Title: La vitesse d
1La vitesse denvol
Le débutant
perd deux fois plus de vitesse à lappel quun
sauteur expérimenté, par manque de
maîtrise technique, de ressources
physiques limitées et par une vitesse dapproche
excessive. La vitesse denvol doit
dès lors être la plus élevée possible compatible
avec la forme du saut.
La vitesse denvol ou de décollage est inférieure
à la vitesse dapproche, une partie étant perdue
lors de la prise dappel.
2Les 4 facteurs déterminants de la performance
Langle denvol La vitesse horizontale
dapproche acquise lors de la course délan est
transformée en vitesse denvol selon un angle
denvol ou de décollage. Langle denvol
correspond à la tangente de la trajectoire du
saut à lhorizontale au point de décollage.
3Les 4 facteurs déterminants de la performance
La hauteur du Centre de Gravité au décollage
Quelque soit les sauts, à vitesse et langle
denvol équivalents, lathlète recherchera une
extension complète du corps pour placer le C.G.
le plus haut possible suivant un axe longitudinal
en fin dappel. N.B. - Etre grand et plus
particulièrement une grande enfourchure
est une caractéristique morphologique
avantageuse. - De même à la perche, le
trajet pour placer cette dernière à la
verticale est plus court et le levier plus
facile à relever.
4Les 4 facteurs déterminants de la performance
La quantité de rotations créées à lappel
Les rotations créées à lappel peuvent être la
cause de déséquilibres lors de la suspension et
donc représenter un handicap pour la bonne
réalisation dun saut. Un contrôle des
rotations savère nécessaire par un
ajustement des différents segments libres autour
de laxe de rotation. Il
obéit au principe daction/réaction chaque
changement de position dune masse
devra être compensé par celui dune
masse comparable en sens inverse.
5Les 4 facteurs déterminants de la performance
En résumé
6Etude biomécanique et technique dun saut
athlétique
Le Saut en Longueur (ou comment analyser dun
point de vue biomécanique et physiologique
lactivité du sauteur en longueur, pour
justifier des situations dapprentissage)
7En préambule . . .
Quelques aspects réglementaires
Laire de saut
Nombre dessais
Voir à ce propos louvrage de Hubiche J.L. /
Pradet M. Comprendre lathlétisme sa
pratique et son
enseignement , INSEP 2000
Classement, ex aequo
Records
Cas de nullité
8Quelques aspects réglementaires
Cas de nullité
9Analyse de lactivité saut en longueur
Définitions
Définition officielle, fédérale
Selon une définition sportive , on pourrait
définir le saut en longueur comme une activité
consistant, à la suite dune course délan, à
franchir la plus grande distance horizontale
possible à laide dun appel un pied, et ce, sans
dépasser la planche dappel.
Définition didactique
10Analyse de lactivité saut en longueur
Des conduites typiques aux enjeux et situations
dapprentissage
11Analyse de lactivité saut en longueur
Chaque phase du saut en longueur sera analysée de
la façon suivante
Lenjeu de la phase du saut au regard de la
logique de lactivité. Les principes defficacité
à respecter. Les transformations visées et les
compétences à construire. Les conséquences
pédagogiques les situations dapprentissages
au regard des problèmes rencontrés par les
sauteurs
12Enjeu n1 Gérer le conflit vitesse / précision
Le sauteur doit conserver la maîtrise des actions
de course alors quil faut décoller vite, de
façon stable et durable. Il sagit dobtenir le
meilleur rapport entre la mesure effective du
saut (précision à lappel) et la valeur
intrinsèque du saut (ressources du sauteur).
La mise en action tient son efficacité de la
précision des foulées au regard des marques et
des qualités techniques de course de lathlète.
13Enjeu n1 Gérer le conflit vitesse / précision
Passer dune course délan aléatoire à une course
délan réduite (6/12foulées) et maîtrisée dans
laccélération, le placement et la régularité
Conséquences pédagogiques 1 La détermination
de la longueur stabilisée dune foulée de course,
la foulée unitaire, permet au sauteur de coupler
une vitesse de course à une constance des foulées
et donc détalonner sa course délan. La
construction dune course délan stabilisée
progressivement accélérée permet alors de dégager
le regard du sauteur de la planche.
14Enjeu n1 Gérer le conflit vitesse / précision
Passer dune course délan aléatoire à une course
délan réduite (6/12foulées) et maîtrisée dans
laccélération, le placement et la régularité
Conséquences pédagogiques 2
Il est essentiel de ne pas perdre de vitesse à
lapproche de la planche à cause dune fréquence
dappuis accentués qui freinerait le sauteur . Un
repère à 3 foulées de la planche renseignerait
les causes de lallongement ou du piétinement du
sauteur pour atteindre la planche.
