Title: ANTIBIOTIQUES (pr
1 ANTIBIOTIQUES (pré-requis)
2 ANTIBIOTIQUES
- I/ Historique - DEFINITIONS CLASSIFICATION
- II/ CATEGORIES CLINIQUES, CLASSES THERAPEUTIQUES
- III/ RESISTANCE BACTERIENNE
- IV/ ETUDES IN VITRO, L'ANTIBIOGRAMME
- V/ Liste des antibiotiques
3ANTIBIOTIQUES
- Objectifs, savoir répondre aux questions
suivantes - Quest-ce qu'un antibiotique ?
- Comment classer les antibiotiques ?
- Quelles sont les définitions des termes suivants
bactériostase, bactéricidie, CMI, CMB ?
4ANTIBIOTIQUES
- En réalité, vous préparer à la prescription
antibiotique - Un antibiotique, cest quoi ?
- Comment traiter avant de recevoir lantibiogramme
? - Un antibiogramme, pourquoi ?
- Un antibiogramme, quand ?
- Un antibiogramme, comment ?
- Principaux antibiogrammes ?
5Historique
- 1877 Pasteur et Joubert décrivent le phénomène
dAntibiose - 1889 Vuillemin propose le nom dantibiote pour
tout principe actif d'un organisme vivant qui
détruit la vie des autres pour protéger sa
propre vie - 1897 Ernest Duchêne présente sa thèse de
Médecine sur la concurrence vitale entre
pénicillium et les bactéries - 1928 Fleming découvre la pénicilline
- 1935 Dogmack fabrique le premier sulfamide
(prontosil) - 1938 Utilisation de la pénicilline en clinique
- 1940 Dubos propose le terme dAntibiotique
6Historique
- 1942 Commercialisation de la pénicilline G
- 1943 Apparition de souches de S. aureus
résistants à la pénicilline G - 1962 Commercialisation de la méticilline
- 1963 Apparition de souches de S. aureus
résistants à la méticilline - 2005 95 des souches de S. aureus sont
résistantes à la pénicilline et prés de 35 à la
méticilline
7Avant la découverte de la pénicilline G Après la découverte de la pénicilline G
Dessin de Konk, Le Monde, 20-21 avril 1975 Dessin de Konk, Le Monde, 20-21 avril 1975
8(No Transcript)
9Les antibiotiques
- Actifs sur la paroi bactérienne
- Béta-lactamines (cf chapitre)
- Glycopeptides (teicoplanine, vancomycine)
- Phosphonopeptides (fosfomycine)
- Actifs sur la synthèse protéique
- Macrolides
- Aminosides
- Cyclines
- Lincosamides
- Streptogramines, kétolides
- Acide fusidique, rifamycine
- Triméthoprime sulfaméthoxazole
- phénicolés
- Actifs sur la réparation de lADN quinolones
fluoroquinolones - Actifs sur la membrane cytoplasmique
gramicidines polymyxines
10Les Béta-lactamines
- Mode daction liaison aux PLP et altération de
la paroi, bactéricides - Représentants
- Pénicilline G et V
- Pénicilline A (contre les streptococaceae)
- Pénicilline M (contre le Staphylocoque)
- Carboxypénicilline (ticarcilline)
- Uréïdopénicilline (pipéracilline)
- Céphalosporines (première à troisième génération
et à large spectre) - Céphamycines
- Carbapénème (imipénème)
- Monobactames
11Les Béta-lactamines
- Modes de résistance bactérienne
- Mutation des PLP (Staphylocoque)
- Production de béta-lactamases
- pénicillinases à bas ou haut niveau
(staphylocoque, entérobactéries, pseudomonas) - céphalosporinases à bas ou haut niveau
(entérobactéries, pseudomonas) - Imperméabilités (mutations de porines) ou efflux
(pseudomonas)
12Lantibiothérapie
- Uniquement si infection bactérienne
- Infection sévère mettant en jeu le pronostic
vital - Parentéral, dose de charge éventuelle
- Bi-thérapie (synergie bactéricide) avec le plus
souvent une béta-lactamine et un aminoside - Infection non sévère traitement raisonné adapté
à lépidémiologie
13Lantibiothérapie
- Pas de monothérapie avec aminosides, rifampicine,
fosfomycine, acide fusidique (risque de mutation) - Respecter les contre-indications (macrolides
utilisables pendant la grossesse et en cas
dallergie aux béta-lactamines)
14Notion de CMI
- La CMI (concentration minimale inhibitrice) est
un paramètre facile à estimer qui caractérise un
couple antibiotique / bactérie. - Elle est différente pour chaque souche et pour
chaque antibiotique.
