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Jean Ferrat Les oiseaux d guis s Illustrations: Toiles de Marc Chagall ... c est un nouvel enchantement, avec des hommages Pablo Neruda, Carco, et Chagall. – PowerPoint PPT presentation

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Transcript and Presenter's Notes

Title: Pr


1
Jean Ferrat Les oiseaux déguisés
Illustrations Toiles de Marc Chagall
Par Nanou et Stan
2
Tous ceux qui parlent des merveilles Leurs
fables cachent des sanglots Et les couleurs de
leur oreille Toujours à des plaintes pareilles
Donnent leurs larmes pour de l'eau Donnent leurs
larmes pour de l'eau
3
Le peintre assis devant sa toile A-t-il jamais
peint ce qu'il voit Ce qu'il voit son histoire
voile Et ses ténèbres sont étoiles Comme
chanter change la voix Comme chanter change la
voix
4
Ses secrets partout qu'il expose Ce sont des
oiseaux déguisés Son regard embellit les choses
Et les gens prennent pour des roses La douleur
dont il est brisé La douleur dont il est brisé
5
Ma vie au loin mon étrangère Ce que je fus je
l'ai quitté Et les teintes d'aimer changèrent
Comme roussit dans les fougères Le songe d'une
nuit d'été Le songe d'une nuit d'été
6
Automne automne long automne Comme le cri du
vitrier De rue en rue et je chantonne Un air
dont lentement s'étonne Celui qui ne sait plus
prier Celui qui ne sait plus prier
7
Les années ont passé, Aragon est mort, le rêve
communiste dun monde meilleur sest écroulé un
soir de novembre sous les coups de pioche donnés
au mur de Berlin le neuf novembre 1989 Pourtant,
Ferrat, pour qui ce sera son dernier album
studio, enregistre en 1995 seize nouveaux poèmes
de son auteur préféré, et, cest un nouvel
enchantement, avec des hommages à Pablo Neruda,
Carco, et Chagall. Musicalement déjà, Ferrat
ouvre ses arrangements aux musiques du monde, et
dès la première chanson, des chanteurs chiliens
donnent une touche originale au refrain Comment
croire, comment croire au pas pesant des soldats
qui allège les mots terribles du poète. Aragon a
raconté en vers, ce siècle de tragédie et je
vais avouer un petit regret, jaurais aimé que
soit mis en musique un de mes poèmes préférés
Ballade de celui qui chanta dans les
supplices. Mais ne boudons pas notre plaisir,
seize nouvelles madeleines et les mots dAragon
sur la (faussement naïve) ritournelle de Jean
dans un moment exceptionnel de beauté, Carco
Tu meurs sans avoir vu le drame/Carco qui ne
sus que chanter/Te souviens-tu de cet été/De Nice
où nous nous rencontrâmes/On faisait semblant
d'être heureux/Le ciel ressemblait à la mer/Même
l'aurore était amère/C'était en l'an
quarante-deux . Mélange de linsouciance
revendiquée combiné au drame qui savance, les
mots, comme toujours chez Aragon, sont forts,
expressifs, violents, comme dans lautre chanson
sur Pablo
Jean Ferrat Les oiseaux déguisés Poème de Louis
Aragon Les années ont passé, Aragon est mort, le
rêve communiste dun monde meilleur sest écroulé
un soir de novembre sous les coups de pioche
donnés au mur de Berlin le neuf novembre
1989 Pourtant, Ferrat, pour qui ce sera son
dernier album studio, enregistre en 1995 seize
nouveaux poèmes de son auteur préféré, et, cest
un nouvel enchantement, avec des hommages à Pablo
Neruda, Carco, et Chagall. Musicalement déjà,
Ferrat ouvre ses arrangements aux musiques du
monde, et dès la première chanson, des chanteurs
chiliens donnent une touche originale au refrain
Comment croire, comment croire au pas pesant des
soldats qui allège les mots terribles du
poète. Aragon a raconté en vers, ce siècle de
tragédie et je vais avouer un petit regret,
jaurais aimé que soit mis en musique un de mes
poèmes préférés Ballade de celui qui chanta
dans les supplices. Mais ne boudons pas notre
plaisir, seize nouvelles madeleines et les mots
dAragon sur la (faussement naïve) ritournelle de
Jean dans un moment exceptionnel de beauté,
Carco Tu meurs sans avoir vu le drame/Carco
qui ne sus que chanter/Te souviens-tu de cet
été/De Nice où nous nous rencontrâmes/On faisait
semblant d'être heureux/Le ciel ressemblait à la
mer/Même l'aurore était amère/C'était en l'an
quarante-deux . Mélange de linsouciance
revendiquée combiné au drame qui savance, les
mots, comme toujours chez Aragon, sont forts,
expressifs, violents, comme dans lautre chanson
sur Pablo Neruda ../..
8
Neruda "Pablo mon ami qu'avons-nous
permis/L'ombre devant nous s'allonge
s'allonge/Qu'avons-nous permis Pablo mon
ami/Pablo mon ami nos songes nos songes". Ces
mots graves (cette autocritique?) sont bien loin
de ceux, enjoués de la chanson douverture
Lorsque la musique est belle/Tous les hommes sont
égaux/Et l'injustice rebelle/Paris ou
Santiago. Mais cétait un autre onze septembre
(1973), que lespoir et la musique se sont
arrêtés à Santiago. Et le vingt-trois septembre
Neruda séteignait. Contraste avec la beauté
dun peintre de génie (Chagall) "Tous les
animaux et les candélabres/Le violon-coq et le
bouc-bouquet/Sont du mariage/Mon peintre amer
odeur d'amandes". Un regard lucide sur le temps
qui passe, sur les jeunes années qui senfuient,
sur la beauté dune peinture, dun paysage, dun
sentiment. Et le génie de Ferrat est là, il
enveloppe les mots dAragon, les cisèle, les
magnifie, leur donne une nouvelle vie, un nouveau
souffle J'écrirai ces vers à bras grands
ouverts qu'on sente mon coeur quatre fois y
battre/Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge
et ma voix mon souffle et mon chant/Je suis le
faucheur ivre de faucher qu'on voit dévaster sa
vie et son champ/Et tout haletant du temps qu'il
y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre
. Aragon et Ferrat se sont tus, mais les mots
et les musiques résonneront encore longtemps dans
nos cœurs.
Nanou et Stan le 25/01/2016
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