Title: B
1 Difficultés dapprentissages numériques ou
dyscalculie?
- Bérengère SUNYER
- Psychologue, CHU Montpellier SMPEA Peyre
Plantade
2Plan de lintervention
- Développement numérique chez le jeune enfant au
développement typique - Les grandes étapes Piagetiennes
- Les prémices du nombre
- Les premiers apprentissages
- (comptage calcul décimaux résolution de
problèmes)
3Plan de lintervention
- La dyscalculie
- Les critères diagnostics
- Épidémiologie
- Comorbidité
- Héritabilité
- Les dyscalculies
- Les facteurs causaux
- Lévolution
- Les interventions
- La démarche du psychologue
- Dyscalculie ou autres troubles?
4Le développement des compétences numériques
5Les grandes étapes Piagetiennes
- 2 ans début de la comptine numérique
- 4 ans énumération de petites collections
- Globalement, lacquisition de la comptine
numérique sétale entre 2 et 6 ans
6Les grandes étapes Piagetiennes
- 7 ans acquisition du concept de nombre
- 3 opérations logiques sont pré-requises
- La conservation
- La sériation
- Linclusion
- Ceci permettant de définir les stades de
développement connus - le stade sensori-moteur (0 à 2 ans)
- la période pré-opératoire (2 à 6 ou 7 ans)
- le stade des opérations concrètes (6 ou 7 ans à
11 ou 12 ans) - le stade des opérations formelles (ou
hypthético-déductif)
7La conservation il y a plus de jetons en haut
ou en bas?
8La sériation Peux-tu ranger ces baguettes de la
plus grande à la plus petite?
9Linclusion Y a-t-il plus de marguerites ou
plus de fleurs ?
10 synchronisme opératoire
- Ces trois tâches sont réussies aux alentour de
6-7 ans selon Piaget - Atteinte du stade des opérations concrètes
- pour construire le nombre, lenfant doit
- retenir des classes leur structure dinclusion
1 inclus dans 2, 2 dans 3, etc., un peu comme les
marguerites - retenir de ses activités de sériation lidée
dordre ce qui est vrai pour les baguettes, de
la plus petite à la plus grande, lest aussi pour
les nombres 1, puis 1 (2), puis 1 (3), etc. - La synthèse cognitive de linclusion et de la
sériation le conduit dès lors à comprendre ce
quest le nombre
11Les grandes étapes Piagetiennes critiques
- Cette notion de stades dapprentissages induit
une conception linéaire de la construction de
connaissances sur le nombre relative à lâge des
élèves. - Le nombre est ainsi au service de la construction
du réel (en le quantifiant, en le mesurant) donc
dépendant de l'accumulation d'expériences du
sujet.
12Les prémices du nombre
- Théorie des connaissances fondatrices
- Connaissances minimales innées
- Discrimination de la numérosité
- Compréhension des relations quantitatives
- Capacités de calcul
- Des capacités que le petit d'homme partage avec
ses semblables singes, dauphins, oiseaux pas
de quoi pavoiser !
13Les prémices du nombre
- La discrimination des numérosités (2 jours!)
14Les prémices du nombre
- Compréhension des relations quantitatives (10-12
mois)
A
B
A
B
lt
gt
Habituation
Test
15Les prémices du nombre
- Les capacités de calcul (5 mois)
16Premiers apprentissages
- Acquisition de la chaîne verbale
- (entre 2 et 6 ans)
- Mobilisation majeure du système verbal
- Lexique (un cardinal / une dénomination)
- Règles de combinaison (combi additive 103
/combi multiplicative 300)
17Premiers apprentissages
- Processus de quantification Gelman et Gallistel
(années 80) - La connaissance de la "comptine" numérique comme
préalable. - Limportance primordiale de lactivité de
comptage / dénombrement. - Cinq principes régissent le comptage.
