Title: Sociologie de l
1Sociologie de léducation M1 SC 15
2La gestion des discriminations dans les systèmes
éducatifs
- I) La socialisation sexuée à lécole le rôle de
lécole dans la construction des inégalités entre
filles et garçons - II) Les violences scolaires violences à lécole
et violence de lécole
3Chapitre I Première partie La socialisation
sexuée à lécole
- Introduction
- le genre ensemble de ce qui apparaît comme
social et arbitraire dans les différences entre
les sexes (Delphy) - le masculin et le féminin des catégories
construites socialement (Mathieu) et
hiérarchisées (Delphy,Scott)
4Introduction (suite)
- Le corps au cœur de la construction du genre et
de la reproduction de la domination masculine
(Guillaumin, Bourdieu, Tabet) - La division sexuelle du travail comme principe
dorganisation des sociétés humaines travail
productif/non productif, compétences naturelles
/compétences culturelles
5A) Etat des lieux des différences filles/garçons
à lécole
- Introduction Une question peu présente, une
mixité pensée comme produisant forcément
légalité - 1) Une meilleure réussite des filles, une
orientation plus efficace des garçons - La scolarisation des filles dépasse celle des
garçons (56 des étudiants sont des
étudiantes/59 à luniversité)
61) Suite
- Des filles qui devancent les garçons 70 des
filles obtiennent leur bac pour 59 des
garçonset il sagit plus souvent dun bac
général (58 des bacs généraux pour les filles,
58 des bacs pro pour les garçons) - 82 des filles et 76 des garçons obtiennent le
brevet des collèges
71) Suite
- Des différences de résultats précoces
- Des filles qui redoublent moins qq soit CSP, des
garçons plus souvent en difficulté en lecture
(14 pour 8) - Un écart entre filles et garçons qui concerne
davantage les milieux populaires - Des compétences scolaires sexuées des filles
meilleures en français, des garçons meilleurs en
maths
81) Suite
- Des différences dorientation à niveau scolaire
égal 1 très bon élève en français sur 10 va en L
pour les garçons, 3/10 pour les filles 8 très
bons élèves en maths sur 10 vont en S pour les
garçons, 6/10 pour les filles - Des filières sexuées 80 de filles en L, 62 en
ES, 45 en S
91) Suite
- Une sexuation renforcée dans lenseignement
professionnel les filières secrétariat et
sanitaire et social pour les unes,
électricité/électronique pour les autres - Et qui se poursuit dans lenseignement supérieur
formations littéraires/formations scientifiques
101) Suite
- Des filles qui postulent moins dans les filières
les plus électives 30 de filles en classes
prépas, 25 écoles ingénieurs, 40 en doctorat - A diplôme équivalent, les filles sinsèrent moins
bien que les garçons 22 décart dans le taux
demploi 7 mois après diplôme pour production, 8
dans les services
112) Socialisation différenciée et socialisation
anticipatrice des modèles explicatifs qui se
combinent
- Une socialisation scolaire qui avantage les
filles, un modèle compétitif qui avantage les
garçons (Baudelot et Establet, 92) - Lorientation des filles des choix stratégiques?
