Title: EPILEPSIE
1EPILEPSIE
- O.SIMON
- Service de Médecine Physique et de Réadaptation
- Hôpital Bichat
2(No Transcript)
3EPIDEMIOLOGIE
- Affection neurologique chronique la plus
fréquente après la migraine - 0,5 de la population (500 000 à 600 000
épileptiques en France) - 30 000 nouveaux cas par an.
- Incidence plus élevée chez lenfant et après 60
ans. - 50 des épilepsies débutent avant lâge de 10
ans. - probabilité de développer une épilepsie, de 3,1
pour une personne vivant jusquà 80 ans.
4DEFINITIONS
- affection neurologique chronique définie par la
répétition, en général spontanée, à moyen et à
long terme, de crises épileptiques. - Neurologique ce nest pas une maladie mentale
- Chronique ce nest pas une maladie aiguë, 1
crise épileptique ne définit pas lépilepsie - Répétition à moyen et long terme distingue
crise unique accidentelle, épilepsie et état de
mal - Une CE peut demeurer unique par conséquent une
CE inaugurale conduit rarement à débuter un
traitement anti-épileptique. - Une CE est la manifestation clinique de
lhyperactivité paroxystique dun groupe plus ou
moins étendu de neurones cérébraux et de son
éventuelle propagation.
5On distingue
- Les crises accidentelles
- au moment ou au décours immédiat d'une agression
cérébrale aiguë (traumatique, infectieuse,
toxique, métabolique) - Non considérée comme une maladie épileptique si
unique - L'épilepsie
- Intervalle libre entre les crises très variable,
parfois plusieurs années. - Répétition spontanée ou provoquée par des
facteurs déclenchants, à prendre en compte dans
le traitement (photo-sensibilité, épilepsie
réflexe...) - Les états de mal épileptiques (EDEM)
- Crises répétées à très bref délai (quelques
minutes ou moins) ou crises prolongées (gt10
minutes) - Perturbation intercritique de la conscience
- Urgences réanimatoires .
6Les différents types de crise
7Les crises généralisées
- Décharge paroxystique d'emblée propagée aux deux
hémisphères. - signes moteurs d'emblée bilatéraux et symétriques
- Toniques contractions musculaires segmentaires
soutenues - Myocloniques contractions simultanées de
muscles agonistes et antagonistes - Tonico-cloniques succession dans le temps d'une
phase tonique et clonique - Atoniques interruption brève et soudaine du
tonus de tout ou partie du corps - perte de connaissance
- Brève (quelques secondes) au cours d'une absence
- Plus longue (plusieurs minutes) au cours d'une
crise généralisée tonico-clonique.
83 types de crises
- Crise généralisée tonico-clonique
- Myoclonies massives
- Absences.
9La crise généralisée tonico-clonique
- 50 des crises
- Elle se déroule en trois phases
- La phase tonique (10 à 20 secondes)
- Cri (aléatoire) puis chute
- abolition de la conscience (yeux révulsés)
- contraction tonique soutenue de tout les muscles
du corps, d'abord en flexion puis en extension - apnée avec cyanose, troubles végétatifs
importants (tachycardie, ? TA, mydriase, rougeur
du visage, hypersécrétion bronchique et
salivaire). - morsure latérale de langue possible.
- Progressivement, la tétanisation des muscles se
fragmente, conduisant à la phase clonique.
10La crise généralisée tonico-clonique
- La phase clonique (20 à 30 secondes)
- relâchement intermittent de la contracture
musculaire tonique ? secousses bilatérales,
synchrones, intenses, s'espaçant pour
s'interrompre brutalement - La phase résolutive (ou post-critique) (qqs min à
qqs dizaines de min) - coma profond, hypotonique, relâchement musculaire
complet. - parfois énurésie voir encoprésie.
- respiration reprend, ample, bruyante (stertor),
gênée par l'hypersécrétion bronchique et
salivaire (bave aux lèvres). - Puis le patient s'endort ou reste confus, parfois
agité - Au réveil
- aucun souvenir de la crise
- Fréquemment céphalées, courbatures, voire
douleurs traumatiques - rarement luxation dépaule survenue au cours de
la phase tonique. - Aspect EEG,typique
11Les Absences
- Rupture du contact de quelques secondes (une
dizaine en moyenne), de début et de fin brusque
contemporaine dune activité EEG caractéristique.