181. Principe de correspondance terme à terme
- Chaque élément de la collection est associé à une
seule étiquette - à chaque unité on doit faire correspondre un
mot-nombre - Coordonner le geste à la récitation un mot par
geste, pas plus, pas moins
un
deux
trois
quatre
cinq
19 2. Principe de suite stable
- la suite des étiquettes constitue une liste
ordonnée - les mots nombres doivent toujours être récités
dans le même ordre - Mémoriser une suite de mots et la restituer de la
même manière dans des contextes qui peuvent
varier.
1
2
3
4
5
1
2
3
4
5
20 3. Principe cardinal
- La dernière étiquette utilisée représente le
cardinal de la collection - le dernier mot nombre prononcé réfère à
lensemble - La question du combien ?
5
5
1
2
3
4
21 4. Principe dindifférence de lordre
- Lordre dans lequel les éléments sont dénombrés
na pas dincidence sur le cardinal de la
collection - les unités peuvent être comptées dans nimporte
quel ordre - L'ordre des objets à dénombrer n'a pas
d'importance alors que les mots qui servent dans
cette situation sont en ordre !
2
3
1
2
1
3
22- En revanche, l'organisation spatiale des objets
dénombrés revêt une importance qui peut s'avérer
fondamentale.
235. Principe d abstraction
- Lhétérogénéité des éléments na pas dimpact
sur leur dénombrement - toutes sortes d éléments peuvent être rassemblés
et comptés ensemble.
2
2
24Émergence des outils arithmétiques
- Dès 5 ans la résolution de petits problèmes
arithmétiques simples est possible - Stratégies dérivant des habiletés de dénombrement
25Opérations simples 34 ?
- différentes stratégies de comptage
- Utilisation dobjets
- Comptage sur les doigts
- Comptage verbal
- Récupération en MLT
Dès 3 ans
4/5 ans
26 comptage verbal / comptage sur les doigts
- Enfants de maternelle
- sur-comptage
- 34
- Dès le CP
- partir du plus grand
- 34
123
4567
3
4567
4
567
27Opérations complexes
- Impliquent des nombres à plusieurs chiffres
- Passent par lapplication dalgorithmes de calcul
- Peu de recherches à ce sujet
- Ces dernières portent sur les additions
- nombres amis et attracteurs
- 3536 701 71 (nombre ami 35)
- 990 455 (1000 455) 10 1445 (nombre
attracteur 990) - Description des types derreurs ou bugs pour
les soustractions, multiplications et divisions.
28Choix de stratégie
- A un âge donné, plusieurs stratégies sont
utilisées, même si certaines prédominent - Lenfant sélectionne la stratégie la plus
adaptative, càd celle qui lui permettra dobtenir
la réponse la plus précise, le plus rapidement
possible - Notion de charge cognitive dépendante de
trois coefficients - Le coût en mémoire de travail (retenues)
- Le coût de la procédure requise
- Le nombres d étapes du calcul
29Choix de stratégie
- Modèles en stades revisités
- la maturation des stratégies de calcul ne suit
pas une logique stricte en étapes - le calcul nest pas un processus unitaire
(manipulation des quantités, maîtrise de la
chaîne verbale, dénombrement, acquisition des
faits numériques, procédures de calcul, etc.) - Chevauchement des vagues de Siegler
30Choix de stratégie
31Décimaux et fractions
- Plus de 50 des élèves de 6e ont des difficultés
avec - Les produits
- Lécriture fractionnaire dun décimal
- Lécriture décimale dune fraction
- Ces difficultés persistent souvent au lycée
32Décimaux et fractions
- Erreurs non aléatoires et redondantes
- Représentations erronées entravant la suite des
apprentissages? - Contrainte ontogénétique?
- Origine didactique?
