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PARTIE I : Approches n o-classiques : un renouvellement complet I.1. Prolongements I.1.1. Concentration et collusion I.1.2. Entr e, sortie, contestabilit – PowerPoint PPT presentation

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Title: Pr


1
  • PARTIE I Approches néo-classiques un
    renouvellement complet
  • I.1. Prolongements
  • I.1.1. Concentration et collusion
  • I.1.2. Entrée, sortie, contestabilité
  • I.1.3. Lintégration verticale
  • I.2. Renouvellements
  • I.2.1. La théorie des coûts de transaction
  • I.2.2. Théories de linformation et des contrats
  • Théorie des droits de propriété
  • Théorie de lagence

2
I.1.1. Concentration et collusion
  • I.1.1.1. La concentration industrielle
  • Recouvre deux réalités
  • Le nombre des concurrents
  • Le pouvoir de marché.
  • Il ny a pas de lien mécanique évident entre ces
    deux dimensions du phénomène de concentration
  • Comment la mesurer?

3
Mesurer la concentration
  • Le CR (Concentration Ratio) somme des parts de
    marché des n plus grandes entreprises. Exemples
  • Supposons que 3 branches industrielles soient
    constituées de 4 entreprises se répartissant le
    marché de la façon suivante
  • Selon CR1 cest B qui est le plus concentré,
    selon CR2, cest A.
  • B a le même CR2 ou CR3 que B et pourtant il est
    moins concentré
  • Donc le CR nest pas un indicateur très fiable de
    la concentration dun secteur

4
Autres mesures de la concentration
  • Lindice de Herfindahl
  • IH
  • Reflète mieux la réalité de la concentration car
    il est non linéaire et sur-pondère donc les
    grosses parts de marché.
  • Quoi quil en soit on ne peut calculer un tel
    indice que si lon a déterminé auparavant le
    nombre dentreprises qui se répartissent le
    marché
  • Il faut donc être capable de définir le MARCHE DE
    REFERENCE

5
Le problème du marché de référence (1)
  • Une illustration de ce problème
  • Dans les procès pour abus de position dominante,
    la sagacité des juges est mise à rude épreuve car
    on ne détermine sil y a ou non abus de position
    dominante que si lon a correctement défini le
    marché de référence

6
Le problème du marché de référence (2)
  • Plusieurs méthodes possibles pour le définir
  • Rechercher les produits substituables en
    calculant les élasticités-prix croisées?
  • Très complexe à calculer et très imprécis
  • Regrouper les produits ayant des caractéristiques
    homogènes?
  • problème des produits proches mais différenciés
  • Demander aux offreurs didentifier qui sont leurs
    concurrents
  • La perception subjective de deux rivaux peut
    différer grandement (expl. de Accor et la pension
    de famille)

7
Le problème du marché de référence (3)
  • Le progrès technique et le cycle de vie des
    produits peuvent modifier en permanence les
    contours des marchés (expl. Xerox versus Ricoh et
    Canon)
  • La meilleure approche ?
  • Peut-être une approche à la Lancaster examiner
    les fonctionnalités pertinentes aux yeux des
    consommateurs et considérer comme produits
    concurrents les produits qui les intègrent?
  • Même si les tribunaux en appellent souvent à des
    experts économiques, on comprend bien pourquoi
    cest le juge qui tranche en dernière instance

8
Conséquences néfastes dune concentration
excessive
  • Noter tout dabord que lefficience des
    entreprises requiert toujours une certaine forme
    de concentration. Mais comment déterminer le
    nombre optimal dentreprises concurrentes dans un
    secteur donné?
  • Calculer le rapport entre le nombre dunités qui
    seront demandées par les consommateurs au prix
    raisonnable (Prix Coût moyen1 marge
    suffisante) et le seuil de rentabilité dune
    unité de production
  • Dans la chimie, les coûts fixes sont si
    importants quil est nécessaire davoir peu
    dentreprises produisant beaucoup. Cest moins le
    cas dans les services informatiques par exemple.

9
Conséquences néfastes dune concentration
excessive (2)
  • Ceci étant admis, on sait que les entreprises se
    concentrent pour augmenter leurs marges
  • Formule de Waterson et Cowling
  • TAUX de MARGE de lentreprise i pdmi/e
  • Avec
  • Taux de marge (P Cmi)/P (P prix de vente,
    Cmi coût marginal de lentreprise i)
  • pdmi xi/x nombre xi dunités vendues par
    lentreprise i / nombre total x dunités vendues
    sur le marché
  • e élasticité-prix de la demande (e
    )
  • Or vous avez vu en 1ère année que, plus on
    séloigne du coût marginal, plus les surplus
    global et du consommateur sont faibles.

10
Un lien entre structure (Degré de concentration)
et performance (marge moyenne)
  • Taux de marge moyen dun secteur
  • Donc
  • La performance moyenne des entreprises du secteur
    est donc déterminée par le degré de concentration
    (mesuré par lindice de Herfindahl)

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Deux interprétations opposées de la concentration
  • Ecole de Harvard
  • Un phénomène nuisible
  • Concentration gt moindres surplus pour les
    consommateurs et la société
  • Un phénomène qui doit être combattu par des
    interventions publiques, des lois et des procès
    anti-trust
  • Ecole de Chicago
  • Un phénomène dont la nuisibilité peut être
    transitoire si lentrée sur le marché est libre
  • Dans ce cas pas besoin dintervention publique si
    les marchés sont contestables cf. infra théorie
    des marchés contestables
  • Il y a une tendance à (ou une tentation de) la
    concentration, mais il arrive fréquemment que de
    grands groupes disparaissent et/ou soient
    détrônés par des challengers parfois petits
    (Bull, Xerox, ATT, etc.)

