Title: LE DEPISTAGE DU CANCER
1LE DEPISTAGE DU CANCER
2GENERALITES (1)
- Buts du dépistage
- Diagnostic précoce
- Diminution de la mortalité
- Diminution de la morbidité
- Risques du dépistage
- Risques liés aux procédures
- Faux positifs (anxiété, procédures invasives
inutiles) - Surdiagnostic
- Faux négatifs
- Etudes
- Etudes contrôlées randomisées rares
(échantillon, prix, durée) - Etudes de cohortes ou avec cas contrôles
évidence indirecte mais nombreux - biais possibles
- Etudes descriptives aucune évidence par
absence de groupe contrôle
3GENERALITES (2)
- Evaluation de lefficacité du dépistage
- Mortalité spécifique end-point principal de
tous les essais cliniques randomisés - Mais - cause du décès nest pas toujours
claire - - suppose labsence deffet du
dépistage et du traitement effectué plus - précocément sur les autres causes de
décès - à combiner à la mortalité globale pour éviter
une surestimation du bénéfice - Réduction de lincidence des stades avancés
- Mesure du risque
- Risque absolu risque réel de mourir dun
cancer dans la population considérée - Risque relatif risque exprimé par rapport à
une population standard (lt gt 1) - Odds ratio (rapport des rapports ou risque
relatif approché) - Odds rapport entre la probabilité quun
événement ait lieu et la probabilité quil - nait pas lieu
- Odds ratio quotient qui sert à comparer
2 rapports de ce type - décrit une relation
significative entre facteur et variable
dépendante - très utilisé dans les
études de cohorte - attention à lintervalle
de confiance, qui ne doit pas contenir 1 - Excess risk (différence de risque) risque
calculé après soustraction du risque
4LE CANCER DU SEIN
- Type de cancer le plus fréquent chez la femme
- Aux USA, en 2003
- 181.646 femmes et 1.826 hommes sont
diagnostiqués avec un cancer du sein - 41.619 femmes et 379 hommes meurent dun cancer
du sein
5Comparaison avec dautres pays européens
La Belgique occupe respectivement la 5ème et la
6ème place dans le classement des pays avec la
plus haute mortalité par cancer du sein et
lincidence la plus élevée.
La Belgique, avec les autres pays dEurope du
Nord-Ouest, a la lourdeur en cancer du sein la
plus élevée au monde.
6- Facteurs augmentant le risque de cancer du sein
- Age
- Ménarche à un âge plus jeune
- Ménopause à un âge plus tardif
- Premier enfant à un âge plus avancé (après 30
ans) - Ne pas avoir denfants
- Pas dalimentation au sein
- Histoire personnelle de cancer du sein ou de
certaines maladies pré- - cancéreuses du sein
- Histoire familiale de cancer du sein (mère,
sur, fille) - Traitement avec radiations au niveau du sein ou
du thorax - Excès de poids (augmentation du risque après la
ménopause) - Utilisation dun traitement hormonal à long
terme (oestrogènes e progestatifs) - Mutations BRCA1 ou BRCA2
- Contraceptifs oraux
- Consommation dalcool (plus dun verre par jour)
- Absence dexercice régulier
7- Diminution du risque de cancer du sein
- Contrôle du poids et exercice régulier
- http//www.mypyramidtracker.gov/
- The online dietary assessment
- The physical activity assessment
- Prise en compte de lhistoire familiale
- The U.S. Preventive Services Task Force (USPSTF)
recommends that women whose family history is
associated with an increased risk for
deleterious mutations in BRCA1 or BRCA2 genes be
referred for genetic counseling and evaluation
for BRCA testing. - Evaluation des risques et des bénéfices dun
traitement hormonal de remplacement - The U.S. Preventive Services Task Force (USPSTF)
recommends against the routine use of combined
estrogen and progestin for the prevention of
chronic conditions in postmenopausal women. - The USPSTF recommends against the routine use of
unopposed estrogen for the prevention of chronic
conditions in postmenopausal women who have had a
hysterectomy. - Limitation de la consommation de boissons
alcoolisées - Those who choose to drink alcoholic beverages
should do so sensibly and in moderationdefined
as the consumption of up to one drink per day for
women and up to two drinks per day for men. -
- Se soumettre régulièrement au dépistage du cancer
du sein
8Le dépistage du cancer du sein
- Méthodes
- Examen clinique des seins ) pas de
réduction de la mortalité - Auto-palpation ) associée au cancer du sein
- Mammographie
- Caractéristiques des cancers dépistés avant
symptômes - Plus petits
- Low grade
- Présence de récepteurs hormonaux
- Composante IS plus importante
- cancers de meilleur pronostic ?
