Title: De l
1De lorthographe à la prononciation Nature des
processus de conversion graphème-phonème dans la
reconnaissance des mots écritsMarielle Lange
2Relations stables entre orthographe et
prononciation
CH E P CH ? /S/ mais CH ? /k/ dans CHAOS
E ? /E/ mais E ? /e/ dans CLEF E ?
/a/ dans FEMME P ? /p/ mais P ? silence dans
COUP
CH E P CH ? /S/ E ?
/E/ P ? /p/
3Questions centrales
- Comment cette connaissance des relations assez
systématiques entre orthographe et prononciation
est-elle représentée mentalement? - Comment participe-t-elle à la dérivation de la
prononciation dune forme orthographique?
4Explications très différentes
- Nature des représentations
- Connaissance de la prononciation la plus
fréquente de chacun des graphèmes de la langue. - Analogie à des traces syllabiques.
- Réseau associatif lettre-phonème.
- Nature du processus de transcodage
- Déchiffrement lettre-après-lettre.
- Transcodage syllabe-après-syllabe.
- Traduction synchrone de toutes les lettres dune
chaîne.
5Deux hypothèses évaluées
- Connaissance des relations orthographe-son
capturée par des règles graphème-phonème de type
tout-ou-rien. - Nature séquentielle, lettre-après-lettre du
processus de transcodage.
6Modèle de Coltheart et coll.
foto
Règles de conversion graphème-phonème Transcodage
lettre-après-lettre
p
o
photo
7Représentations
8Règles Graphème-Phonème?
- Position de Coltheart et collègues
- Connaissance des relations orthographe-son
limitée à des règles graphème ? associé
phonèmique le plus fréquent.
Associations multiples
Associations simples
Règles
B ON G OU R
9Estimation de la fréquence des associations
graphème-phonème en français et en anglais
10Méthodologie menant au décompte
- Corpora
- Français mots de 1 à 3 syllabes Anglais mots
de 1 ou 2 syllabes (et leur prononciation
britannique).
- Choix des associations dans nos analyses
- GP contexte Ceiy ? /s/ PLACE, CIEL
- GP position Sfin ? /silence/ CAS, NOS
- CLEF EF ? /e/ ou E ? /e/ et F ? /silence/?
11Méthodologie ... (suite)
- Segmentation en graphèmes et phonèmes
- ch.e.f. /S.E.f./
- c.l.e.f. /k.l.e.-./
- p.i.e.d. /p.i.e.-./
- Décompte de la fréquence des associations GP
- ch.e.f. /S.E.f./ CH, /S/
- E, /E/
- F, /f/
12Estimations de la régularité GP
13Etudes empiriques
14Dénomination
dilve
- Scores de différence
- Latences immédiates - différées
- ? temps pour le transcodage
15Entropie moyenne de graphèmes
- Manipulation
- Entropie de graphème estimation de
lincertitude de la prononciation de chacun des
graphèmes de la langue. - Matériel
- Pseudomots monosyllabiques français de valeurs
dentropie moyenne de graphèmes élevée (GATTE) ou
faible (VATTE).
16Entropie, résultats
- Effet significatif de lentropie (incertitude)
moyenne de graphèmes - GATTE plus lent que VATTE
- Associations simples au lieu de règles.
- A noter
- 30 des erreurs de prononciation sont des erreurs
dassignation de correspondance (CLYPHE lu
SLYPHE).
17Activation des associations minoritaires dun
graphème?
- Paradigme de détection de lettres de Ziegler
Jacobs (1995) détecter une lettre dans un
non-mot brièvement présenté puis masqué.
- Classiquement, désavantage de lhomophonie.
18Résultats
Temps de décision
Homophone par règle
Homophone par association
J?
GEUDI-BEUDI
BONGOUR-BONDOUR
19Processus
20Transcodage lettre-après-lettre?
- Position de Coltheart et collègues
- Effet de longueur en faveur dun transcodage
séquentiel. - Effet de complexité graphémique en faveur dun
transcodage lettre-après-lettre. - F OO PH (5 l., 2 gr. complexes)
- plus lentement que
- S P U R F (5 l., gr. simples)
- Mais
- Valeurs de fréquence différentes pour les
graphèmes complexes (ph) et simples (r, f).
21Fréquence de graphème
- Question
- Dans quelle mesure les variations de fréquence de
graphème pourraient être responsables de leffet
observé par RC?
NUSE vs NUZE Effet de fréquence de
graphème à complexité constante.
22Complexité en français
- Question
- Effet de la complexité indépendamment des effets
induits par les différences en termes de
fréquence de graphème?
NURFE (gr. unilettres) NUPHE (gr. mult.
div.) Effet inverse de la complexité graph. à
fréquence de graphème comparable.
23Complexité et opacité
Activation
/p/
/f/
r f
f f
p h
Graph. mult. div. (f oo ph)
2 gr. simples (s p u r f)
Graph. mult. conv. (p o ff e)
24Opacité en français
- Question
- Effet dopacité graphémique, conforme aux
prédictions d un mécanisme lettre-à-lettre?
NUPHE (gr. mult. div.) NUFFE (gr. mult.
conv.) Effet dopacité. Mais, 25 msec avec NUTTE,
0 msec avec NUTHE.
25Longueur
- Question
- Pas d effet de longueur à fréquence de graphème
et composition graphémique constante?
NUFE (gr. simples) NUFFE (gr.
conv.) Effet de la longueur spécifiquement en
lettres de 9 msec
NUFE 166 msec NURFE 199 msec
DRISME 244 msec Effet de la longueur.
26Conclusions générales
- Objectif
- Réduire la grande diversité des hypothèses
théoriques relatives aux représentations et
processus impliqués dans le transcodage dune
chaîne en sa phonologie. - Construction dun outil
- Analyse des associations graphème-phonème du
français et de langlais.
27Conclusions ... (suite)
- Représentations des relations orthographe-son
- Effet de lincertitude (probabilité, entropie) de
la prononciation dun graphème en dénomination
? associations simples. - Désavantage de lhomophonie pour des
homophones-par-association comme BONGOUR dans une
tâche de détection de lettre ? associations
multiples. - Réseau dassociations multiples plutôt que
répertoire de règles.
28Conclusions ... (fin)
- Processus de transcodage
- Absence deffet de complexité à fréquence de
graphème comparable ? pas lettre-à-lettre. - Effet nul de lopacité lorsque la seconde lettre
induit une prononciation erronée (TH).
Eventuellement, traduction simultanée de toutes
les lettres d une chaîne. - Mais effet de longueur spécifiquement en lettres
? composante séquentielle. - Traduction de toutes les lettres qui forment un
graphème multilettre mais avec une composante
séquentielle.