Title: Intoxication aigu
1- Intoxication aiguës par les toxicomanogènes
- Bruno Mégarbane
- Réanimation Médicale et Toxicologique
- INSERM U705, Hôpital Lariboisière, Paris
2Classification des drogues
- Dépresseurs alcool, psychotropes, opiacés,
GHB, ... - Sensations de détente, de rêve et perte
d'inhibition - Dépendance physique et risque de dépression
respiratoire - Psychostimulants tabac, cocaïne, crack,
amphétamines, dopants, ecstasy, ... - Excitation, réduction de fatigue et sentiment
d'assurance - Effet suivi d'épuisement et de dépression
- Dépendance psychique et risque de paranoïa et
de dépression - Hallucinogènes ou psychodysleptiques cannabis,
LSD, produits volatils (colles, solvants,
anesthésiques volatils, kétamine), PCP,
champignons, ... - Perturbation de perception de
l'environnement, modification temps / espace et
sensibilité exacerbée aux couleurs et aux sons. - Risque de modification de la personnalité
3Opioïde
?
Cocaïne MDMA Amphétamines
m
CB1
GABA
DA
D2
Aire tegmentale ventrale
DA
D1
DA
DA
k
Noyau Accumbens
D2
Influx par les acides aminés excitateurs
VOIE HEDONIQUE (SYSTEME MESOLIMBIQUE)
4Législations des drogues
Interdiction répression de l'usage. Libéral
isation interdiction assortie de sanction non
mis en en œuvre dans les faits. Dépénalisation
Lusage n'est plus interdit, ni réprimé.
Légalisation autorisation de lusage et
réglementation de la distribution d'un produit
jusqu'alors interdit, avec contrôle des pouvoirs
publics. Loi du 31 décembre 1970
Réglementation répressive injonction
thérapeutique (alternative thérapeutique aux
poursuites ou à la condamnation )
5Des drogues de rue aux drogues de club
185 millions de consommateurs de drogues
illégales dans le monde
Les usagers des drogues récréatives débordent
largement la scène techno - Free parties
(clandestines, gratuites) - Soirées techno (club
ou discothèque) - After rave club - Teknivals
(plusieurs jours) - Raves officielles et
légales - Fêtes privées non flyées
Consommations en Europe 1e position
Cannabis 2e position Ecstasy 3e position
Cocaïne 62 M (20) ont testé le cannabis 3 M
consommateurs cannabis 9 M ont testé la cocaïne 2
M usagers de drogues à problèmes 850 000
injecteurs
6Répartition des consommations
Plateau
Cannabis, Ecstasy
Diffusion large Diffusion restreinte Pour
initiés
Amphétamines, LSD Cocaïne, Protoxyde dazote
Kétamine, Valium Rohypnol Crack,
g-OH Subutex Heroïne Ice
Descendante
OFDT, 2000
7Explosion des trafics
Les années 2000 les années de tous les records
!!
France 441
Quand linternet arriva .
8Expérimentation des drogues psychoactives
9Evolution du niveau dusage des drogues
psychoactives
10De nouvelles habitudes de consommation
Diversification des drogues (effets,
disponibilité) Polyconsommation Temporailté
des usages Interactions
Polydépendance Exemple drogues consommées
avec lecstasy Exemple Alcool après
cocaïne pour éviter le manque (cocaéthylène)
Avant alcool Ecstasy Après Buprénorphine,
méthadone, BZD
11Limagination na pas de limite
- 5 Août 1992 décès de Jeff Porcaro (Toto)
- Déclaration initiale empoisonnement par un
pesticide organophosphoré - Rapport dautopsie arrêt cardiaque causé par la
cocaïne - Explication toxicologique association des 2 !
-
-
- Rolling Stone, 1992
12Limagination na pas de limite
- Toxicomane de 33 ans, découvert dans les
toilettes dune clinique, une seringue vide à ses
côtés - Inconscient, tremblements, sans p
- Scope FC à 150/min
- SMUR CGS 15, PAS 80 mm Hg, FC 70/min.
- Examen clinique et ECG normaux.
13Limagination na pas de limite
- Explications du patient
- La veille injection IV dadrénaline (0.5 mg)
oxazepam per os avec obtention dun effet
psychostimulant. - Tentative du jour injection de dobutamine
- Lapostolle, Ann Int Med 2002, 136 174-5
14Le cannabis
15Cannabis en première position ...