15(No Transcript)
16(No Transcript)
17Traiter avant de recevoir lantibiogramme
- Traitement probabiliste selon les guides et
protocoles dantibiothérapie - Signes cliniques
- Epidémiologie de linfection
- Epidémiologie des résistances
- Adaptation à lécologie locale
18Traiter avant de recevoir lantibiogramme
- Signes cliniques et biologiques poser le
diagnostic dinfection et évaluer le besoin dun
traitement antibiotique - Epidémiologie
- Pari sur le germe E. coli dans 80 des cas
- Pari sur le profil de résistance sensible à
lamoxicilline dans 70 des cas
19Traiter avant de recevoir lantibiogramme
Spectre clinique des antibiotiques (SCA)
20Traiter avant de recevoir lantibiogramme
21Traiter avant de recevoir lantibiogramme
Spectre clinique dactivité dun antibiotique
1/ Espèce habituellement SENSIBLE Les souches S
sont celles pour lesquelles la probabilité de
succès thérapeutique est acceptable. On doit
s'attendre à un effet thérapeutique dans le cas
d'un traitement à dose habituelle par voie
génèrale.2/ Espèce habituellement RESISTANT
Les souches R sont celles pour lesquelles il
existe une forte probabilité d'échec
thérapeutique. On ne peut s'attendre à un effet
thérapeutique quel que soit le traitement.3/
Espèce modérement sensible ou INTERMEDIAIRE Les
souches I sont celles pour lesquelles le succès
thérapeutique est imprévisible. Elles forment un
ensemble hétérogène pour lequel la seule valeur
de la CMI n'est pas prédictive.
22Traiter avant de recevoir lantibiogramme
Notion de concentration (diamètre) critique
23Traiter avant de recevoir lantibiogramme
Voici un exemple de SCA érythromycine,
antibiotique de la famille des macrolides
24Un Antibiogramme, pourquoi ?
- Chaque genre bactérien présente un profil de
résistance naturel et acquis aux antibiotique
(ex cas clinique) - Ce profil possible est connu et permet détablir
un traitement empirique pour chaque situation
clinique
25(No Transcript)
26Un Antibiogramme, pourquoi ?
- Après 48h de traitement antibiotique, le
traitement est ré-évalué en fonction de
lévolution du patient et de la sensibilité du
germe au traitement entrepris - En cas de sensibilité, le traitement est
poursuivi, en cas de résistance (ou de mauvaise
évolution clinique), le traitement antibiotique
est adapté, c-à-d modifié.
27Un Antibiogramme, pourquoi ?
- But essentiel aide directe au traitement
- Mais aussi
- Aide indirecte à la prise en charge thérapeutique
(ex comparer les isolats de SCN dans des
hémocultures grâce à leur antibiogramme) - Surveillance épidémiologique (ex enquête dune
épidémie dinfections nosocomiales grâce aux
profils antibiogramme ou surveillance de
lémergence des S. aureus résistants aux
glycopeptides)) - Complément à lidentification bactérienne (ex un
Proteus présente une résistance naturelle à la
tétracycline et à la colistine)
28Un Antibiogramme quand ?
- La réalisation de lantibiogramme est laissée à
linitiative du biologiste (JO du
12/08/97) - Nécessaire pour tous les germes susceptibles
dengendrer un processus infectieux sils sont
isolés en nombre significatif (variable selon le
site et le terrain du patient)
29Un Antibiogramme quand ?
- Sauf cas particuliers, on ne réalisera pas
dantibiogramme en cas disolement de germes
commensaux ou en cas de germes pathogènes si le
taux en UFC/ml est inférieur au seuil de
significativité - On fera un antibiogramme systématiquement dans
tous les autres cas
30Quand sattendre à recevoir un Antibiogramme ?
- Isolement à partir dun site stérile dune seule
espèce bactérienne en quantité significative - Isolement à partir dun site stérile ou non dune
espèce pathogène reconnue - Contexte épidémiologique (recherche de BMR)
31Quand sattendre à recevoir un Antibiogramme ?
