Pr

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Jules Laforgue La cigarette
Par Nanou et Stan
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Oui, ce monde est bien plat quant à lautre,
sornettes.
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Moi, je vais résigné, sans espoir, à mon sort,
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Et pour tuer le temps, en attendant la mort,
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Je fume au nez des dieux de fines cigarettes.
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Allez, vivants, luttez, pauvres futurs squelettes.
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Moi, le méandre bleu qui vers le ciel se tord
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Me plonge en une extase infinie et mendort
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Comme aux parfums mourants de mille cassolettes.
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Et jentre au paradis, fleuri de rêves clairs
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Où lon voit se mêler en valses fantastiques
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Des éléphants en rut à des chœurs de moustiques.
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Et puis, quand je méveille en songeant à mes
vers,
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Je contemple, le cœur plein dune douce joie,
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Mon cher pouce rôti comme une cuisse doie.
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Jules Laforgue ( 1860-1887) Complaintes (1885),
recueil influencé par le symbolisme, vaut
sympathie et estime à Laforgue, dès lors
considéré comme un dandy à lhumour grinçant et
populaire. Sa mort prématurée le Plonge dans un
oubli injuste jusquau milieu du 20 ème siècle.
Ambiance musicale Apocalpsis-Vangelis
Nanou et Stan le 05/10/2016