-
33Résolution de problèmes
Fonctions exécutives
Flexibilité attentionnelle
planification
Mémoire de travail
Inhibition attentionnelle
Flexibilité cognitive Attention conjointe
Recours à un schéma de résolution en MLT
Modélisation ad hoc Rétention et traitement
Sélection des données pertinentes concentration
34Résolution de problèmes
Analyse (attention sélective, inhibition)
Planification, plan daction
Exécution, réalisation
Contrôle, super-vision (flexibilité cognitive)
35La dyscalculie développementale
36Critères diagnostics
- CIM 10
- troubles spécifiques des acquisitions
scolaires - trouble spécifique de larithmétique
- DSM IV
- troubles des apprentissages
- trouble du calcul
37Critères diagnostics
- Altération spécifique des performances en
arithmétique (opérations de base du calcul) - Interférence avec réussite scolaire et vie
quotidienne - Pas de déficience mentale
- Scolarisation adéquate
- Pas de déficit sensoriel
38Données épidémiologiques et prévalence
- Dyscalculie moins étudiée que dyslexie
- Difficile dévaluer leur fréquence, leur
étiologie et leur évolution - 2 à 6 d enfants seraient concernés
- Dyscalculie souvent associée à dautres troubles
comme la dyslexie, la dysphasie, la dyspraxie, ou
un déficit visuo-spatial
39Comorbidité
- Dyscalculie et troubles du langage
- Trouble du langage écrit entre 51 et 64
- Causes de cette comorbidité ne sont pas établies
- Même facteur de risque?
- Troubles du langage accroissent les difficultés
en arithmétique? -
40Comorbidité
- Dyscalculie, troubles développementaux, syndromes
neurologiques et atteintes chromosomales - TDAH 26 (amélioration des perf. avec ttt.
Dyscalculie causée par le TDAH???) - syndrome de lhémisphère droit déficience
des apprentissages non-verbaux, troubles
visuo-spatiaux, difficultés émotionnelles - Syndrome de Turner (abs partielle ou totale du
chr. X chez les filles) 55 - Syndrome de lX fragile (retard mental chez 100
des garçons et 50 des filles) 100 des filles
sans retard mental
41Comorbidité
- Spina bifida myéloméningocole 40 ( troubles
visuo-spatiaux, mauvais contrôle des doigts,
dommages dans les lobes frontaux) - Syndrome de Gertsmann 100 (agnosie digitale,
agraphie, troubles visuo-spatiaux) - Prématurité alcoolisation fœtale, épilepsie,
syndrome de Williams
42Héritabilité
- Étude sur paires de jumeaux
- Jumeaux MZ 60 alors que seulement 40 chez
jumeaux DZ - Analyses de régression 40 du déficit en
arithmétique sont dus à des facteurs dhérédité - Étude sur famille
- Mère 67 père 41, frère 53, sœur 52
43Nature des troubles
- Perturbations possibles sur 3 niveaux
- Aspects conceptuels
- Aspects procéduraux
- Mémorisation des faits numériques
44Aspects conceptuels
- Difficulté à distinguer les principes essentiels
du comptage (corres terme à terme suite stable
cardinalité indiff de lordre abstraction) des
pseudo-principes .
Règle de proximité un trois deux et non
un trois deux
Dénombrement directionnel un deux trois et
non trois deux un
45Aspects conceptuels
- Lenteur pour lire, écrire, comparer et dénombrer
46Aspects procéduraux et mémoire des faits
numériques
- Constat enfants dyscalculiques sont plus longs
à répondre et font plus derreurs. - Utilisation de stratégie de comptage
immatures - Peu ou pas dévolution de ces stratégies avec
lâge - Pourquoi?
- Peu ou pas de récupération en MLT (normalement
présent dès le CE2) - Quand tentative de récupération en MLT,réponse
erronée - Donc, obligation de compter à chaque fois!
-
47Mémoire des faits numériques
- Cette absence de récupération en MLT se retrouve
chez tous les dyscalculiques - Elle persiste pendant au moins toute lécole
primaire alors que peuvent se développer des
capacités normales de résolution de problèmes ou
dopérations complexes pour les dyscalculiques
pures si on les laissent compter sur leur
doigts.
48Classifications et sous types
- Hétérogénéité des profils cognitifs observés.