UT1 Fin 2ème séance
12
I.1.1.2. Entente, collusion, cartels
  • La faiblesse du nombre dentreprises ne fait pas
    que favoriser les excès de marges il y a aussi
    un risque dentente sur le dos des
    consommateurs
  • Exemples dententes connues ou supposées
  • IG Farben devient BASF, Hoechst, Bayer
  • OPEP
  • Banques françaises?
  • Peugeot-Citroën, Renault?
  • Opérateurs de téléphonie mobile/Fixe
    fournisseurs daccès Internet aujourdhui?
  • Elles sont fréquentes aussi à un niveau plus
    local
  • Répartitions de marché dans le BTP expl. de
    Ceccon et Mithieux en Haute-Savoie

13
Entente, collusion, cartels (2)
  • Définitions
  • Entente accord tacite ou explicite entre un
    nombre limité de firmes et destiné à 1) se
    répartir le marché 2) fixer un prix 3) fixer
    des quotas de production 4) interdire lentrée à
    des concurrents potentiels 5) combiner ces
    différentes comportements etc.
  • Cartel le mot à connotation allemande qui
    désigne lentente explicite. Le Cartel est
    contraignant pour ces membres.
  • Collusion comportement aboutissant aux mêmes
    résultats, mais sans intention de la part des
    acteurs. Cest le jeu du marché qui pousse les
    entreprises à ne pas baisser leur prix par
    anticipation de ce que feraient alors les autres.
    Il sagit donc dune entente tacite.

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Entente, collusion, cartels (3)
  • Conditions favorisant les ententes selon M. Glais
  • 1) petit nombre dentreprises,
  • 2) faible élasticité-prix de la demande,
  • 3) produit homogène,
  • 4) indivisibilités du capital,
  • 5) coûts irrécupérables élevés,
  • 6) fluctuations de la demande

15
Entente, collusion, cartels (4)
  • Le problème théorique principal instabilité
    potentielle de lentente
  • Il est toujours tentant de ne pas se conformer
    aux termes de l  accord  pour prendre des
    parts de marché
  • Situations classiques de  dilemme du
    prisonnier 
  • Équilibre de Nash double agression
  • La concurrence aboutit donc au tarif le plus
    faible
  • Si cest vrai pas besoin de réguler les
    ententes car elles disparaissent delle même

16
Entente, collusion, cartels (5)
  • En fait, cest plus complexe que cela, car une
    véritable coopération peut émerger dans le cadre
    de  jeux répétés , cest à dire lorsque les
    décisions doivent tenir compte du fait quil peut
    y avoir des représailles
  •  Folk theorem  dans un jeu répété, il y a un
    arbitrage entre les bénéfices immédiats de
    lagression et les coûts futurs liés aux
    représailles des autres joueurs. Si la prise en
    compte du futur est assez forte, cela conduit à
    renoncer aux comportements non coopératifs.
  • Ne fonctionne que si la date de fin du jeu est
    inconnue (induction bacward)

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Entente, collusion, cartels (6)
  • Les évènements extrinsèques qui modifient la
    prise en compte du futur ont une influence sur la
    stabilité des cartels
  • Expl. Dissolution de lOPEP en 1979 lors de la
    guerre Iran-Irak ? très forte de la préférence
    pour le présent de ces 2 membres de lOPEP
  • Larrivée de nouveaux entrants déstabilise
    souvent les ententes
  • Expl. Arrivée des transporteurs low cost sur
    le marché de laviation civile développement du
    e-commerce et des services en ligne(e-Bay,
    banques virtuelles, etc.) phénomène des marques
    de distributeurs dans les grandes surfaces Effet
    Skype sur la tarification de la téléphonie à
    linternational etc.
  • Il faut beaucoup dinformation pour mettre en
    place des ententes stables
  • Sinon une baisse de prix peut être interprétée
    comme le résultat dune tarification agressive
    alors quelle résulte dune chute de la demande

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Entente, collusion, cartels (7)
  • Malgré tout, on peut démontrer que lincertitude
    nempêche pas la formation dententes stables
    pendant un certain temps, avec éventuellement des
    successions de guerre de prix suivies de périodes
    de collusion (Green et Porter, 1984 Rotemberg et
    Saloner, 1986)
  • Autre problème comment détecter les ententes?
  • Elles sont interdites par larticle 85 du traité
    de Rome, mais la commission a parfois du mal à
    les détecter
  • Comment fait-on en pratique?
  • Détection des évolutions parallèles de prix
  • Problème le jeu de la concurrence non faussée
    peut, dans certains cas, conduire spontanément à
    de telles évolutions

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I.1.2. Entrée, sortie, contestabilité
  • Concentration et ententes ne peuvent subsister
    que sil y a des obstacles à lentrée comment
    apparaissent-ils?
  • Deux approches théoriques parallèles
  • Théorie des barrières à lentrée Bain, puis
    modèle BSM (ou théorie du prix limite)
  • Théorie des marchés contestables Baumol,
    Panzar, Willig

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La théorie des barrières à lentrée (1)
  • Théorie des barrières à lentrée de Bain, 1956
    les firmes installées bénéficient davantages qui
    sont autant dobstacles pour les entrants
    potentiels
  • Avantages en coûts maîtrise technique/savoir
    faire expérience contrats préférentiels
    dapprovisionnement ou de distribution accès
    privilégié aux capitaux.
  • Économies déchelle
  • Différenciation des produits
  • Conséquences 4 configurations selon Bain
  • 1) entrée bloquée 2) entrée dissuadée (prix
    dexclusion), sortie encouragée (prix
    délimination) 3) entrée accommodée 4) libre
    entrée.
  • Cas 2) gaspillage de ressources consacrées à
    lélimination des rivaux

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La théorie des barrières à lentrée (2)
  • Théorie du prix limite ou modèle BSM (Bain,
    Sylos-Labini, Modigliani) comment fixer le prix
    qui dissuade lentrée?
  • Postulat de Sylos-Labini (1962)
  • Les firmes installées pensent quaucun entrant ne
    se présentera si elles pratiquent un prix
    inférieur au coût moyen de longue période
  • Les firmes entrantes pensent que les firmes
    installées ne modifieront pas leurs quantités
    après lentrée.
  • Résultat
  • Il existe un prix et une quantité limites (que
    les firmes installées peuvent calculer) tel que
    les entrants soient dissuadés lentrée nest
    possible que si la quantité proposée est
    supérieure et le prix inférieur à ces limites