Connu depuis des millénaires (chanvre indien)
Utilisé pour ses vertus médicinales ou rites
funéraires Cultivé dans les régions
montagneuses et sèches Producteurs Maroc (1e
exportateur), Croissant d Or (Afghanistan,
Pakistan), Amérique Latine et Afrique
Consommation fumé avec du tabac Image
hédoniste et branchée
(marijuana)
(Shit)
16Un principe actif le THC (tétrahydrocannabinol)
Métabolisme hépatique Demi-vie délimination
de 7 jours Dépistage prolongé dans les urines
(jusquà 30 jours) Plusieurs récepteurs
cannabinoïdes (2 clonés) CB1 SNC (ganglions
base, hippocampe, cervelet, cortex
frontal) Coordination mouvements, mémoire,
processus cognitifs CB2 cellules
immmunitaires immunomodulation Absence CB1 dans
le TC absence toxicité aiguë vitale
Modulation du système endocannabinoïde central
potentiel thérapeutique (douleur, glaucome,
ischémie cérébrale, gliomes) Augmentation de
lactivité dopaminergique des voies mésolimbiques
(nucleus accumbens) renforcement positif de
lappétence aux drogues
17Toxicités ?
Effets euphorie, apaisement,
somnolence Toxicité aiguë Tachycardie,bouche
sèche, nausées, yeux rouges Perturbation de la
mémoire immédiate, perception visuelle, du temps
et de limage corporelle Risques
incoordination motrice, confusion,
panique Consommation aux long cours
dépendance psychique (1 usager/10), anxiété,
troubles de lhumeur, intellectuels (échec
scolaire), psychose (schizophrénie x50), suicide
(débattu)
Fergusson DM. Addiction 2003 Hickman M.
Addiction 2004 Andreasson S. Lancet 1987 Zammit
S. BMJ 2002
18Lecstasy et les amphétamines
19La métamphétamine ou speed
Synthétisé en 1919 par chimiste japonais
(kamikazes) Utilisé comme antidépresseur
(30s) puis anoréxigène (40s). Usage
récréatif (50s) Formes surtout sniffés -
Ice ou glace pour la forme aisément vaporisable
- Crank ou cristal pour la forme salifiée
hydrosoluble. Synthèse à partir de
pseudo-éphédrine
20La métamphétamine
Aux USA 12 M ont déjà testé 6 élèves de
terminale ont testé 1,5 M de consommateurs
réguliers 17 000 labos démantelé en 5 ans Meth
house, Meth kids, Crystal Meth
Anonymous Extension dans la région pacifique
21Une famille les amphétamines
- 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine
- Synthèse en 1914 psychostimulant anorexigène
- Usage détourné
- Anodin jusqu'à la fin des années 1980
Green AR, Psychopharmacol, 1995
22Un design le comprimé
Bismuth C. Concours Médical, 2001
23Une loterie le comprimé
- 651 échantillons 43 molécules identifiées
- MDMA 41 de 0,2 à 97 par échantillon
- Amphétamines 6
- Caféine, Cocaïne, LSD, THC 5
- Chloroquine 4 ,
- Kétamine, g-OH, héroïne
-
- Galliot, Psychotropes, 2000 Galliot, Presse Med,
1999 - Sherlock, J Accid Emerg Med, 1999 Wolff, Lancet,
1995 - Users of esctasy a form of lottery
24- Une quête lhyperactivité sociale
- - à partir de 75 mg de MDMA, durée 3 à 6 h -
- Psychostimulation
- Ouverture d'esprit
- Confiance en soi
- Facilitation du rapprochement avec les autres
- Insouciance / Euphorie
- Sensations exacerbées
- Propriétés psychodysleptiques
- Inconstantes
- Méconnues
- Rarement recherchées
- Peroutka SJ. Neuropsychopharmacol, 1988
25Effets secondaires mineurs
- Sensations de chaud et froid Moiteur des mains
- Sueurs Tension des mâchoires
- Nausées et vomissements Insomnie
- Troubles de la concentration Perte d'appétit
- Sécheresse buccale Envie impérieuse d'uriner
