Title: Plan
1Plan
- Rappel facteurs de lérythropoïèse, composition
des GR, exploration - hémogramme normal de l adulte, ponction sternale
- anémies définition et différentes
classifications - anémies classification morphologique, micro,
normo et macrocytaires - anémies classification étiologique,
périphériques et centrales - anémies microcytaires, différentes variétés
- anémies normocytaires, anémies hémolytiques et
aplasiques - anémies macrocytaires carence vitaminique ou
protéique - anémies centrales aplasies et troubles
qualitatifs - anémies périphériques hémorragies et hémolyse
- Orientation diagnostique dune anémie
- Conduite à tenir devant une anémie
- Polyglobulies
- Aplasies
- CAT devant neutropénie, thrombopénie
- Transfusions rouges, plaquettes
2Physiologie
3Constitution du sang
- 8 à 10 du poids du corps, environ 4-6 litres
- Partie liquide 55, 2200 ml (pour 4,5 litres)
- plasma si non coagulée
- sérum après la coagulation
- partie cellulaire 45, 2100 ml
- hématies 4,5 T/l, en nombre, 12-15 g/dl en
poids en HB - leucocytes, 4 -10 G/l
- plaquettes, 150-300 G/l
4Les cellules différentes poplulations
cellulaires
- Cellules myéloïdes
- Granulocytes (polynucléaires)
- Plaquettes
- Hématies
- Cellules lymphoïdes
- Lymphocytes
- Cellules reticulo-monocytaires
- Monocytes
5Système myéloïde
- Moelle des os (plats et courts) lieu de
formation des cellules sanguines - lignée érythoblastique
- lignée granuleuse
- lignée mégacaryocytaire et plaquettaire
- Rate (en partie)
- Foie (en partie)
6Système lymphoïde
- Ganglions lymphatiques
- capsule
- sinus
- follicules
- zones corticale et médullaire
- Anneau de Waldeyer amygdales, végétations
- Thymus
- Rate et foie (en partie)
- Plaques de Peyer, le long de la paroi intestinale
7Système lymphoïde (immunitaire)
- Lymphocytes B issus de la moelle, localisation
ganglionnaire, évoluent vers des plasmocytes et
sécrétion des anticorps - Lymphocytes T issus de la moelle, passage dans
le thymus et différenciation vers leur fonction
de compatibilité
8Système réticulo-histiocytaire
- Ubiquitaire
- Monocytes dans le sang
- Macrophages dans les tissus (peau)
- Microglie dans le cerveau
- Cellules de Kupffer dans le foie
9La partie liquide plasma
- Facteurs de la coagulation
- 13 facteurs (de I à XIII),
- Indépendants ou dépendants de la vitamine K (4
facteurs) - Immunoglobulines (Ig) et complément (C)
- Ig G, A, M, D et E
- Diverses fractions du complément
- autres protéines, eau et ions
10Schéma général de la coagulation
- Facteurs de contact (XI, XII)
-
- Facteur Anti-hémophilique B (IX)
- Facteur Anti-hémophilique A (VIII)
- Facteur tissulaire (stroma, cytoplasme)
- Proconvertine (Facteur VII)
- Thromboplastine Xa (assemblage de X, V
plaquettes) - Prothrombine (II) thrombine
- Fibrinogène (I) Fibrine XIII
11Exploration de l hématopoïèse
- Hémogramme
- compte des différentes cellules
- morphologie et formule sanguine (le pourcentage)
- cytochimie
- Myélogramme
- ponction
- biopsie
- Exploration isotopique
- durée de vie des hématies, des plaquettes
- Exploration cytogénétique caryotype
12HÉMOGRAMME CHEZ LADULTE
Numération globulaire Système
international Système traditionnel
Hématies Homme 4,5 5,9 x 1012/l 4 500 000 5
900 000/mm3 Femme 4 5,4 x 1012/l 4 000 000 5
400 000/mm3 Hématocrite Homme 0,40 0,54 40
54 Femme 0,37 0,45 37 45
Hémoglobine Homme 8,1 11,2 mmol/l 13 16
g/100 ml Femme 7,4 9,9 mmol/l 12 13 g/100
ml Volume globulaire moyen 80 100 fl 80
100 µm3 Leucocytes 4 9 x 109/l 4 000 9
000/mm3 Plaquettes 150 400 x 109/l 150 000
400 000/mm3
Formule leucocytaire p.100 Granulocytes
neutrophiles 50 85 éosinophiles 1 4
basophiles 0 1 Lymphocytes 20
40 Monocytes 2 10
13PONCTION STERNALE
- Elle consiste en un prélèvement dune petite
quantité de moelle, au niveau du sternum où los
est mince et plat, pour en analyser la quantité
et la qualité ou en effectuer lanalyse
génétique. - Cest un examen qui peut impressionner le patient
(ponction au niveau de la poitrine) et peut
être douloureux alors quil est anodin. - MATÉRIEL
- Désinfectant pour la peau.