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Un perfectionnement de la théorie du prix-limite
la théorie de la prédation
  • Théorie de la prédation il y a prédation
    lorsquune firme entreprend un ou des mouvements
    stratégiques destinés à a) modifier les
    conditions de coût ou de demande (préemption)
    ou b) influencer les croyances des entrants
    potentiels.
  • Mouvement stratégique (Th. Schelling) action
    pour influencer le comportement des concurrents
  • Préemption comportement consistant à être le
    premier (first mover) à entreprendre une action
    pour en capter tous les bénéfices
  • Exemples investissements de surcapacité en
    anticipation dune demande future RD et brevets
    inemployés pour interdire lentrée

23
La théorie de la prédation (suite)
  • De nombreux modèles de théorie des jeux depuis 20
    ans pour décrire ces comportements stratégiques.
    Quels comportements ont-ils mis en évidence?
  • Investissements de surcapacité une forme
    dengagement plus crédible que le prix limite, à
    cause de lirréversibilité
  • Envoi de signaux trompeurs distribuer peu de
    dividende pour faire croire à une faible
    rentabilité
  • Jouer sur sa capacité financière pour supporter
    des pertes transitoires
  • Intégration verticale stratégique
  • Pré-annoncement de nouveaux produits (Farel et
    Saloner, 1986) X Box par exemple
  • Marques, publicité peuvent aussi être
    interprétées comme résultant de comportements de
    prédation
  • Innovations de produits
  • Normes, standards, compatibilité

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La théorie des marchés contestables
  • Baumol, Panzar et Willig, Contestable Markets and
    the Theory of Industry Structure, 1988
  • Définition un marché est contestable si
    lentrée sur ce marché est libre et la sortie
    sans coût.
  • Pour que la contestabilité se réalise, il faut
    que
  • H1 les firmes établies et les entrants
    potentiels aient les même fonctions de coût et
    aient accès aux mêmes technologies
  • H2 les firmes soient multiproduits (sinon
    entrée trop risquée)
  • H3 lentrant se comporte comme un suiveur et la
    firme établie maintienne son comportement
  • H4 lentrée sur le marché soit libre
  • H5 la sortie se fasse sans coût
  • H6 il ny ait pas de coûts fixes irréversibles

UT1 Fin 3ème séance
25
La théorie des marchés contestables (2)
  • Définition configurations de contestabilité
    soutenables. Une configuration de marché
    contestable est soutenable si et seulement si
  • Ha la configuration est réalisable loffre et
    la demande séquilibrent à un prix qui assure que
    les profits de la (ou des) firme(s) installée(s)
    sont non négatifs
  • Hb la configuration est viable malgré
    labsence de coûts irrécupérables, aucun entrant
    potentiel nest incité à entrer effectivement car
    il ferait alors un profit nul ou négatif.
  • NB Il existe des structures de coûts telles que
    Hb nest pas vérifiée parce quun entrant peut
    arriver sur le marché, proposer une quantité
    (faible) lui assurant un coût unitaire faible et
    des profits positifs, capter ainsi une partie de
    la demande de lentreprise installée, et du coup,
    conduire cette dernière à faire des pertes cf.
    démonstration dans Dang Nguyen (1995, p307-308)

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La théorie des marchés contestables (3)
  • Conséquence de H0H6 et Ha et Hb
  • Dans les configurations contestables et
    soutenables, la menace dentrée est crédible et
    elle discipline le comportement tarifaire des
    firmes installées qui sont alors amenées à fixer
    un prix juste suffisant pour leur assurer des
    profits non négatifs
  • Donc, les monopoles naturels (i.e. fonction de
    coût sous additive) nont pas nécessairement
    besoin dêtre protégés par des barrières à
    lentrée instaurées par lEtat
  • Si Hb nest pas vérifiée, il faut intervenir pour
    défendre le monopole lentreprise ATT avait
    demandé à Baumol de démontrer à la justice que
    cétait le cas pour les télécommunications aux US

27
La théorie des marchés contestables (4)
  • Rappel (?) fonction de coût sous additive si
  • C(q1q2qn) ? C(q1) C(q2) C(qn)
  • Il vaut mieux, dans ce cas, que la quantité
    offerte (q1q2qn) soit fabriquée par une seule
    firme
  • Situations dites de monopole (ou oligopoles)
    naturels
  • Les fonctions de coût ayant des coûts fixes sont
    sous-additives. Expl. C(q) F a?? q
    (Vérifiez-le)
  • Donc, largument selon lequel il faut protéger le
    monopole naturel pourra être valable dans les
    industries où la duplication des coûts fixes ou
    des coûts dinfrastructure nest pas souhaitable
  • Exemples transport ferroviaire, autoroutes,
    infrastructures de transport dénergies, etc.

28
La théorie des marchés contestables (5)
  • Mais ce dernier argument nest pas valable si le
    marché est contestable soutenable puisqualors la
    menace dentrée suffit à produire une
    tarification idéale tout en ne devenant jamais
    une concurrence réelle
  • NB la présence de coûts fixes nempêche pas la
    contestabilité, si ce ne sont pas des coût
    irrécouvrables. Doù le fait que lon puisse
    considérer que, dans certains cas (coûts fixes
    mais pas irrécouvrables), le jeu de la
    contestabilité permettra aux industries à coûts
    fixes élevés de sauto-réguler.
  • Mais dans beaucoup de cas, les coûts fixes sont
    irrécouvrables

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Quelles leçons pour la compréhension de la
dérégulation des marchés  mondialisés ?
  • La dérégulation a commencé aux USA dans les
    années 80, affectant principalement les
    transports, les communications, lénergie, la
    finance.
  • Elle sest développée en Europe, sur les mêmes
    enjeux, un peu plus tard.
  • La théorie des marchés contestables en a été lun
    des fondements analytiques les plus solides
    puisque même les monopoles naturels pouvaient
    désormais être soumis utilement aux forces du
    marché.

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Leçons pour la compréhension de la dérégulation
des marchés  mondialisés ? (2)
  • Il y a eu des succès
  • Emergence des transporteurs low cost
  • Apparition de nouveaux opérateurs dans les
    télécoms
  • Concurrence sur le marché de lélectricité
    professionnelle
  • Finance
  • Fin du monopole bancaire sur lépargne
    concurrence entre places financières (City contre
    Euronext) directives sur les services
    dinvestissement,
  • etc.

