Title: Les accidents vasculaires c
1Les accidents vasculaires cérébraux
- Olivier SIMON
- Service de Médecine Physique et de Réadaptation
- Hôpital Bichat
2Définition
- arrêt brutal de la circulation sanguine au niveau
du cerveau - soit un caillot obstrue directement lartère
- soit une hémorragie par rupture des parois du
vaisseau.
3Epidémiologie
- 3ème cause de mortalité, après les maladies
cardiovasculaires et les cancers. - 2ème cause chez la femme
- En France, 150 000 personnes par an dont 50 000
décès. - Plus de 50 des survivants auront des séquelles
physiques, cognitives ou psychologiques. - Première cause de handicap acquis de ladulte
- 75 des patients ont plus de 65 ans.
4Epidémiologie
- Augmentation incidence avec lâge
- 2ème cause de démence
- Moyenne dâge 72 ans
- 25 des patients reprennent une activité
professionnelle - 20 de décès à 6 mois, 50 à un an.
- 24 des patients sont en activité professionnelle
au moment de lAVC - 130 000 francs par patient/18 mois
- 2,7 Milliards deuros soit 2,5 de la totalité
des dépenses de santé
5 Facteurs de risques non modifiables
- AGE
- SEXE
- Avant 85 ans 60 homme, 40 femme
- Après 85 ans homme femme
- ETHNIE plus fréquent chez les sujets de race
noire - ANTECEDENTS FAMILIAUX augmente le risque par
2,5.
6 Facteurs de risques modifiables
- HTA
- facteur de risque majeur
- augmente le risque relatif par 4 à 7.
- Tabac
- augmente le risque relatif par 1,5, et plus chez
les jeunes et les femmes - proportionnel à la quantité totale de tabac fumé
- le risque lié au tabac chez un sujet ayant arrêté
de fumer depuis 5 ans se rapproche de celui d'un
sujet non-fumeur.
7 Facteurs de risques modifiables
- Hyperlipidémie
- augmente le risque relatif par 1,5 à 2, surtout
fraction LDL. - ? risque importante à partir de 2,4 g/l.
- Diabète
- augmente le risque relatif par 2 à 3
- responsable d'une surmortalité dans le post AVC
- Alcool
- augmente le risque relatif par 2 à 3 au-delà de 5
verres de vin. - Une consommation modérée de 1 à 2 verres par jour
pourrait être protectrice - Pathologies Cardiaque Troubles du rythme ,
...
8 Facteurs de risques modifiables
- Obésité
- Hyperhomocystéinémie
- Contraceptifs oraux surtout si associé à
dautres FDR - Hormonothérapie substitutive de la ménopause
- augmente le risque par 1,27
- Inflammation et infection
- Migraine surtout si associé à dautres fdr
9Quand évoquer un AVC?
- Installation brutale dun déficit neurologique
focal, sans prodrome, demblée maximal - Plus rarement, aggravation rapide sur quelques
minutes, ou par paliers daggravation successive
amélioration progressive parfois - Trouble neurologique correspondant à un
territoire artériel en faveur dun AIC. - Arguments de contexte affection cardiaque
emboligène connue (valvulopathie, trouble du
rythme), manifestations antérieures de maladie
athéroscléreuse (coronaropathie, artériopathie
des membres inférieurs).
10Vascularisation artérielle cerveau
11Territoires artériels
12AIC carotidiens
- LES AIC de la cérébrale moyenne
13(No Transcript)
14(No Transcript)
15Signes des AIC de la cérébrale moyenne
- AIC sylvien
- Symptomatologie controlatérale
- Hémiplégie à prédominance brachio-faciale ou
globale - Troubles sensitifs dans le territoire paralysé
- Hémianopsie latérale homonyme (HLH)
16Signes des AIC de la cérébrale moyenne
- Si hémisphère dominant touché
- Aphasie
- Apraxie idéomotrice et idéatoire (atteinte
pariétale) - Si hémisphère mineur touché
- Anosognosie
- Hémiasomatognosie
- Négligence spatiale unilatérale
17Signes des AIC de la cérébrale moyenne
- AIC sylvien total
- Présence fréquente de troubles de conscience
initiaux, avec déviation conjuguée de la tête et
des yeux vers la lésion
18AIC carotidiens
Les AIC de la cérébrale antérieure
19(No Transcript)
20Signes des AIC de la cérébrale antérieure
- AIC cérébral antérieur
- Hémiplégie avec troubles sensitifs, à
prédominance crurale - Apraxie idéomotrice de la main
- Syndrome frontal (troubles comportementaux)
- Si bilatéral et complet mutisme akinétique
(rare)
21AIC vértébro-basilaires
- Les AIC de la cérébrale postérieure
22(No Transcript)
23Signes des AIC de la cérébrale postérieure
- HLH souvent isolée, parfois associée à alexie,
agnosie visuelle (hémisphère majeur) - troubles de la représentation spatiale et