- Le sujet, s'immobilise, interrompt l'activité en
cours, le regard vide, puis reprend immédiatement
ses activités ne gardant aucun souvenir de
l'épisode.
12Les différents types de crise
13Les crises partielles ou focales
- Décharge paroxystique intéressant initialement un
secteur cortical limité - Les caractéristiques cliniques dépendent de la
zone cérébrale concernée - Conséquence les CP débutent ou comportent des
symptômes focaux - Les CP peuvent sétendre à lensemble du cortex
ou même à dautres structures sous-corticales
cette propagation est appelée généralisation
secondaire.
14Crises partielles
- 2 types
- CP simples, sans modification de la conscience
- CP complexes avec altération de la conscience,
d'emblée ou secondairement. - En pratique, le malade est capable de décrire
tous les symptômes dune CPS du début à la fin
et dans une CPC, une partie ou la totalité de la
symptomatologie ne peut pas être restituée par le
malade après la crise cest linterrogatoire de
lentourage qui le permet.
15Les crises partielles simples
16CPS avec signes moteurs
- Crise somato-motrice avec marche jacksonienne
- Crise partielle motrice
- Crise "versive"
- Crise phonatoire
- impossibilité de parler
- vocalisation (articulation prolongée ou
rythmiquement répétée d'une voyelle) - pallilalie (émission rythmique d'une voyelle ou
d'un mot).
17CPS avec signes sensitifs ou sensoriels
- Crise somato-sensitive
- Paresthésies (picotements, fourmillements,
engourdissements), sensations de chaleur ou de
froid, douleurs brèves - Crise visuelle
- Hallucinations visuelles élémentaires, positives
(points brillants, étoiles, cercles colorés) ou
négatives (scotome, hémianopsie, voire amaurose).
- Moins souvent illusions visuelles, macropsies,
hallucinations complexes (objet, personnages ou
véritables scènes)
18CPS avec signes sensitifs ou sensoriels
- Crise auditive
- hallucinations élémentaires (bourdonnement,
sifflement, bruits rythmiques) ou illusions
(déformation des voix, éloignement des sons) ou
manifestations plus élaborées (musique, voix) - Crise olfactive
- odeur désagréable (cacosmie) souvent
indéfinissable (odeur de corne brûlée) - Crise gustative
- goût amer ou acide
19CPS avec signes végétatifs
- cardio-vasculaires et respiratoires
- troubles du rythme cardiaque
- Horripilation
- Manifestations digestives hyper-salivation,
pesanteur épigastrique
20CPS avec signes psychiques
- Etat de rêve
- Impressions mal définies d'étrangeté, d'irréalité
ou de vécu du présent sur un mode onirique,
impression de déjà-vu - Troubles instinctivo-affectifs
- Le plus souvent désagréables à type d'anxiété, de
peur ou de véritable terreur - Irritabilité, voire agressivité qui ne conduisent
qu'exceptionnellement à des actes violents - Beaucoup plus rarement, sentiment de bien-être ou
d'euphorie.