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Leçons pour la compréhension de la dérégulation
des marchés  mondialisés ? (3)
  • Mais aussi des échecs
  • Privatisation du rail au R-U
  • Sérieux problèmes de continuité de la fourniture
    délectricité en Californie et à New-York
  • Prises de risque excessives par les acteurs de la
    finance dérégulée Barings en 1995, LTCM en
    1998, etc.
  • Et il y a un coût collectif
  • Même si la SNCF est devenue plus rentable, le
    service fourni à la société nest plus le même
  • Qualité du téléphone dégroupé fournir la
    qualité maximale nest pas toujours optimal pour
    une entreprise privée, ni pour une entreprise
    publique dailleurs

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I.1.3. Lintégration verticale ( make or buy ?)
et les relations verticales
  • Définition  Lintégration verticale représente
    la décision dune firme dutiliser des
    transactions internes dordre administratif
    plutôt que des transactions marchandes pour
    réaliser ses objectifs . M. Porter, Choix
    stratégiques et concurrence, Economica, 1982.
  • On produit des biens et services à laide de
    biens et services capital, consommations
    intermédiaires et travail
  • Vaut-il mieux les acheter ou les fabriquer
    soi-même?

33
Formes de lintégration verticale (suite)
  • On distingue différentes sortes dintégrations
    verticales
  • Lintégration amont on fabrique ses propres
    inputs (expl. Alcan produit de laluminium à
    partir du Bauxite extrait des mines quelle
    possède)
  • Lintégration aval on transforme ses propres
    produits, ou on commercialise soit même ses
    produits (expl. les réseaux bancaires.
    Contre-exemple les courtiers en assurance)
  • Lintégration amont-aval les deux en même temps
    (Expl. si Alcan achète une usine de fabrication
    de boites demballage aluminium, elle devient
    intégrée amont-aval)

Expl. très récent Loukos, le pétrolier russe,
vient dacheter des stations-service en Europe et
aux USA
34
Formes de lintégration verticale (suite)
  • La quasi-intégration relations étroites, de
    nature contractuelle ou financière, entre des
    firmes se situant à des niveaux différents du
    processus de production
  • Expl.
  • Renault prend des participations dans une
    entreprise qui lui fournit des alternateurs ou
    bien
  • Renault passe un contrat de fourniture
    prioritaire avec lun de ses fournisseurs
    dessuie-glaces.
  • Dans ce dernier cas, il sagit de ce que lon
    appelle un contrat de restriction verticale (RV)
  • Contrats dexclusivité, contrats de franchise,
    prix de revente imposés (PRI), etc.
  • NB beaucoup de RV sont interdites par le code
    du commerce et/ou le traité de Rome (par exemple
    les PRI)
  • Mais il y a des contournements de réglementation

35
Formes de lintégration verticale (suite)
  • Il existe aussi des stratégies dintégration
    horizontales, financières, etc.
  • Et il y a aussi, de plus en plus, des stratégies
    de  désintégration  expl. dAlcatel qui
    annonce en 2001 la vente de 90 de ses 200 usines
    pour se concentrer sur son  cœur de métier 
    recherche, conception, commercialisation
  • Se méfier tout de même il sagit souvent du
    passage dune intégration verticale classique à
    de la quasi-intégration

36
Parenthèse Les restrictions verticales
  • Définition ensemble des clauses contractuelles
    visant à soustraire la relation verticale au
    mécanisme du marché
  • Objectifs des RV
  • Améliorer la coordination des décisions entre
    lacheteur et le vendeur
  • Gérer les externalités qui gt des prix unitaires
    insuffisants ou des quantités demandées
    insufissantes
  • Contrôle vertical et délégation
    (quasi-intégration)

37
Restrictions tarifaires
  • Franchise (tarif binôme)  transfert dobjectif
  • où T est le coût total des produits pour le
    distributeur/donneur dordre
  • Prix de revente imposé, prix plafond, prix
    plancher

Restrictions non tarifaires
  • Quotas
  • Rabais progressif
  • Clauses dexclusivité (territoires exclusifs,
    distribution sélective, distribution exclusive)

38
Fondements stratégiques de lintégration
verticale et des relations verticales
  • On en recensera principalement quatre
  • Les situations de monopoles bilatéraux ou de
    doubles monopoles
  • La création de barrières à lentrée
  • Externalités et autres imperfections de marché
  • Les coûts de transaction.

39
Intégration verticale et situations de monopole
  • 2 situations problématiques
  • Monopole bilatéral monopole face à un monopsone
  • Apparaît souvent dans les relations entre
    sous-traitants et donneurs dordre ou entre
    fournisseurs et distributeurs
  • Double monopole (en chaîne) monopole dun
    producteur face à un distributeur puis du
    distributeur face aux consommateurs
  • Il existe alors un conflit de partage de rente dû
    à la confrontation des pouvoirs de marché des
    différents acteurs de la relation verticale.
  • Ce conflit se résout de différentes manières, et
    notamment parfois par lintroduction de
    restrictions verticales.
  • Pour les consommateurs lissue du conflit est
    positive ou négative

UT1 Fin 4ème séance
40
Intégration verticale et situations de monopole
(2)
  • Exemples dissue négative pour les consommateurs
  • La double marge (Spengler, 1950) marge du
    producteur sur le coût marginal de production
    marge du distributeur sur le prix de gros
  • dans lautomobile, les donneurs dordre demandent
    à leurs fournisseurs de réduire le prix (et la
    qualité) des pièces détachées dès que les
    modèles ont trouvé leur marché
  • Exemples dissue positive
  • les marques distributeurs dans lalimentation
    le monopsone permet aux consommateurs de
    bénéficier de prix plus faibles car il permet aux
    distributeurs dexercer une pression sur les
    producteurs en créant leurs propres marques
  • Les distributeurs ou les donneurs dordre peuvent
    être en situation dexercer une pression sur les
    producteurs pour lobtention dun prix de gros
    plus faible. Cela donnera un prix de détail plus
    faible , sil y a concurrence entre les
    distributeurs.
  • Loi Galland et problème des  marges arrières 
    (cf. Caelus)