prosopagnosie (hémisphère mineur) - syndrome thalamique
- troubles sensitifs à tous les modes de
l'hémicorps controlatéral - parfois apparition différée de douleurs intenses
- rarement mouvements anormaux de la main
- Si infarctus bilatéral possibilité de cécité
corticale et de troubles mnésiques
24AIC vértébro-basilaires
- Les AIC du tronc cérébral
25(No Transcript)
26(No Transcript)
27Signes des AIC du tronc cérébral
- syndromes alternes
- atteinte dune paire crânienne du côté de la
lésion - atteinte sensitive ou motrice controlatérale
- Syndrome de Wallenberg
- Du côté de la lésion
- Atteinte des nerfs mixtes (IX et X) troubles de
phonation et de déglutition, paralysie de
lhémivoile et de lhémipharynx - Hémisyndrome cérébelleux
- Atteinte vestibulaire avec nystagmus rotatoire
- Atteinte du V anesthésie de lhémiface
- Syndrome de Claude-Bernard-Horner
- Du côté opposé
- anesthésie thermo-algique de lhémicorps
épargnant la face
28Signes des AIC du tronc cérébral
- Infarctus graves du tronc cérébral
- occlusion du tronc basilaire avec possibilité de
- Coma pouvant mener au décès
- Atteinte motrice bilatérale (parfois des 4
membres) - locked-in syndrome quadriplégie avec
diplégie faciale (seul mouvement possible la
verticalité des yeux) et conscience normale.
29AIC vértébro-basilaires
30(No Transcript)
31Signes des AIC vertébro-basilaires
- AIC cérébelleux
- hémisyndrome cérébelleux homolatéral à la lésion.
- En cas dinfarctus cérébelleux de grande taille,
il peut exister un risque vital lié à la
compression du tronc cérébral - Parfois asymptomatique
32Hémorragies intra-parenchymateuses
33(No Transcript)
34Symptomatologie
- proche de celle des AIC
- céphalées plus fréquentes et plus sévères
- troubles de la conscience plus précoces.
35- En réalité, la symptomatologie clinique ne permet
jamais de distinguer une HIP dun AIC limagerie
cérébrale est indispensable dans tous les cas.
36Les accidents ischémiques transitoiresAIT
- Déficit neurologique focal dorigine ischémique
d'installation brutale et entièrement régressif
en moins de 24 heures (le plus souvent en moins
de 30 minutes). - diagnostic difficile, du fait même de la brièveté
du phénomène - les causes sont les mêmes que celles des Accident
ischémique cérébral - 30 des AIC sont précédés d'AIT
- 25 des patients ayant eu un AIT vont avoir un
AIC constitué dans les 5 ans qui suivent, surtout
au cours des premiers mois
37Les accidents ischémiques transitoiresAIT
- lAIT est donc une véritable urgence syndrome
de menace cérébrale . - Symtômes les plus fréquents
- cécité monoculaire transitoire
- une hémiplégie et/ou hémianesthésie
- HLH
- trouble du langage
- trouble de léquilibre
- déficit bilatéral des membres inférieurs
(dérobement des jambes) - Une perte de connaissance, une confusion, une
amnésie aiguë, une faiblesse généralisée
transitoire ne correspondent pas à un AIT.
38Diagnostic différentiels
- Neurologiques
- migraine
- crise épileptique partielle (typiquement beaucoup
plus brève), - phénomène transitoire révélateur dune tumeur
cérébrale (méningiome) - Autres
- vertige paroxystique bénin
- glaucome
- hypoglycémie, lipothymie,
- hystérie, etc.
39Causes des AIC
40- multiples et de fréquence variée.
- Dans 30 des cas environ, malgré un bilan
approfondi, lAIC reste dorigine inexpliquée - Plusieurs causes peuvent être présentes chez un
même patient.
41Athérosclérose
- 30 des Accident ischémique cérébral
- thrombo-emboliques le plus souvent
- fragmentation dun thrombus sur plaque et
occlusion dune artère distale, parfois occlusion
au contact de la plaque - rarement hémodynamiques (sténose serrée)
- Prédomine à lorigine des carotides internes, au
siphon carotidien, à lorigine des artères
vertébrales et sylviennes, au tronc basilaire. - Diagnostic par identification dune sténose gt 50
de lartère damont chez un patient porteur de
facteurs de risque
42Cardiopathies emboligènes
- 20 des AIC
- Fibrillation auriculaire (FA) dans 50 des cas.
- risque embolique dautant plus élevé quun
patient est âgé, hypertendu, et quil existe, un
antécédent daccident ischémique (AIC ou ischémie
aiguë dun membre), dinsuffisance cardiaque, et
une dilatation de loreillette gauche ou un
aspect de contraste spontané à léchocardiographie
.