- Cancers dintervalle - lt 50 ans
- - lobulaires ou mucineux
- - haut grade
histologique - - haute activité proliférative
9- U.S. Preventive Services Task Force (USPSTF)
- ? femmes de 50 à 69 ans
- 8 études randomisées rapportant une réduction de
mortalité allant de négligeable à 32 - Intervalle entre les mammographies de 12 à 33
mois, sans dfférence notable sur les résultats - Méta-analyse avec exclusion dune de ces études
pour mauvaise qualité - RR de décès par cancer du sein 0.85 (95 IC,
0.73-0.99) - Une revue Cochrane en 2001 exclut 6 de ces études
et conclut que le résultat des 2 études restantes
nest pas en faveur de la mammographie - ? femmes de 40 à 49 ans
- Seulement une étude a un design qui sadresse
spécifiquement à ce groupe dâge pas de
réduction de mortalité démontrée - Méta-analyse faite sur 6 études RR de décès par
cancer du sein 0.84 (95 IC, 0.77-0.91)
10- Sensibilité de la mammographie
- 77 à 95 des cancers diagnostiqués dans lannée
sont détectés - Seulement 56 à 86 des cancers diagnostiqués
durant les 2 années qui suivent - Sensibilité plus faible chez les femmes lt 50 ans,
chez celles qui ont des seins denses ou chez
celles qui prennent un traitement hormonal
substitutif - 7 à 22 des cancers du sein ne sont pas
visualisés à la mammographie mais uniquement à
léchographie - Spécificité
- Examens complémentaires requis chez 7 à 8 des
femmes de 40-59 ans et chez 4 à 5 des femmes de
60-79 ans - Le risque cumulé dexamen faussement positif est
estimé être de 49 après 10 mammographies - Inconfort, anxiété, aumentation des coûts
- DCIS surdiagnostiqué ?
- Des séries dautopsie suggèrent quil y a un
nombre important de femmes qui sont décédées
dune autre cause et qui ont un DCIS, lequel na
donc pas posé de problème de santé pendant leur
vie - Problème des cancers induits par les rayons
- Mammographie annuelle chez 100.000 femmes
pendant 10 ans à partir de 40 ans entraîne 9
décès par cancer du sein induit
11Recommandations
Mammographie offerte tous les 1 à 2 ans à la
femme à risque moyen âgée de 50 à 69 ans ? USA
diminution de la mortalité denviron 10
- Autres recommandations
- American Medical Association (AMA), American
College of Obstetricians and - Gynecologists (ACOG), American College of
Radiology (ACR), American Cancer - Society (ACS)
- recommandent un examen clinique et une
mammographie à partir de 40 ans - Canadian Task Force on Preventive Health Care
(CTFPHC), American Academy of - Family Physicians (AAFP), American College of
Preventive Medicine (ACPM) - recommandent de commencer les
mammographies à 50 ans pour les femmes - avec un risque moyen (AAFP et ACPM
recommandent de commencer à 40 ans pour - les femmes à haut risque et AAFP
recommande également dinformer toutes les - femmes de 40 à 49 ans sur les risques
et bénéfices) - Consensus Development Panel (1997, NIH)
recommandations semblables à celles - de lAAFP
- Pas de consensus sur les recommandations
dintervalle entre 2 mammographies - CTFPHC recommande de ne pas développer
lauto-examen des seins (2001) - AMA, ACOG, ACS, and AAFP recommandent par
contre cet apprentissage
12Nouvelles méthodes
- Résonance magnétique nucléaire
- Etudes chez des femmes à haut risque génétique
ont montré que la RMN est plus performante que
la mammographie - RMN peut également aider à faire la
différence entre du tissu tumoral et du tissu
cicatriciel - Echantillonage tissulaire
- 3 méthodes sont en cours dinvestigation
- Aspiration à laiguille fine, autour de
laréole - Aspiration mamelonnaire, par un appareil
semblable aux pompes pour femmes - qui allaitent
- Lavage canalaire très fin cathéter introduit
par le mamelon
13Le mammotest