- Mydriase
- Tachycardie signes objectifs
- Augmentation de pression artérielle
"Prix à payer" Désagréments gt danger
Peroutka SJ. Neuropsychopharmacol, 1988
26- Un danger le risque de décès
- Effets secondaires mineurs attendus et tolérés
-
- Effets secondaires graves --gt décès
-
-
- Décès
- Sans surdosage ni consommation chronique
- Pour prise unique, dose inférieure à 150 mg
- Dowling GP. JAMA, 1987 Henry JA. BMJ, 1992
27Un phénomène lagrégation
- Phénomène reproduit lors dune rave
Syndrome sérotoninergique Hyperactivité motrice
Hyperthermie
Green AR. Psychopharmocol, 1995
28Une constante lhyperthermie
Hyperthermie maligne origine multifactorielle
Les circonstances de prises incriminées
Milieu confiné Phénomène dagrégation Effort
physique Fatigue non ressentie
Vasoconstriction cutanée Déshydratation
Rittoo DB. Lancet, 1992
29Un risque le décès
Le plus souvent, Trouble du rythme ou syndrome
de multidéfaillance Hyperthermie maligne
(43,3C) État de mal convulsif Collapsus Coagu
lopathie Insuffisance rénale aiguë Hépatite
fulminante Accident de la voie publique
30Des effets secondaires graves
- Psychiatriques
- Cardiovasculaires arythmies, HTA
- Neurologiques
- Clonies
- Hypertonie hyperréflexie --gt rhabdomyolyse
- Convulsions --gt État de mal
- Accidents vasculaires cérébraux (hémorragiques)
- Respiratoires
- Hépatique hépatite, insuffisance
hépato-cellulaire - Métaboliques et biologiques hyponatrémie,
insuffisance rénale, CIVD
31La prise en charge
- Traitements symptomatiques
- Réhydratation Correction des troubles
électrolytiques - Traitement de la rhabdomyolyse
- Hyperthermie
- - Refroidissement glace souvent utile
- - Benzodiazépines et curares peuvent aider
- - Dantrolène efficacité incertaine, indication
discutée - - Périactine
32Une gageure lanalyse toxicologique sur
site Réaction colorimétrique Ce n'est
pas parce que le MDMA est pur qu'il est
anodin ... mais rien ne vaut la
prévention ! IREP. 1997
De la répression ... au testing
33- Une inconnue la toxicité chronique
- Déficit en neuromédiateurs
- Colado, Pharmacol Toxicol, 1999
- Altérations des performances cognitives
- (mnésiques, verbales, psychomotrices,
visuelles) - Mc Cann UD, Psychopharmacol 1999 Morgan MJ,
Psychopharmacol 2000 - Croft RJ, Am J Psychiatry 2001 Mc Cann
UD, Arch Gen Psychiatry 2001 - Autres atteintes psychiatriques,
cardiovasculaires, hépatiques, respiratoires,
infectieuses et sociales et judiciaires ...
34Autres amphétamines de synthèse MDA
(methylenedioxyamphétamine), Adam, pilule de
lamour plus toxique MDEA
(N-éthyl-3,4-ténamfétamine), Eve plus sédatif
que stimulant, courte durée MBDB
(N-méthyl-1-(3,4-méthylendioxyphényl)-2-butamine),
Fido, Superman, Pastis DOM (4-méthyl-2,5-dimét
hoxyamphétamine), STP (sérénité, tranquillité et
paix) altération de la perception comme la
mescaline. DOB (4-bromo-dimethoxyamphétamine),
Aigle Royal ou bromo-STP hallucinogène et
sympathomimétique de longue durée (24 h),
vasospame périphérique 2C-B (4-bromo-2,5-diméth
oxyphenetylamine), Nexus, bromo-mescaline, Venus,
Erox, Zénith effets hallucinogènes plus
puissants, effets sympathomimétiques plus
faibles. 4 MTA (4-méthylthioamphétamine)
antidépresseur IMAO-A sérotoninergique, sans
hallucination, effets stimulants moindres,
syndrome sérotoninergique et glaucome PMA
(4-methoxyamphétamine) ou PMMA (4-methoxyméthylamp
