Title: LES TROUBLES DU SOMMEIL
1LES TROUBLES DU SOMMEIL
- Du nourrisson, de lenfant et de ladolescent
2Les troubles du sommeil chez le nourrisson
- Ces troubles ne sont pas toujours signalés
spontanément par les parents, sauf lorsquils
sont sévères - Ils doivent cependant être systématiquement
recherchés - La période sensible pour les troubles du sommeil
chez le nourrisson est la fin du 1er trimestre.
Cest une période où la mère dé-fusionne
souvent elle reprend son travail et confie
lenfant à une nourrice ou une crèche
3 Simple retard dans lacquisition du rythme de
sommeil
- Il faut faire la différence entre un simple
retard dans lacquisition du rythme du sommeil et
un trouble du sommeil. - Les parents par ex. se plaignent de réveils
nocturnes de lenfant, cependant linterrogatoire
montre que le sommeil se maintient en quantité
globalement suffisante. En fait, ce sont les
rythmes circadiens qui narrivent pas encore à
sinstaller - Conduite à tenir rassurer les parents
4Insomnie commune du nourrisson
- Assez fréquente, passagère, le déficit en sommeil
total reste modéré. Lenquête permet de la
rapporter à - - une affection somatique souvent banale (poussée
dentaire, affection rhino-pharyngé,) - - une erreur de puériculture repas donnés à
contretemps ou en excès, éducation sphinctérienne
trop précoce, carence ou excès de stimulation
sensorielle et/ou affective
5Insomnie commune du nourrisson
- des conditions de vie ne permettant pas à
lenfant de trouver lisolation sensorielle
nécessaire à son endormissement mauvaises
conditions acoustiques, milieu trop agité,
promiscuité excessive, etc. - une difficulté dadéquation entre le bébé et sa
mère capacités de la mère de saisir les besoins
exprimés par son bébé - Conduite à tenir linsomnie cède habituellement
avec lamélioration de ces conditions
défavorables.
6Insomnies précoces et sévères du nourrisson
- Assez rare
- Se caractérisent par un déficit en sommeil
intense et durable, le bébé ne dormant au total
que quelques heures, voire quelques dizaines de
minutes par jour - On distingue
- - une forme agitée
- - une forme calme
7La forme agitée
- Cest un tableau daspect parfois dramatique
- le bébé ne cesse de hurler, de crier de sagiter
pendant de longues heures. - Toutes les tentatives des parents pour le
consoler et le calmer sont vaines - le bébé ne sapaise que lors de courts moments
deffondrement, pour reprendre aussitôt ses cris
8La forme agitée
- Cette insomnie peut saccompagner de mouvements
rythmés - violents balancements
- conduite auto-agressive, qui sont autant de
manifestations du caractère douloureux de cet
état - Les parents sont souvent désarmés et parfois cela
conduit à de lagressivité
9La forme calme
- Cette forme est souvent mieux tolérée par les
parents et peut passer inaperçue , pourtant sa
gravité potentielle nest pas moindre - Le bébé reste immobile dans son lit, silencieux
et les yeux grands ouverts, de jour comme de
nuit. Il ne dort pas, ne crie pas, mange peu, sa
mimique est inexpressive. Il paraît ne rien
demander, ne rien attendre
10Létiologie
- Pathologie organique douleur, fièvre,(forme
agitée) - Conditions de puériculture incohérence ou
agitation dans les soins (forme agitée) - Difficulté névrotique chez la mère angoisse de
mort liée au sommeil, angoisse de
séparation,(forme agitée)
11Létiologie
- Carence précoce de stimulation dépression
maternelle, psychose puerpérale, séparation
précoce mère-enfant (forme calme) - Échec des capacités de lenfant à régresser dans
le sommeil. Ce dernier point doit attirer
l attention, car une évolution psychotique est
possible (forme calme ou forme agitée)
12Conduite à tenir
- Linsomnie sévère du nourrisson est donc un
symptôme inquiétant qui nécessite - Une évaluation étiologique du trouble (condition
de vie de la famille, investigation approfondie
des interactions familiales, en particulier
mère-enfant)
13Conduite à tenir
- Mise en place rapide dune prise en charge
mère-enfant - Prescription médicamenteuse de courte durée par
le médecin, si indispensable - Dans les suites, une surveillance attentive du
devenir de lenfant
14TROUBLES DU SOMMEIL CHEZ LENFANT ET LADOLESCENT
- On distingue classiquement les troubles
apparaissant - au moment de lendormissement
- ceux qui perturbent le sommeil proprement dit
15Les difficultés dendormissement
- Chez lenfant entre 2 et 6 ans, leur fréquence
tient aux caractéristiques du développement de
lenfant - -la phase dexplosion motrice avec son avidité
exploratoire - -les efforts vers la conquête de lautonomie
- -la problématique oedipienne (3 à 6 ans)
- -lapparition des premiers rêves dangoisse
16Principales manifestations cliniques chez
lenfant
