Title: Diapositive 1
1Les Femmes Girafes
Diaporama de Gi
2Découvrez les traditions extraordinaires des
Padaung, le peuple menacé des femmes girafes.
Certaines ethnies de la planète sont célèbres
grâce à des traditions exceptionnelles et
emblématiques. Cest le cas des Padaung, dont les
femmes portent de grands colliers qui leur ont
valu le surnom de femmes girafes . Si les
Padaung sont surtout connus pour cette tradition
hors normes, ils possèdent bien une culture à
part entière qui risque de se perdre. DGS vous
emmène à la rencontre de ces hommes et de ces
femmes. Le nom Padaung ne vous dit peut-être
rien, mais vous avez sûrement déjà vu des
photographies de femmes girafes , ces femmes
Padaung portant un épais collier métallique
donnant limpression que leur cou est allongé de
manière démesurée. Cette pratique si particulière
est propre aux Padaung, aussi connus sous le nom
de Kayan, même si ces derniers sont en fait très
peu nombreux (ils seraient environ 7000
personnes) et constituent une minorité
appartenant au peuple des Karens rouges (ou
Karenni), un groupe ethnique fort de quelques 4 à
5 millions de personnes, historiquement implantés
dans le sud-ouest de lactuel Myanmar
(anciennement Birmanie).
3Les Karens eux-mêmes représentent une population
qui a été longuement opprimée, et qui subit
encore aujourdhui de nombreuses persécutions.
Historiquement, les Karens rouges ont très
probablement fui la Chine à la fin du premier
millénaire et se seraient installés dans lactuel
Myanmar à cette époque. Là, ils auraient subi le
joug des différentes monarchies qui se sont
succédé dans la plaine birmane et les abus qui y
étaient liés travail forcé, déplacements de
populations, déportations
4Une jeune fille Padaung en tenue de fête au début
du XXe siècle
5Une femme Padaung jouant de la musique
6Des femmes Padaung au début du XX siècle
7Lorganisation sociale des villages Karens et
Padaung est en règle générale structurée par le
mariage les femmes restent dans la famille de
leurs parents, même mariées, les hommes
rejoignent donc la famille de leurs épouses. Les
biens agraires et immobiliers (maisons et champs)
sont donc généralement transmis aux femmes tandis
que les biens meubles (mobiliers et animaux) sont
transmis aux hommes dans les héritages. Les
Karens et les Padaung sont en général des
fermiers produisant des céréales et des légumes
et élevant des animaux. Ils sont particulièrement
célèbres en Asie pour leur réputation en matière
de domestication déléphants, dont ils seraient
des cavaliers hors pair.
8Une femme Padaung et son bébé
9Au XXe siècle, après lindépendance de la
Birmanie (elle appartenait auparavant à lEmpire
colonial britannique), de nombreux Karens se sont
battus pour pouvoir faire naître un État Karen
indépendant, ce qui a dégénéré en une guerre avec
la junte militaire birmane. Beaucoup de Karens
ont dû fuir le Myanmar pour la Thaïlande voisine,
où ils survivent dans des camps de réfugiés où
les conditions de vie sont très variables. De
nombreux Padaung sy trouvent et certains
nhésitent pas à vendre laccès à ces camps à des
touristes qui veulent voir des femmes
girafes . Cette pratique a depuis été dénoncée
par le Haut Commissariat des Nations Unies pour
les réfugiés comme une forme moderne de zoo
humain.
10(No Transcript)
11Lattachement de ce peuple à ses traditions si
particulières malgré les difficultés quil
rencontre est vraiment émouvant. À la rédaction,
nous pensons quil est important daller au-delà
des seuls clichés circulant sur certaines ethnies
pour en apprendre plus sur leurs modes de vie et
leurs coutumes. Pensez-vous quil est important
de préserver ces traditions ?
12(No Transcript)
13Des femmes Padaung confectionnant des étoffes sur
leurs métiers à tisser
14(No Transcript)
15Dans les faits, la culture Padaung, liée à la
culture des peuples Karens, est encore peu connue
au-delà de ces grands colliers emblématiques. Les
Padaung et dautres groupes Karens pratiquent
dautres modifications corporelles liées au port
de bijoux, comme lutilisation de gros et lourds
anneaux visant à agrandir le lobe des oreilles.
Un autre élément propre à la culture Padaung et
Karen est la très grande importance sociale
quils accordent au tissage des vêtements. Les
femmes Karens célibataires ont pour habitude de
shabiller avec des vêtements blancs ou de
couleurs claires, et de tisser longuement à
lavance de magnifiques tenues aux couleurs
chatoyantes pour leur mariage et leur vie
matrimoniale. En fait, la vie maritale est
tellement importante dans la culture Karen que si
une femme meurt célibataire, elle est enterrée
dans des vêtements de femme mariée (ce qui lui
permettrait de rejoindre lau-delà en paix).
16(No Transcript)
17Une femme Padaung
18Une jeune femme Padaung
Beaucoup de théories circulent au sujet des
colliers géants des femmes Padaung pour expliquer
les origines de cette coutume hors normes (à
lexception de certaines femmes de la tribu des
Ndébélés en Afrique du Sud, cette pratique
nexiste pas ailleurs dans le monde). Certains
lassocient au fait que les Padaung penseraient
que ces colliers empêcheraient les tigres de
sattaquer aux femmes et de les tuer en les
égorgeant. Dautres encore pensent que les
Padaung pratiquent cette coutume pour rendre
leurs femmes si étranges aux yeux des étrangers
que ceux-ci ne voudraient pas les enlever.
Pourtant, à lheure actuelle, ces colliers
produisent leffet inverse pour les Padaung ces
derniers considèrent que, pour une femme, avoir
un long cou est un critère de beauté
particulièrement important.
19De fait, il existe de nombreux mythes au sujet de
ces bijoux. Tout dabord, non, le collier
nallonge pas les vertèbres et ne les écarte pas
(nimporte quel médecin vous dirait que cela
occasionnerait la paralysie voire la mort), mais
il produit une illusion doptique en allongeant
visuellement le cou, ce qui sassocie au
tassement des os des épaules et des côtes sous
son poids. Ce dernier nest dailleurs pas
constitué danneaux que lon ajoute au fil de la
croissance des jeunes filles, mais dune spirale
en métal qui est donc entièrement changée
régulièrement pour être remplacée par un collier
plus grand. À force de porter ces colliers, qui
finissent par soutenir la tête à la place des
muscles du cou et maintiennent la peau très (trop
?) protégée, il deviendrait dangereux pour les
femmes Padaung adultes de les enlever.
20Création de Gi Février 2015 Images et
commentaires sur le site de DGS
Une petite fille Padaung
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