hétamine) IMAO-A psychostimulante et
hallucinogène, effets lents poussant à la
surconsommation, hyperthermie maligne, hémorragie
cérébrale
35Les pipérazines N-substituées
- Trafic et usage en croissance
- Absence de législation, safe drugs
- Synthèse en 1944, anti-hélminthiase pour bétail
- puis testé comme antidépresseur
- Noms de BZP A2, Legal E, Legal X
- Noms de BZP TFMPP Herbal party pills,
- Pep original, Pep X, Pep Twisted, Pep Love,
Flying Angel - charge, euphoria, frenzy, jump, rapture, good
stuff - Effets vomissements, palpitations, mydriase,
anxiété, - agitation, diaphorèse, céphalées, syncopes,
convulsions - Risque dépendance
- Facteurs de risque terrain psychiatrique,
co-ingestions
36La cocaïne
37Historique
- Quelques dates dans l'histoire de la cocaïne
- Civilisations Incas
- 1859 "cocaïne" isolée - anesthésique local
- 1884 premier anesthésique local
- Début du siècle heures de gloire avec Freud
- 1903 Coca-Cola
- Années 80 risque cardiovasculaire
38La cocaïne en quelques chiffres
- 2000 1990
- Prix de 1 g (euros) 60-80 130-150
- Saisie annuelle (kg) 1900 441
- CA marché (millions euros) 2400 800
- consommateurs chez 18-44 ans 3,3 1,2
- usagers hospitalisés 30 5
39Épidémiologie
- Aux États-Unis
- En 1996 15 de la population
- 40 des 25-30 ans ont consommé
au moins 1 fois - Maternité de New-York 14 de dépistage
positif. - En France
- Cocaïne 1 des adultes en ont consommé.
- Consommation en hausse.
40Présentation
- Cocaïne (C17H21NO4) Ester d'acide benzoïque
- Extrait du cocaïer (Amérique Latine)
- Poudre blanche, hydrosoluble, instable au
chauffage - chlorhydrate (alcaloïde) forme pure
- crack (free base) chauffage cocaïne
bicarbonate de sodium précipité cristallisé qui
se fume avec un effet explosif - speed-ball cocaïne héroïne
41Propriétés pharmacologiques respectives du
chlorhydrate de cocaïne et de crack
Voie nasale
Voie pulmonaire
Dépendance , consommation compulsive
42Effets psychiques
- Recherchés... violents, imprévisibles et
intenses - Exaltation, euphorie, surestimation de soi,
désinhibition, hyperactivité sociale et sexuelle
Secondairement "crash" - "post-coke blues"
Dysphorie, anergie, anhédonie, anxiété et
somnolence, pouvant persister plusieurs jours
Aux deux phases Conduites délictueuses auto ou
hétéro agressives Troubles de l'humeur / des
conduites alimentaires fréquents
43Effets cardiovasculaires
- Tachycardie (Sd adrénergique)
- HTA
- Troubles du rythme et de conduction (Effet
stabilisant de membrane) - Cardiopathie ischémique, infarctus du myocarde
- Mais aussi
- - Hypertrophie ventriculaire gauche
- - Cardiomyopathies dilatées / Myosites
- - Dissections aortiques et coronaires
44Effets neurologiques
- Tremblements
- Convulsions déclenchées par une stimulation
extérieure - Accidents vasculaires cérébraux (ischémiques ou
hémorragiques) - Aux États-Unis
- Cocaïne 1ère cause d'AVC lt 35 ans
- Fréquence accrue avec le "crack"
45Effets respiratoires
- Tachypnée
- Bronchodilatation
- Oedèmes pulmonaires lésionnels
- Pneumothorax, pneumomédiastin (crack "sniffé")
46Traitements
Sédation et tranquillisants Benzodiazépines Anti
épileptiques Restauration hémodynamique Le
labétalol (Trandate) ? et b bloquant -
contrôle de la tension artérielle durée de vie
courte - évite vasoconstriction périphérique et
coronaire (?) et bronchospasme (?)