lhypothèse de la socialisation anticipatrice
(Duru-Bellat, 90)
12B) Interactions scolaires et socialisation sexuée
- 1) Les interactions enseignant/enseignés
- Les oppositions entre filles et garçons comme
technique de management de la classe (Delamont,
80), les filles comme - auxiliaires pédagogiques (Zaidman,
- 96)
13B) 1) Suite
- Aspects quantitatifs et qualitatifs des
interactions enseignant/enseignés (Spender, 82,
Kelly, 88) - Des garçons davantage sollicités
- et qui bénéficient de feed back plus
constructifs - Les uns apprennent à saffirmer, les autres à
seffacer - Des attentes différenciées en fonction des
disciplines
14B) 1) Suite
- Des attitudes difficiles à modifier
- Des enseignants peu conscients des différences
- Des garçons qui monopolisent lespace de la
classe - Des filles qui maîtrisent mieux le métier délève
- Une structure hiérarchique fortement sexuée
15B) 2) Les interactions entre élèves groupe de
sexe et rapport à lécole
- a) Les cours de récréation un espace privilégié
de construction des différences des sexes - Une ségrégation importante, des cultures
différentes (Maccoby), des usages du corps
spécifiques (Hasbrook, Brougère)
16B) 2) Suite
- Des filles et des garçons ensembles et séparés
(Zaidman, Goffman) - Les comportements atypiques une situation plus
valorisante pour les filles que pour les garçons - Des enfants conformes en position dominantedans
lespace de la cour - Des enseignants spectateurs
17B) 2) b) Les adolescents des stéréotypes sexués
particulièrement marqués
- Les représentations stéréotypées des collégiens
(Duret) - Limportance des médias dans la socialisation des
adolescents (Pasquier) - Une tyrannie de la majorité qui renforce les
différences entre filles et garçons
18B) 2) c) Les comportements en classe
- Des impératifs sexués différents
- Du côté des filles travail de lapparence,
distance aux comportements masculins et
conformité aux attentes scolaires - Du côté des garçons valoriser les qualités
physiques, le défi des règleset la distance au
monde scolaire
19B) 2) d) Violence scolaire et genre
- Culture oppositionnelle des garçons des milieux
populaires et dévalorisation de la réussite
scolaire (Bourgois, Lepoutre) - La sur représentation massive des garçons dans
les faits de violence en milieu scolaire
affirmer sa virilité faute dautres ressources
(Bourdieu, Dejours)
20B) 2) d) suite
- Sanctions scolaires et fabrique des garçons
(Ayral, 2010) - -Les sanctions comme médailles de la virilité
- -Les enseignantes une cible privilégiées
- -Des filles qui apprécient les garçons sanctionnés
21B) 2) c) Suite
- Les violences scolaires comme sanction destinée
aux garçons peu conformes dun point de vue sexué
(Pelissié) - Les crapuleuses (Rubi) ou les
- filles pirates (Beaud) la socialisation anti
scolaire peut aussi concerner les filles
22C) Les contenus de formation ou le curriculum
caché
- Une prise en compte tardive par les textes
officiels - Des disciplines scolaires historiquement
construites pour les hommes et par les hommes - Le rôle des manuels scolaires dans la diffusion
des stéréotypes sexués - Des modes de présentation sexués des contenus qui
influencent les résultats des filles et des
garçons
23D) Pratiques pédagogiques et différences entre
les sexes
- 1) Des pratiques pédagogiques plus ou mois
égalitaires - Des choix pédagogiques décisifs lexemple des
situations de compétition et de coopération - Des pédagogies non directives qui laissent
sexprimer les stéréotypes - La question des modes de groupement
24D) 2) La mixité en question
- Une dynamique relationnelle dominée par les
garçons (Mosconi, 2004), des garçons qui se sur
évaluent, des filles qui se sous estiment - Une tendance à laccentuation des stéréotypes?
