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1Lunification italienne. 1859-1870. - Les
premières tentatives. - Laide française
nécessaire. - La formation du royaume dItalie. -
La Vénétie et la Question romaine. - le nouvel
Etat-nation.
2 Le risorgimento La volonté unitaire italienne
prend forme dès la fin du XVIIIème siècle avec le
risorgimento, le réveil du sentiment national
italien. Ce nationalisme saffirme ensuite lors
des révolutions libérales et nationales de 1848
qui touchent alors tous les Etats de la péninsule
italienne, les duchés de Parme, Modène et
Lucques, le grand duché de Toscane, la
Vénétie-Lombardie autrichienne, les royaumes
sardes et de Naples. Malgré la brutale réaction
de la plupart des princes à leur retour au
pouvoir grâce à laide autrichienne, les
unitaires sortent renforcés de leur échec
dabord parce quils ont trouvé dans le royaume
de Piémont-Sardaigne une volonté libérale
(Constitution de 1848) et unificatrice (Lutte
contre lAutriche), et un abri dès lors que
Cavour est au pouvoir en tant que premier
ministre du royaume piémontais ensuite parce
quils savent désormais quil faut abattre
lAutriche avec une aide extérieure pour faire
lunité...
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3Les Etats de la péninsule italienne avant
lunification.
Lombardie
Vénétie
Royaume de Pémont-Sardaigne
Parme
Modène
Etats pontificaux
Lucques
Grand duché de Toscane
Royaume de Pémont-Sardaigne
Royaume de Naples ou des Deux- Siciles
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4Lalliance française. Laide française devient
officielle avec le traité de Turin de janvier
1859 signé entre lempereur Napoléon III,
favorable aux nationalités et notamment à
lunification italienne, et le roi de
Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel II. Cette
alliance est laboutissement des tractations
entreprises par le premier ministre du royaume du
Piémont, Camillo Benso, comte de Cavour
celui-ci a notamment rencontré lempereur des
Français le 21 juillet 1858, alors quil prenait
les eaux à Plombières-les-Bains. Cavour obtient
alors lassurance dune aide française en cas de
conflit contre lAutriche pour ce soutien, la
France devant recevoir le comté de Nice et la
Savoie. Dès lors, les Piémontais multiplient les
provocations envers lAutriche, et la guerre
éclate après le rejet par le Piémont dun
ultimatum autrichien en avril 1859 demandant le
désarmement du royaume sarde. Les troupes
franco-piémontaises, dirigées par Napoléon III en
personne, sont victorieuses lors de deux
batailles contre les armées autrichiennes
dirigées par lempereur dAutriche
François-Joseph, en juin 1859. La première,
gagnée de justesse, est celle de Magenta, dans
louest de la Lombardie, le 4 juin la seconde à
lieu à Solférino, au sud du lac de Garde, vingt
jours plus tard. Les combats très meurtriers de
cette dernière bataille pèsent sur la décision de
lempereur français de cesser les hostilités, au
grand dam des Piémontais cest de la vision des
mêmes horreurs que naît la volonté du Suisse
Dunant de créer une aide aux blessés, la Croix
rouge. Après la signature dun armistice le 8
juillet, les deux empereurs se rencontrent à
Villafranca Di Vérona le 11 juillet et signent le
12 des préliminaires de paix . La France qui a
obtenu de lAutriche la Lombardie la rétrocède au
Piémont. Mais les Autrichiens conservent la
Vénétie, ce qui pousse Cavour à démissionner pour
montrer son hostilité à laccord de paix. De son
côté, Napoléon III renonce à revendiquer Nice et
la Savoie temporairement...
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5La marche vers lunité italienne. Premières
étapes.