Nitroprussiate de sodium, dérivés nitrés, ?-
bloquants et inhibiteurs calciques
47Lhéroïne et les opioïdes de substitution
48Objectifs de la substitution
- Stabiliser la consommation de toxiques illicites
- Diminuer lusage de la voie intraveineuse
- Favoriser linsertions des toxicomanes dans des
processus thérapeutiques et sociaux - Élaborer une vie sans dépendance
- Henrion. Bull Acad Med, 1997
- Actuellement 90 000 toxicomanes sous Subutex
- 6000 toxicomanes sous Méthadone
49Évolution du nombre dinterventions du SAMU 93
de janvier 1995 à décembre 1999 pour une
intoxication aiguë sévère aux produits opiacés /
opioïdes
Intoxications aux opiacés/opioïdes
Fatal
Non Fatal
Gueye P, et al. Addiction 2002 971295-304.
50Circonstances dintoxications
- Développement dun trafic
- Mésusage
- Associations aux benzodiazépines
- Drummer. Am J Forenscic Med Pathol, 1992
- Tracqui. Presse Med, 1998
51Tableau clinique le syndrome opioïde
- Tableau typique
- De l'empoisonnement par l'opium
- Contraction de la pupille dans 19/20ème des
cas. - La respiration semble souvent comme suspendue.
- Les muscles sont dans le relâchement, le malade
est immobile. - Roche, Précis de Médecine, 1844
52Pièges de lanalyse toxicologique
- Une recherche urinaire négative
- nélimine pas une intoxication par méthadone,
buprénorphine ou dextropropoxyphène - Une recherche urinaire positive
- peut s expliquer par la prise dun sirop
codéiné
53Propriétés pharmacologiques de la buprénorphine
Effet plafond pour laction analgésique et les
effets respiratoires - dans les modèles
animaux - dans les études cliniques chez le
volontaire sain
54Étude des effets respiratoires de la
buprénorphine en association
Dépression respiratoire profonde et soutenue en
cas dassociation dune dose unique de
buprénorphine et de benzodiazépines
Buprénorphine (30 mg/kg IV) Midazolam (160
mg/kg IP)
P. Gueye, et al. Toxicol Sci, 2002
55Variabilité inter-individuelle de la réponse à la
méthadone
Dose de méthadone nécessaire à une réponse
thérapeutique optimale 54,3 27,9 mg/jour
Nb de patients traités
Dose requise (mg)
56Causes possibles de la variabilité
interindividuelle
- CYP 3A4 (variabilité dexpression, inductible)
- CYP2D6 (polymorphisme génétique,
énantioséléctivité), CYP2B6, 2C8, 2C9, 2C19 - P-glycoprotéine (polymorphisme génétique,
énantioséléctivité), autres transporteurs - Alpha 1 glycoprotéine acide (polymorphisme
génétique, énantioséléctivité, ?conc pathologies,
stress) - Récepteurs µ (polymorphisme génétique,
énantioséléctivité,), D2 (polymorphisme
génétique), COMT - Thérapeutiques concomitantes, prise dautres
substances - Pathologies associées
- Facteurs psychosociaux
57Le GHB
58Historique
- - Créé en 1961 par le Pr. Laborit pour ses
propriétés anesthésiques - Anesthésique réservé à lusage hospitalier
- Production artisanale aisée poudre, solution
aqueuse, granulés - Psychostimulant, substitut aux amphétamines et à
lecstasy - Consommation festive (Grievous Bodily harm,
Liquid Ecstasy, Fantasy, ) - Dans la liste des stupéfiants depuis 2002
- - Retrait du marché aux USA
59Autres précurseurs du GHB
Rapidement converti en GHB in vivo
Zvosec DL. NEJM 2001
60Intoxications aiguës au GHB
- Effets de courte durée amnésie, ébriété,
delirium, agitation, myosis, bradycardie,
salivation, vomissements, hypothermie modérée,
incontinence - - Risques convulsions, coma (durée 30-190 min),
inhalation, traumatismes, dépression respiratoire
modérée ( gt 50 mg/kg) - Antidotes sans efficacité constante,
Physostigmine plus efficace, mais risque de
bradycardie ou de convulsions - Midazolam ou propofol pour contrôle vidange
gastrique et extubation
Li J. Ann Emerg Med 1998 Nicholson KL. Drug
Alcohol Depend 2001
Poison Centre California
61Soumission chimique au GHB
- Rapide, inodore, incolore, actif à faible dose
- Soluble en milieu aqueux (? incorporable dans une
boisson) - Désinhibition de la victime
- Amnésie des faits, impression de consentement
- Effet 15-30 min après absorption durée 1h à
24h (selon dose)
62Kétamine
- Anesthésique détourné depuis les 80s - Ket,
Ketty, Vitamine K, Spécial K, K-hole, Katovit (
vit C et prolintane) - Sniffés pour ses effets
hallucinogènes, insensibilité à la douleur
voyage aux confins de la mort, expériences
extra-corporelles - Risques - troubles de la
vision, de lattention et de la mémoire -
dédoublement de personnalité, psychose -
indifférence au monde environnant - agitation -
rhabdomyolyse - coma, dépression respiratoire -
décès - Association opiacés, amphétamines,
cocaïne, marijuana, éphédrine, sélégifine.