- Les expériences denseignement non mixte
- Les effets positifs de la mixité
- La mixité doit saccompagner dune politique
dégalité
25E) Lorganisation du système scolaire
- Des tendances générales identiques au cas
français - Plus lorientation est précoce, plus les
inégalités entre les sexes augmentent - Conclusion les différents niveaux de
construction des différences entre filles et
garçons dans le système scolaire, des pratiques
pédagogiques qui peuvent atténuer les inégalités
26Chapitre I Deuxième partie filles et garçons
dans les pratiques sportives associatives et en
EPS
- Introduction le sport, une pratique culturelle
et un objet denseignement masculin - Une relation originelle entre sport et
masculinité - Diversification des modèles de genre et
permanence de la hiérarchie sexuée
27Introduction (suite)
- Une socialisation entre pairs et médiatique qui
construit le sport comme une activité masculine - Des goûts sportifs sexués la pratique en club et
compétitive est plus masculine/pratiques
féminines et pratiques masculines/lappropriation
sexuée des activités sportives
28A) Filles et garçons dans les pratiques sportives
associatives
- 1) Les jeunes et le sport état des lieux
- Les loisirs préférés sport pour les garçons
(73), lecture pour les filles (53) - Les enfants de diplômés font plus de sport 83
diplôme du sup pour 52 parents non diplômés - Le niveau de vie des familles influence surtout
la pratique des filles 1800 euros 74
pratiquantes, - 1800 euros 45
29A) 1) Suite
- Les enfants de parents sportifs font plus de
sport, la pratique des mères réduit les écarts
entre filles et garçons - Des écarts de pratique qui se creusent avec
lâge 68 des filles font du sport à 12 ans (79
garçons), 52 à 17 ans - Linfluence de lorientation scolaire filières
professionnelles 71 de garçons (moy 81) et 40
de filles (moy 63)
30A) 1) Suite
- En filière générale, autant de filles pratiquent
quen 6/5ème mais moins régulièrement et moins
souvent en club - 2) La socialisation sexuée des enfants dans les
pratiques sportives associatives
31A) 2) a) Les modes sexués de transmission
familiale des pratiques sportives
- Des pratiques sportives enfantines
majoritairement sexuées (Mennesson, 2010) - Choix inconscients/ choix volontaires la peur de
la non-conformité corporelle - Des transmissions de père en fils et de mère en
fille - Quelques exemples atypiques les familles
favorisées à fort capital culturelet les autres
32A) 2) b) Une ségrégation et une hiérarchisation
sexuée importante (Mennesson, Neyrand)
- Le rôle des jeux informels
- Garder ses distances avec lautre sexe un
principe structurant - Lintériorisation de la hiérarchie entre les
sexes - Des filles plus scolaires, des garçons plus
engagés dans laffrontement physique
33A) 2) c) Les interventions des éducateurs un
enjeu central
- La division sexuée du travail éducatif
(Guérandel) - Des interventions qui renforcent souvent les
différences entre filles et garçons - Des comportements difficiles à modifier
- Limportance de la socialisation et de la
formation des éducateurs
34Lexemple de Jean
- Un profil atypique dans le monde du football
capital culturel et capital militant - Un mode denseignement scolaire
- Une régulation des interactions entre enfants
contrôle du mépris des garçons et soutien des
filles - Un enseignement qui transforme les filles comme
les garçons
35A) 2) d) Les contextes sportifs comme régimes de
genre et de classe (Connell)
- Régime de genre représentations sexuées de
lactivité rapports de pouvoir/division sexuée
du travail modalités dinteractions entre les
filles et les garçons (ou entre filles et entre
garçons)
36A) 2) d) Les contextes sportifs comme régimes de
genre et de classe (suite)
- La danse en milieu urbain favorisé la
construction dune féminité cultivée - Des pratiques aux effets contrastés lexemple du
judo et de la gym - Un exemple de questionnement des rapports sociaux
de sexe léquitation en milieu rural populaire
37B) La gestion des filles et des garçons en EPS
- Introduction contextualisation
- Une résistance historique à la mixité
- Un lieu de mise en scène du corps limportance
