Title: 3. Logique et math
13. Logique et mathématiques
2Le paradoxe de Burali-Forti
- lensemble de tous les ordinaux est muni dun bon
ordre, donc est un ordinal, cet ordinal est ainsi
à la fois un élément de lensemble des ordinaux
et strictement plus grand que tous les ordinaux
contenus dans cet ensemble
3Le paradoxe de Russell
- La fonction (le concept) ? pourrait très bien
sappliquer à elle-même comme objet, - on peut envisager un concept nouveau qui serait
le concept ne pas sappliquer à soi-même - lextension de ce nouveau concept serait ?
? ?(?) ? ?? (?) - NB Russell 1872 1970
4Le paradoxe
- Est-ce que ce concept sapplique à lui-même?
5oui?
- Alors ?(?), donc ? ? ?, donc ? ?(?),
- Donc
- NON!
6non?
- Alors ??(?), donc ? ? ?, donc ?(?),
- Donc
- OUI!
7Comment sen sortir?
8Lautoréférence
- En biologie Maturana (1970), Varéla (années
1980-90) - Un système autopoiétique est organisé comme un
réseau de processus de production de composants
qui - Régénèrent continuellement par leurs
transformations et leurs interactions le réseau
qui les a produits, et qui - Constituent le système en tant quunité concrète
dans lespace où il existe, en spécifiant le
domaine topologique où il se réalise comme réseau - (Maturana, Varéla, 1980)
9Exemple de la cellule
- la cellule vivante émerge de son environnement
moléculaire en spécifiant une membrane qui la
distingue de son milieu, mais pour ce faire, elle
doit produire des molécules dont la fabrication
nécessite lexistence dune membrane ou dune
frontière
10Exemple de la cellule
les membranes
définissent la frontière
qui produit les molécules constitutives de la
notion de clôture opérationnelle Les
processus dépendent récursivement les uns des
autres pour leur propre génération et
définissent ainsi lindividualité du système au
sein duquel ils se déroulent. (J. P. Rennard,
Vie Artificielle , p.14)
11autoréférence
12La théorie des types de Russell
- Il est admis que les paradoxes à éviter
résultent tous dun certain genre de cercle
vicieux. Les cercles vicieux en question
proviennent de ce que lon suppose quune
collection dobjets peut contenir des membres qui
ne peuvent justement être définis quau moyen de
la collection, prise dans sa totalité .
13La théorie des types de Russell
- Plus généralement, donnons-nous un groupe
dobjets tels que ce groupe, étant capable par
hypothèse dêtre totalisé, doive dautre part
contenir des membres qui présupposent cette
totalité, alors, ce groupe ne peut pas être
totalisé. En disant quun groupe ne peut être
totalisé, nous voulons dire surtout quaucune
affirmation ayant un sens ne peut être faite
concernant tous ses membres . Dans de tels
cas, il est nécessaire de décomposer notre groupe
en groupes plus petits dont chacun soit capable
dêtre totalisé. Cest ce que la théorie des
types sefforce deffectuer .
14Exemple des fonctions
- ?x est une forme ambiguë
- ?x nest pas ambiguë cest la fonction en
elle-même - cf. notation ?-calcul ?x. ?(x)
- quid de ?(?x. ?(x))?
- Soit f telle que
- f(?x. ?(x)) 1 ssi ?(?x. ?(x)) 0
- quid de f(?x. f(x)) ?
- On ne peut pas appliquer une fonction à une
valeur qui suppose la fonction connue - On ne peut pas appliquer une fonction à elle-même
15Autre exemple bien connu
16Autre exemple bien connu
- quid de ??. ? ?
- Réponse cest la fonction Identité
- Ex
- ??. ?(x) ? x
17Autre exemple bien connu
18Autre exemple bien connu
- quid de ??. ?(?) ?
- Réponse cest la fonction application à
soi-même (la fonction réflexive ) - Ex
- ??. ?(?)(x) ? x(x)
- Que se passe-t-il si on lapplique à elle-même?
19Autre exemple bien connu
- Réponse
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
-
20Autre exemple bien connu
- Réponse
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
-
21Autre exemple bien connu
- Réponse
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
-
22Autre exemple bien connu
- Réponse
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ?
-
- ??. ?(?)(??. ?(?)) ? etc.
- Un processus divergent
23Quantifier sur les propositions
- Toute proposition est vraie ou fausse
- (?p) p ? ?p
- Mais cette proposition elle-même peut-elle être
une valeur possible de p? - Non (pour la raison que donne Russell)
24Hiérarchie des types
- Des lettres pour des individus a, b, c, x, y,
z, w - Des fonctions qui sappliquent à ces objets et à
eux seulement fonctions du premier ordre - ?x. ?(x) fonction du premier ordre (si x un
individu) - dépend de ? qui nest pas un individu!
- donc ??. ?x. ?(x) nest pas une fonction de
premier ordre - fonction de second ordre et ainsi de suite
25Une difficulté le principe didentité, ou
principe des indiscernables (Leibniz)
- si toutes les propriétés possédées par x sont
également possédées par y et réciproquement,
alors x et y sont identiques - À remplacer par les prédicats du premier ordre
possédées par x sont également possédées par y et
réciproquement - Est-ce suffisant?
