Title: II
1II ème partie le pavage des Nouveaux
Territoires
2II.A Des entités différenciées
- En 2007, la France compte 2 588 entités
administratives locales composant ces nouveaux
territoires. Elles se répartissent en 4 grandes
structures - Les communautés urbaines 14 unités, soit 358
communes, 6,2 millions dhabitants, 23,4 des
budgets des collectivités locales - Les communautés dagglomération 169 unités, soit
2 946 communes, 21,7 millions dhabitants, 44,8
des budgets des collectivités locales - Les communautés de communes 2 400 unités, soit
30 081 communes, 26,4 millions dhabitants, 30
des budgets des collectivités locales - Les syndicats dAgglomérations nouvelles (ex
Villes Nouvelles) 5 unités, 29 communes, 300
000 habitants, 1,8 des budgets des
collectivités locales
3II.B. Le développement de lintercommunalité
- Le nœud dune véritable révolution du pavage
politique et administratif - En janvier 2007, les EPCI regroupent 33 414
communes 91 des communes sont intégrées dans
des structures intercommunales - Ils abritent 54,2 millions dhabitants et
couvrent donc 86,5 de la population française - LActe 2 de la décentralisation (2004/2008) va
encore accentuer le processus à travers en
particulier - les SCOT (Schémas de Cohérence Territoriale),
- les PDU (Plan de Déplacement Urbain),
- les PAAD (Plan daménagement et de développement
durable, - les contrats de pays
4II.C. La montée de lintercommunalité cadrage
quantitatif source Ministère de
lIntérieur,Les collectivités locales en
chiffres, 2007
5II. C. Les communautés de communes une
révolution fiscale et fonctionnelle
- Pas de seuil minimum de population. Seule
contrainte une continuité géographique, pas de
remise en cause des communautés prééxistantes. - EPCI à fiscalité propre par la TP et le plus
souvent la TPU (taxe professionnelle unique avec
reversement partiel aux communes). - Conseil communautaire regroupe les délégués des
communes élus par les conseils municipaux. - Compétences développement économique,
aménagement de l'espace, protection et mise en
valeur de l'environnement, logement et cadre de
vie, aménagement et entretien de la voirie,
construction, entretien et fonctionnement
d'équipements culturels, sportifs et
d'enseignement préélémentaire et élémentaire. - Plus compétences facultatives à définir.
- Rôle important aux échelles locales sur la
péréquation fiscale et un meilleur partage des
revenus fiscaux - Source cartes Ministère de lintérieur 2007,
les collectivités locales en chiffres - lesles Les collectivités locales en chiffres, 2007
6La couverture du territoire par les EPCI en
juillet 2007 la couverture de plus 80 du
territoire, à souligner en blanc les espaces
de friction, de blocage et de résistanceaux
logiques intercommunales (source site Diact,
carte déclinable en direct sur le site à de
nombreuses échelles territoriales et avec la
possible superposition de maillages politiques et
administratifs http//www.territoires.gouv.fr/zon
ages/carto/cete.php )
7Un outils danalyse, le site de la Diact les
possibles jeux des emboitements déchelles
8II.D. Les EPCI à fiscalité propre en 2007 a.
une très large couverture nationaleb. les
espaces de résistance c. les choix de la
fiscalités selon la période de création, les
rapports de forces locaux et peut être
lexistence de culture régionale
spécifiquessource Ministère de lIntérieur,
les collectivités locales en 2007
9Pour étudier une intercommunalité et une ECPI,
quelques pistes préliminaires
- Date et contexte de création, renseignent sur le
projet, sa maturité, les résistances plus ou
moins fortes rencontrées - Le découpage géographique essentiel, la
continuité imposée par Etat ne veut pas dire
proximité immédiate. Certains découpages sont
très biscornus et soulignent alors les logiques
géopolitiques de coopération et/ ou de
concurrence existantes entre les élus lors de la
création de lintercommunalité étudiée et/ou les
logiques dassociation / dévitement pour des
raisons de couleur politique ou de ségrégation
sociale. Entre sa date de création et
aujourdhui, le découpage a pu dailleurs
évoluer. - Quel contenu à lintercommunalité quelles sont
les compétences abandonnées ou gardées au niveau
local ? Quels sont les compétences
complémentaires autres quobligatoires dont
est doté le niveau supérieur ? Celles-ci jouent
un rôle central dans la vie quotidienne des
citoyens, cest par là concrêtement avec la
réalisation de grandes opérations daménagement
que lintercommunalité est la plus palpable. - Quels sont les transferts financiers une
question essentielle elle aussi - opérés au
niveau fiscal (gestion des 4 taxes de base, place
de la TP, taux uniques). De fait, les communes
les plus riches (cf forte TP car grosse zone
industrielle, forte taxe foncière des beaux
quartiers) acceptent-elles un certain partage
des ressources fiscales ? Elles peuvent parfois
sunir dans une intercommunalité pour rester
entre elles et ne pas partager avec un voisin
bien moins doté. - Qui a le pouvoir ? Comment fonctionne léquilibre
des postes et voix au sein du conseil ( pop
?...) ? Une commune est elle hégémonique (et son
élu) ? Où se localise le siège de
lintercommunalité ? Qui la préside ? - Quels projets et quelles images sont définis et
mis en œuvre par lintercommunalité ? - Dans ce cadre général, par exemple le site de
lIAURIF met en ligne des fiches sur les grandes
intercommunalités franciliennes qui peuvent
servir de laboratoire à une approche analytique.
Voici ci apres lexemple de la Communauté de
Commune de Cœur dYvelines, avec une ancienne
ville nouvelle à lest et les marges rurales
occidentales et périurbaines encore fort
agricoles de lIle de France à louest .
10Cœur dYvelines découpages, activités
économiques et urbanisme
11Cœur dYvelines une intercommunalité rurale et
périurbaine homogène sans logements sociaux et
sans espaces urbains en difficultéface à
lancienne ville nouvelle de St Quentin (cf taux
logements sociaux à Trappes au sud-est)source
IAURIF, fiche 2007
12Cœur dYvelines population et potentiel fiscal
par habitantsource IAURIF, fiche 2007
13Lintercommunalité de Mantes en Yvelines un
découpage centré sur lagglomération des deux
Mantes en difficultés (la ville et la Jolie) face
aux zones plus rurales, souligner le rôle de la
vallée de la Seine comme lien ou coupure
définissant certaines cohérences fonctionnelles,
et les logiques dintégration ou dévitement
pour des raisons géopolitiques ou
socio-économiques (adhesion de Porcheville
centrale EDF, mais refus de Limay, résistance de
Guernes et St Martin la G au nord et surtout des
villages agricoles et néo-ruraux plus riches et
plus chics du plateau méridional face à une
vallée vue comme industrieuse, plus populaire et
immigrée . (Carte fiche Iaurif)