41
Intégration verticale et situations de monopole
(3) partage de la rente?
Monopole bilatéral
Monopole classique
?
Producteur
Producteur
Distributeur
?
Clients
Clients
Rente de monopole
Rente de monopole
42
Intégration verticale et situations de monopole
(4)
  • Les situations de double monopole créent un
    problème de double marge chacun des deux
    acteurs maximise sa marge indépendamment. Dès
    lors, le 2ème monopole ne prend pas en compte
    leffet positif de sa demande sur les profits du
    1er monopole et il tend donc à la
    sous-dimensionner.
  • Dans ce cas, il peut être souhaitable dintégrer
    les deux entreprises pour internaliser cette
    externalité. Mais ce nest pas la seule solution
    (cf. infra)

43
Les problèmes de coordination dans la relation
verticale
O. Brossard La présentation qui suit est
empruntée à Claire Chambolle, Professeur à
lENPC, et librement adaptée
La double-marginalisation (DM) (Spengler (1950))
  • Déroulement du jeu
  • Etape 1 Producteur fixe le prix
    de gros w, sachant quel sera la
    politique de prix du détaillant
  • Etape 2 Distributeur fixe le prix de
    détail p en fonction du prix de gros
  • c est le coût marginal de production
  • Demande des consommateurs
  • qd (p) D-p où D est une constante fixée
  • H1 le distributeur connaît la demande des
    consommateurs et demande donc la bonne
    quantité au grossiste
  • H2 le producteur connaît la politique de
    prix du détaillant

44
Programme du producteurProgramme du
distributeur Etape 1 le producteur fixe son
prix connaissant la tarification du
détaillantEtape 2 le distributeur fixe son
prix Calcul des profits
UT1 Fin 5ème séance
45
Comparaison avec le cas d1 firme intégrée
Il ny a quun seul programme doptimisation
On trouve
  • Conclusions sur leffet des monopoles successifs
  • Le profit total des firmes est faible
    lorsquelles sont séparées, et le surplus du
    consommateur est aussi faible puisque le prix
    de détail est plus élevé
  • Quest ce qui est pire quun monopole ?
    Plusieurs monopoles en chaîne 

46
Les restrictions verticales (RV) remèdes à la DM
  • Le prix de revente imposé
  • La DM gt , en fixant le prix de revente
    du
  • distributeur linefficacité de la DM
    disparaît
  • Le prix de gros w détermine ensuite le partage
    des bénéfices entre producteur et distributeur.
  • Limposition dun quota
  • La DMgt , en fixant un quota dachat au
    distributeur linefficacité de DM
    disparaît

47
  • La fixation dun tarif binôme (franchise)
  • Le producteur impose au distributeur un tarif de
    gros de la forme
    avec wc
  • F est la rémunération de la franchise
  • Le programme du distributeur devient
  • Conclusions
  • Dans le cadre de la chaîne de monopoles, les RV
    permettent de faire baisser le prix final
    bénéfique pour les consommateurs
  • Mais PRI et quotas posent dautres problèmes de
    distorsion de concurrence qui justifient leur
    interdiction.
  • Il ne reste donc que la solution du tarif binôme

48
Intégration verticale et situations de monopole
(5)
  • Le producteur peut aussi être tenté de contourner
    le distributeur pour saccaparer une plus grande
    part de la rente de monopole on perd alors le
    bénéfice de la centralisation de loffre, mais
    leffet final pour le consommateur nest pas
    forcément négatif
  • Positif suppression de la marge de
    lintermédiaire (distributeur)
  • Négatif coûts de livraison et de gestion des
    stocks plus élevés coûts de transaction, etc.
  • Exemples pour réfléchir
  • Les réseaux alternatifs de vente (Tupperware
    produits alimentaires etc.)
  • Le débat sur les  marges arrières  dans la
    grande distribution

49
Intégration verticale et création de barrières à
lentrée
  • Exemple de la déréglementation des services
    téléphoniques en France
  • Avant, France Télécom était une entreprise
    verticalement intégrée qui, en aval, produisait,
    gérait et entretenait les réseaux de
    télécommunication et fournissait, en aval, les
    services téléphoniques.
  • Déréglementation France Télécom conserve le
    monopole amont du service de réseau (en dehors de
    la boucle locale ouverte depuis le 1er janvier
    2001), avec lobligation dy donner accès dans
    des conditions équitables aux opérateurs
    alternatifs. Elle na plus le monopole en aval,
    ni sur la boucle locale (Dégroupage)

50
Intégration verticale et création de barrières à
lentrée (2)
  • Lopérateur historique (France télécom) aurait pu
    profiter du monopole créé par cette intégration
    verticale pour imposer des conditions
    dinterconnexion défavorables aux opérateurs
    alternatifs (pour la téléphonie mobile ou fixe).
  • En effet, loffre des SFR, Bouygues, Neuf,
    Cégétel, etc., nest intéressante que sils
    donnent accès à lensemble du réseau et pas
    seulement aux communications locales ou avec
    leurs seuls abonnés
  • Pour prévenir cela, lART a obligé France Télécom
    a tenir deux comptabilités séparées
    réseau/services téléphoniques
  • But vérifier que les filiales de service ne
    bénéficient pas dune tarification plus
    avantageuse de laccès au réseau que les
    opérateurs alternatifs

51
Intégration verticale et échecs de marché
  • Externalités et problèmes de droit de propriété
  • Cf. la  Fable des vergers et de lapiculteur 
    de Mead.
  • Chaque fois quil y a un problème de droits de
    propriétés sur une externalité, lintégration
    verticale peut être bénéfique
  • Autre échec de marché lasymétrie dinformation
  • Un fournisseur peut être tenté de dissimuler des
    défauts cachés et le donneur dordre peut alors
    avoir intérêt à le racheter pour mieux maîtriser
    la qualité de ces pièces détachées.