des enjeux identitaires - 1) Des rapports différenciés à lEPS
- Des garçons fans de lEPS (EPS/Maths/Techno), qui
jouent leur vie (Davisse, 99)
38B) 1) Des rapports différenciés (suite)
- Un engouement moins important pour les filles
(Langues/Français/EPS), qui jouent pour rire - Un sport scolaire de plus en plus masculin USEP
48 filles, UNSS 42, FNSU 23
39B) 2) Des contenus plus proches des garçons, des
filles en difficulté
- Des filles qui réussissent moins bien 1,2 pt en
moins au bac en moyenne (Vigneron, 2009), un
écart variable selon les séries et les milieux
sociaux - Le modèle sportif masculin comme modèle de
référence (Davisse, 99) une prédilection pour la
modalité compétitive et pour les sports
masculins curriculum - masculiniste (Terret, 2006)
40B) 2) Suite
- Des filles qui pratiquent pour le plaisir (66),
des garçons qui valorisent la compétition (52)
(DEPP, 2006) - Des filles plus souvent confrontées aux activités
masculines en EPS - Un décalage important entre les aspirations des
filles pour les activités artistiques ( de 80
les jugent intéressantes) et dentretien et les
contenus en EPS - Seuls 10 des enseignants acceptent denseigner
ces activités
41B) 2) Suite
- Des enseignants attachés à lidée dAPS
incontournables (64 natation, sports co,
athlé) - Des enseignants qui prennent davantage en compte
les demandes des garçons (Cogérino, 2006) - Des enseignants qui ne souhaitent pas adapter les
caractéristiques des APS (71 respectent la
logique interne ) - Un habitus sportif qui joue un rôle déterminant
dans le choix des contenus
42B) 3) Une mixité problématique?
- Une petite majorité des enseignants favorables à
la mixité - Des élèves peu fans de la mixité
- Des filles 2X plus nombreuses à évoquer les
inconvénients de la mixité - Des lycéennes favorables à un fonctionnement
alterné
43B) 3)
- Des processus génériques des interactions
différenciées (Couchot-Schiex, Trottin) 40/60
FB disciplinaires pour les garçons, autant
critiques pour les deux sexes - Des modes de gestion différenciés de la mixité
44Les modes de gestion de la mixité (Davisse)
- Ensembles et séparés une co présence plutôt
quune mixité - Ensembles et différenciés des prescriptions
de compensation pour les filles un renforcement
de la hiérarchie entre les sexes? - Groupes de niveaux
- et groupes affinitaires la légitimation de la
ségrégation
45Modes de gestion de la mixité et représentation
des catégories de sexe (Vigneron)
- Une entrée androcentrée le jeu des garçons comme
norme de référence - (pratiques de compensation)
- Une entrée essentialiste (les filles sont
naturellement différentes des garçons activités
adaptées, - édulcorées )
- Vers des pratiques équitables prendre en compte
les différences pour les faire évoluer, préserver
une exigence identique
46B) 4) La co-éducation des filles et des garçons
en EPS
- Limportance des attentes des enseignants et de
la composition de la classe (Coupey, 1995) - Des expériences de construction de contenus
denseignement non sexistes en rugby (David) et
en danse (Motta) prendre en compte la dimension
sexuée de la motricité
47B) 4) Suite
- Prendre en compte les différences filles/garçons
pour les faire évoluer vers une culture commune
(Vigneron) - Lexemple du badminton jouer placé/jouer fort
deux compétences de valeur égale - Lexemple du hand jeu en équipe homogène mixte
sur des espaces larges (5/5)
48B) 4) Suite
- Favoriser lengagement des élèves des deux sexes
lexemple du ping-pong - Des équipes mixtes homogènes
- Une partie technique où les performances de tous
sont prises en compte - Des matchs par niveau où chacun peut rapporter
des points pour son équipe
49 Fabriquer de légalité avec lidentique et le
différent (Fraisse, Artus)
- Sinterroger sur la fausse neutralité des
contenus et ne pas valoriser systématiquement les
modes de mise en jeu du corps masculinssans
enfermer les filles dans des APSA spécifiquement
féminines (Davisse, Vigneron) - Proposer des formes variées de groupement filles
et des garçons
50Fabriquer de légalité en EPS (suite)
- Ne pas oublier limportance du sens des
apprentissages construire des contenus
appropriables par les deux sexes