- Dépistage de masse gratuit organisé par les
autorités publiques - Tranche dâge ciblée
- 2 clichés par sein réalisés par un technicien
en labsence du radiologue - Centres agréés devant effectuer un nombre
minimal dexamens par an et - dont la qualité de lappareillage est
contrôlée - Double lecture
- Parfois (France) couplé automatiquement à une
échographie si cela - savère nécessaire ainsi quà un examen
clinique
14LE CANCER DU COL
- Ancienne cause principale de mortalité féminine
aux USA, lincidence et la mortalité nont pas
cessé de diminuer durant ces 4 dernières
décennies, surtout à cause du dépistage par le
test de Papanicolaou - 2002 12.000 femmes sont diagnostiquées avec un
cancer du col - 4000 en décèdent
- Incidence plus élevée chez les femmes dorigine
espagnole ainsi que les afro-américaines - Facteurs de risque
- Infection par certains types de papillomavirus
humain (HPV) - Nombre élevé de partenaires sexuels
- Beaucoup de grossesses menées à terme
- Utilisation de contraceptifs oraux
- Dépistage par examen clinique et Papanicolaou
- Tabagisme
- Alimentation pauvre en fruits et légumes
15Réduction du risque
- Un screening régulier (au moins tous les 3 ans)
avec test de Papanicolaou est - recommandé pour toutes les femmes,
commençant soit dans les 3 premières années - dactivité sexuelle, soit à partir de 21 ans
- La vaccination contre lHPV est encouragée pour
les filles et les femmes de 9 à 26 ans - La vaccination de femmes âgées de 27 ans ou
plus nest pas encouragée - Toute femme vaccinée doit continuer à se
soumettre à un dépistage régulier - Limitation du nombre de partenaires sexuels
- Arrêt des habitudes tabagiques
16Dépistage du cancer du col utérin
- Dépistage débutant dans les 3 premières années
de la vie sexuelle et pas - plus tard que 21 ans
- Réalisation annuelle dun test classique de
Papanicolaou ou dune cytologie - en milieu liquide jusquà lâge de 30 ans à
cet âge, si il y a eu au moins 3 - tests consécutifs négatifs, lintervalle
entre les dépistages peut être élargi - jusquà 3 ans
- Arrêt du dépistage systématique à partir de 65
70 ans
Méthodes - cytologie conventionnelle,
cytologie en milieu liquide, inspection
(cervicoscopie, colposcopie) et testing HPV
- aucune méthode nest plus recommandée
quune autre
17- En cas dhystérectomie
- Col restant cf recommandations ci-dessus
- Hystérectomie totale
- Après cancer du col invasif monitoring serré
au début puis annuellement - CIN II / CIN III avant ou au moment de
lhystérectomie dépistage annuel avec - cytologie vaginale et inspection vulvaire et
périanale juquà ce que 3 résultats - cytologiques consécutifs reviennent négatifs
(risque démontré danomalies de - lépithélium vaginal pendant quelques
années) - Attitude identique si on ne peut pas être sûr
quau moment de lhystérectomie il - ny avait pas un CIN II / CIN III
- Screening non recommandé en cas dhystérectomie
pour des conditions - bénignes
18- Le vaccin contre l HPV
- Vaccin inactivé protégeant contre 4 types
majeurs dHPV - 2 types responsables denviron 70 des cancers
du col - 2 types responsables denviron 90 des verrues
génitales - Vaccination de routine recommandée chez les
filles de 11 et 12 ans - 3 doses la première
- la 2ème après 2 mois
- la 3ème après 6 mois
19LE CANCER COLORECTAL
- 3ème cancer le plus souvent diagnostiqué aux
USA - 2002 plus de 139.000 personnes (70.651
hommes et 68.883 femmes) - 2ème cause majeure de décès par cancer aux USA
- 2002 plus de 56.000 morts (28.471 hommes et
28.132 femmes)
20- Facteurs de risque
- Âge (90 surviennent à partir de 50 ans)
- IBD
- Histoire familiale ou personnelle de cancer ou
de polype colorectal - Certains syndromes héréditaires (polypose