- Anesthésie locale ou cryo anesthésie.
- Aiguille IM ou SC pour lanesthésie.
- Seringue de 10 ml étanche
- Lames de verres dégraissées ou spéciales pour
hématologie. - Trocart de Mallarmé ou Jamshidi.
- TECHNIQUE
- Préparer le patient en lui expliquant le geste,
le but et labsence de danger. - Le patient doit être couché sur le dos, dans son
lit, parfaitement à plat. Chez lenfant de moins
de 10 ans, il est bon de mettre un petit
traversin ou un linge roulé sous les épaules, de
façon à dégager le menton, la tête basculée en
arrière. - Une anesthésie locale nest nécessaire que dans
quelques cas enfant, adolescent ou personnes
sensibles. En effet, dans les mains habituées, la
ponction sternale est rapide et moins douloureuse
que lanesthésie elle-même. - Lopérateur repère le 2ème espace intercostal et
ponctionne los. Une aspiration très brève et
rapide ramène quelques gouttes de moelle qui sont
étalées sur lames. Il ny a pas de fixation à
faire. Après la ponction, les lames sont
adressées au laboratoire avec les coordonnées du
patient et les informations cliniques qui doivent
orienter les recherches (signes cliniques).
14Exploration de lhémostase
- Hémostase primaire
- compte et morphologie des plaquettes
- temps de saignement (technique de Duke ou d Ivy)
- exploration plus spécifiques
- Coagulation
- tests synthétiques (globaux ou semi-globaux)
- tests analytiques
- dosage pondéral des facteurs
15(No Transcript)
16(No Transcript)
172ème partie
18Anomalies de la lignée rouge
- Introduction à l étude anémies
19Composition du globule rouge
- La membrane
- glycoprotéine porteuse des antigènes de groupes
sanguins - le stroma
- enzymes du métabolisme glucidique
- hémoglobine 4 sous unités composées de globine
(2a et 2ß) héme
20Rappel facteurs de lérythropoïèse
- Protéines dorigine alimentaire
- Fer dorigine alimentaire, dabsorption
digestive et métabolisme en circuit fermé - Vitamines B12 et ac. Folique dorigine
alimentaire et dabsorption digestive - Erythropoïètine (Epo) dorigine rénale secrétée
selon la concentration en O2
21Troubles de la lignée rouge
22Définition classifications
- Baisse du taux de lHémoglobine en deçà de la
normale ( baisse simultanée de l hématocrite) - Homme lt 13 g/dl
- Femme lt 12 g/dl
- Classification permet le diagnostic de la cause
- Morphologique selon la taille (le volume)
- Etiologique selon l origine
- Contexte isolée ou associée à
- Leucopénie on parle de bicytopénie
- Leucopénie et thrombopénie pancytopénie
23Séméiologie générale des anémies
- Signes de manque doxygène
- Céphalées, vertiges, lenteur didéation
- Fatigue physique et psychique voire dépression
- Souffrance cardiaque tachycardie, douleurs
angineuses - Signes pulmonaires tachypnée, dyspnée
- Fatigue musculaire au repos et à leffort
- Aggravation des signes à leffort
24ORIENTATION DIAGNOSTIQUEDES PRINCIPALES CAUSES
DANÉMIE
- Causes centrales rechercher des anomalies des
autres lignées et la baisse de la réticulocytose. - Anémies normocytaires hypoplasie, aplasie
- Anémies macrocytaires déficits vitaminiques,
cause iatrogène - Causes périphériques réticulocytose en général
élevée, les autres lignées sont normales. - Anémie normocytaires causes hémolytiques
acquises (recherche dhémolyse) - Anémies microcytaires ferriprive (déficit en
fer) - thalassémies et hémoglobinopathies
- inflammation chronique
25Les anémies classifications
- Selon la taille des GR (en fait le volume)
- De taille normale normocytaire (vol 80-95 fl)
- De taille abaissée microcytaire (vol lt 80 fl)
- De taille augmentée (vol gt 100 fl ou µm3)
- Selon lorigine
