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Les défauts naturels et artificiels du bois
Comme chacun le sait, le bois est une matière
vivante qui peut présenter parfois Des défauts
ou anomalies qui nuisent à sa mise en œuvre.
Dautre part, il est sujet aux attaques de
champignons ou insectes, même après cette mise en
œuvre. 1.1) aubier laubier est commun à tous
les bois, il est plus ou moins distinct du bois
parfait selon les essences, mais toujours plus
vulnérable à la pourriture et aux attaques des
insectes. En principe, on doit le proscrire de
tout ouvrage en pratique, afin de diminuer les
prix de revient, on se sert de laubier de
certains bois, tels le noyer, le châtaigner, le
hêtre, le sapin, le peuplier, etc, tandis que
lon rejette celui de certaines essences et
notamment du frêne et du chêne, qui sont
particulièrement vulnérables. 1.2) Nœuds ils
sont la trace, au sein du tronc, de lexistence
antérieure dune branche qui a été éliminée soit
naturellement, soit par accident. Selon la cause
qui a fait disparaître cette branche,
limportance de celle-ci et lorientation du
débit par rapport à son axe, le nœud se présente
de diverses façons et nuit plus ou moins à la
mise en œuvre. On distingue le nœud vif ou sain
plus ou moins important, mais bien adhérent le
nœud bouchon, entouré décorce ou de bois altéré
qui se détache facilement et devient, pour un
débit parallèle à laxe, le nœud cheville (
résineux) le nœud mort qui se désagrège
facilement le nœud recouvert ou nœud grisette
entouré de bois pourri le nœud gouttière qui
peut amener la pourriture du tronc les nœuds
 œil de perdrix  de petit diamètre qui
deviennent les nœuds  patte de chat  lorsquils
sont groupés. Les nœuds diminuant la résistance
et nuisant à la présentation, doivent être exclus
le plus possible des travaux pour certains de
ceux-ci destinés à être peints (menuiserie), des
machines spéciales ont été conçues, qui
permettent de creuser lemplacement des nœuds et
de les remplacer par des pièces circulaires de
bois sain, collés.
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1Nœud vif 2 nœud cheville 3 nœud mort 4 patte
de chat
Nœud gouttière
Nœud grisette
1.3) Fibres ondulées communes à presque tous
les bois vers lattache de grosses branches (bois
de compression) mais beaucoup plus marquées dans
certaines essences ou elles existent parfois dans
la même du tronc elles sont alors rechercher en
ébénisterie pour leffet produit par le placage
tiré de ces pièces (érable, sycomore et acajou
ondés, noyer queue de rat etc)
2) Anomalies de croissance 2.2)lunure ou
double aubier elle apparaît sur la section
transversale comme une ou plusieurs couronnes,
complètes ou non, plus foncées ou plus claires.
Ce sont des couches daubier dont la
transformation en duramen a été compromise ou
arrêtée. Défaut passable dans certaines essences,
mais grave dans celles dont laubier est
inutilisable.
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2.2)Torsion des fibres les fibres poussent en
spirale autour du cœur. Ce défaut, généralement
visible sur larbre non abattu, rend le tronc
impropre au débit (pièces non de fil). Les
eucalyptus et certains fruitiers, poirier et
pommier, y sont particulièrement sujet.
2.3)Contrefil couches de fibres longitudinales
souvent assez minces, inclinés légèrement et
alternativement dans les deux sens par rapport à
la section radiale du tronc. Quand le contrefil
est régulier, il donne parfois de jolis effets de
moirage (sapelli) mais les bois sont difficiles
à travailler et à polir.
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2.4) Entrécorse Formée par laccolement et la
soudure de branches et du tronc, qui laisse par
la suite des lamelles décorce dans les débits.
2.5)Tronc courbé, cœur excentré, bois de
réaction on constate ces défauts, groupés ou
isolés, sur les arbres qui croissent en terrains
pentés, en montagne, en bordure de forêt ou dans
les régions à vents dominants. La section du
tronc est généralement méplate. Les résineux
produisent un bois anormal du côté comprimé du
tronc ( veine rouge) et les feuillus, au
contraire, un bois anormal du côté tendu (bois de
tension). Bois peu homogène. Débit sujet à se
voiler et se tourmenter, retrait longitudinal
anormal. Difficultés de séchage et de travail des
pièces.
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2.6) fourches, bois ronceux ou madré constitués
par la jointure de grosses branches et du tronc.
Ces parties à fibres entremêlées ne présentent
pas dintérêt en massif, mais peuvent produire
par tranchage, de très jolis placages veinés dans
certaines essences (frêne, noyer). 2.7) Loupes
et broussins ce sont des tumeurs ou
excroissances du tronc, parfois volumineuses.
Leurs causes sont mal connues (blessures, piqûres
dinsectes, champignons, coupe réparée de toute
les branches provoquant une prolifération
anormale de bourgeons à la montée de la sève,
.etc). Comme les ronces, à exclure de travaux
massifs, les loupes et broussins produisent
parfois, quand ils sont sains, de magnifiques
placages débénisterie (noyer, frêne, orme,
bouleau, thuya.etc)
2.8) Chaudrons renflement plus ou moins
régulier et plus accentué du tronc, généralement
assorti dune ouverture donnant jour sur un
intérieur de tronc à bois pourri, noirâtre,
cassant et déprécié.