- Opposition au coucher lenfant refuse daller
dans son lit, ou bien il traîne, trouve mille
choses à faire. Il peut aussi se relever etc. - Les rituels du coucher cest une conduite
fréquente pour ne pas dire banale entre 3 et 5/6
ans. Lenfant cherche à maîtriser et à
ordonner son environnement dune façon qui
soit rassurante pour lui. Place de lobjet
transitionnel, du jouet, du mouchoir,etc.,demande
du verre deau, du bonbonrépétion de la même
histoire
17Principales manifestations cliniques chez
lenfant
- Crises anxieuses avec un caractère phobique
- Elles apparaissent vers 2/3 ans
- Lenfant peut se monter très anxieux
- Avoir une véritable attaque de panique au moment
du coucher - Les demandes de réassurance ont valeur
contra-phobique la lumière, la porte ouverte
18Difficultés dendormissement chez ladolescent
- Chez le grand enfant ou ladolescent, les
difficultés dendormissement sont moins bruyantes
mais parfois bien réelles - Décalages du rythme veille-sommeil
- Réapparition de certaines conduites
dendormissement similaires à celle de la petite
enfance - Linsomnie vraie avec réduction franche du temps
de sommeil
19les troubles au cours du sommeil
- La crise dangoisse nocturne
- Le somnambulisme
- Autres parasomnies
20La crise dangoisse nocturne
- Rêve dangoisse ou cauchemar cest la parasomnie
la plus fréquente entre 2 et 6 ans - Il sagit dun rêve à tonalité angoissante
- Lenfant gémit ou crie, se réveille, appel ses
parents - Il se réassure en les voyant venir à son chevet
- Le ré-endormissement peut être long, car lenfant
craint de voir réapparaître les images qui lon
effrayé
21La crise dangoisse nocturne
- Le rêve dangoisse est bénin
- parfois déclenché par un évènement traumatique
- La répétition régulière toutes les nuits
- la persistance au-delà de la période œdipienne,
lassociation avec dautres symptômes peuvent
traduire un échec délaboration et une possible
organisation névrotique
22La terreur nocturne
- Cest une crise hallucinatoire nocturne,
impressionnante et brève - Lenfant se réveille en montrant des signes de
paniques intense - il hurle dans son lit
- les yeux hagards, le visage effrayé
- Pâleur, sueurs, tachycardie sont habituels
23La terreur nocturne
- A la différence du cauchemar lenfant semble
confus, le contact semble perturbé et il ne
semble pas reconnaître ses parents - Lenfant se rendort souvent en quelques minutes.
Il y a amnésie de la crise le lendemain - Ce qui inquiète cest la répétition ou la
persistance des crises
24Somnambulisme
- Les accès surviennent en début de nuit
- Lenfant présente un comportement déveil de
courte durée, au cours duquel il ouvre les yeux,
sassied ou se redresse sur son lit. Il peut dire
quelques mots, intelligibles ou non - Lorsque les accès sont plus longs (parfois
jusquà une demi heure) - Lenfant se lève, déambule dans la chambre, peut
se rendre dans les pièces voisines
25Somnambulisme
- Lorsquon cherche à le maintenir ou le recoucher
- il se montre confus, parfois effrayé ou agressif
- Le lendemain il ne se souvient de rien
- Très exceptionnellement lenfant aura des
conduites dangereuses - ex ouvrir les fenêtres
26Autres parasomnies
- Les rythmies de sommeil
- lenfant présente des mouvements réguliers de
balancement. Ce phénomène disparaît souvent vers
lâge de 3 ou 4 ans - Apnée au cours du sommeil
- il sagit de pauses respiratoires, en rapport
parfois, avec des causes mécaniques (pathologies
ORL), ou neurologique (immaturité ou dérèglement
des centres respiratoires chez le nouveau-né ou
prématuré. - Le diagnostic et le traitement de ce trouble sont
du ressort du pédiatre
27Autres parasomnies
- Hypersomnie
- somnolence diurne excessive, comme dans la
narcolepsie de Gélineau.Cette maladie rare peut
débuter à partir de lâge de 10 ans. Elle
entraîne souvent des répercutions sociales et/ou
scolaires du fait des endormissements diurnes - Enfin, certaines hypersomnies plus banales
- Elles ont valeur de refuge dans le sommeil
- Elles accompagnent un syndrome dépressif ou
pré-dépressif de lenfant ou de ladolescent
28En conclusion
- Il faut donc rappeler limportance de rechercher
systématiquement les troubles du sommeil chez les
jeunes enfants, ainsi que des éventuels troubles
relationnels, ou difficultés existentielles
sous-jacente - Le traitement nest pas médicamenteux.
- En dehors de rares cas dépuisement
insupportable, il vaut mieux tenter dagir sur
les causes du trouble, plutôt que sur le trouble
lui même
29En conclusion
- Il est plus logique, et plus efficace à moyen et
à long terme, de chercher à agir sur lanxiété et
de proposer des entretiens psychothérapiques
mère-enfant ou parents-enfants, permettant de
travailler sur les relations familiales