- Périphérique moelle normale
- Centrale moelle anormale
26Classification morphologique la taille
- Anémies microcytaires le nombre des GR normal
ou - Petite taille (volume) des hématies inférieure à
80 - Petite charge en hémoglobine (hypochrome, peu
colorée) - Concentration en hémoglobine diminuée ou
subnormale - Anémies normocytaires le nombre des GR diminué
- Taille dans la fourchette normale ou subnormale
- Charge corpusculaire normale ou subnormale
- Concentration de lhémoglobine normale ou
subnormale - Anémies macrocytaires le nombre des GR diminué
- Taille augmentée au-delà de 95-100 fl
- Charge augmentée, concentration subnormale
27Classification morphologique la taille
- Anémies microcytaires hypochrome
- défaut de fabrication de lhémoglobine par la non
disponibilité du fer (héme) ou anomalies de la
fabrication des chaînes (globine) - Déficit en fer
- Anomalies congénitales
- Anémies normocytaires normochrome
- Anomalies de la fabrication ou hémolyse
immunologique - Anémies macrocytaires
- Déficit vitaminique ou des acides aminés
28Anémies microcytaires, hypochromes
- Causes par troubles de métabolisme du fer
- Ferriprive par manque de fer
- Soit par manque dabsorption (amputation
digestive) - Soit par déperdition (hémorragies)
- Troubles dassimilation (pas de déficit réel)
- Maladies inflammatoires chroniques quelle quen
soit la cause (infections, cancers ..) - Causes congénitales
- Hémoglobinopathies diverses et surtout
- Thalassémies (troubles de la répartition des
chaînes de lHb)
29Ex. danémies microcytaires hypochromes
- Causes par troubles de métabolisme du fer
- Ferriprive par manque de fer suite de fuite
- Hémorragies digestives répétées cancers
digestifs, ulcère - Hémorragies gynécologiques de cancers
- Règles abondantes et prolongées
- Grossesse répétées et rapprochées
- Anomalies exceptionnelles (dons répétés de sang,
auto-mutilation, parasitose) - Déficit dapport, amputation digestive, troubles
alimentaires - Troubles dassimilation (pas de déficit réel)
- Maladies inflammatoires chroniques quelle quen
soit la cause (infections, cancers ..) - Causes congénitales
- Hémoglobinopathies diverses, souvent hémolytiques
- Thalassémies (troubles de la répartition des
chaînes de lHb)
30Anémies normocytaires
- Anémies centrales pures
- Aplasies toxique chimique ou physique, virale
- Envahissement médullaire par cancers et leucémies
- Anémies hémolytiques congénitales par anomalies
de l Hb - Anémies hémolytiques acquises
- Toxiques et/ou immuno-allergiques
- Immunologiques
- Auto-immunisation maladies immunologiques
souvent cancéreuses, lymphomes, leucémie
lymphoïde - Allo-immunisation
- Mère-Enfant maladie hémolytique du nouveau-né
(Rh -) - Transfusionnelle erreurs transfusionnelle
31Anémies hémolytiques
- Anémies hémolytiques congénitales
- hémoglobines anormales dans sa structure ou dans
sa répartition - thalassémies mineures ou majeures
- drépanocytose hétérozygote ou homozygote
- anomalies de la membrane ou du métabolisme
interne de lhématie - maladie de Minkowski-Chauffard
- anomalies métaboliques
- Anémies hémolytiques acquises
- infectieuse ou parasitaire, ex paludisme
- Toxiques et/ou immuno-allergiques (suivante)
- Immunologiques (suivante)
- Auto-immunisation maladies immunologiques
souvent cancéreuses, lymphomes, leucémie
lymphoïde - Allo-immunisation
- Mère-Enfant maladie hémolytique du nouveau-né
(Rh -) - Transfusionnelle erreurs transfusionnelle
32Anémies hémolytiques immunologiques
- Anémies hémolytiques par allo-immunisation
- Mère-Enfant maladie hémolytique du nouveau-né