43risque de complication embolique gt 5 par an
44Dissections des artères cervico-encéphaliques
- 20 des AIC du sujet jeune
- hématome dans la paroi de lartère ? sténose
(avec risque dembol distal) voire occlusion de
lartère disséquée. - facteur traumatique au cou (choc, hyperextension,
) les jours précédents (lt 50) - Parfois, anomalie artérielle préexistante
- Association de signes locaux et de signes
ischémiques daval, mais chacun est inconstant - Signes locaux
- Cervicalgie/céphalée signe essentiel, céphalée
péri-orbitaire sur dissection carotidienne,
postérieure sur dissection vertébrale - Acouphène pulsatile
- Claude-Bernard-Horner
- Parfois, paralysie des paires crâniennes basses
(IX, X, XI) - Signes ischémiques
- découlent de locclusion artérielle daval ou au
niveau de la dissection.
45Dissections des artères cervico-encéphaliques
- Examens
- échodoppler cervical sténose artérielle
(visualise parfois lhématome) - IRM cervicale visualise lhématome pariétal de
lartère et fait le diagnostic - Langiographie est rarement réalisée.
- Pronostic
- régression de lhématome de paroi avec le plus
souvent récupération ad integrum de la paroi
artérielle (rares anévrysmes résiduels). - Récidive exceptionnelle
46(No Transcript)
47Causes rares
- multiples
- artériopathies inflammatoires, infectieuses ou
post-radiothérapiques - causes hématologiques,
- cancers solides,
- complications de médicaments vasospastiques ou de
drogues, - maladies métaboliques, etc
48Causes des Hémorragies Intraparenchymateuses
- HTA chronique
- 50 des HIP
- formation de micro anévrismes, parallèlement à la
lipohyalinose, sur les artères perforantes. - topographies les plus fréquentes
capsulo-thalamique et capsulo-lenticulaire, puis
cérébelleuse.
49Causes des Hémorragies Intraparenchymateuses
- Rupture dune malformation vasculaire
- 5 à 10 des HIP, mais au moins 1/3 chez le jeune
- malformation artério-veineuse ou cavernome
- Traitements antithrombotiques
- 10 des HIP sont liés à la prise dAVK au long
cours - risque des antiplaquettaires beaucoup plus faible
- Tumeurs cérébrales
- 5 à 10 des HIP
- surtout les tumeurs malignes
50Causes des Hémorragies Intraparenchymateuses
- Autres causes
- angiopathie amyloïde (HIP lobaires récidivants
déficit cognitif chez un sujet âgé) - anomalies de lhémostase,
- thrombophlébite cérébrale
- Endocardite infectieuse (rupture danévrisme
mycotique) - alcoolisme chronique et aigu
- toxiques (cocaïne)
- artérites cérébrales
51Principes de prise en charge des AIC à la phase
aiguë
- urgence neurologique
- pronostic immédiat (vital) et ultérieur
(fonctionnel) dépendent en partie de la rapidité
dune prise en charge appropriée.
52mesures générales
53Respiratoire
- maintien d'une fonction respiratoire efficace et
d'une bonne oxygénation sanguine - lutte contre l'hypercapnie, facteur d'aggravation
de l'oedème cérébral - lutte contre l'encombrement bronchique
(aspiration), - parfois administration d'oxygène.
- L'indication d'une ventilation assistée dépend du
pronostic (mauvais si trouble de la conscience
demblée)
54Tensionnelles
- Respect de lélévation tensionnelle transitoire
indispensable à la conservation d'un débit
sanguin cérébral suffisant. - Un traitement intempestif peut avoir des
conséquences dramatiques sur la zone de pénombre - A la phase aiguë, on ne traite (de manière
progressive), que des chiffres daugmentation
très élevés (plus de 220 mmHg de PA systolique ou
120 mmHg de PA diastolique).
55Métaboliques
- maintien dun bon équilibre électrolytique et
glycémique lhyperglycémie et la fièvre peuvent
aggraver les lésions ischémiques. - Traitement de toute fièvre, de crise épileptique
précoce (5 des AVC). - Prévention de lulcère de stress
56Paramédicaux
- kinésithérapie motrice précoce, pour améliorer la
perception dun membre paralysé, prévenir les
attitudes vicieuses et les limitations
articulaires. - nursing prévention descarres, soins de bouche,
- prévention de complications non neurologiques,
thromboemboliques
57Traitement médicamenteux à la phase aigue
58Anti-aggrégants plaquettaires
- prévention dune récidive précoce
- aspirine ou autres antiaggrégants plaquettaires
- Leffet bénéfique débute vers la 48ème heure
- Modeste 1 décès ou handicap évité pour 83
patients traités - 100 à 300 mg par jour.