- Prélèvements soumis à une analyse quantitative et
seuil de significativité - ECBU 10000 leucocytes/ml, 100000 germes/ml
- ECBC classe 3 à 5, 10 millions de germes/ml
- LBA aspiration bronchique 10000 germes/ml
- Cathéters 1000 germes/ml
32Quand ne pas sattendre à un Antibiogramme ?
- En cas disolement dun germe appartenant à la
flore normale (cf rappel) - En cas disolement dun germe en faible quantité
(inférieure au seuil de significativité en cas de
numération) - En cas de prélèvements répétés pour un même
épisode infectieux
33Quand ne pas sattendre à un Antibiogramme ?
- Flores normales pouvant contaminer les
prélèvements ou les cultures - Peau ( jonctions muco-cutanées)
- bacilles gram positifs (corynébactéries,
propionibacterium, bacillus) - cocci gram positifs (staphylocoques à coagulase
négatives) - Bouche
- Cocci gram positifs streptocoques
- Bacilles gram positifs et bram négatifs
anaérobies stricts
34Quand ne pas sattendre à un Antibiogramme ?
- Flores normales pouvant contaminer les
prélèvements ou les cultures - Tractus respiratoire haut
- H. influenzae
- S. pneumoniae
- M. catarrhalis
- Corynébactéries
35Quand ne pas sattendre à un Antibiogramme ?
36Quand ne pas sattendre à un Antibiogramme ?
37Antibiogrammes comment ?
- Détermination de la CMI
- méthode en dilution
- E-Tests
- Classification S/I/R
- méthode par dilution
- méthode par diffusion
- Autres méthodes (CMB)
38Détermination de la CMI
- CMI concentration minimale inhibitrice
- Correspond à la plus faible concentration en
antibiotique qui inhibe la croissance visible du
germe en 24h - Explore uniquement leffet bactériostatique
39Détermination de la CMI
La CMI se définit comme la plus faible
concentration d'antibiotique (mg/l) pour laquelle
il n'y a pas de croissance visible de la souche
bactérienne étudiée, les conditions de culture
étant standardisées. Dans cet exemple, la CMI de
l'antibiotique est de 2 mg/l
40Détermination de la CMI
Méthode simple utilisant une bandelette avec un
gradient d'antibiotique pré-formé. Permet alors
la détermination rapide de la CMI d'un
antibiotique.
41Antibiogrammes comment ?
- Méthode par diffusion Antibiogramme standard
42Antibiogrammes comment ?
43Antibiogrammes comment ?
44Méthode par diffusion Antibiogramme standard
45Méthode par diffusion Antibiogramme standard
46Méthode par diffusion Antibiogramme standard
47Méthode par diffusion Antibiogramme standard
48Méthode par diffusion Antibiogramme standard
49Méthode par diffusion Antibiogramme standard
50Méthode par diffusion Antibiogramme standard
51Méthode par diffusion Antibiogramme standard
52Méthode par diffusion Antibiogramme standard
53Méthode par diffusion Antibiogramme standard
54Méthode par diffusion Antibiogramme standard
55Méthode par diffusion Antibiogramme standard
56Méthode par diffusion Antibiogramme standard
57Méthode par diffusion Antibiogramme standard
d
D
58Méthode par diffusion Antibiogramme standard
d
D
Diamètre mesuré gt D ? S
Diamètre mesuré lt d ? R
59Méthode par diffusion Antibiogramme standard
R
diamètre mesuré lt d
60Méthode par diffusion Antibiogramme standard
- Principales causes derreur
- Milieu composition, épaisseur
- Disques mauvaise application, périmés
- Incubation atmosphère, T
- Lecture prématurée, erreur
- INOCULUM
61Méthode par diffusion Antibiogramme standard
- Principales causes derreur
- Milieu composition, épaisseur
- Disques mauvaise application, périmés
- Incubation atmosphère, T
- Lecture prématurée, erreur
- INOCULUM
62Antibiogrammes comment ?