Magenta 4 juin 1859
Solférino 24 juin 1859
Lombardie
Vénétie
Royaume de Pémont- Sardaigne
Milan
Parme
Modène
Turin
Batailles
Lucques
Florence
Grand duché de Toscane
Etats pontificaux
Rome
Naples
Royaume de Pémont- Sardaigne
Royaume de Naples ou des Deux- Siciles
Palerme
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6La constitution du royaume dItalie. Des
révoltes éclatent avec les revers autrichiens de
juin 1859, dans le grand duché de Toscane, dans
les duchés de Parme et de Modène et aussi dans
les légations, territoires pontificaux du
Bolonais et de la Romagne. Des plébiscites au
début de 1860 confirment la volonté dannexion au
royaume sarde des populations de ces territoires.
Lattitude bienveillante de la France lui
permet, quant à elle, dannexer enfin le comté de
Nice et la Savoie en avril 1860, après
consultation des habitants sur ce
rattachement. En mai 1860 débute un des hauts
faits de lépopée garibaldienne, lexpédition des
Mille dans le royaume de Naples. Soutenus en
sous-main par le Piémont et sur place par des
patriotes, les Chemises rouges de Garibaldi
conquièrent facilement la Sicile, puis, laissant
lîle sans gouvernement bien établi, attaquent la
partie continentale du royaume Naples est entre
leurs mains le 7 septembre 1860. Les succès de
Garibaldi inquiètent en Italie dabord Cavour
car il sait que le chef de guerre est proche des
idées du républicain Mazzini ensuite le Pape
car le condottiere menace désormais Rome.
Rassurés par la neutralité française, le roi de
Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel et son premier
ministre Cavour décident de stopper lavancée des
garibaldiens en passant par les territoires de la
papauté. Le pape de son côté lance ses
volontaires à la reconquête des territoires des
Etats de lEglise qui ont fait sécession. La
rencontre avec les forces piémontaises tourne
court pour les pontificaux avec la défaite de
Castelfidardo le 18 septembre 1860 Les
Piémontais poursuivent leur route vers le sud et
ils atteignent Naples où Garibaldi reconnaît
Victor-Emmanuel ( 26 octobre 1860). Un plébiscite
confirme peu aprés lannexion du Royaume de
Naples. En Janvier 1861, une assemblée est élue
au suffrage censitaire et siège à partir de
février à Turin elle proclame le Royaume
dItalie le 14 mars 1861 avec Victor-Emmanuel,
roi dItalie sous le nom de Victor-Emmanuel
III. Camillo Benso, comte de Cavour, meurt le 6
juin 1861...
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7La marche vers lunité italienne. Lavancée de
1860.
Lombardie
Vénétie
Royaume de Pémont- Sardaigne
Milan
Expédition des Mille de Garibaldi
Parme
Modène
Turin
Marche vers le sud des forces piémontaises
Castelfidardo 18 septembre 1860
Lucques
Florence
Batailles
Grand duché de Toscane
Etats pontificaux
Rome
Naples
Royaume de Pémont- Sardaigne
Royaume de Naples ou des Deux- Siciles
Palerme
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8La création du royaume dItalie.
