Title: La kin
1La kinésithérapie représente lensemble des actes
destinés à prévenir, rétablir ou suppléer
laltération des capacités fonctionnelles dun
patient
2La kinésithérapie peut sadresser à lappareil
locomoteur (KM en orthopédie, rhumatologie,
neurologie) ou à lappareil cardio-respiratoire
(KR en service de cardiologie, réanimation,
pneumologie)
3Informations sur la kinésithérapie respiratoire
- Quest ce que la kinésithérapie?
4La KR
- Effectuée sur prescription médicale
- Sadresse à tout patient présentant une
altération de sa fonction ventilatoire, quelle
soit transitoire (surinfection bronchique,
encombrement post-opératoire sur un poumon
originellement sain) ou quelle aggrave une
fonction déjà altérée chez un patient chronique
(décompensation respiratoire chez un BPCO,
décompensation dun asthme)?
5Rappel succint de mécanique ventilatoire
- Lors de la respiration il y a alternance entre
des forces dexpansion (contraction musculaire du
diaphragmestructure ostéo-ligamentaire de la
cage thoracique qui va spontanément vers
louverture) et les forces de rétraction
(élastine interstitielle pulmonaire qui ramène
spontanément le poumon vers le hile)?
6Capacité résiduelle fonctionnelle
- En fin dexpiration il y a un équilibre entre les
forces de rétraction élastique pulmonaires et les
forces dexpansion thoracique - gtappelée capacité résiduelle fonctionnelle
(CRF)
7Soufflet thoracique
- Son but est damener de lair jusquaux alvéoles
pour quà travers la membrane alvéolo-capillaire
les gaz puissent diffuser de lalvéole vers le
capillaire - Cette diffusion seffectue selon un gradient de
pression (de la pression la plus élevée vers la
pression la plus basse)?
8Diffusion des gaz
- Loxygène passe de lalvéole vers le capillaire
- Le gaz carbonique diffuse du capillaire vers
lalvéole
9Linsuffisance respiratoire
- Incapacité de lappareil respiratoire à
assurer lhématose - gttransformation du sang veineux chargé en CO2 en
sang artériel chargé en O2 - elle peut être chronique ou aiguë
10Hypoxémie/hypercapnie
- Lhypoxémie est essentiellement en rapport avec
des anomalies du rapport ventilation/perfusion - Lhypercapnie témoigne dune hypoventilation
alvéolaire.
11Réaction de lorganisme
- La réponse normale de lorganisme au déficit
ventilatoire est - gt lhyperventilation
- (augmentation de de la fréquence et du volume
respiratoire) - gt la tachycardie (augmentation de la fréquence
cardiaque)?
12Le déficit en oxygène impose un ralentissement de
lactivité cellulaire
- la fonction cérébrale est préservée plus
longtemps tant que lapport en O2 reste suffisant
- (alors que les autres fonctions sont ralenties)?
13Causes de linsuffisance respiratoire
- Atteinte de la paroi
- Atteinte de la plèvre
- Atteinte du parenchyme pulmonaire
- Atteinte de la vascularisation
- Atteinte de la commande motrice
14Atteinte de la paroi
-
- Cypho-scoliose
- Fracture de côtes
15Atteintes de la plèvre
16Atteinte du poumon
- Des bronches (DDB)
- Des alvéoles (emphysème)
- De lélastine (BPCO évoluée)
- Atteinte de la vascularisation
- (maladies auto immunes)
17Atteinte de la commande motrice
- Atteintes neurologique centrale (AVC)?
- ou périphérique (poliomyélite)
- ou de la jonction neuro musculaire (myasténies)
- ou musculaires (myopathie)?
18Causes
- Agression virales ou bactériennes
- Agressions dues à des polluants (tabac, polluants
atmosphériques ou professionnels) - Processus tumoraux, inflammatoires
- Maladies auto immunes
- Embolies pulmonaires
- Traumatismes
- maladies rhumatologiques
19Quel type de patients en service de pneumologie?
- Les pathologies rencontrées
- ltgt Cancers,
- ltgt Les syndromes obstructifs (réduction des
débits) par exemple lasthme, la BPCO, la DDB,
lemphysème) - ltgt Les syndromes restrictifs (réduction des
volumes) par exemple les pleurésies, les
pneumothorax, les lobectomies, les
pneumonectomies, la chirurgie cardiaque et
abdominale.)
20Intervention du MK
- La KR sappuie sur un bilan kinésithérapique
-
- examen clinique de la fonction
respiratoire
21Lexamen clinique
- Consultation
- du dossier médical
- du dossier de soins infirmiers
- Observation et interrogatoire du patient
22État de conscience
- Le patient est-il
- calme, cohérent ?
- agité (hypoxémie aigue ?)
- somnolent (hypercapnie?)
- a t'il des difficultés à parler?
-
- vérification de la saturation
23Mode de ventilation
- eupnéique?
- polypnéique?
- bradypnéique?
- pauses respiratoires?
24Douleur
- - oui / non ?
- - la douleur est-elle un facteur de dyspnée?
25A linspiration
- Utilisation des inspirateurs accessoires?
- - SCL, scalènes, trapèzes supérieurs,
grands pectoraux? - - appui sur les membres supérieurs à
linspiration?