- Pousse classiquement à distinguer 3 types de
dyscalculies - Dyscalculie du traitement numérique
- Dyscalculie des faits numériques
- Dyscalculie procédurale
49Dyscalculie du traitement numérique
- Difficultés dans le traitement des symboles
numériques ou des mots (lecture, écriture et
répétition des nombres) - Ex Paul, 11 ans
- 40 derreurs de lecture de nombres arabes
- 50 derreurs dictée de nombres arabes
- 59 derreurs de lecture des nombres verbaux
- Pourtant le niveau de lecture en générale peut
être tout à fait normal!
50Dyscalculie du traitement numérique Paul, 11 ans
- Lecture de numéraux arabes1 neuf
- 85 quatre-vingt-deux
- 34 septante-six (76)
- 711 sept cent dix-huit
- 153 cent vingt-trois
- 592 deux cent nonante-deux
51Dyscalculie du traitement numérique Paul, 11 ans
- Lecture de numéraux verbaux
- Cinq 6
- Trois 8
- Septante-huit 72
- Dix-sept 18
- Trois cent septante-deux 388
- Neuf cent vingt-et-un 222
52Dyscalculie du traitement numérique Paul, 11 ans
- Écriture sous dictée de numéraux arabes
- Deux 3
- Neuf 8
- Vingt-et-un 28
- Nonante-neuf 91
- Sept cent onze 511
- Neuf cent vingt-et-un 822
53Dyscalculie du traitement numérique Paul, 11 ans
- attention Paul nest pas un cas pur il
ne maîtrise aucun concept ou opération
mathématique, et ne peut réaliser que des
additions simples dont le résultat est inférieur
à 10 à laide de ses doigts!
54Dyscalculie des faits numériques
- Incapacité à mémoriser les tables dadditions et
de multiplications - Ex HM, 19 ans, diagnostic associé de dyslexie
phonologique - comparaison de grandeur de nombre OK
- Lecture de nombres OK
- addition et soustraction OK
- tables de multiplication lenteur (7.5 sec vs
2.65 sec pour groupe contrôle) taux derreur
important (38). Pour multiplier elle additionne
x fois.
55Dyscalculie des faits numériques HM, 19 ans
- Erreurs appartenant à la table de lun ou lautre
opérande - 3x4 6
- 3x6 21
- 7x8 64
- 8x9 90
56Dyscalculie des faits numériques HM, 19 ans
- Erreurs proches en magnitude de la réponse
correcte - 4x3 11
- 4x9 46
- 6x3 19
- 9x7 64
57Dyscalculie procédurale
- Difficultés à planifier et à exécuter les étapes
dun algorithme de calcul (surtout calculs
complexes et écrits) - Ex SW, 17 ans
- difficultés en mathématiques dès le début de la
scolarité - lecture de nombre OK
- comparaison de grandeur OK
- définition des opérations OK
- calculs simples OK
58Dyscalculie procédurale SW, 17 ans
- Calculs complexes écrits
- Additions OK
- Multiplications 54 derreurs
- Divisions 56 derreurs
- Soustraction 53 derreurs
59Prudence !!!!
- Ce modèle a été élaboré sur la base détudes de
cas il est imprudent den déduire une
classification générale!!! - Toutefois, même si les profils pures sont
rarissimes, les dissociations restent réelles et
témoignent de la complexité des processus
cognitifs en jeu dans la dyscalculie.
60Facteurs causaux / étiologie
- Pas de consensus quant aux causes de la
dyscalculie. - Schématiquement, 2 courants sopposent
- Dyscalculie manif secondaire dun déficit
cognitif plus général - Dyscalculie trouble primaire lié à un
dysfonctionnement neuro-anatomique
61Dyscalculie manif secondaire dun déficit
cognitif plus général
- Deux déficits généraux supposés
- Déficit de mémoire de travail (MDT)
- Trouble des habiletés visuo-spatiales
62Dyscalculie et MDT
- Ex de tache de MDT rappel en ordre inverse
MDT
7 3 5
5 3 7
Mémorisation en MCT traitement
Si faibles capacités en MDT, alors Vitesse de
traitement réduite, alors Oubli ou erreurs des
valeurs devant être conservées temporairement en
mémoire
(53)x2 ?