adénomateuse familiale, cancer colorectal - héréditaire non polyposique)
- Style de vie
- Manque dexercice physique
- Peu de fruits et légumes
- Alimentation pauvre en fibre et riche en
graisses - Surpoids et obésité
- Consommation dalcool
- Tabagisme
21Réduction du risque de cancer colorectal
- On estime quau moins 5060 des décès par
cancer du colon pourraient être prévenus si
tous les hommes et femmes étaient régulièrement
dépistés à partir de 50 ans. - Certaines études suggèrent en oute que le
risque est diminué - en augmentant lactivité physique
- en mangeant des fruits et légumes
- en limitant la consommation dalcool
- en sabstenant de fumer
22Le dépistage du cancer colorectal
- Plusieurs tests peuvent être réalisés seuls ou
combinés - Recherche de sang dans les selles (1 x / an)
- Colonoscopie basse (1 x / 5 ans)
- Recherche de sang dans les selles colonoscopie
basse - Colonoscopie totale (1 x / 10 ans)
- Lavement baryté en double contraste (1 x / 5-10
ans) - Recommandations
- USPSTF 1 et/ou 2 (1996)
- ACS 3 ou 4 ou 5 (1997)
- AHCPR 1 et/ou 2 ou 4 ou 5 (1997)
Il existe une évidence scientifique importante
pour affirmer que les options 1 ou 2 amènent une
réduction de la mortalité par cancer du colon.
Les autres tests sont encore en voie
dévaluation. Patients à haut risque dépistage
commençant à un âge plus jeune et augmentation de
la fréquence des tests
23TEST EVIDENCE FREQUENCE CONSIDERATIONS
IMPORTANTES SCIENTIFIQUE PRIX Sang
dans les selles Réduction de la morta- 1 fois
par an à partir non invasif (NB il ne sagit
pas lité si effectué tous les de 50 ans fait
à domicile échantillon de 3 selles dun examen
réalisé 1 à 2 ans chez les per- Prix 10 25
USD mis sur un carton spécial lors dun
toucher personnes entre 50 et détection de
lactivité peroxydasique rectal au cabinet du
80 ans faux positifs et faux
négatifs médecin cet examen abstention de
certains aliments et nest en effet consi-
médicaments quelques jours avant déré ni
approprié ni suffisant) Colonoscopie Etudes en
faveur d 1 fois tous les 5 ans absence de
visualisation de la partie basse une diminution
de la à partir de 50 ans proximale du
colon mortalité par cancer Prix 150 - 300
USD préparation adéquate nécessaire du colon si
effectué inconfort pendant et
après régulièrement après risque (faible) de
perforation, infection 50 ans ou
saignement follow-up nécessaire si un
polype est découvert Colonoscopie En
cours dévaluation 1 fois tous les 10 une
procédure pour le screening, totale Evidence
indirecte en ans à partir de 50 le
diagnostic et le traitement faveur dune
méthode ans préparation adéquate
nécessaire de dépistage Prix 800 1600
sédation et impossibilité de USD
conduire ou de travailler le jour de
lexamen risque (faible) de perforation,
infection ou saignement follow-up
nécessaire si un polype est découvert
24TEST EVIDENCE FREQUENCE CONSIDERATIONS
IMPORTANTES SCIENTIFIQUE
PRIX Lavement baryté En cours dévaluation 1
fois tous les 5 à Bonne visualisation du
rectum et du en double Pas dévidence actuelle
10 ans à partir de colon contraste en
faveur dun emploi 50 ans Peut détecter des
lésions cliniquement comme examen de Prix
250 500 USD significatives dépistage
Colonoscopie nécessaire si une lésion
est visualisée Faible risque de
perforation Préparation adéquate
nécessaire Inconfort pendant et
après Constipation importante provoquée
par le barium après
25- Pas dévidence actuelle que les techniques
nouvelles (colonoscopie - virtuelle) soient efficaces en terme de
santé publique - Pas de consensus en ce qui concerne la
meilleure stratégie en terme de - bénéfices, dinconvénients et de coûts.