21Les crises partielles complexes
22Crises partielles complexes
- Rupture du contact immédiate ou après un début
partiel simple - Poursuite machinale dune lactivité en cours
adaptée ou non, automatismes oro-alimentaires
(mâchonnement, déglutition, dégustation,
pourléchage) - Activité motrice dirigée vers le patient
(grattage, froissement de vêtements) ou vers son
entourage, son environnement immédiat
(aggripement, manipulation)
23Crises partielles complexes
- Parfois séquences plus élaborées déboutonner
les vêtements, fouiller dans les poches, ranger
des objets - Automatismes
- verbaux (onomatopées, exclamations,
chantonnements) - ambulatoires (marcher, sortir sans raison comme
un automate) - sexuels (masturbation)
- Séquences motrices comportementales plus
élaborées et spectaculaires, volontiers nocturnes
(agitation incoordonnée, gesticulation)
24Arguments du diagnostic
25Arguments du diagnostic positif
- cliniques, confortés par lEEG critique ou
inter-critique. - caractère paroxystique (durée et fin brutales,
durée brève de quelques secondes à quelques
minutes) - stéréotypie d'une crise à une autre
- sémiologie clinique s'enchaînant selon un
tempo et une progression logique - éventuellement contexte étiologique
- L'interrogatoire du malade et de l'entourage
immédiat est capital
26En pratique, il convient de préciser
- Les circonstances exactes de survenue
- Le caractère brutal du début
- La description des premiers symptômes
- La présence de mouvements anormaux
- Laltération ou non de la conscience
- Lexistence dautomatismes
- Lexistence de confusion post-critique
- Lantécédent de crises identiques
- Des douleurs musculaires et courbatures au réveil
- La perte durine et la morsure de langue ne sont
pas spécifiques
27Examens
- L'électroencéphalographe traduit l'activité
électrique du cerveau en une série d'ondes
graphiques. - Cest le seul examen qui peux apporter des
arguments pour le diagnostic positif - Un bilan biologique est souvent demandé
- LIRM est systématique en cas de première crise
28(No Transcript)
29Les syndromes épileptiques
- 2 types
- Idiopathique
- pas de lésion cérébrale
- développement et examen clinique normaux
- prédisposition génétique
- pronostic favorable
- symptomatique
- lésion cérébrale
30Lépilepsie absences de lenfant
- 10 des épilepsies de l'enfant en âge scolaire,
entre 3 et 12 ans pic de fréquence 7 ans - prédominance féminine
- 100 et plus/jour, très sensible à l'hypernée.
- bon pronostic immédiat dans 80 sous traitement
- 35 à 40 de CGTC isolées ou associées aux
absences ensuite.
31Etiologies des épilepsies
- facteurs génétiques (40) et acquis (60)
32étiologies acquises
- Les tumeurs 10 à 15 des épilepsies de ladulte
- Les causes vasculaires AVC, surtout
hémorragiques, malformations vasculaires - Les causes traumatiques précoces ou tardives
- Les causes infectieuses infections
parenchymateuses (encéphalites,
méningo-encéphalites, abcès cérébraux) - Les autres affections du SNC rares au cours de
la SEP pas inhabituelles au cours de la maladie
dAlzheimer
33étiologies acquises
- alcool dans 3 situations
- prise excessive et inhabituelle
- sevrage, absolu ou relatif, volontaire ou non
- épilepsie alcoolique répétition spontanée de CE
- autres toxiques cocaïne, amphétamines,
intoxication par le plomb, le manganèse, les
organo-phosphorés. - médicaments psychotropes par imprégnation
chronique (imipraminiques, fluoxétine), par
surdosage (lithium, antidépresseurs), ou par
sevrage (benzodiazépines, barbiturique), autres
(théophilline, ciclosporine, isoniazide,
méfloquine). - causes métaboliques hypoglycémies,
hypocalcémie, hyponatrémie, hyperglycémies,
insuffisance rénale.
34Conduite à tenir en pratique
- Dégager l'espace autour du patient
- Protéger sa tête
- Desserrer ses vêtements (col, ceinture)
- Enlever ses lunettes
- Dès que possible, l'allonger sur le côté
- Attendre son retour à la conscience
- Avertir les secours (15 ou 18) si la crise se
prolonge plus de 5 min.
35Ce qu'il ne faut pas faire
- Ne pas le déplacer pendant la crise si ce n'est
pas indispensable - Nentraver pas les mouvements
- Ne rien mettre dans la bouche
- Ne rien donner à boire
36Traitement à la phase aiguë
- L'administration d'un médicament anti-épileptique
(MAE) en urgence n'est pas justifiée après une
crise isolée. - Si un deuxième épisode survient dans les minutes
suivantes, après avis des médecins, on peux
envisager une injection IM de 10 mg de diazépam
(Valium) ou l'administration de diazépam par voie
rectale chez un adulte. - L'injection IV est d'efficacité plus rapide mais
devra être réalisée lentement chez un adulte avec
une fonction respiratoire normale.