- Méthode par diffusion Antibiogramme standard
63(No Transcript)
64Méthode par dilution(en deux concentrations
critiques)
- Galerie API ATB
- Principe mesure physique ou visuelle de la
turbidité (croissance bactérienne) dans des puits
de gélose de concentration en antibiotique
déterminée (cupule 1 concentration critique
inférieure cupule 2 concentration critique
supérieure) - Classement en S, I, R
- Nécessité dutilisation dun inoculum standardisé
65Méthode par dilution(en deux concentrations
critiques)
66Autres méthodes
- Recherche de béta-lactamases (Nitrocéfine)
- Recherche de la PLP2a (Mastalex MRSA)
- Pouvoir bactéricide du sérum
- Associations dantibiotiques
67Autres méthodes(pouvoir bactéricide du sérum)
- PBS
- Principe estimer in vitro lefficacité de
lantibiothérapie dans le sérum du patient - Organisation culture du germe à tester en
présence de dilutions de sérum, numération des
colonies (bactéricidie si moins de 0.01 de
survivants par rapport au témoin sans sérum) - Indication rare, technique remplacée
aujourdhui par le dosage pharmacologique de
lantibiotique dans le sang (rapporté à la CMI du
germe)
68Autres méthodes(associations dantibiotiques)
- Principe estimer in vitro lefficacité de
lassociation dantibiotiques contre le germe à
tester - Organisation culture du germe à tester en
présence de dilutions dantibiotiques, numération
des colonies (bactéricidie si moins de 0.01 de
survivants par rapport au témoin sans
antibiotiques, lassociation peut être
synergique, indifférente, antagoniste) - Indication infection grave nécessitant un
traitement au long cours par associations
(ostéïte, endocardite)
69Contrôles de qualité
- Permettent dassurer la reproductibilité et
lexactitude des analyses - Rendus obligatoires par le GBEA
- Basés sur la réalisation de témoins négatifs et
positifs à partir de souches de référence - Calendriers recommandés (exemple pour
lantibiogramme CQ mensuel)
70Principaux antibiogrammes
- Entérobactéries
- E. coli
- Autres
- S. aureus
- S. pneumoniae
71Principaux antibiogrammes
72S. aureus
- Oxacillino-sensible 60
- Oxacillino-résistant 40
- Résistant à toutes les béta-lactamines !
- Souvent résistances associées (quinolones)
- Germe dit multi-résistant isolement septique.
73S. pneumoniae
- Sensibilité normale à la pénicilline G
- Sensibilité diminuée à la pénicilline G
- Fréquence en augmentation
- Nécessité daugmenter la posologie
- Inhibiteur de béta-lactamase inefficace
- Dépistage in vitro par loxacilline
- Nécessité de mesurer les cmi des béta-lactamines
(amoxicilline, céfotaxime)
74Lexique
- Antibiotique
- Antibiogramme
- Bactériostase
- Bactériocidie
- CMI
- CMB
- Résistance naturelle résistance acquise
75Définitions
- Antibiotique Tout composé chimique, élaboré par
un organisme vivant ou produit par synthèse, à
coefficient chimiothérapeutique élevé dont
l'activité thérapeutique se manisfeste à très
faible dose d'une manière spécifique, par
l'inhibition de certains processus vitaux, à
l'égard des virus, des microorganismes ou même de
certaines êtres pluricellulaires (Définition de
Turpin et Velu, 1957). Ab substance chimique
dont l action s exerce sur le métabolisme
d une bactérie
76Définitions
- Antibiogramme L'antibiogramme, terme contracté
par analogie avec l'hémogramme est la
détermination de la sensibilité d'une bactérie
aux antibiotiques. Il permet de catégoriser une
souche pathogène en catégories cliniques telle
"sensible", et non en classes thérapeutiques
comme "modérément sensible". Cet examen quotidien
de laboratoire, en particulier hospitalier n'est
pas toujours nécessaire. -
77Définitions
- Bactériostase ralentissement de la croissance
d une population bactérienne. - Bactéricidie correspond à la mort d une culture
bactérienne sous l action d un antibiotique.
78Définitions
- CMB concentration minimale bactéricide,
correspond à la plus faible concentration
d antibiotique datteindre un taux de survie
égal à 0,01 soit 1 survivant pour 10000
bactéries ensemencées. - CMI concentration minimale inhibitrice,
correspond à la plus faible concentration
d antibiotique ne permettant pas de croissance
visible d une culture bactérienne.
79Définitions
- Résistance naturelle phénotype de résistance aux
antibiotiques retrouvé de façon constante pour
l ensemble de l espèce bactérienne considérée - Résistance acquise phénotype de résistance aux
antibiotiques retrouvé pour certaines souches de
l espèce bactérienne considérée après
transmission des caractères de résistance
80(No Transcript)