- Il semble toutefois que le dépistage soit
cost-effective quel que soit la - méthode choisie (lt 30.000 USD par année de
vie supplémentaire)
26LE CANCER DU POUMON
- Il y a plus de personnes qui meurent dun cancer
du poumon que de nimporte quel autre type de
cancer, et ceci est valable autant pour les
hommes que pour les femmes. - 2002
- 100.099 hommes et 80.163 femmes sont
diagnostiquées aux USA avec un - cancer du poumon
- 90.121 hommes et 67.509 femmes meurent dun
cancer du poumon - Le cancer du poumon est responsable de plus de
décès que les cancers du sein, de la prostate et
du colon réunis.
27- Facteurs de risque
- Fumer et se trouver à proximité dautres
fumeurs - Tabac facteur de risque majeur 90 des décès
chez lhomme et 80 chez la femme - sont dus au tabac et les gens qui fument ont
10 à 20 fois plus de risques davoir un - cancer du poumon que ceux qui ne fument pas
(le risque grandit avec la longueur de la - période pendant laquelle une personne fume
ainsi que le nombre de cigarettes par jour) - Larrêt du tabac entraîne une diminution du
risque, mais celui-ci reste supérieur au risque - de quelquun qui na jamais fumé
- Le tabac est également responsable de cancers
du larynx, de la bouche et du pharynx, - de lsophage, de la vessie, du rein, du
pancréas, du col de lutérus et de lestomac - Lusage de cigares ou de la pipe augmente
également le risque de cancer du poumon - mais dans une moindre mesure
- On estime quenviron 3000 non-fumeurs meurent
chaque année de tabagisme passif - Facteurs environnementaux
- Gaz radon gaz inodore et incolore pouvant se
trouver dans certaines maisons - Asbeste, arsenic, particules de silice,
chrome
28Réduction du risque
- Ne pas commencer à fumer ou arrêter si on a
commencé - Amélioration progressive du risque de cancer
qui reste cependant plus - élevé que celui qui na jamais fumé
- Eviter le tabagisme passif
- Facteurs environnementaux tester le domicile
ou lendroit de travail pour - détecter la présence de gaz radon
- Facteurs alimentaires (peu importants par
rapport au tabac !)
29Le dépistage du cancer du poumon
- Techniques
- Rx thorax
- Examen cytologique du sputum
- CT-scan des poumons
- Ces examens peuvent détecter un cancer plus
précocément - Il nest toutefois pas certain que les bénéfices
dun dépistage dépasse les inconvénients et que
le but de prévenir les décès par cancer du poumon
soit atteint - A ce jour, les experts ne recommandent pas (mais
ne rejettent pas non plus) le dépistage du cancer
du poumon
30LE CANCER DE LA PROSTATE
31- Le dosage du PSA et le T.R. peuvent détecter un
cancer de la prostate dans sa phase - précoce
- La prostatectomie radicale semble diminuer la
mortalité due au cancer chez lhomme - chez qui une néoplasie prostatique a été
découverte - La balance entre les effets positifs et les
effets négatifs (résultats faussement positifs, - biopsies non nécessaires, complications
possibles) lorsque lon traite précocément un - cancer de la prostate découvert lors dun
dépistage reste cependant incertain
32- Facteurs de risque
- Population afro-américaine
- - incidence 60 plus élevée
- mortalité par cancer de la prostate 2 fois plus
élevée - Le risque est plus faible chez les
Américains dorigine hispanique ou asiatique ou - venant des îles du Pacifique
- Histoire familiale avec un parent au premier
degré (père, frère) ayant eu un cancer - de la prostate
33Dépistage du cancer de la prostate
- Si le dépistage améliore la santé publique, la
population la plus susceptible den profiter est
celle formée par - les hommes de 50 à 70 ans avec un risque moyen
- les hommes de plus de 45 ans avec un risque
élevé - Les hommes plus âgés et ceux qui ont une
espérance de vie natteignant pas - 10 ans ne bénéficient vraisemblablement pas
dun dépistage - PSA plus sensible que le T.R.