(Rh -) - chez mère Rhésus négative et enfant Rhésus
positif - premier enfant indemne, aggravation après le 2nd
et 3ème etc. - surveillance de la grossesse et administration
d anti-D après l accouchement. - Transfusionnelle
- erreurs transfusionnelle
- incompatibilité par transfusions itératives (dans
les groupes rares) - nécessité de la vigilance dans la préparation,
limitation des indications - Anémies hémolytiques par auto-immunisation
- Maladies immunologiques ex. lupus érythémateux
- Hémopathies lymphoïdes chroniques ex. LLC
- Dans tous les cas teste de Coombs positif
- Transfusions délicates, sang compatible et pas
forcément iso-Rhésus
33ANÉMIES HÉMOLYTIQUES DES SUBSTANCES
MÉDICAMENTEUSES OU ALIMENTAIRES
- Ces substances font partie des
- anti-malariques (surtout de synthèse)
- sulfamides
- antibiotiques
- antalgiques (aspirine, pyramidon...)
- fèves (doù le terme de favisme utilisé pour ces
anémies hémolytiques). - Liées aux déficits enzymatiques des GR (ex.
G-6PD), lanémie se déclenche à la prise de ces
substances que le patient doit connaître
impérativement pour les éviter
34Anémies macrocytaires
- Déficits vitaminiques
- Carence en vitamine B12
- Par carence dapport (végétarien, dénutrition
avancée) - Par troubles dabsorption (gastrectomie, Biermer
et Imerslund) - Carence en acide folique
- Carence dapport (idem)
- Troubles dabsorption
- Traitement anti-folique (chimiothérapie par le
methotrexate) - Chimiothérapie au long cours
- Anomalies fonctionnelles de la moelle
35Classification étiologique lorigine
- Anémies centrales (troubles dans la moelle)
- Liées à un défaut de production dans la moelle
osseuse - Par défaut de production quantitative
- Par défaut de production qualitative
- Anémies périphériques (pas de dysfonctionnement
de la moelle) - Destruction des hématies dans la circulation
(hémolyse) - Fuite ou perte de sang
36Anémies centralesréticulocytose basse
- Aplasies
- Toxiques
- Chimiothérapie des cancers et des leucémies
- Agents toxiques
- Infectieuses (virales Parvovirose B19, hépatites
virales) - Autonome primitive
- Envahissement médullaire
- Cancers étendus
- Leucémies et myélomes
- Déficits vitaminiques
- Déficit en vitamine B12
- Déficit en ac. folique
37Anémies périphériquesréticulocytose élevée
- Hémorragies
- Aiguës (dabord collapsus, secondairement anémie
hypochrome) - Chroniques surtout
- Hémolyse
- Congénitales (anémies hémolytiques congénitales
diverses) - Immunologiques (allo-immunisation du nouveau-né
ou erreur transfusionnelle, ou auto-immunisation) - Mécaniques (sur obstacles)
- Infectieuses (streptocoques ou perfringens)
- Toxiques (champignons ou agents chimiques)
38ORIENTATION DIAGNOSTIQUEDES PRINCIPALES CAUSES
DANÉMIE
- Causes centrales rechercher des anomalies des
autres lignées et la baisse de la réticulocytose. - Anémies normocytaires hypoplasie, aplasie
- Anémies macrocytaires déficits vitaminiques,
cause iatrogène - Causes périphériques absence danomalies des
autres lignées, réticulocytose en général élevée,
- Anémie normocytaires causes hémolytiques
acquises (recherche dhémolyse) - Anémies microcytaires ferriprive (déficit en
fer) - thalassémies et hémoglobinopathies
- inflammation chronique
39Classification des anémies
- Ce quon voit sur lhémogramme
- GR de volume diminué microcytaire
- Anomalie de la formation de lHB
- Troubles de la disponibilité du fer
- Troubles congénitaux de la formation de lHB
- GR de volume normal normocytaire
- Anomalies de la formation de la cellule elle-même
(centrale) - Destruction des GR normaux (hémolyse)
- GR de volume augmenté macrocytaire
