Title: Chapitre 2 : Des nations aux nationalismes
1Chapitre 2 Des nations aux nationalismes
21. La formation du nationalisme au contact de la
Révolution française et de lEmpire
3A. La révolution française, matrice des
nationalismes
4Article 3 de la DDHC de 1789
- Le principe de toute souveraineté réside
essentiellement dans la nation, nul corps, nul
individu ne peut exercer d'autorité qui n'en
émane expressément.
5Déclaration du 25 septembre 1792
- La Convention nationale déclare que la République
française est une et indivisible.
6Article 25 de la déclaration des droits de
lhomme et du citoyen du 24 juin 1793
- La souveraineté réside dans le peuple elle est
une et indivisible, imprescriptible et
inaliénable.
7Proclamation du général Dumouriez en décembre 1792
- " Nous, Charles-François Dumouriez,
lieutenant-général commandant en chef l'armée de
Belgique, déclarons de la part de la République
Française que non seulement le peuple est libre
et délivré de l'esclavage de la Maison
d'Autriche, mais que, par le droit
imprescriptible de la nature, c'est lui, le
peuple, qui est le Souverain, et que nulle
personne n'a autorité sur lui, si ce n'est
lui-même qui délègue une partie de sa
souveraineté... Que ni la République Française,
ni les généraux qui commandent les armées, ne se
mêleront en rien d'ordonner ou même d'influencer
la forme de gouvernement des provinces belgiques,
lorsque le peuple belge commencera à user de son
droit de souverain."
8Les annexions de la 1ère République (1792-1797)
9LEmpire français à son apogée en 1812
10B. Un patriotisme antifrançais
11Fichte, discours sur la Nation allemande
- "Pour les ancêtres germains, la liberté
consistait à rester Allemands, conduire leurs
affaires en toute indépendance, conformément à
leur esprit originel, progresser dans leur propre
culture d'après ces mêmes principes et
transmettre cette autonomie à leur postérité
quant à l'esclavage, c'était pour eux
l'acceptation de toutes les belles choses que les
Romains leur offraient, acceptation signifiait
esclavage parce qu'ils auraient cessé d'être tout
à fait Allemands, pour devenir à moitié Romains.
Il allait donc de soi, pensaient-ils, qu'il
valait mieux mourir que d'en être réduits là, et
qu'un vrai Allemand ne peut vivre que pour rester
allemand et transmettre à ses descendants le même
désir.(...) C'est à eux, à leur langue et à leur
manière de penser que nous sommes redevables,
nous, les plus directs héritiers de leur sol,
d'être encore des Allemands (...) C'est à eux que
nous sommes redevables de tout notre passé
national et, s'il n'en est pas fini de nous, tant
qu'il restera dans nos veines une dernière goutte
de leur sang, c'est à eux que nous devrons tout
ce que nous serons à l'avenir."??Fichte, Discours
à la nation allemande, 1807-1808, 8e discours.?
12C. Romantisme et sentiment national
13LEurope en 1815 (Congrès de Vienne)
14La Question dOrient de 1815 à 1840
15Eugène Delacroix, le massacre de Scio, en 1824
16Les nationalités de lEmpire dAutriche
172. Insurrections et révolutions (1848-1851)
18Les révolutions de 1848
193. Les guerres et la naissance du nationalisme de
puissance
20A. La guerre de Crimée (1853-1856)
21B. Des états à la recherche de nations
22Camillo Benso, comte de Cavour (1810-1861)
- Journaliste et homme dEtat piémontais qui
réalisa lunité de lItalie autour du royaume
constitutionnel de Piémont-Sardaigne
23La guerre franco-piémontaise de 1859
24Les guerres de lunité italienne
25C. Naissance du nationalisme de puissance
26Otto von Bismarck (1815-1898)
- Chancelier de Prusse puis du Second Reich pendant
près de vingt ans (1862-1890), sa politique
réaliste le conduit à sadapter aux situations
diplomatiques de lheure pour réaliser, par le
fer et le sang, lunité allemande autour de la
Prusse de Guillaume 1er.
27Lunité allemande
28Ernest Renan, "Qu'est-ce qu'une nation ?",
Conférence prononcée à la Sorbonne le 11 mars
1882.?
- Une nation est donc une grande solidarité,
constituée par le sentiment des sacrifices qu'on
a faits et de ceux qu'on est disposé à faire
encore. Elle suppose un passé elle se résume
pourtant dans le présent par un fait tangible
le consentement, le désir clairement exprimé de
continuer la vie commune. L'existence d'une
nation est (pardonnez-moi cette métaphore) un
plébiscite de tous les jours, comme l'existence
de l'individu est une affirmation perpétuelle de
vie. Oh ! je le sais, cela est moins métaphysique
que le droit divin, moins brutal que le droit
prétendu historique. Dans l'ordre d'idées que je
vous soumets, une nation n'a plus le droit de
dire à une province "Tu m'appartiens, je te
prends" . Une province, pour nous, ce sont ses
habitants si quelqu'un en cette affaire a le
droit d'être consulté, c'est l'habitant. Une
nation n'a jamais un véritable intérêt à
s'annexer ou à retenir un pays malgré lui. Le
voeu des nations est, en définitive, le seul
critérium légitime, celui auquel il faut toujours
revenir. (...) - Je me résume, Messieurs. L'homme n'est esclave ni
de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion,
ni cours des fleuves, ni de la direction des
chaînes de montagnes. Une grande agrégation
d'hommes, saine d'esprit et chaude de coeur, crée
une conscience morale qui s'appelle une nation.
Tant que cette conscience prouve sa force par les
sacrifices qu'exige l'abdication de l'individu au
profit d'une communauté, elle est légitime, elle
a le droit d'exister. Si des doutes s'élèvent sur
ses frontières, consultez les populations
disputées. Elles ont bien le droit d'avoir un
avis dans la question.
29La situation de lEurope en 1871
304. Les nationalismes d'existence dans le centre
et l'est de l'Europe
31A. Rééquilibrage en Europe centrale
32Les deux panslavismes, selon Cyprien Robert,
professeur au Collège de France, 1846
- Les uns (les panslavistes russes) courtisans
libres ou salariés du tsar partant du principe de
la centralisation absolutiste, repoussent les
nationalités et rêvent dune grande unité
gouvernementale pour toute la race (), les
autres (les panslavistes slaves) patriotes
sincères, partent de lidée de nationalités
distinctes et ne cherchent lunité que dans une
fédération librement consentie. - Cyprien ROBERT, Les deux panslavismes , Revue
des Deux Mondes , novembre 1846.
33LAutriche-Hongrie en 1867
34B. Le premier embrasement des Balkans
35Les états balkaniques vassaux vers 1879
36Les états balkaniques à lissue de la première
guerre des Balkans (1875-1878)
37La situation de lEurope en 1878
38C. Les Nations européennes à la veille de la
Grande Guerre
39LEurope en 1908
40Les conséquences territoriales de la Première
puis de la Seconde Guerre balkanique