- Globalement, le screening initial détecte un
cancer dans 0.2 2 de - hommes âgés de 50 ans et 3 7 des hommes
âgés de 70 ans - Dans une large étude avec des volontaires, la
réalisation dun T.R. en plus - du PSA augmente la détection de cancer de 26
par rapport au PSA seul - (avec également plus de faux positifs)
- Le dépistage effectué tous les 2 ans est
probablement aussi efficace que - celui effectué tous les ans
La plupart des cancers diagnostiqués lors dun
dépistage sont des cancers moyennement
différenciés. Lamélioration du pronostic par un
traitement précoce de ce type de cancer reste
incertain
34- Le PSA
- Limite à 4 ng/ml
- ? Sensibilité de 63 83 pour les cancers
cliniquement significatifs - Dans une étude rétrospective réalisée chez des
patients avant une dissémination métastatique,
PSA gt 4 ng/ml chez 91 des hommes qui sont
diagnostiqués avec un cancer agressif endéans
les 2 ans après le test - ? Spécificité 90
- diminue avec lâge (98 à 50 ans, 81 à 70 ans)
- diminue avec la présence dune hypertrophie
bénigne ou dune prostatite - Seuil plus bas plus de sensibilité et moins de
spécificité - Augmentation de la spécificité
- Densité du PSA rapport entre le
taux de PSA et le volume prostatique - estimé à léchographie trans-rectale
- Vitesse du PSA vitesse
daugmentation du PSA pendant une certaine - période
- Ajustements réalisés en fonction
de lâge ou de la race - PSA libre proportion de PSA non
liée aux protéines
35- Labrie F, Candas B, Dupont A, et al. Screening
decreases prostate cancer - death first analysis of the 1988 Quebec
prospective randomized - controlled trial. Prostate 19993883-91
- Seule étude randomisée disponible concernant
le dépistage ne montre pas davantage en
termes de mortalité par cancer de la prostate. - Autres études montrent des résultats divergents
- Interrogations concernant une attitude
interventionniste lorsquon découvre une
néoplasie prostatique asymptomatique, en
comparaison avec watchfull waiting - Holmberg L et al. A randomized trial
comparing radical prostatectomy with watchful
waiting in early prostate cancer. N Engl J Med
2002 347781-9 - La prostatectomie diminue significativement le
risque de mourir dun cancer de la prostate (4.6
vs 8.9) et celui de développer des métastases à
distance (13.4 vs 27.3) après 8 ans pour des
hommes avec un cancer de la prostate détecté
cliniquement, restant confiné à lorgane et
possédant une histologie bien ou moyennement
différenciée la réduction de mortalité totale
est moins importante et non statistiquement
significative (20 vs 28). - Mais dans cette étude il ny a que 5 de cancers
découverts par screening et ceux-ci ont peut-être
une évolution moins agressive que ceux qui sont
découverts cliniquement de plus, le délai entre
le stade où un cancer est dépisté et celui où il
peut être avoir des retentissements cliniques
(par exemple, un cancer peut être détecté par le
PSA 4 ans ou plus plus tôt) peut fausser
linterprétation du bénéfice depuis le traitement.
36Recommandation de lUSPSTF USPSTF found good
evidence that PSA screening can detect
early-stage prostate cancer but mixed and
inconclusive evidence that early detection
improves health outcomes. Screening is associated
with important harms, including frequent
false-positive results and unnecessary anxiety,
biopsies, and potential complications of
treatment of some cancers that may never have
affected a patient's health. The USPSTF concludes
that evidence is insufficient to determine
whether the benefits outweigh the harms for a
screened population.