26A lexpiration
- Utilisation des abdominaux
-
- faciliter l'expiration
- gt syndrome obstructif
27Signes cardio-vasculaires
- œdème des membres inférieurs
- turgescence jugulaire
- reflux hépato-jugulaire
- (ICD en rapport avec une IRC)
28Couleur des téguments
- - cyanose (coloration bleutée des muqueuses et
des extrémités) - gt hypoxie
- - érythrose (coloration rouge des
téguments, souvent faciale) gt
hyperglobulie
29Présence de sondes et de drains
- - sonde à oxygène
- - drain thoracique
- - drain péricardique
30Toux
- Toux productive gt expectorations
-
- Toux irritative gt non productive
31Encombrement bronchique
- Les expectorations
- gt aspect ?
- muqueuse,
- muco-purulente,
- purulente,
- hémoptoïque
- gt quantité ? ( en cc ou ml /24h)
32Eléments cliniques appelant lintervention du MK
- A) Encombrement
- il aggrave la dyspnée
- il provoque des lésions bronchiques
- (inflammation de la muqueuse, altération de
lépithélium bronchique,bronchospasme) - il perturbe le rapport ventilation/perfusio
n (atélectasies) - il perturbe lhématose et donc les gaz du sang
- B) Atélectasie
33Physiologie des cellules à mucus tapissant la
paroi bronchique
- Les cellules à mucus produisent des sécrétions
(environ 150ml / jour) dont le rôle est de fixer
et dévacuer les particules inhalées avec lair
que nous respirons
34Mucus
- Ce mucus repose sur une paroi constituée de cils
vibratiles qui le font évoluer vers larrière
gorge où il est éliminé des bronches par
déglutition
35Encombrement bronchique
- Lencombrement bronchique apparaît lorsque ces
sécrétions sont trop importantes (en cas
dinfection notamment) et quelles ne peuvent
être éliminées normalement
36Facteurs déclenchants
- Infections virales ou bactériennes
- tabagisme
- pollution atmosphérique ou professionnelle
37Mécanismes de lencombrement
- Hypersécrétion bronchique
- paralysie des cils vibratiles
- stagnation des polluants favorisant
lapparition des infections - hypersécrétion bronchique
- cercle vicieux
38Troubles ventilatoires secondaires à
lobstruction bronchique 1/2
- Si lobstruction est incomplète
- Lair pénètre dans l'arbre bronchique mais
ressort difficilement compte tenu de la broncho-
constriction physiologique à lexpiration - gt il y aura dyspnée
39Troubles ventilatoires secondaires à
lobstruction bronchique 2/2
- Si l'obstruction est complète
- gt tableau d'atélectasie
- signe de la non ventilation dun territoire
avec rétraction du parenchyme et condensation sur
la radio
40Traitement de lencombrement
- a) traitement médical
- gt antibiotiques adapté selon l'ECBC
- b) nébulisations
- c) kinésithérapie respiratoire de drainage
- d) aspirations naso-trachéales simples ou par
voie endoscopique (fibroscopies bronchiques ) - si patient épuisé et en fin de vie
- gt assèchement des muqueuses par scopolamine
41Nébulisations
- ou aérosolthérapie
- gt le but est damener le plus distalemement
possible un produit dans larbre bronchique - Le produit est fractionné en fines gouttelettes
(diamètre massique moyen 5µm) par un gaz sous
pression ou par ultra sons
42Modalités de laérosolthérapie
- Linspiration doit être lente associant une
augmentation du volume courant et une diminution
de la fréquence respiratoire, puis apnée, puis
expiration profonde - 10 à 20 minutes sous un débit dair de 6 à 8
litres
43Produits employés
- - broncho dilatateurs courte et longue durée
daction (BricanylAtrovent) - hydratants solution isotonique (sérum
physiologique) - attention une solution hypotonique
- (eau pure) peut provoquer un bronchospasme
44Apprentissage de lauto drainage
- Expiration rapide à glotte ouverte (AFE) afin de
réaliser un flux faisant progresser les
sécrétions bronchiques vers la bouche - Ces sécrétions seront ensuite expectorées grâce à
la toux dirigée
45 La toux dirigée
- La toux dirigée est demandée après avoir remonté
les sécrétions par la ventilation dirigée et les
AFE - Ventilation dirigée dans les territoires
hypoventilés ou atélectasiés (positionnement du
patient)
46Aspirations bronchiques
- Introduire la sonde perpendiculairement au plan
de la face - Vérifier la position de la sonde dans la trachée
en écoutant le bruit du flux expiratoire - Brancher la sonde sur laspiration
- Remonter lentement la sonde en aspirant
- gt Ne pas redescendre avec la même sonde pour ne
pas propager les germes du pharynx vers les
bronches
47Conseils dhygiène de vie
- Lever précoce
- Reprise de la marche et des efforts
- gt augmentation de la ventilation)
- Boire régulièrement, surtout des liquides chauds
(sauf si CI) - gthydrate les sécrétions et facilite leur drainage
48En conclusion
- Savoir reconnaître les signes cliniques dhypoxie
et dhypercapnie - Éduquer le patient (pathologies chroniques
asthme, bpco) - Favoriser le désencombrement bronchique
(autodrainage) - Savoir positionner le patient lobectomie,
pneumonectomie pour optimiser la fonction
respiratoire
49- Réduire les épisodes de surinfections gt ne pas
sortir lors des pics de pollution, ne pas
surchauffer les pièces - Traiter localement les rhinites,
- Eviter l'exposition aux allergènes (asthme), aux
toxiques...