37CE survenant chez un épileptique connu
- hospitalisation non indispensable
- Si la CE est identique à celle qui affecte
habituellement le patient, on recherche - facteur déclenchant (manque de sommeil, prise
d'alcool ou de toxique, fièvre) - une mauvaise observance thérapeutique ou une
interférence médicamenteuse (contrôle du taux
sanguin) - une nouvelle crise peut être l'occasion d'un
réajustement des doses ou d'un changement
d'option thérapeutique - Si la crise est différente de celle que le
patient présente habituellement, il faut
reconsidérer le diagnostic initial
38CE survenant dans un contexte d'agression
cérébrale aiguë
- En cas de pathologies lésionnelles aiguës
(traumatique, vasculaire, infectieuse, tumorale)
les crises sont partielles, partielles
secondairement généralisées, ou plus souvent
d'apparence généralisée tonico-clonique. - Le traitement est étiologique /- symptomatique.
- En cas de pathologie non lésionnelle (toxique,
métabolique,) les CE sont généralisées
tonico-cloniques. Le traitement est exclusivement
celui de la cause.
39CAT Première crise d'apparence isolée
- Interrogatoire du malade et des témoins,
recherche d'autres types de crise, relever des
antécédents personnels et familiaux pouvant
orienter vers un syndrome épileptique. - Examen clinique à la recherche d'une affection
médicale ou neurologique aiguë. - La survenue d'une CP dans un contexte fébrile
impose une PL à la recherche d'une
méningo-encéphalite. - La survenue d'une CE dans un contexte d'une
céphalée aiguë impose une PL à la recherche d'une
hémorragie méningée.
40CAT Première crise d'apparence isolée
- Un bilan biologique standard n'est indiqué que si
un trouble métabolique est suspecté (glycémie,
électrolytes, fonction rénale et hépatique) - L'EEG a une rentabilité diagnostique supérieure
s'il est réalisé en l'absence de traitement et
dans les 24 à 48 h succédant l'épisode aigu. - Un scanner ou mieux une IRM est indiqué devant
toute CE inaugurale, isolée, ne s'intégrant pas
d'emblée et de façon évidente dans un syndrome
épileptique non lésionnelle.
41Après le bilan d'une première crise épileptique
- 3 situations
- cause certaine une lésion cérébrale, un
contexte étiologique précis. - syndrome épileptique défini
- bilan étiologique négatif.
- La décision de traiter n'est pas systématique.
42Principes du traitement Buts
- essayer de supprimer ses crises ou réduire la
fréquence des crises avec le minimum deffets
indésirables. - 1- curative supprimer leur cause (ablation
dune lésion), ou prendre des mesures diriger
contre les facteurs favorisant ou provoquant des
crises. - 2- symptomatique médicaments antiépileptiques.
- soutien pédagogique, aide psychologique,
accompagnement social il nexiste pas dautre
affection que lépilepsie dans laquelle les
préjugés sociaux soient plus graves que la
maladie elle-même (Lennox)
43Les médicaments antiépileptiques
- Actifs sur tous les types de crises y compris les
absences et les myoclonies le valproate de
sodium (Dépakine), et les benzodiazépines
antiépileptiques le diazépam (Valium), le
clonazépam (Rivotril), le clobazam (Urbanyl). - Actifs que sur les absences léthosuccimide
(Zarontin), - Actifs sur toutes les crises sauf les absences et
les myoclonies la carbamazépine (Tégrétol), la
phénytoïne (Dihydan).
44Les médicaments antiépileptiques
- Actifs sur toutes les crises sauf les absences
le phénobarbital - Actifs dans les états de mal et par voie
injectable les benzodiazépines (diazépam,
clonazépam), diphénylhydantoïne (Dilantin),
valproate de sodium (Dépakine injectable), le
phénobarbital
45Les médicaments antiépileptiques
- Les antiépileptiques plus récents
- vigabatrin (Sabril) indications restreinte avec
obligation dune surveillance précise du champ
visuel - gabapentine (Neurontin) tiagabine (Gabitril),
la lamotrigine (Lamictal), le topiramate
(Epitomax), loxcarbazépine (Trileptal), le
lévétiracétam (Keppra), felbamate (Taloxa),
prégabaline (Lyrica) avec obligation dune
surveillance hématologique rigoureuse (risque
daplasie médullaire)
46Mise en route du traitement
- règles
- être certain du diagnostic
- limiter les facteurs déclenchants
- expliquer la maladie, lévolution, le traitement,
les possibilités ultérieures darrêt après un
temps suffisant sans crise de plusieurs années,
au minimum 2 ou 3, les effets secondaires
possibles des traitements - choisir le MAE en fonction du type de(s) crises
(s) et du syndrome épileptique - commencer toujours par une monothérapie
47Suivi du traitement
- Les crises disparaissent et le traitement est
bien supporté - maintien traitement sans changement
- les dosages sanguins des médicaments ne sont pas
utiles - contrôle annuel de lEEG pour sassurer de la
parfaite stabilisation de la maladie, en vue dun
futur arrêt du traitement à décider en fonction
de la forme clinique dépilepsie et de
lassentiment du malade. - Lorsquil est décidé, larrêt sera toujours très
progressif.