- Troubles de la maturation du noyau
- Manque de vitamines
- Toxicité de type chimiothérapie
- Ce à quoi on la rattachera
- Anémie dorigine centrale (moelle)
- Les autres lignées sont touchées
- La réticulocytose est basse
- Il ny a pas de signe dhémorragie ni dhémolyse
- Anémie dorigine périphérique
- Les autres lignées sont normales
- La réticulocytose est élevée
- Il y a des signes de perte (hémorragie) ou de
destruction (hémolyse)
40ATTITUDE À ADOPTERDEVANT UNE PERSONNE ANÉMIQUE
- Évaluer les répercussions de lanémie, son
importance clinique - Pouls, tension artérielle
- État respiratoire, fréquence
- État de la peau coloration, anomalies
- Possibilités physiques
- Évaluer limportance biologique de lanémie
- Hémogramme et taux dhémoglobine
- Anomalies associées éventuelles leucocytes,
plaquettes, réticulocytes. - Prévoir les gestes indispensables à une
éventuelle transfusion - Carte de groupe sanguin ou grouper le patient ou
2ème déterminationdu groupe sanguin. - Prélèvement de 20 ml de sang avant toute
transfusion pour démarche diagnostique et/ou
prévision de sang à transfuser, compatible ou
dequalité spéciale (tests prétransfusionnels).
41TRANSFUSION DHÉMATIES (1)
- Une transfusion dhématies est indiquée quand le
taux dhémoglobine est lt à80 g/l (8 g/dl). Le
médecin tient compte des signes cliniques, des
antécédents et de lâge du patient dans sa
prescription. - Un concentré devrait, en labsence dhémorragie,
dhémolyse ou dhypervolémie plasmatique,
augmenter lhémoglobine denviron 1 g pour 100 ml
de sang chez ladulte, selon son poids. - Article 5 du décret du 15 mars 1993
- Accomplir sur prescription médicale des
injections et perfusions de produit dorigine
humaine, à condition quun médecin puisse
intervenir à tout moment - Expliquer au patient avec simplicité le motif de
la transfusion, son origine par don anonyme. Cela
diminue son anxiété et suscite sa participation
qui est nécessaire. - Prendre la température du patient, son pouls, sa
tension artérielle et inscrire les résultats sur
le dossier de soins infirmiers. - La poche dhématies est conservée au
réfrigérateur. Il ne faut à aucun moment
interrompre la chaîne du froid. - Examiner la poche de sang, son contenu et sa date
dexpiration de validité.
42TRANSFUSION DHÉMATIES (2)
- Prévoir une tubulure de transfusion et le
matériel de contrôle prétransfusionnel ultime. - En ponctionnant la veine sélectionnée ou le SIEV,
prélever 0,5 ml de sang pour le contrôle
prétransfusionnel ultime. - Les vérifications immunologiques doivent se faire
conjointement par deux personnes qualifiées,
infirmier(e) ou médecin. - Sassurer que la carte de groupe sanguin ou
dautres documents immunologiques (recherche
dagglutinines irrégulières RAI) appartiennent
bien au patient. - Vérifier lidentité des groupes et la
compatibilité immunologique entre la carte de
groupe et létiquette de lunité de sang. - Pratiquer le contrôle prétransfusionnel ultime
des groupes ABO de la poche de sang en utilisant
un des segments de la tubulure témoin solidaire
de la poche et du sang du malade recueilli dans
la seringue. Sil y a un doute ou une difficulté,
appeler le centre de transfusion sanguine en
effet, la plupart des accidents hémolytiques
graves sont liés à des erreurs didentification. - La transfusion pourra démarrer si ces
vérifications ne révèlent aucune anomalie. Durant
la perfusion des premiers millilitres (2050 chez
ladulte), le soignant doit rester au chevet du
patient. La plupart des réactions surviennent en
effet au début de la transfusion. Le débit de ces
premiers 50 ml doit être lent.