63LSD ou acide
- Diéthylamide de lacide lysergique, obtenu à
partir de lergot de seigle - Mouvement
psychédélique (USA, 60s), déclin (80s) puis
nouvel essor - Formes cp, buvard, micropointe
(mine de crayon), bloc de gélatine,
poudre - Sandwich alterner buvard LSD et
ecstasy /3h - Le plus puissant hallucinogène
fou rire incontrôlable, délire, synesthésies
altération de la perception temps/distance,
perturbations somesthésiques - Troubles
végétatifs mydriase, hypersudation /
sécheresse, vomissements, palpitations, HTA,
tremblements, incoordination motrice - Trip (de 5
à 12 h) suivi dune redescente désagréable
(confusion, angoisse, panique, paranoïa, phobies,
délire) avec flash-back
64La datura
Historique Médecines traditionnelles (Chine,
Amérique du Sud) Rites religieux ou initiatiques
1970-1980 Fins récréatives, conduites
dexpérimentation Effets recherchés Délire
hallucinatoire (15 min après ingestion, durée 1
à 2 j) Toxicité ATROPINE, SCOPOLAMINE
(graines, fleurs, racines ) antagonistes
compétitifs périphériques et centraux de
lacétylcholine Syndrome anticholinergique
dose-dépendant Agitation psychomotrice,
confusion, convulsions, coma Mydriase, trouble
de laccommodation, sécheresse muqueuse,
rétention urine Tachycardie sinusale,
palpitations Décompensation psychotique Antidote
Physostigmine discuté, 1 à 2 mg IV en doses
répétées Evolution Favorable en 24 à 48
heures. Décès lié à des troubles du
comportement.
65Les poppers
- Vasodilatateurs sniffés (nitrites de butyle et
de pentyle) - Sensation de chaleur intense et de
sensualité exacerbée - Bouffées vertigineuses
immédiates - Effets secondaires céphalées,
vertiges, éruptions cutanées - Risque de
méthémoglobinémie
66Le Viagra Association à dautres drogues,
comme lecstasy qui diminue les performances
sexuelles mais ne neutralise pas la
libido. Danger de certaines combinaisons
(exemple Viagra poppers) avec un risque
dhypotension et dinsuffisance coronaire.
Effets secondaires étourdissement, troubles
visuels, priapisme.
67Rohypnol en perte de vitesse ...
Flunitrazépam usage détourné dans les 70s Noms
de rue roche, rophie, roofies, forget-me pill,
rope, ... Effets recherchés invincibilité,
myorelaxation, amnésie, soumission Effets
secondaires vertige, flou visuel, confusion,
amnésie antérograde, troubles digestifs,
rétention aiguë durine et hypotension
Dépendance physique et psychique Sevrage
convulsions Danger des associations alcool
opiacés Quasi-retrait du marché gt
Remplacement par clonazépam (Rivotril)
68Club cocktails Une drogue améliore les
sensations ou compense les effets négatifs de
lautre drogue Flip MDMA autre drogue
Candy flipping MDMA LSD Hippy flipping
MDMA champignon hallucinogène Love
flipping MDMA mescaline Kitty flipping
MDMA kétamine Elephant flipping
MDMA PCP Robo Flipping MDMA
dextrometorphane Nexus Flipping MDMA
2-CB Adam et Eve dans le jardin dEden MDMA
MDEA MBDB
69Conclusion Nouvelles drogues Nouvelle
toxicité Conduites addictives multiples et
variables inconnues nombreuses