Title: Arthur Rimbaud
1Arthur Rimbaud
2Biographie
- Jean Nicolas Arthur Rimbaud (2ème de 5 enfants)
- 20 oct 1854 10 nov 1891 (37 ans)
- né à Charleville dans le nord-est, les Ardennes
- père capitaine dinfanterie reçoit la Légion
dHonneur - père quitte sa mère, Vitalie, après le 5ème
enfant - écrit ses 1er poèmes à 15 ans et sarrête
décrire à 20 ans - ses idées anti-bourgeoises le poussent vers une
vie daventure (jusquàu Yemen et en Éthiopie)
3Biographie (suite)
- Vitalie est rigide, soucieuse de respectabilité,
étouffante - Rimbaud bouillonne intérieurement
- tente plusieurs fugues
- grâce à son talent, il est accueilli
- par les grands poètes parnassiens
- commence une liaison scandaleuse
- avec Paul Verlaine
4Les dîners des vilains bonshommes
Henri Fantin-Latour
5Voyage en Indonésie
6Meurt du cancer à 37 ans
Linscription Priez pour lui
7Le Dormeur du Valmanuscript original date d
octobre 1870Rimbaud a 16 ans
8Contexte historique
- Guerre franco-prussienne (déclarée en juillet,
1870) - Bataille de Sedan à 20 km de Charleville
- Défaite française
9La poésie engagée
10Structure du poème Le dormeur du val un sonnet
- La forme du sonnet est d'origine italienne.
- Cette forme s'impose en France au XVIème siècle
- Il est composé de 14 vers (ligne dun poème) en
tout - deux quatrains (strophe de 4 vers)
- deux tercets (strophe de 3 vers)
11Le sonnet 4 strophes
- C'est un trou de verdure où chante une rivière
- Accrochant follement aux herbes des haillons
- D'argent où le soleil de la montagne fière,
- Luit C'est un petit val qui mousse de rayons.
-
- Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,?Et la
nuque baignant dans le frais cresson bleu,?Dort
il est étendu dans l'herbe, sous la nue,?Pâle
dans son lit vert où la lumière pleut. - Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant
comme ?Sourirait un enfant malade, il fait un
somme ?Nature, berce-le chaudement il a froid. - Les parfums ne font pas frissonner sa narine ?Il
dort dans le soleil, la main sur sa poitrine - Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
?
1er quatrain
(strophe de 4 vers)
2ème quatrain
1er tercet
2ème tercet
12La métrique du sonnet des vers alexandrins
- C'est un trou de verdure où chante une rivière
- Accrochant follement aux herbes des haillons
- D'argent où le soleil de la montagne fière,
- Luit C'est un petit val qui mousse de rayons.
-
- Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,?Et la
nuque baignant dans le frais cresson bleu,?Dort
il est étendu dans l'herbe, sous la nue,?Pâle
dans son lit vert où la lumière pleut. - Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant
comme ?Sourirait un enfant malade, il fait un
somme ?Nature, berce-le chaudement il a froid. - Les parfums ne font pas frissonner sa narine ?Il
dort dans le soleil, la main sur sa poitrine - Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
? - NB. Remarquez la césure à la sixième syllabe
alexandrin 12 pieds (syllabes) 2 hémistiches de
6 pieds
alexandrin 12 pieds (syllabes) 2
hémistiches de 6 pieds
alexandrin 12 pieds (syllabes) 2 hémistiches de
6 pieds
alexandrin 12 pieds (syllabes) 2
hémistiches de 6 pieds
13Structure Poétique La rime
- AABB rimes plates ou suivies - extrait de
Saltimbanques - Guillaume Apollinaire - Dans la plaine les baladins - A
- S'éloignent au long des jardins - A
- Devant l'huis des auberges grises - B
- Par les villages sans églises - B
-
- ABAB rimes croisées - extrait de LXXVIII -
Spleen - Charles Baudelaire - Quand le ciel bas et lourd pèse comme un
couvercle- A - Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
- B - Et que de l'horizon embrassant tout le cercle - A
- II nous verse un jour noir plus triste que les
nuits - B - ABBA rimes embrassées - extrait de Ma
Bohème Arthur Rimbaud - Je m'en allais, les poings dans mes poches
crevées - A - Mon paletot soudain devenait idéal - B
- J'allais sous le ciel, Muse, et j'étais ton féal
- B - Oh! là là! que d'amours splendides j'ai rêvée! -
A
14Structure poétique rimes croisées
- C'est un trou de verdure où chante une rivière
- Accrochant follement aux herbes des haillons
- D'argent où le soleil de la montagne fière,
- Luit C'est un petit val qui mousse de rayons.