43TRANSFUSION DHÉMATIES (3)
- Apprendre au patient et/ou à la famille, si elle
reste à son chevet, à signaler immédiatement
toute sensation anormale douleurs lombaires,
frissons, prurit. - Surveiller le patient régulièrement toutes les
30-60 minutes, la qualité de labord veineux, la
température, le pouls, la tension
artérielle.Après les 20-50 premiers millilitres,
accélérer la transfusion afin que la poche soit
passée en 1 à 2 heures pour un adulte. - Inscrire sur la poche les initiales de
linfirmier(e) ainsi que la date et lheure du
début et de la fin de la transfusion. - La tubulure de transfusion doit être changée
systématiquement à chaque unité. - Inscrire dans le dossier du patient les numéros
didentification des poches transfusées, date,
heure et durée de la transfusion, les résultats
de la surveillance pendant la transfusion, le nom
de linfirmier(e) ayant effectué lacte. - Les poches transfusées doivent être conservées
pendant 24 heures dans le service avant dêtre
jetées. - La surveillance post-transfusionnelle porte sur
le volume et laspect des urines. De même, on
vérifie lélévation et la persistance attendue du
chiffre de lhémoglobine. - En cas daccident ? arrêter la transfusion
- Appeler le médecin
- Prévenir le centre de transfusion.
44Troubles de la lignée rouge
45Polyglobulies Définition causes
- Augmentation simultanée de lHb et de
lhématocrite - Au dela de 18 g/dl pour lHb
- Au-delà de 50 pour lhématocrite
- Origine
- Primitives dorigine cancéreuse, polyglobulie
de Vaquez ou sécrétion inappropriée de
lérythropoïètine (Epo) par autre tumeur maligne.
La masse sanguine est élevée - Secondaires déshydratation, troubles
cardiovasculaires, altitude (dans ce cas
physiologique) la masse sanguine nest pas
élevée
46Anomalies leucocytaires et plaquettaires
47HÉMOGRAMME CHEZ LADULTE
Numération globulaire Système
international Système traditionnel
Hématies Homme 4,5 5,9 x 1012/l 4 500 000 5
900 000/mm3 Femme 4 5,4 x 1012/l 4 000 000 5
400 000/mm3 Hématocrite Homme 0,40 0,54 40
54 Femme 0,37 0,45 37 45
Hémoglobine Homme 8,1 11,2 mmol/l 12 13
g/100 ml Femme 7,4 9,9 mmol/l 12 16 g/100
ml Volume globulaire moyen 80 100 fl 80
100 µm3 Leucocytes 4 9 x 109/l 4 000 9
000/mm3 Plaquettes 150 400 x 109/l 150 000
400 000/mm3
Formule leucocytaire p.100 Granulocytes
neutrophiles 50 85 éosinophiles 1 4
basophiles 0 1 Lymphocytes 20
40 Monocytes 2 10
48Leucopénies
- Définition baisse des leucocytes lt 4 G/l
- Granulopénie baisse des granuleux lt 2
- Lymphopénie baisse des lymphocytes lt 2
- Conséquences prédisposition aux infections
- Bactérienne pour les granulopénies
- Virales pour les lymphopénie
49Causes de leucopénies
- Lymphopénies destruction du tissue lymphoïde
- par chimiothérapie ou radiothérapie étendue
- par infection syndrome dimmunodéficience
acquise - granulopénies
- Centrales
- Aplasies
- Envahissment médullaire
- Périphériques
- Hypersplénisme
- autoimmune
50CONDUITE À TENIRDEVANT UN PATIENT NEUTROPÉNIQUE
(1)
- Toute neutropénie, quelle quen soit lorigine,
expose le patient à une infection bactérienne, le
risque est réel avec moins de 0,5x109/l exigeant
des mesures conservatrices. Une hospitalisation
est souvent nécessaire. - MESURES SYSTÉMATIQUES
- Prise de la température orale toutes les trois
heures ne jamais prendre la température rectale
(risque dexcoriation et dinfection grave), ni
axillaire (peu fiable malgré la correction). - La température orale est prise avec thermomètre
oral, 5 à 10 minutes sous la langue.Le chiffre
est consigné sur une courbe. - Prise de la tension artérielle 2 fois par jour,
avec enregistrement des chiffres. - Soins de bouche systématiques avec un produit
antiseptique (par exemple Bétadine orale) 3 à
4 fois par jour. - Soins du périnée à leau et au savon, surtout
après les selles ne pas utiliser de papier
hygiénique qui comporte des risques dexcoriation
anale. - Soins réguliers de la peau et des phanères
(ongles, doigts et orteils) à leau et au savon. - Désinfection correcte de la peau avant chaque
geste traumatisant (prise de sang ou injection). - Contrôle de lhémogramme tous les 2 jours.