59Anticoagulants
- héparine à doses isocoagulantes
- largement utilisée (sous forme dHBPM) pour
prévenir le risque thromboembolique veineux en
cas dalitement sur déficit dun membre
inférieur. - héparine à doses hypocoagulantes
- Moins souvent prescrite, car le bénéfice est
largement contrebalancé par le risque
hémorragique (cérébral et systémique). - traitement au coup par coup, dans quelques
situations particulières et en labsence de
contre-indications - AIC en évolution (progression sur quelques
heures) - pluie dAIT à répétition
- cardiopathie embolique certaine
60Traitement des complications
- Oedème cérébral
- aggravation des lésions ischémiques, risque
dengagement - macromolécules (Mannitol) rarement, effet rebond
- jamais de corticoïdes (effet délétère et absence
defficacité car oedème cytolytique) - Chirurgie (exceptionnelle), en cas dinfarctus
cérébelleux avec compression du IVème ventricule
et risque dengagement - Hémicraniectomie
- Surveillance dune récidive ou dune
transformation hémorragique de linfarctus, avec
aggravation neurologique lorsquelle prend la
forme dun véritable hématome intra-infarctus
61Traitements hyperaigus des AIC
- La thrombolyse par le rt-PA en IV
- peut limiter les lésions ischémiques en levant
locclusion artérielle - mais risque hémorragique cérébral très élevé
- bénéfice seulement dans les 3 premières heures
peu de patients - réservé au USINV
62Cause du retard de prise en charge
- absence de douleur (facteur faussement rassurant
pour le patient) - constatation dun déficit au réveil (heure de
début ?) - sensibilisation insuffisante des
médecinsresponsables des transports durgence
aux AIC - Troubles cognitifs
63Prise en charge diagnostique
- une fois le diagnostic suspecté
641- Distinguer AIC et HIP
- Limagerie cérébrale est seule capable de
distinguer les 2 types dAVC. - Le scanner est de loin lexamen le plus souvent
réalisé, sans injection de produit de contraste. - diagnostic immédiat de lHIP hyperdensité
sanguine (restreinte au parenchyme cérébral ou
diffusant dans les méninges ou les ventricules) - scanner normal aux premières heures en cas dAIC,
en dehors danomalies subtiles - Au delà de la 6ème heure, hypodensité qui
saccentue les premiers jours . - Après plusieurs mois dilatation du ventricule en
regard et à atrophie localisée du parenchyme.
652- si scanner normal
- IRM cérébrale
- diffusion intérêt dans diagnostic positif très
précoce - bilan angiographique rapide diagnostic
étiologique
663- orientation diagnostique étiologique clinique
- Interrogatoire
- circonstances particulières palpitations,
traumatisme cervical, - Sémiologie
- une seule fonction touchée (infarctus lacunaire)
- CBH (dissection),
- ECG
- trouble du rythme
- coronaropathie aiguë
- Contexte vasculaire
- facteurs de risque vasculaire
- médicaments antérieurs
- souffles artériels
674- Bilan étiologique paraclinique de base
- NFS- plaquettes, ionogramme, glycémie, hémostase
- ECG
- écho-doppler cervical
- échocardiographie transthoracique
685-Bilan étiologique paraclinique complémentaire
- Fonction du contexte et des possibilités locales
- doppler transcrânien, ARM intracrânienne et
cervicale, parfois angioscanner - échocardiographie transoesophagienne
- hémostase complète recherche dune thrombophilie
déficits en protéine S, C, antithrombine III - dosage de lhomocystéine,
695-Bilan étiologique paraclinique facultatif
- Moins souvent à la recherche de causes rares
- ponction lombaire (angéite cérébrale)
- biopsies cutanée ou musculaire (maladies du tissu
élastique et de surcharge) - facteurs antinucléaires,
70Pronostic des AVC
- Mortalité et récidive
- mortalité 20 à 1 mois et de 40 à 1 an.
- surmortalité à distance surtout liée à
laugmentation du risque coronarien - A 5 ans, 30 des AVC ont récidivé.
71Prévention secondaire Principes généraux
- prise en charge des facteurs de risque
modifiables HTA , arrêt du tabac. - utilisation dantithrombotiques
- Aspirine
- entre 100 et 325 mg.
- diminue le risque de récidive dAIC de 20.