52
Intégration verticale et coûts de transaction
  • Coase, 1937,  The nature of the firm 
    pourquoi y a-t-il des firmes si le marché est le
    meilleur moyen dorganiser la production et la
    distribution?
  • Pertinence de la question
  • Il y a dans toute firme une intégration verticale
    plus ou moins développée, et une coordination
    administrative et/ou hiérarchique.
  • Or la théorie économique suppose que le marché
    (coordination par les prix et la concurrence) est
    le meilleur mode de coordination
  • Comment expliquer cela?

UT1 Fin 6ème séance
53
Intégration verticale et coûts de transaction (2)
  • Réponse de Coase la coordination par le marché
    nest pas gratuite
  • On observe très souvent que lactivité économique
    sorganise autour de structures hiérarchiques
    formelles qui se caractérisent par la suppression
    des mécanismes de prix, par lusage explicite
    dune coordination administrative et par
    lexercice dun pouvoir dautorité. Pour
    illustrer ce mode de coordination Coase écrit 
  •  Si un travailleur se déplace du service y vers
    le service x ce nest pas à cause dun changement
    de prix relatif, mais parce quon lui ordonne de
    le faire. .
  • Il conçoit donc lentreprise comme un dispositif
    de coordination économique alternatif au marché.

54
Intégration verticale et coûts de transaction (3)
  • Quelles sont les transactions qui obéissent aux
    mécanismes de marché et celles qui seffectuent
    de manière centralisée au sein des entreprise?
  • Réponse de Coase effectuer des transactions
    entraîne des coûts qui varient en fonction de la
    nature de la transaction.
  • On tend donc à adopter le mode dorganisation le
    plus économique en termes de coûts de
    transaction. Les transactions passent donc plutôt
    par le marché quand cela accroît lefficacité et
    par lentreprise ou dautres organisations
    formelles lorsque cela minimise les coûts de
    transaction.
  • La décision de sintégrer verticalement doit
    résulter dune comparaison entre les coûts des
    transactions internes et les coûts des
    transactions de marché

55
I.2. RenouvellementsI.2.1. La théorie des coûts
de transaction
  • En fait, lapproche initiée par Coase en 1937 va
    finir par connaître un succès très important à
    partir du milieu des années 70.
  • Cette économie des coûts de transaction sera
    utilisée dans bien dautres domaines que
    lanalyse du phénomène dintégration verticale.
  • En particulier, lanalyse de toutes les formes
    dorganisation non marchandes Institutions,
    contrats, règles de droit, etc. Cest pourquoi ce
    courant de pensée sera qualifié de
    néo-institutionaliste.
  • Ce courant émerge lorsque O. Williamson reprend
    et développe les analyses de Coase à partir de
    1975
  • Markets and Hierarchies Analysis and Antitrust
    Implications, 1975
  • The Economic Institutions of Capitalism, 1985

56
Formes de la coordination des activités
économiques
  • Le MARCHE
  • Prise de décision décentralisée
  • Mode de coordination ajustements de prix
  • La FIRME, lORGANISATION, lINSTITUTION,
    lASSOCIATION
  • Prise de décision centralisée ou décentralisée
  • Mode de coordination la hiérarchie, lautorité,
    la règle, la confiance, la convention
  • La LOI
  • Prise de décision décentralisée
  • Mode de coordination la règle la contrainte

57
Une citation
  • Chandler, 1977, The Visible Hand The
    Managerial Revolution in American Business
  •  Lentreprise moderne se substitue aux
    mécanismes de marché en ce qui concerne la
    coordination des activités économiques et
    lallocation des ressources. Dans de nombreux
    secteurs dactivité, la main visible des
    gestionnaires a remplacé ce quAdam Smith
    appelait la main invisible des forces du
    marché. 

58
Le concept de coût de transaction (1)
  • Chacun de ces modes de coordination se
    caractérise par des coûts de fonctionnement ou
    coûts de transaction. On peut les classer en deux
    grandes catégories  les coûts de coordination et
    les coûts de motivation.
  • Les coûts de coordination. Un marché sorganise
    et cela a un coût. Idem pour une transaction hors
    marché.
  • Exemple 1 Achat dune voiture doccasion on ne
    se promène pas au hasard en demandant aux
    passants sils ont une voiture à vendre.
  • Organisation du marché pour économiser les coûts
    de recherche réseau de concessionnaires ou
    offres de particulier à particulier dans un
    magasine

59
Le concept de coût de transaction (2)
  • Dans les deux cas, on peut dire quil y a
    organisation (coûteuse) du marché qui permet une
    centralisation des offres et un gain considérable
    de temps de recherche dun co-échangiste.
  • Exemple 2 les marchés financiers Les
    transactions sur actifs financiers seffectuent
    dans des bourses ou bien  de gré à gré 
    (Marchés OTC).
  • Dans les bourses, les produits échangés sont
    standardisés, les transactions centralisées et la
    sécurité des transactions étroitement contrôlée.
  • Cette efficacité se paie chère immeubles,
    investissements en outils de communication et de
    traitement de linformation, personnels employés
    (salaires élevés!).
  • Dans les marchés OTC, la coordination est moins
    coûteuse car elle se fait par la confiance et la
    réputation

60
Le concept de coût de transaction (3)
  • Les études de marché et la publicité il sagit
    bien de coûts de coordination ressources
    dépensées par les offreurs pour connaître les
    préférences des acheteurs.
  • Et dans les organisations (entreprises ou
    administrations)?
  • Coûts de coordination coûts de remontée de
    linformation de la base vers le sommet coûts
    de traitement de cette information et
    délaboration de stratégie sur cette base coûts
    de linformation descendante, c.a.d. coûts
    associés à la communication du plan adopté aux
    personne chargé de le mettre en œuvre, etc.

61
Le concept de coût de transaction (4)
  • Les coûts de motivation
  • Deux grandes catégories 
  • (1) Ceux qui sont associés au caractère incomplet
    et asymétrique de linformation et,
  • (2) Ceux liés à lobligation imparfaite c.a.d.
    lincapacité des parties à respecter (ou faire
    respecter) les engagements.
  • (1) découverts par G. Akerlof dans une étude
    sur le marché des lemons la vente est bloquée
    même si le vendeur est de bonne foi car
    lacheteur na aucun moyen de le savoir. Il
    adopte donc une position méfiante. Cela conduit à
    un phénomène dantisélection (adverse selection).