8 x2 16
63Dyscalculie et MDT
- Des capacités de MDT limitées empêcheraient
lapparition de stratégies de calcul plus matures
chez l enfant - corrélations entre des épreuves de MDT et la
résolution d additions 4 mois plus tard (6 ans) - les enfants qui ont des performances élevées en
MDT utilisent moins les doigts pour compter, ont
moins recours à des stratégies immatures,
utilisent davantage la récupération en MLT
64Dyscalculie et MDT
- Le déficit en MDT semble corrélé avec
- Les difficultés en arithmétique
- Un empan de comptage plus faible
- Une vitesse de traitement peu élevée
- Un développement immature des principes
sous-jacents au comptage - Un déficit dinhibition
65Dyscalculie et habiletés visuo-spatiales
- Troubles de lespace perturberaient la
construction et lutilisation spatiale numérique. - Impact possible sur
- Résolution des opérations posées (mauvais
alignement, saut de colonnes) - Transcodage (inversion de chiffres au sein dun
nombre) - !!! ne semblent caractériser que les garçons et
non les filles dyscalculiques!
66Dyscalculie et atteinte dun module numérique
- Déficit spécifique dans la capacité à comprendre
les nombres - Existence de systèmes spécifiques au sein du
sillon intra-pariétal jouant un rôle dans les
connaissances innées proto numériques mais
aussi dans la manipulation des doigts!
67Dyscalculie et atteinte dun module numérique
- Mais prudence!
- Peu de confirmations empiriques
- Selon cette hypothèse, arithmétique mais aussi
toutes activités numériques seraient perturbées - Or, ce nest pas forcément le cas
68Dyscalculie et agnosie digitale
- Incapacité de désigner sur ordre les différents
doigts de sa propre main ou de celle de
l'examinateur - Compter sur les doigts serait une étape
nécessaire pour apprendre à calculer - Compter sur les doigts facilite lapprentissage
des tables - Le niveau de gnosie digitale prédit les résultats
en arithmétique
69Dyscalculie et agnosie digitale
- Évaluation à 5 ans
- niveau de développement (dessin du bonhomme,
copies de carrés et de losanges) - niveau perceptivo-tactile (reconnaissance et
discrimination des doigts test de gnosie
digitale) - niveau en arithmétique (écriture de chiffres,
dénombrement de collections, résolution de pbs)
70Dyscalculie et agnosie digitale
- En fin de CP
- épreuves en arithmétique (écriture de nb sous
dictée, résolution dopérations présentées
oralement, résolution de petits pbs) - Début CE2
- raisonnement non verbal
- arithmétique (opérations posées en colonnes, pbs
avec des additions et des soustractions, écriture
de nbs)
71Dyscalculie et agnosie digitale
- Les performances au test de gnosie digitale
prédisent mieux que le niveau de développement
les performances en arithmétique à 5, 6 et 8 ans - Entraînement à manipuler leurs doigts à 5 ans
pourrait avoir un impact positif sur leur
performances ultérieures en arithmétique?
72Pronostic et évolution
- Suivi dun cohorte denfants diagnostiqués
dyscalculiques en CM2 - 47 le sont toujours 3 ans après
- 40 le sont toujours 6 ans après.