15Enjeu n2 Gérer le conflit vitesse dapproche /
trajectoire denvol
Le sauteur doit à la fois être précis dans
lespace et dans le temps sans sacrifier à la
vitesse et au rythme terminal des dernières
foulées. Il utilise alors des structures
rythmiques des 3 dernières foulées (préparation à
lappel), qualifiées de rapprochées ou de
fréquentes , car elles sont construites à
partir de temps dappui de plus en plus brefs et
dune activité du pied de plus en plus grande.
Pour le sauteur en longueur, il sagit de passer
dappuis digitigrades en appuis plantigrades pour
descendre sur lavant dernier appui et prendre de
lavance de son pied dappel par rapport au
bassin pour pouvoir ensuite déformer suffisamment
la trajectoire de son C.G..
16Enjeu n2 Gérer le conflit vitesse dapproche /
trajectoire denvol
Passer dun appel rasant à un appel bondissant
vers le haut et lavant
Après avoir compris labaissement sur lavant-
dernier appui , il sagit de réaliser un appui
dimpulsion exempt de blocage. Lenvol du bassin
passe par la dynamique des appuis au sol,
cest-à-dire laugmentation de la fréquence
terminale, la prise davance des appuis au sol
pour griffer à lappel et le gainage du
bassin.
Conséquences pédagogiques 1
17Enjeu n2 Gérer le conflit vitesse dapproche /
trajectoire denvol
Passer dun appel rasant à un appel bondissant
vers le haut et lavant
Conséquences pédagogiques 2 Une trajectoire de
saut passe par une prise davance du pied dappel
sur le bassin pour le catapulter selon un angle
denvol de 18 à 20. En dosant labaissement du
bassin à lavant-dernier appui afin que la jambe
dappel fasse levier sur le sol, le sauteur
favorise le retard du bassin par étirement de la
jambe libre et le retour du genou vers lavant.
18Enjeu n3 Gérer le conflit équilibre /
déséquilibre dans la phase de suspension
La suspension doit permettre de réorganiser son
corps dans lespace autour de la trajectoire du
C.G. afin de trouver un point dimpact le plus
loin possible. Consécutivement à lappel, il
devient impératif pour le sauteur de retarder au
maximum lapparition de la rotation avant du
corps autour du C.G. Ce sont les actions
segmentaires (bras et jambes) qui permettent
léquilibration en lair (et donc le
ralentissement de la rotation) et la préparation
du ramené de jambes terminal dans les meilleures
conditions.
19Enjeu n3 Gérer le conflit équilibre /
déséquilibre dans la phase de suspension
Lorganisation de la chute dans la fosse de
réception met en jeu lintégrité physique du
sauteur et conditionne la performance. Précédant
immédiatement la réception dans le sable,
lathlète cherche à projeter ses jambes vers
lavant (permettant la réapparition de la
rotation initiale), pour ajouter à la portée du
saut une plus-value cest le ramené. Il faut
que la vitesse de chute permette au bassin
datterrir dans lempreinte laissée par les pieds
en avant(une gerbe de sable vers lavant rend
compte de cette bonne organisation).
20Enjeu n3 Gérer le conflit équilibre /
déséquilibre dans la phase de suspension
Passer dune désorganisation motrice en
suspension à une suspension équilibrée par les
segments libres pour préparer la réception
Conséquences pédagogiques
La phase de suspension est un temps long mais
faible à laide des segments libres, le sauteur
prolonge les actions dimpulsion (équilibration)
nécessaires pour gérer la rotation avant autour
de son C.G. et pour préparer le ramené de jambes
pour la réception. Cet équilibre en suspension
seffectue soit par une extension maximale du
haut du corps pour être très grand qui ralentit
la rotation, soit par un pédalage qui soppose à
la rotation.
21Conclusion
Les clés du saut en longueur
Sapprocher de la planche dappel de façon
optimale, autant dans la vitesse de course que
dans la forme de corps (disponibilité, géométrie
et placement en course), le rythme des foulées
(augmentation de la fréquence) et la précision
des appuis (reproductibilité dans
lajustement). Se préparer à lappel sans
déformer la géométrie du corps, mais en passant
promptement du sprint (appuis digitigrades) à
lappel (appuis plantigrades des deux dernières
foulées). Avoir un équilibre actif durant la
suspension, gérer la rotation avant par les
segments libres préparant les conditions de
réception. Se réceptionner dans la fosse en
projetant les pieds en avant du C.G. et en
rattrapant leur empreinte dans le sable avec le
bassin.
22Bibliographie
Aubert F. / Blancon T. / Levicq S.
Athlétisme 2. Les sauts , Revue EPS 2005
Aubert F. / Choffin T. Athlétisme 3. Les
courses , Revue EPS 2007 Hubiche J.L. /
Pradet M. Comprendre lathlétisme sa
pratique et son
enseignement , INSEP 2000
Piasenta J. Léducation athlétique ,
INSEP 1988 Troncal A. Entraineur fédéral
Le saut en longueur , Dossier AEFA 1994
www.athle.org et CD-ROM FFA Lathlétisme à
lécole , Collège-Lycée 2005 -
Rendez-vous sur le site athletismeparis13.blog4e
ver.com