51CONDUITE À TENIRDEVANT UN PATIENT NEUTROPÉNIQUE
(2)
- MESURES THÉRAPEUTIQUES
- En cas de fièvre à 38 385, dhypothermie à
moins de 36 ou de chute de la tension artérielle
hémocultures sur milieux aérobies et anaérobies
et à la recherche dinfection fungique. - Antibiothérapie dans un délai maximum de 4 heures
après la constatation de la fièvre. - Mise en place dune voie veineuse de bon débit
pour remplissage en cas de baisse de la tension
artérielle. - Corticothérapie éventuelle pour éviter un choc
avec hypothermie et hypotension (choc à germe
Gram négatif). - La prescription de facteurs de croissance
granulocytaires (GCSF ou GMCSF?) ne se justifie
pas systématiquement et doit être discutée. - ? GCSF Granulocyte Colony Stimulating Factor
- GMCSF Granulocyte Monocyte Colony Stimulating
Factor
52HOSPITALISATION DUN PATIENT EN APLASIE
PRÉSENTANT UN RISQUE INFECTIEUX
- Informer le patient.
- Mise en chambre individuelle avec visites
restreintes (une à deux personnes à la fois). - Surveiller les constantes pouls, tension
artérielle, température buccale toutes les 3
heures, prélèvements de sang pour hémoculture si
température ? à 385. - Pratiquer tous les deux jours hémogramme et
ionogramme sanguin. - Mesures dhygiène veiller à la propreté de
lenvironnement immédiat du patient, lavage
soigneux et fréquent des mains (3 mn), propreté
des phanères désinfecter la chambre à la sortie
du malade.
53CONDUITE À TENIRDEVANT UN SIDA AVÉRÉ
- Senquérir des informations et des gestes à faire
pour un patient séropositif. - Pallier aux manifestations pénibles
- Toux et infection respiratoire (pneumocytose ou
autre infection) - Diarrhée (soulager en attendant le résultat de la
coproculture) - Aphtes, candidose bucco-pharyngée ou
œsophagienne, mycose cutanée, dermite
séborrhéique - Troubles psychologiques
- Cachexie
- Support psychologique en particulier en phase
avancée.
54Thrombopénies
- Définition baisse des plaquettes lt 100
- Conséquences
- Troubles de lhémostase primaire
- Hémorragies muqueuses
55Causes des thrombopénies
- Centrales
- Envahissement médullaire
- Aplasies toxiques
- Chimiothérapie
- radiothérapie
- Périphériques
- Immunologique
- Autoimmunitaires
- Alloimmunitaires
- Hypersplénisme
- Coagulations intravasculaires
56CONDUITE À TENIRDEVANT UNE THROMBOPÉNIE
- Surveillance
- Surveillance de la peau et des muqueuses deux
fois par jour à la recherche de purpura,
épistaxis, gingivorragie - Surveillance de létat de la conscience
- Surveillance de la vision
- Surveillance du pouls et de la tension artérielle
- Surveillance des urines et des selles risque
dhémorragie - Demande de fond dœil
- Interdiction dinjection intra-musculaire
- Contre-indication de traitement anticoagulant,
anti-agrégant ou aspirine - Traitement
- En labsence dhémorragie surveillance stricte.