- !!! 95 de ces enfants éprouvent toujours de
grandes difficultés en mathématiques 6 ans après
73Pronostic et évolution
- Facteurs de persistance
- Existence dun trouble associé (lecture,
écriture, orthographe,TDAH) - QI moyen - faible
74Interventions
- Très peu détudes portant sur lefficacité à long
terme des interventions. - 2 types dinterventions sont possibles
- Programmes dispensés par enseignants
- Programmes gérés par ordinateurs
75Programmes individuels proposés par les
enseignants
- ½ heure par semaine (enfants 9-10 ans)
- Stratégies de contournement des difficultés
- Renforcement des habiletés de comptage
- Révision des faits arithmétiques connus
- Entraînement à dériver des réponses connues vers
des problèmes inconnus - Effets positifs après 5 mois dintervention
76Programmes informatiques
- Création dexercices individualisés et adaptés au
niveau de chaque enfant. - Alternance dexercices simples puis plus
complexes - Certains programmes travaillent sur les
quantités, dautres sur la récupération en
mémoire - Résultats à long terme mitigés
77- Il semble que les interventions utilisant des
programmes informatiques soient moins efficaces
que celles conduites par des professeurs (!)
78La démarche du psychologue
79- Évaluer les compétences de lenfant
- Faire un bilan psychologique
- Écarter des difficultés scolaires secondaires à
une autre pathologie - Réaliser un bilan spécialisé de calcul
- Poser le diagnostic
- Proposer des aides
80Anamnèse
- Objectif comprendre les raisons des difficultés
de lenfant dans son fonctionnement cognitif
et/ou affectif - Entretien avec lenseignant
- Entretien avec les parents
- Entretien avec lenfant
81Entretien avec lenseignant
- Cibler dans quels domaines du calcul où lenfant
a des difficultés - Permettre de connaître le comportement de
lenfant en classe, son intégration au groupe, sa
motivation aux apprentissages, sa créativité, sa
vivacité dans les matières déveil
82Entretien avec les parents
- Permet d avoir des informations sur
- son développement psychomoteur et psychologique
- son comportement et ses relations à la maison
- la vie familiale
- la façon dont les parents vivent ses difficultés
83Entretien avec lenfant
- Évaluation psychométrique batterie composite de
lintelligence (type WISC-IV) - éliminer le diagnostic de déficience mentale qui
se traduit toujours par des troubles en
mathématiques - préciser le profil cognitif (dissociation en
faveur de lefficience verbale ou non verbale) - déterminer des déficits éventuels (MDT,
visuo-spa)
84Entretien avec lenfant
- Évaluation des compétences interactives et du
développement émotionnel - comment il se situe dans la réalité et quels sont
ses repères - plusieurs entretiens peuvent être nécessaires
pour donner un sens à ses inquiétudes
85Bilan spécialisé du calcul
- TEDI-MATH (2001, ECPA). 5-8 ans
- Catherine VanNieuwenhoven, Marie-Pascale Noël et
Jacques Grégoire. - UDN-80 et UDN II (1999, ECPA)
- Claire Meljac et Lemmel
86Dyscalculie ou autre pathologie?
- Déficience intellectuelle
- les difficultés touchent non seulement le nombre
mais également d autres aspects (c des énoncés,
raisonnement, etc.) - nécessité dadapter les exigences scolaires et
non de proposer des stratégies de contournement
87Dyscalculie ou autre pathologie?
- Troubles de la communication
- lenfant est peu disponible pour utiliser ses
compétences intellectuelles dans tout ce qui lui
est présenté (retrait, angoisse visibles à
lexamen) - Troubles du comportement
- Les troubles portent sur toutes les acquisitions
88Dyscalculie ou autre pathologie?
- Troubles de la relation
- peuvent s exprimer de diverses façon enfants
agités, impulsifs, agressifs, inhibés ou en
retrait - difficultés portent sur toutes les matières
- ces enfants ont été signalés dès la maternelle
- les parents signalent les difficultés
relationnelles
89Diagnostic et aide
- Aide de l enseignant fondamentale car lui seul
peut continuer à faire progresser l enfant dans
ses acquisitions - Redonner confiance à l enfant en expliquant la
nature de ses difficultés et comment les
contourner - Accompagner l enfant et sa famille car sa vie
psychique s intrique étroitement avec ses
difficultés cognitives
90- Merci de votre attention !