- Autres sociétés
- The American Academy of Family Physicians
- The American Cancer Society
- The American College of Physicians-American
Society of Internal Medicine - The American Medical Association
- The American Urologic Association
- font des recommandations similaires et ne sont
pas en faveur dun dépistage de masse pour aucun
groupe dâge
Compte tenu des données actuelles, le dépistage
doit être précédé par une discussion avec le
patient, concernant le bénéfice attendu, les
incertitudes entourant lattitude à adopter et
les risques éventuels liés à la procédure
37LE CANCER DE LOVAIRE
- Chez les femmes aux Etats-Unis
- 7ème type de cancer le plus fréquent
- 5ème cause de mortalité par cancer
38- Facteurs de risque
- Aux USA, mortalité et incidence plus élevée
chez les personnes de race blanche que dans tout
autre groupe racial ou ethnique - Le diagnostic est en général effectué après 40
ans (le plus souvent après 50 ans) et le risque
augmente avec lâge - Facteur individuel le plus important le fait
quune proche parente (mère, fille, sur) a ou a
eu la maladie - Une histoire de cancer du sein, de lendomètre
ou colorectal augmente également le risque - Facteurs génétiques
39- Diminution du risque
- Grossesses
- Usage de contraceptifs oraux
40Recommandation de lUSPSTF USPSTF recommends
against routine screening for ovarian cancer.
There is no evidence that any screening
testCA-125, ultrasound, or pelvic
examinationreduces deaths from ovarian cancer.
The USPSTF concluded that the potential harms
outweigh the potential benefits
41LES CANCERS CUTANES
- Incidence en augmentation
- Carcinomes baso- et spinocellulaires
- gt 1.000.000 de nouveaux cas diagnostiqués chaque
année aux Etats-Unis - Plus de 90 de guérison si détection et
traitement précoces - Mélanome cancer le plus fréquent chez les jeunes
de 25 à 29 ans - depuis 1981, incidence augmente de près de
3 par an - responsable de plus de 75 des décès
attribuables aux cancers cutanés - En 2002
- 45.193 personnes de race blanche et 9.569 de race
non-blanche sont diagnostiqués avec un cancer
cutané (baso- et spinocellulaires exclus) - 3056 personnes de race blanche et 335 de de race
non-blanche en meurent
42- Facteurs de risque
- Environ 65 90 des mélanomes sont causés par
lexposition aux U.V. - Facteurs de risque individuel
- Peau claire
- Histoire familiale de cancer cutané
- Histoire personnelle de cancer cutané
- Exposition constante au soleil lors du travail
et des loisirs - Antécédents de coups de soleil dans lenfance
- Peaux qui brûlent, rougissent, voient
apparaître des taches de rousseur ou
deviennent douloureuses au soleil - Yeux bleus ou verts
- Cheveux blonds ou roux
- Certains types et un grand nombre de grains de
beauté - Lampes bronzantes
- 19 études contrôlées 6 trouvent une association
positive mais la plupart ne tiennent pas compte
de lexposition au soleil ni de lintensité ou de
la durée de lexposition à la lampe. Sur 9 études
qui ont tenu compte de ces paramètres
dexposition, 4 trouvent une association
positive, surtout si lexposition est importante
et provoque des brûlures.
43- Réduction du risque
- gt gt Protection du soleil lt lt
- 5 recommandations émanant du CDC
- Rechercher les zones ombragées, surtout de
10h00 à 16h00 - Couvrir la peau avec des vêtements
- Porter un chapeau avec un large bord
- Utiliser des lunettes solaires qui arrêtent
près de 100 des UVA et UVB - Employer des crèmes solaires actives contre les
UVA et UVB, dun - facteur 15 ou plus
- ! si lusage de crèmes solaires conduit à une
exposition plus importante au soleil
44Dépistage des cancers cutanés
Recommandations de lUSPSTF The U.S.
Preventive Services Task Force (USPSTF) has
concluded that there is not enough evidence to
recommend for or against routine screening
(total-body examination by a clinician) to detect
skin cancers early. However, USPSTF does
recommend 1) that clinicians be aware that
fair-skinned men and women aged 65 and older,
and people with atypical moles or more than 50
moles, are at greater risk for developing
melanoma and 2) that clinicians remain alert
for skin abnormalities when conducting physical
examinations for other purposes. Epidemiologic
data suggest that skin cancers can be prevented
if children, adolescents, and adults are
protected from UV radiation.