- Autres antiplaquettaires clopidogrel (Plavix,
1cp/j), association dipyridamole 400 mg/j
aspirine 50 mg/j (Asasantine, 2cp/j) - Anticoagulants
- AVK ou héparine
- réservés aux cardiopathies emboligènes et à
quelques situations plus rares (thrombophilie,
premiers mois après une dissection) - autres médicaments
- fonction de la cause de lAIC (antiarythmiques
cardiaques, etc) - endartériectomie en cas de sténose serrée en
amont dun AIC/AIT, voir angioplastie - Lindication de ces mesures est fonction de la
cause de lAIC
72Athérosclérose
- Toujours ttt des facteurs de risque et
antiplaquettaire - en cas de sténose serrée (gt 70) à lorigine de
lartère carotide damont (symptomatique) - endartériectomie
- risque opératoire gt bénéfice si sténose lt 50
- bénéfice incertain entre 50 et 70
- pas dindication à un traitement par AVK au long
cours
73Cardiopathies emboligènes
- En cas de FA, les AVK permettent de réduire le
risque dAIC ultérieur de 66. - Objectif INR 2 à 3.
- tenir compte du risque hémorragique individuel
(cérébral et systémique) du traitement patient
âgé avec troubles cognitifs, risques de chutes,
etc - En cas de contre-indication aux AVK, laspirine a
une efficacité prouvée mais nettement plus faible
(moins 20 de récidives). - dans les prothèses valvulaires mécaniques, INR gt
3. - Si cardiopathies à risque embolique modéré ou mal
déterminé risque anticoagulants gt bénéfice
attendu,
74Prévention primaire
- prise en charge des facteurs de risque , quel
que soit lâge - pas dintérêt à la prise daspirine au long cours
en labsence de manifestation dAIT/Accident
ischémique cérébral - AVK en prévention primaire devant une FA
bénéfice largement démontré - Endartériectomie sur sténose carotide
asymptomatique serrée bénéfice modeste de la
chirurgie est car le risque spontané dAIC est
faible (2 par an), alors que le risque
opératoire avoisine 3.
75Pronostic des AVC
- Morbidité
- A distance dun AVC
- 1/3 des survivants sont dépendants
- 1/3 gardent des séquelles tout en étant
indépendants - 1/3 retrouvent leur état antérieur
- Le pronostic fonctionnel est très difficile à
établir à la phase aiguë - Lessentiel de la récupération se fait dans les 3
premiers mois mais elle se poursuit jusquà 6
mois voir plus
76Pronostic des AVC
- Particularités de lHIP
- Mortalité précoce plus élevée que lAIC, liée à
leffet de masse - Pronostic fonctionnel meilleur que lAIC
77Thromboses veineuses cérébrales TVC
- relativement rares,
- accessibles à un traitement.
- peuvent provoquer ou non un infarctus cérébral,
souvent avec composante hémorragique, dont la
topographie ne correspond pas à un territoire
artériel.
78Symptomatologie
- Installation aiguë, ou sur quelques jours à
quelques semaines - Hypertension intracrânienne (isolée dans 25 des
cas - céphalées (90), oedème papillaire (50),
troubles de la conscience ( rares) - Crises épileptiques partielles ou généralisées
hémicorporelles à bascule, rares mais évocatrices - Déficits neurologiques focaux inconstants et
variables selon la localisation de la TVC
79Diagnostic
- IRM cérébrale avec angio-RM veineuse examen de
référence, à réaliser devant toute suspicion de
TVC. - A la phase détat, le sinus thrombosé apparaît en
hypersignal en T1 et T2. - En ARM veineuse absence de flux au sein des
veines ou sinus thrombosés. - Scanner cérébral outre linfarctus
hémorragique, il peut montrer lhyperdensité
spontanée du thrombus (rare). Après injection, la
prise de contraste de la paroi du sinus thrombosé
réalise limage classique du delta . - Examen du LCR
- réalisé en labsence de lésion intracrânienne
focale - élévation de la pression, hyperprotéinorachie,
pléiocytose et quelques GR
80Causes et facteurs de risque
81Traitement et pronostic
- traitement étiologique
- éradication dun foyer infectieux
- arrêt définitif de la contraception orale
- traitement symptomatique
- antiépileptique en cas de crise
- antioedémateux
- traitement anticoagulant
- héparinothérapie en urgence (même en cas
dinfarctus hémorragique) relayée par des AVK
(minimum 6 mois, parfois plus si persistance
dune cause).
82pronostic
- Favorable dans la grande majorité des cas, après
mise en route du traitement anticoagulant. - Risque de décès si retard au diagnostique
83Hémorragie méningée
84Généralités
- Irruption de sang dans les espaces
sous-arachnoïdiens, - le plus souvent par rupture dun anévrysme situé
dans cet espace, parfois par propagation dune
hémorragie parenchymateuse (hémorragie
cérébro-méningée). - Il sagit dune urgence vitale, nécessitant une
prise en charge neurochirurgicale immédiate
85Les symptômes
- syndrome méningé aigu
- céphalées brutales, explosive , demblée
maximale - vomissements en jet, parfois remplacés par des
nausées - photophobie et phonophobie
- troubles de la vigilance fréquents obnubilation
allant jusquau coma - La survenue à loccasion dun effort est
évocatrice mais inconstante.