62
Le concept de coût de transaction (5)
  • (2) Les coûts d  enforcement 
  • Transaction marchande lorsque lon achète un
    produit dans un supermarché, on sattend à une
    certaine qualité. Si le produit savère non
    conforme aux normes attendues, il est possible
    dutiliser la voie juridique pour obliger le
    vendeur à respecter son engagement concernant la
    qualité de ce produit la justice est coûteuse
    mais nécessaire à la bonne exécution des
    transactions coût de motivation ou lié à la
    nécessité de donner au vendeur les bonnes
    incitations
  • Transaction non marchande lorsquune entreprise
    fabrique des pièces détachées pour ensuite les
    utiliser à la fabrication dun produit final, la
    qualité de ces pièces doit être vérifié cest
    aussi un coût de motivation

63
Les hypothèses comportementales de lapproche
néo-institutionaliste (1)
  • La rationalité limitée  les agents, bien que
    rationnels, sont dans lincapacité de prévoir
    tous les évènements susceptibles de se produire
    dans le futur, et de leur affecter une
    probabilité. Leur calcul est donc imparfait.
  • Cela entraîne une IMPOSSIBILITE DE POUVOIR SIGNER
    DES CONTRATS COMPLETS
  • Contrats complets? Contrats qui recensent toutes
    les contingences futures et prévoient ex ante les
    conduites à tenir dans chacun de ces états.
  • Du fait de lincomplétude des contrats, les
    agents doivent mettre en place des systèmes de
    surveillance et de contrôle en cours de contrat
    et ex post.
  • Exemple les comités daudit ou les comités de
    rémunération dans les entreprises

64
Les hypothèses comportementales de lapproche
néo-institutionaliste (2)
  • Lopportunisme des agents  consiste à profiter
    des faiblesses du système de coordination, quel
    quil soit, pour en dégager un intérêt personnel
    plus élevé.
  • Un tel comportement, couplé à la rationalité
    limitée, soumet les transactions à des aléas
    promesses non tenues tentatives de manipulation
    de linformation etc.
  • Exemple  un donneur dordre impose à lun de ses
    fournisseurs quil fasse un investissement
    important pour améliorer ses produits. Une fois
    linvestissement effectué le donneur dordre peut
    revenir sur ces engagements en imposant un prix
    inférieur à celui convenu, prix qui ne permet pas
    de rentabiliser linvestissement.

UT1 Fin 7ème séance
65
Les déterminants du choix dun mode de
coordination
  • Les 3 principaux déterminants sont
  • La spécificité des actifs
  • La fréquence des transactions
  • La complexité de la transaction et lincertitude
    sur le futur.

66
1) La spécificité des actifs
  • Un actif est spécifique lorsque sa valeur dans
    des utilisations alternatives est plus faible que
    dans son utilisation présente.
  • 5 catégories de spécificités
  • physiques (expl. moules pour fabriquer des
    pièces en plastique)
  • de proximité (expl. entre un fabricant et un
    sous-traitant)
  • humaines (expl. ancienneté dun salarié au
    savoir-faire inimitable)
  • des actifs dédiés (expl. un système
    informatique sur mesure)
  • des actifs incorporels (expl. une marque connue
    et réputée)

67
La spécificité des actifs (2)
  • De tels actifs génèrent un supplément de profit
    par rapport aux actifs génériques
    QUASI-RENTE.
  • Exemple 2 diplômés de lIEP ayant obtenu les
    mêmes notes ne gagneront pourtant pas les mêmes
    salaires celui qui aura fait le meilleur
    parcours professionnel, acquis le plus
    dexpérience gagnera mieux sa vie.
  • Ces actifs se dévalorisent en cas de rupture du
    contrat, contrairement à des actifs génériques
    qui sont eux redéployables.
  • Dès lors, il y a un risque dopportunisme par le
    co-contractant qui possède lactif spécifique
    il peut se livrer à un  hold up   sur le rente.
  • Exemple la détermination des salaires dans la
    finance (travaux dOlivier Godechot) ou bien
    encore les problèmes de dépendance des
    sous-traitant vis-à-vis de leurs donneurs dordre

68
2) La fréquence des transactions
  • Transactions ponctuelles on utilise des
    contrats type et les conflits sont traités par un
    tiers (exemple les tribunaux).
  • Transactions fréquentes entre les mêmes agents
    pour ne pas multiplier les coûts de transaction,
    il peut être rationnel dinternaliser les
    transactions
  •  Remplacer le marché par la firme,
    ladministration, etc. 
  • Mais ce nest pas toujours aussi simple la
    répétition des transactions permet de punir les
    comportements déviants et opportunistes. Dans ce
    cas, linternalisation nest plus nécessaire.

69
3) La complexité des transactions et
lincertitude sur le futur
  • Transactions simples exemple de lachat en
    gros de café.
  • On spécifie quun certain volume de café (nombre
    de tonnes) dune qualité donnée (ex  arabica de
    telle région du Brésil) doit être livré à une
    date pré-convenue à tel endroit et à tel prix.
  • Transactions complexes exemple de la
    construction dune centrale électrique.
  • Nombreux paramètres incertains estimation de la
    demande coût et disponibilité des énergies
    substituables conséquences sur lenvironnement
    évolution des normes de sécurité ou des normes
    anti-pollution etc.
  • Impossible de spécifier tous les cas de figure
    envisageables au cours de la réalisation du
    contrat.
  • Le contrat désigne alors les personne habilitées
    à prendre des décisions et les limites
    applicables à ces décisions.

70
Quelle gouvernance des transactions? Un tableau
de synthèse
71
I.2.2. Théories de linformation et des
contratsI.2.2.1. Théorie des droits de propriété
  • Les analyses économiques de la propriété se
    focalisent sur deux points essentiels 
  • La possession des droits de contrôle résiduel
  • Lallocation des bénéfices résiduels.