MILAN
Vénétie
TURIN
Le Royaume dItalie en 1861
FLORENCE
Etats pontificaux
ROME
NAPLES
Sardaigne
PALERME
Sicile
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9La question romaine et la Vénétie. Deux
ensembles territoriaux dans la péninsule restent
hors des frontières du nouveau Royaume dItalie
en 1861 Dune part la Vénétie toujours aux
mains des Autrichiens, et dautre part le Latium
avec Rome, derniers éléments des Etats de
lEglise alors protégés par des troupes
françaises. Cest dabord la question romaine
qui embarrasse le nouvel Etat italien. Rome doit
être, pour les unitaires, la capitale du royaume,
mais le pape ne veut pas perdre tout son pouvoir
temporel, et il est soutenu par les catholiques
notamment français, même si la brochure de la
Guerronière, le Pape et le Congrès, dont la
publication en décembre 1859 est voulue par
Napoléon III, dévoile une vision différente de
lempereur sur la question. La pression
diplomatique française oblige malgré tout les
armées italiennes à empêcher les coups de force
sur Rome, comme celui que tente Garibaldi en1862
et qui est stoppé à Aspromonte. Le nouveau
royaume accepte même une convention avec Napoléon
III en septembre 1864 qui stipule que la France
sengage à évacuer ses troupes de Rome dans les
deux ans, que les Italiens ne doivent pas
chercher à occuper le dernier territoire papal,
et que Florence devient la capitale
italienne. Deux années plus tard, au nord-est de
la péninsule, lopportunité se présente de
semparer de la Vénétie autrichienne à travers la
lutte qui oppose la Prusse à lAutriche pour la
primauté dans la confédération germanique. Le
Royaume dItalie sengage en effet au côté de la
Prusse dans la guerre de 1866 contre l Autriche,
et, malgré deux défaites contre les Autrichiens,
Custozza en Vénétie en juin et Lissa au large des
côtes dalmates en juillet, il reçoit la Vénétie à
lissue du conflit. Quant aux territoires qui
restent au Pape, les tentatives des patriotes se
succèdent pour sen emparer la marche de
Garibaldi sur Rome en 1867 pousse Napoléon à
réenvoyer des troupes qui stoppent en novembre
les garibaldiens à la bataille de Mentana. Dans
son rapport à Napoléon, De Failly, commandant des
troupes franco-pontificales, rapporte que les
fusils chassepots ont fait merveille ... Finalem
ent, cest la défaite des anciens alliés français
qui permet lannexion de Rome par le royaume
dItalie en effet, le corps expéditionnaire
français quittent Rome au début de la guerre
franco-prussienne de 1870-1871 et les armées
italiennes semparent de la Ville éternelle le 20
septembre 1870. Un plébiscite en octobre
sanctionne lintégration du territoire romain au
royaume dItalie malgré le refus intransigeant du
pape Pie IX...
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10Le royaume dItalie et lachèvement de
lunification
Custozza 24 juin 1866
MILAN
Vénétie
TURIN
Le Royaume dItalie en 1861
Batailles pour lachèvement de lunification
FLORENCE
Mentana 3 novembre 1867
Etats pontificaux
ROME
NAPLES
Sardaigne
Aspromonte 28 août 1862
PALERME
Sicile
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11Le nouvel Etat-nation. Lunité italienne
sachève lorsque Rome devient vraiment capitale
du royaume avec linstallation du roi et du
parlement dans cette ville au début de
1871. Lunification a été réalisée par la force
et le pragmatisme. La lutte a opposé les
patriotes, rassemblés autour du Piémont, à
lAutriche et aux anciens pouvoirs italiens. Le
pragmatisme sest révélé par lalliance avec
Napoléon III favorable aux idées nationales, puis
par le choix du soutien à la Prusse contre
lennemi commun autrichien, et enfin par
lattente du moment propice pour terminer lunité
au détriment du pouvoir temporel du
Pape. Pourtant le nouvel Etat-nation est loin
de celui imaginé par les précurseurs italiens de
lidée nationale. En effet, le choix dun Etat
centralisé à la française, sans politique
volontariste pour promouvoir un sentiment
national fort dans les masses italiennnes, heurte
les particularismes locaux. La cohésion de la
nation italienne nexiste pas en 1871, ni sur le
plan politique (très peu de votants les
catholiques ne doivent pas participer pour obéir
au Pape), ni sur le plan social (deux années
décole primaire pauvreté extrême notamment au
sud), et les contrastes économiques avivent les
tensions entre le nord développé et le
Mezzogiorno, ancien royaume de Naples, où, dans
un cadre agraire latifundiaire, sévit le
brigandage contre les nouvelles autorités.
Enfin, les nationalistes trouvent un terreau
favorable dans les nombreuses frustrations pour
développer un nationalisme revendicatif sur les
terres irrédentes (Trentin, Istrie, Dalmatie)...
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