86Symptomes
- Il existe de nombreuses variantes
- selon lintensité des symptômes typiques
- céphalée modérée, survenant parfois de manière
répétée. Le caractère inhabituel de la céphalée
et la brutalité de chaque épisode font évoquer
une hémorragie méningée. - coma demblée ou mort subite par inondation
massive des espaces sous-arachnoïdiens. - selon le type de symptômes
- perte de connaissance brutale, voir malaise.
- syndrome confusionnel dinstallation aiguë, crise
épileptique généralisée, voire état de mal.
87Signes cliniques
- souvent réduits à la raideur méningée
(enraidissement douloureux de la nuque) - parfois responsable des signes de Kernig et de
Brudzinski. - Signes végétatifs possibles bradycardie ou
tachycardie, instabilité tensionnelle,
hyperthermie retardée (38-385), polypnée,
modifications vasomotrices, modifications de la
repolarisation à lECG. - Signes neurologiques sans valeur localisatrice
parfois - signes pyramidaux (Babinski bilatéral, réflexes
ostéotendineux vifs) - paralysie du VI
88Signes cliniques
- Anomalies du fond dœil possibles hémorragies
rétiniennes ou vitréennes, œdème papillaire. - Paralysie du III intrinsèque et extrinsèque si
compression du nerf par un anévrisme de la
terminaison de lartère carotide interne - Les autres signes de localisation témoignent
dune complication de lhémorragie méningée - hématome intraparenchymateux associé, spasme
artériel au delà du troisième jour - hémiparésie, hémianopsie, aphasie anévrisme de
lartère cérébrale moyenne - paraparésie, mutisme, syndrome frontal
anévrisme de la communicante antérieure.
89Investigations complémentaires visant à affirmer
lhémorragie méningée
- Scanner cérébral sans injection
- examen-clé du diagnostic, à réaliser de toute
urgence - affirme le diagnostic sil montre une
hyperdensité spontanée dans les espaces
sous-arachnoidiens (sillons corticaux et vallées
sylviennes, citernes de la base, scissure
inter-hémisphérique). - oriente la localisation de la rupture vasculaire
- prédominance de lhémorragie dans une région
cérébrale - plus rarement visualisation directe de
lanévrysme (calcifications de la paroi
anévrysmale) - cherche des complications précoces
- hématome intraparenchymateux associé
- rupture intraventriculaire
- hydrocéphalie aiguë.
90- Le scanner est normal (20 des cas environ) dans
deux circonstances - hémorragie discrète
- hémorragie ancienne (disparition de
lhyperdensité sanguine en 5 à 8 jours). - IRM
- remplace rarement le scanner dans cette situation
durgence. - Certaines séquences (T2) sont particulièrement
sensibles pour détecter un saignement
intracrânien.
91(No Transcript)
92- La ponction lombaire
- contre indiquée sil existe un signe de
localisation neurologique faisant craindre un
hématome intraparenchymateux (risque dengagement
cérébral). - réalisée seulement si le scanner cérébral est
normal.
93- conditions pratiques de sa réalisation
soigneusement respectées - éviter une contamination sanguine par ponction
traumatique - réalisation systématique
- dun examen cytologique (comptage des globules
rouges et globules blancs) - dun examen biochimique standard (glycorachie et
protéinorachie), - dun examen du surnageant après centrifugation
- dun examen direct avec mise en culture (rares
hémorragies méningées compliquant une méningite).
- acheminement immédiat des tubes au laboratoire
94- Anomalies caractéristiques du liquide
céphalo-rachidien - liquide uniformément rouge (rosé), incoagulable,
dans les différents tubes. - surnageant xanthochromique après centrifugation,
avec pigments sanguins (à partir de la 12ème
heure). - érythrocytes en nombre abondant, rapport
érythrocytes/leucocytes supérieur à celui du sang
- leucocytose initialement à même répartition que
celle du sang puis à prédominance lymphocytaire. - pression du liquide céphalo-rachidien élevée,
témoignant de laugmentation de la pression
intracrânienne.
95- Ces résultats sopposent point par point à ceux
dune ponction lombaire traumatique - liquide coagulable et de moins en moins sanglant
au fur et à mesure du recueil. - surnageant clair après centrifugation avec
absence de pigments sanguins. - rapport érythrocytes/leucocytes superposable à
celui du sang. - pression douverture normale.
- La normalité dune ponction lombaire 12 heures
après le début de la céphalée (avec notamment
absence de xantochromie) permet déliminer le
diagnostic dhémorragie méningée.