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3) Défauts provenant de causes
accidentelles. 3.1) Gélivures (appelés aussi
coup dhiver), coupe de foudre, coups de soleil
ou coup de chaleur provoquées par de fortes et
rapides variations de température amenant des
différences de contraction entre couches externes
et internes, elles se manifestent par des fentes
longitudinales suivant les rayons médullaires,
sur une partie ou sur toute la hauteur du tronc.
Ces fentes peuvent amener la mort de larbre et
provoquent en tout cas un gros déchet au débit.
La gélivure se cicatrise assez souvent
extérieurement et se manifeste alors par la
formation de bourrelets décorce. Le coup de
foudre se cicatrise très difficilement et le coup
de soleil ne se cicatrise pas. Dans la grume
abattue ou les bois débités, on peut parfois
constater des fentes de retrait suivant les
rayons médullaires dues au retrait trop rapide
des couches extérieures.
3.2) Roulures ce sont des fentes de séparation
entre deux couches concentriques, sur tout ou
partie de la circonférence. Elles sont provoquées
soit par le vent sur les arbres à gros houppier,
soit par le soleil qui dilate les couches
extérieures. Le déchet au débit peut être
important, le tronc est impropre aux grands
travaux.
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3.3) fissures internes fentes non plus
longitudinales mais perpendiculaires aux fibres,
dues à un vent violent (coupe de vent). Fréquent
dans certains résineux qui sont alors impropres à
la charpente. 3.4) Cadranure cest une
dessiccation du cœur du tronc qui sétoile de
fentes et dont le bois perd ses qualités
mécaniques. Se produit dans les très vieux
arbres et provoque de fortes pertes au débit.
3.5) Trous, fentes, fractures à labattage dans
un arbre mal abattu, une partie des fibres
internes non coupés peut être arrachée et restée
adhérente à la culée, provoquant une cavité plus
ou moins importante à la base de la grume. Au
cours de la chute, surtout dans les très gros
arbres, des fentes longitudinales ou
transversales peuvent également se produire
(défauts analogues au coup de soleil et au coupe
de vent)
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3.6) Frottures, blessures diverses, chancres
ont de nombreuses causes plaies par essieux de
voiture, clous, balle et éclats dobus, mauvais
élagage, blessures faites par les rongeurs, etc
La cicatrisation, quand elle se fait, laisse
toujours des traces dans la masse du bois et, en
particulier, un manque dadhérence entre les
couches successives. Si cette cicatrisation ne se
fait pas, ou se fait mal, la plaie suinte,
sinfecte (champignons), des bourrelets
successifs décorce se forment et cest le
 chancre  qui peut entraîner la mort chez les
jeunes sujets.
4) Altérations diverses 4.1) les cœurs rouges
du chêne et du hêtre. 4.2) Le cœur noir du
frêne Modification de la coloration habituelle
des couches concentriques centrales. Le bois du
hêtre et du frêne perdent une partie de leurs
qualités mécaniques, le chêne perd son aspect
normal. 4.3) la veine rouge le bois coloré
irrégulièrement en rouge brun lorsquil est
humide devient grisâtre en séchant. Bois aux
propriétés mécaniques diminuées. 4.4) La veine
résineuse Particulière au pin maritime et à
certains exotiques. Elle peut souvent nuire à la
présentation dun ouvrage et rend parfois le
travail malaisé ( glissement difficile sur les
tables de machines) 4.5) Cœur foncé du sapin
la coloration brun ou violacée du cœur des bois
fraîchement débités satténue au séchage. Ces
bois aux propriétés macaniques peu modifiés sont
utilisés normalement.
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5) Les altérations biologiques 5.1) La
pourriture la pourriture crée des altérations
très grave, enlevant au bois toutes ses
propriétés caractéristiques, physiques,
mécaniques ou chimiques. Elle se produit à un
moment quelconque dans le bois sur pied, abattu,
débité ou mis en œuvre. Les bois sont
inutilisable 5.2) l échauffure modification
légère de composition chimique provoquée par un
champignon, après abattage, dans le bois en
grume, parfois dans le bois débité. Elle se
manifeste par un changement de coloration. Au
débit, il faut enlever les parties attaquées,
effectuer un traitement fongicide. 5.3)
Bleuissement le bleuissement est une échauffure
provoquée dans laubier des bois résineux, et
surtout des pins, les bois sont dépréciés à cause
de leur coloration mais leurs propriétés
physiques et mécaniques ne sont pas amoindries.
Ces bois nécessite un traitement par
trempage. 5.4) La mérule parmi les champignons
des bois mis en œuvre, la mérule est certainement
le plus répandu. La mérule se manifeste sous des
formes les plus diverses coussinets ou feutrage
blancs, cotonneux. Ces bois sont à éliminer.