26Napoléon et les grands généraux
- Napoléon avait toutes les propriétés dun grand
général - avoir toutes les propriétés dun grand
général est une propriété de Napoléon, mais ce
nest pas une propriété du premier ordre! - ?? ?x (x est général ? ?(x)) ? ?(N
27Linfluence de la théorie des types au XXème
siècle
- Une théorie des catégories
- Notion derreur de catégorie
- Philosophie analytique
- G. Ryle The Concept of Mind, 1949
- L. Wittgenstein vers une grammaire de la pensée
28Retour à Wittgenstein
- pourquoi un chien ne peut-il simuler la douleur ?
est-il trop honnête ? - pourquoi ma main droite ne peut-elle donner de
largent à ma main gauche ? est-elle trop avare ?
(Recherches philosophiques, 268) - puis-je avoir le mal de dent dautrui ? puis-je
avoir mal à la dent dautrui ? (Puis-je avoir mal
à ma dent en or ?) - puis-je observer ce qui se passe dans lesprit
dautrui ? puis-je observer ce qui se passe dans
lestomac dautrui ? - pourquoi une machine ne peut-elle calculer de
tête ? Est-ce parce quelle na pas de tête ?
29Le programme de Hilbert
- les problèmes viennent de linfini
30Le programme de Hilbert
- Certes Weierstrass a éliminé de lAnalyse
linfiniment petit et linfiniment grand puisque
les propositions portant sur ces objets ont été
réduites par lui à lénoncé de rapports entre des
grandeurs finies. Mais linfini continue dêtre
présent il prend la forme de suites infinies de
nombres qui définissent les nombres réels, ou
bien il est sous-jacent à la notion de système
des nombres réels conçue comme une totalité
achevée et fermée.
31Le programme de Hilbert
- Or dans la reconstruction même de lanalyse de
Weierstrass, on se donne le droit dutiliser à
fond et ditérer à volonté les formes dinférence
logique dans lesquelles sexprime cette
conception des totalités cest le cas, par
exemple, lorsquon parle de tous les nombres
réels qui ont une certaine propriété, ou bien
encore lorsquon dit quil existe des nombres
réels ayant une certaine propriété.
32Le programme de Hilbert
- Dans les processus de passage à la limité du
calcul infinitésimal, linfini au sens de
linfiniment grand ou de linfiniment petit sest
révélé constituer une simple manière de parler
de même nous devrons reconnaître dans linfini au
sens de totalité infinie, partout où il joue
encore un rôle dans les inférences, quelque chose
de purement fictif. - De même que les opérations portant sur
linfiniment petit ont été remplacées par des
processus qui accomplissent la même fin et
conduisent à des rapports formels aussi élégants
tout en se situant à lintérieur de la sphère du
fini, les inférences qui utilisent linfini sont
à remplacer par des processus finis qui
accompliront exactement la même fin cest-à-dire
permettront les mêmes démarches dans les
démonstrations et les mêmes méthodes dobtention
des formules et des théorèmes.
33Le programme de Hilbert
- Tel est lobjet de ma théorie. Elle a pour
dessein dassurer la sécurité définitive de la
méthode mathématique, sécurité à laquelle na pas
atteint la période de la critique du calcul
infinitésimal. - ( Über das Unendliche , 1925, Math. Annal. 95,
1926, trad. J. Largeault, 1972)
34Le programme de Hilbert
- la condition préalable de lapplication des
inférences logiques et de leffectuation
dopérations logiques est lexistence dun donné
dans la perception à savoir lexistence de
certains objets concrets extra-logiques qui en
tant que sensations immédiates précèdent toute
pensée. - Pour les mathématiques, selon Hilbert, ces objets
sont les signes concrets, ceux dont nous savons
distinguer et reconnaître la forme - les objets mathématiques, en particulier les
nombres, sont des signes vides de sens, et les
formules sont également des suites de signes
vides de sens
35Le programme de Hilbert
- Des propositions concrètes (finitistes)
- avec des objets réels
- , , , , .
- dautres symboles pour la communication 1,
2, 3, , a, b, c, - et des propositions idéales comme les
nombres imaginaires vis-à-vis des nombres réels!
36Le programme de Hilbert
- Encore faut-il savoir maîtriser des objets
idéaux
37Le programme de Hilbert
- Règle le modus ponens
- ? ???
- ?
- axiomes
38Le programme de Hilbert
- Axiomes de limplication
- adjonction dune prémisse
-
- élimination dune proposition
- Axiomes de la négation
- principe de contradiction
- principe de la double négation
39Le programme de Hilbert
- Axiomes transfinis
-
- inférence du général au particulier (axiome
dAristote) - si un prédicat nest pas vrai de tous, alors
il a un contre-exemple - sil nexiste pas dexemple pour une
proposition, alors cette proposition est fausse
pour tous les a
40Le programme de Hilbert
41Le programme de Hilbert
- Axiomes du nombre
-
- Axiome de linduction mathématique
-
42Le programme de Hilbert
- Une démonstration formelle constitue un objet
concret et visualisable, exactement comme un
chiffre. Cest quelque chose de communicable du
début à la fin - Rôle des démonstrations de non-contradiction
- Hypothèse de la récursivité des mathématiques
43objections
- Une objection majeure et définitive Gödel