96Causes et facteurs de risque des hémorragies
méningées
- Lanévrisme artériel
- 1ère cause 60 des hémorragies méningées
- dilatation sacciforme (rarement fusiforme) de
lartère avec zone dimplantation plus ou moins
étroite appelée collet. - zone de fragilité pariétale malformative
responsable dune expansion vers lextérieur du
vaisseau - La malformation artérielle peut augmenter
progressivement de taille, sous linfluence
notamment dune hypertension artérielle mal
contrôlée . - Les localisations préférentielles danévrisme
artériel sont - la terminaison de lartère carotide et lartère
communicante antérieure - Suivies de lartère cérébrale moyenne.
- autres localisations (terminaison du tronc
basilaire, artère cérébrale antérieure, )
possibles.
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98(No Transcript)
99- facteurs qui majorent le risque de rupture sont
mal connus - le principal facteur semble être la taille de
lanévrisme. - risque extrêmement faible au-dessous de 10 mm,
mais il existe des hémorragies méningées sur
anévrisme de petite taille - la rupture semble plus fréquente chez la jeune
femme - les à-coups tensionnels jouent probablement un
rôle
100Origine des anévrysmes artériels
- en partie méconnue et fait intervenir
- facteurs congénitaux
- formes familiales danévrismes artériels (lt 10
des cas) - des anévrismes sont présents au cours de diverses
affections congénitales - polykystose rénale (anévrisme chez 1/3 des
patients) - maladies du collagène (Ehlers-Danlos, Marfan)
- dysplasie fibromusculaire
- coarctaction de laorte.
- facteurs acquis
- modifications dégénératives de la paroi et
conséquences des à-coups tensionnels au niveau
des bifurcations artérielles.
101Autres causes dhémorragie méningée
- malformation artérioveineuse
- traumatisme
- anévrismes mycotiques, secondaires à une embolie
septique dans le cadre dune endocardite
infectieuse. - angiopathies dorigine diverse (angéites
inflammatoires, abus damphétamines, dissection
dune artère intracrânienne, etc) -
- Absence de cause identifiée
- situation fréquente (20 à 25 des cas).
- fait proposer la reprise des investigations à
distance du premier bilan.
102(No Transcript)
103Facteurs de risque
- tabac risque multiplié par 5 (retour à un
risque équivalent en quelques années après
sevrage) - HTA chronique
- Alcool
104Investigations à visée étiologique
- IRM couplée à langiographie par résonance
magnétique (ARM) - de plus en plus pratiquée en première intention.
- ARM identification des anévrismes de quelques
millimètres avec une sensibilité de près de 80. - Angio-scanner
- avec reconstruction tridimensionnelle
- place croissante, pour préciser le collet et les
rapports de lanévrisme avec les structures
vasculaires adjacentes - La normalité de ces examens nélimine pas un
anévrisme artériel.
105Artériographie cérébrale
- demeure lexamen de référence
- pratiquée en urgence, en labsence de
contre-indication opératoire. - comporte une étude de quatre axes nourriciers du
polygone de Willis (artères carotides et
vertébrales tronc basilaire) avec des
incidences multiples. - met en évidence lanévrisme artériel (image
daddition opacifiée aux temps artériels
précoces), précise son volume, ses rapports avec
les axes vasculaires, sa forme, le siège du
collet - recherche des anévrismes multiples (20 des cas)
- Recherche un spasme artériel secondaire
(généralement après quelques jours). - parfois normale malgré lexistence dun anévrisme
(masqué par le spasme associé), et est alors
rediscutée à distance (6 à 8 semaines).
106Autres examens
- demandés au cas par cas
- hémocultures en cas de suspicion danévrismes
mycotiques - examens à la recherche dune affection
congénitale en fonction du contexte familial - échographie rénale pour la polykystose rénale
- biopsie de peau pour les affections du collagène
107Prise en charge thérapeutique
- Toute hémorragie méningée impose, un transfert
médicalisé immédiat en milieu neurochirurgical. - Les objectifs du traitement sont
- lutter contre la douleur du syndrome méningé aigu
- supprimer la cause du saignement
- prévenir et traiter les complications éventuelles
108Prise en charge médicale
- Elle est débutée aux urgences avant le transfert
et comporte - repos strict au lit
- bilan préopératoire
- arrêt des apports par voie orale
- mise en place dune voie veineuse
- sonde nasogastrique en cas de trouble de la
vigilance - traitement antalgique par des médicaments qui ne
perturbent pas les fonctions plaquettaires
(salicylés et AINS contre-indiqués).
109- contrôle des fonctions vitales
- intubation avec ventilation assistée en cas de
détresse respiratoire - pression artérielle maintenue aux alentours de
150 mmHg de systolique - prévention du spasme artériel par la nimodipine
(Nimotop, inhibiteur calcique), lorsque la
pression artérielle peut être surveillée en
continu. - mise en place dune surveillance rigoureuse
- pouls, pression artérielle, conscience toutes les
heures - température toutes les 8 heures
- examen neurologique plusieurs fois par jour à la
recherche dun déficit focal.