La transfusion de concentré plaquettaire nest
pas obligatoire - En présence dhémorragie liée à la thrombopénie
possibilité de concentrés plaquettaires - Standard (plusieurs donneurs) 1 unité/10 kg de
poids - Unitaire (dun seul donneur) 1 unité
57TRANSFUSION DE PLAQUETTES
- La thrombopénie est une diminution des plaquettes
à moins de 150x109/l. - Les risques dhémorragie spontanée apparaissent à
moins de 20x109/l. - Avant leur utilisation, les plaquettes doivent
être agitées en permanence et ne doivent pas être
rangées au réfrigérateur, le froid inhibant leur
activité. - Elles doivent être transfusées en 20 mn maximum
(concentré unitaire, à partir dun seul donneur),
en 5 mn par poche dans les cas dun lot
polydonneur. Toujours utiliser une tubulure avec
filtre, siliconée. - Sil y a risque de transfusions multiples par la
suite, il est préférable dutiliser des
plaquettes unitaires afin déviter des problèmes
diso-immunisation (apparition danticorps
antiplaquettaires).
58Anomalies leucocytaires et plaquettaires
- 2- Hyperleucocytoses, hyperplaquetose
thrombocytose
59hyperleucocytoses
- Augmentation des leucocytes gt 10 G/l
- découverte fortuit devant un hémogramme
- constatée au cours dun bilan pour maladie avérée
- Peut être de différentes variétés
- Granulocytose (polynucléose) gt 8 G/l
- Hyperlymphocytose gt 2 G/l
- très rarement monocytose gt 1 G/l
60Causes de lhyperleucocytoses
- Granulocytose
- infections
- syndromes inflammatoires quelle quen soit la
cause - tabagisme
- syndrome myéloprolifératifs
- hyperlymphocytose
- rarement infectieuse ex. mononucléose
infectieuse - souvent la leucémie lymphocytaire chronique
61Hyperplaquettoses thrombocytoses
- Décélé devant une NF ou le bilan
- plaquettes gt 400 G/l à 800 G/l
- isolée ou associé à hyperleucocytose et/ou anémie
microcytaire qui orientent le diagnostic
62Causes dHyperplaquettoses de thrombocytoses
- Hyperplaquettoses
- terme utilisé pour des excès plaquettaires
limités - en général réactionnelles à
- syndrome inflammatoire (infection ou autres
maladies) - post-splénéctomie
- rebond après récupération de thrombopénie, Epo
- Thrombocytoses
- terme utilisé pour les causes néoplasiques
- en général primitives et en rapport avec syndrome
myéloprolifératifs
63Aplasies médullaires
64Aplasies médullaires
- Définition
- Appauvrissement ou disparition quantitative de la
moelle - et/ou diminution de la capacité de renouvellement
des cellules - de la moelle
- Origine
- Primitives et congénitale ex. maladie de
Fanconi - Secondaires
- toxique chimiothérapie, radiothérapie étendue,
toxiques industrielles - virale parvovirus, hépatites
- idiopathique autonome
65Aplasies médullaires
- Symptomatologie
- Pancytopénie d installation plus ou moins rapide
- anémie
- leucopénie avec granulopénie
- thrombopénie
- Signes de la pancytopénie
- Exploration
- Analyse morphologique des cellules et du tissu
(ponction sternale ou biopsie de la moelle) - Analyse étiologique (virologique, toxique,
génétique )
66Aplasie médullaire par chimiothérapie
- Apparaît vers le 7ème jour après
l administration - Elle est attendue, parfois recherchée
- Elle peut être imprévue
- Signes cliniques
- fièvre d importance variable souvent élevée,
frissons - Asthénie de l anémie ou de linfection
- Troubles hémorragiques purpura pétéchial,
gingivorragies, épistaxis - Signes biologiques pancytopénie