72
1) Les droits de contrôle résiduel
  • Définition du  droit de contrôle résiduel  
    cest le droit de prendre des décisions sur
    lutilisation de lactif si celles-ci ne sont pas
    explicitement préétablies par la loi ou réservées
    à un autre agent par contrat.
  • Autrement dit cest le droit de décider de
    lutilisation dun actif, lorsque rien nest
    prévu par la loi ou par contrat

73
2) Les bénéfices résiduels
  • Définition Ce quil reste une fois que toutes
    les parties prenantes ont été rémunérées
    (Créanciers, salariés, état)
  • Exemple les dividendes versés aux actionnaires

74
Lanalyse de la firme classique selon Alchian et
Demsetz
  • Armen Alchian et Harold Demsetz, 1972
    Production, information costs and economic
    organization, American Economic Review.
  • La firme y est analysée comme une  équipe 
    victime de comportements de  passager
    clandestin  risque que chacun minimise ses
    efforts en comptant sur le travail des autres

75
Lanalyse de la firme classique selon Alchian et
Demsetz
  • Impossibilité de mesurer les contributions de
    chacun gt instaurer un système dobservation et
    de contrôle (monitoring) des efforts.
  • Mais qui va contrôler le contrôleur ? Selon
    Alchian et Demsetz, il faut 
  • Rétribuer le contrôleur en fonction des gains de
    léquipe attribution du bénéfice résiduel
  • Attribuer au dirigeant des droits résiduels 
    droit de passer des contrats, droit de contrôler
    le comportement des salariés, droit de fixer les
    rémunérations, droit de vendre lensemble des
    droits., etc.
  • Lefficience peut donc être obtenue sans
    contrôler le contrôleur

76
Problème de cette vision de la firme
  • Les entreprises modernes sont souvent
    caractérisées par la séparation de la propriété
    et du contrôle.
  • Exemple les sociétés par action
  • Contrôle résiduel les dirigeants
  • Bénéfice résiduel les actionnaires
  • Comment concilier ce constat avec la vision
    contractualiste qui caractérise les approches
    néo-classiques récentes de lorganisation
    industrielle?
  • Solution la théorie de lagence

77
I.2.2.2. La théorie de lagence
  • Définition relation dagence apparaît dès
    quun particulier (ou une entreprise) confie plus
    ou moins complètement la gestion de ses intérêts
    à autrui.
  • En termes juridiques on parlerait de mandat, mais
    la relation dagence ne suppose pas
    obligatoirement la signature dun acte juridique
    entre les deux parties.
  • Terminologie anglo-saxonne 
  • Mandant  principal 
  • Mandataire  agent 
  • La relation principal-agent se caractérise par
    une asymétrie dinformation ayant 2 conséquences
  • Sélection adverse
  • Aléa moral

78
La théorie de lagence
  • Exemples de situations daléa moral lassuré
    contre le vol a tendance à moins se protéger si
    votre automobile est assurée tout risques vous
    conduirez peut être plus dangereusement un
    médecin pour éviter les erreurs médicales risque
    de prescrire un nombre considérable dexamens
    dont beaucoup peuvent être inutiles
  • Exemples de situations de sélection adverse si
    lon est dans un système où les assurances santé
    sont privées, les femmes qui désirent avoir des
    enfants dans la période à venir souscriront de
    préférence des contrats qui offrent une
    couverture généreuse des dépenses liées à la
    maternité. Or les projets de maternité sont des
    informations privées auquel lassureur ne peut
    avoir accès. Il y aura donc un biais dans la
    sélection des souscripteurs à ce type
    dassurance. Akerlof marché des voitures
    doccasion

79
Exemples de relations dagence
  • Dans la relation médecin - patient, le patient
    est le principal qui confie sa santé au médecin
    qui est lagent.
  • Un épargnant qui est le principal peut confier
    son patrimoine à un intermédiaire financier qui
    est lagent
  • Un automobiliste qui est le principal confie sa
    voiture pour réparation à un garagiste qui est
    lagent
  • Un actionnaire qui est le principal confie la
    gestion de lentreprise dont il est en partie
    propriétaire à un PDG qui est lagent
  • Un employeur qui est le principal confie un
    certain travail a un employé qui est lagent.
  • etc.

80
Comment résoudre ces problèmes supportés par le
principal ?
  • Un article fondateur Jensen M. C. and Meckling
    W. 1976,  Theory of the Firm  Managerial
    Behaviour, Agency costs and Ownership
    Structure , Journal of Financial Economics, Vol.
    3, pp. 305-360.
  • La théorie de lagence recommande de chercher les
    contrats optimaux règles de partage des
    rémunérations et des sanctions qui permettent de
    satisfaire au mieux lagent et le principal.
  • Ce système génère des coûts dagence.
  • 1) Dépenses de monitoring et dincitation
    supportées par le principal. Par exemple les
    systèmes de rémunérations avec intéressement.
  • 2) Coûts dobligation, qui eux sont supportés par
    lagent. Exemple Le coût de certaines
    assurances peut être classé ici. Exemple
    lassurance dépôts.(banque  lagent, le
    déposants  le principal).
  • 3) La  perte résiduelle  coût dopportunité
    lié à linformation asymétrique. Mesuré par la
    différence avec les gains qui auraient été
    obtenus par le principal en labsence de cette
    asymétrie.

81
Comment la nature de la firme est-elle
appréhendée par la théorie de lagence?
  • Une interprétation nouvelle de lentreprise un
    ensemble de relations principal - agent où les
    acteurs impliqués peuvent, dans certaines
    relations, être principal et dans dautres agent.
  • Ainsi, dans la relation actionnaires -
    dirigeants, le dirigeant est agent mais dans la
    relation salariale, le dirigeant est principal et
    le salarié agent.
  • Lentreprise est donc un nœud de contrats.
  • Problèmes
  • Les frontières de la firme sont floues (les
    relations externes et internes sont appréhendées
    avec la même logique expl. banques et salariés)
  • La coordination interne (hiérarchique) et externe
    (marché) sont supposées être de même natures
    des contrats
  • Les contrats ont tendance à nier les relations
    conflictuelles ou de domination
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