110Prise en charge interventionnelle
- Simpose le plus tôt possible après mise en
évidence dun anévrisme, compte tenu du pronostic
extrêmement grave dun re-saignement. - Traitement retardé (au-delà de la 2ème semaine)
sil existe - des troubles de la conscience
- des troubles neurovégétatifs sévères
- un spasme artériel
- Traitement chirurgical ou neuroradiologique en
fonction - de létat du patient
- surtout de considérations anatomiques
(localisation de lanévrisme, aspect du collet).
111Complications évolutives
- nombreuses et graves
- Hypertension intracrânienne
- liée à lirruption de sang dans lespace
sous-arachnoïdien avec œdème cérébral, parfois à
la présence dune hémorragie intraparenchymateuse
associée. - majorée par lhydrocéphalie aiguë.
- nécessite la prescription de solutés
macromoléculaires associés avec surveillance
stricte tensionnelle et électrolytique.
112Complications évolutives
- Hydrocéphalie aigue
- précoce
- liée à lobstruction des voies ventriculaires ou
des citernes de la base par le caillottage
sanguin. - impose la mise en place dune dérivation
ventriculaire externe en urgence. - Récidive hémorragique
- fréquente en cas dhémorragie méningée par
rupture danévrisme (30 à 1 mois) - maximum entre le septième et le onzième jour.
- souvent plus sévère que lhémorragie initiale
(décès dans plus dun tiers des cas).
113Complications évolutives le spasme artériel
- vasoconstriction sévère et prolongée.
- du à la présence de caillots adhérents à la paroi
externe des artères qui induiraient la libération
de peptides vasoconstricteurs par les plaquettes
(sérotonine, thromboxane) - Fréquence estimée à 50 au cours des
anévrismes rompus - Sévérité
- fonction du volume de lhémorragie méningée
- Situé au voisinage de lanévrisme rompu ou
sétendre de proche en proche à distance du siège
de la rupture. - Délai
- généralement entre le quatrième et le dixième
jour dévolution et dure deux à trois semaines.
114Complications évolutives le spasme artériel
- Conséquences
- selon son étendue, sa sévérité et létat de la
circulation de suppléance, le spasme peut être - asymptomatique
- symptomatique, responsable dun infarctus
cérébral prouvé par lhypodensité au scanner. - Mise en évidence par
- lartériographie cérébrale, qui visualise
directement le rétrécissement artériel - le doppler transcrânien, qui montre une
augmentation des vitesses circulatoires au niveau
de lartère spasmée. Il présente lavantage de
pouvoir être répété facilement au cours de
lévolution. - Prévention
- systématique compte-tenu de la gravité éventuelle
de cette complication - Nimodipine
115Autres complications précoces générales
- hyponatrémie par hypersécrétion du facteur
natriurétique (SIADH) - troubles de la repolarisation et du rythme
cardiaque - hyperthermie, complications de réanimation
(pneumopathie, ulcère, )
116Complications à distance
- Hydrocéphalie à pression constante
- se révèle quelques semaines à quelques mois après
lhémorragie méningée. - triade symptomatique
- troubles de la marche (astasie-abasie)
- troubles sphinctériens
- troubles cognitifs
- conséquence dun feutrage de larachnoïde au
niveau des aires de résorption du LCR
(granulations de Pacchioni). - Récidive hémorragique tardive
117Pronostic de lhémorragie méningée par rupture
danévrisme
- - Taux de mortalité 60 environ, avec 10 de
décès dans les trois premiers jours - Déficit invalidant 25 des survivants
- Facteurs de mauvais pronostic
- âge avancé (gt 70 ans)
- saignement abondant
- troubles de la conscience initiaux sévères
- présence dun spasme artériel
- anévrisme non accessible à la chirurgie ou à la
neuroradiologie interventionnelle
118- Lhémorragie méningée se caractérise par un
syndrome méningé aigu (céphalée brutale) lié à
lirruption de sang dans les espaces
sous-arachnoïdiens - Il sagit dune urgence vitale, nécessitant une
prise en charge neurochirurgicale immédiate - Le diagnostic repose dabord sur le scanner
cérébral, puis la ponction lombaire, dont la
réalisation doit être soigneuse pour éviter une
contamination sanguine dorigine traumatique
119- La principale cause est lanévrisme artériel,
dorigine malformative. Langiographie cérébrale
est lexamen de référence, souvent précédé dune
ARM et/ou dun angio-scanner - Le traitement a pour objectif dexclure
lanévrisme de la circulation par neuroradiologie
interventionnelle ou chirurgie - De nombreuses complications, aiguës ou tardives,
sont possibles. Le spasme artériel précoce est la
principale et est systématiquement prévenu