48Le traitement est mal toléré
- immédiatement arrêter le médicament en cas
derythème - vérifier si possible les taux sanguins du
médicament, rechercher un éventuel surdosage, une
interaction médicamenteuse et dautres effets
secondaires biologiques selon le médicament en
cause. - Si larrêt est décidé, on choisira un autre
antiépileptique avec prescription temporaire
dune benzodiazépine en attendant des taux
sanguins actifs.
49Le traitement est bien supporté mais les crises
persistent
- les dosages sanguins sont utiles pour sassurer
que le taux sanguin nest pas inférieur aux taux
thérapeutiques. Ils ne sont pas possibles avec
les MAE nouveaux. - Dans ces cas, la posologie sera progressivement
augmentée en fonction du résultat sur les crises
et la tolérance. - En cas déchec, on substitue un deuxième, voire
un troisième médicament avant de passer à une
bithérapie. - La résistance à un traitement médical bien
conduit définit dans les deux premières années
une épilepsie pharmacorésistante.
50Les moyens thérapeutiques non médicamenteux
- la chirurgie
- indiquée en cas dépilepsie partielle
pharmacorésistante, - La stimulation chronique du nerf vague
51Traiter les conséquences des crises
- Très tôt, il est nécessaire daborder les
questions concernant la vie quotidienne, lavenir
scolaire, professionnelle, la conduite
automobile, la contraception, la grossesse.
52La vie quotidienne
- aucun régime alimentaire
- consommation modérée de vin
- éviter les dettes de sommeil
- favoriser la régularité des horaires de sommeil
- prévenir les risques domestiques
- mobilier sans arêtes
- literie basse
- système de sécurité pour larrivée deau chaude
- protection des plaques de cuisson
- douches préférées aux bains.
- La télévision, les jeux vidéo sont parfaitement
supportés chez la plupart des épileptiques des
précautions simples sont à prendre en cas de
photosensibilité (pièces suffisamment éclaitées,
port de lunettes de soleil, regarder la
télévision à une distance suffisante, éviter de
sapprocher pour régler limage) - Seulement certains sports mettant le pronostic
vital constamment en jeu sont interdits
alpinisme, plongée sous-marine, deltaplane,
planche à voile, sports mécaniques, etc... - La piscine et les bains surveillés sont autorisés
quand les crises sont bien maîtrisées.
53questions relatives à lavenir scolaire,
professionnelle
- fonction du syndrome épileptique, de lévolution
sous traitement, des choix et possibilités
personnelles en sachant que certaines professions
sont interdites, notamment les chauffeurs poids
lourds, en commun, le travail en hauteur, les
carrières militaires et beaucoup demplois dans
la fonction publique. Laide du médecin du
travail et une parfaite collaboration des
différents intervenants sont très utiles.
54La question de la conduite automobile
- réglée par la loi et les articles du Code la
Route. La conduite des poids lourds et des
véhicules en commun est interdite elle est
possible pour les autres véhicules après avis de
la commission médicale du permis de conduire
cest au malade de faire les démarches et non au
médecin cest au médecin dinformer le malade
(et seulement lui) des démarches à faire.
55Contraception et AEs
- ? La contraception doit tenir compte des MAE
inducteurs enzymatiques (phénobarbital,
hydantoïnes, carbamazépine) inefficacité dune
contaception hormonale normo ou minidosée. Le
valproate et les MAE nouveaux (sauf le
topiramate) ne sont pas inducteur enzymatique.