-
- Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,?Et la
nuque baignant dans le frais cresson bleu,?Dort
il est étendu dans l'herbe, sous la nue,?Pâle
dans son lit vert où la lumière pleut. - Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant
comme ?Sourirait un enfant malade, il fait un
somme ?Nature, berce-le chaudement il a froid. - Les parfums ne font pas frissonner sa narine ?Il
dort dans le soleil, la main sur sa poitrine - Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
?
A B A B
A B A B
A A B
A A B
15Structure poétique rimes féminines et masulines
- C'est un trou de verdure où chante une rivière
- Accrochant follement aux herbes des haillons
- D'argent où le soleil de la montagne fière,
- Luit C'est un petit val qui mousse de rayons.
-
- Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,?Et la
nuque baignant dans le frais cresson bleu,?Dort
il est étendu dans l'herbe, sous la nue,?Pâle
dans son lit vert où la lumière pleut. - Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant
comme ?Sourirait un enfant malade, il fait un
somme ?Nature, berce-le chaudement il a froid. - Les parfums ne font pas frissonner sa narine ?Il
dort dans le soleil, la main sur sa poitrine - Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
?
F M F M
F M F M
F F M
F F M
16Structure poétique les enjambements
- 1 C'est un trou de verdure où chante une rivière
- 2 Accrochant follement aux herbes des haillons
- 3 D'argent où le soleil de la montagne fière,
- 4 Luit C'est un petit val qui mousse de rayons.
-
- 5 Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,?6 Et
la nuque baignant dans le frais cresson bleu,?7
Dort il est étendu dans l'herbe, sous la nue,?8
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. - 9 Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant
comme ?10 Sourirait un enfant malade, il fait un
somme ?11 Nature, berce-le chaudement il a
froid. - 12 Les parfums ne font pas frissonner sa
narine ?13 Il dort dans le soleil, la main sur
sa poitrine - 14 Tranquille. Il a deux trous rouges au côté
droit. ?
des haillons dargent
un soldat jeune dort
commesourirait un enfant
Enjambement procédé métrique fondé sur
linégalité de la syntaxe et du mètre dun vers
17Titre
- À quoi nous fait-il penser?
- À une scène rêveuse et somnolente où règnent la
paix et la tranquillité. - Le titre est-il représentatif?
- Le titre mène le lecteur sur une fausse piste.
18Composition
- Comment la description se déroule-t-elle?
- La description se fait dune manière contrôlée
due à la structure du sonnet qui simpose. - Y a-t-il de laction?
- Il ny a pas daction.
19Cadre
- une jolie vallée verte
- un jeune homme qui dort
- nature se trouve partout lherbe, les fleurs,
le ruisseau, etc.
20Ambiance
- paix, tranquillité
- beauté
- musique
- odeurs de la nature
- lumière, clareté
21Victime
- innocent
- comparé à un enfant
- jeune
- preuves de violence à la fin seulement
22Champ lexical
- Nature
- verdure, rivière, herbes, montagne, val,
cresson bleu, la nue, lit vert - Lumière
- haillons dargent, soleil, luit, rayons,
lumière pleut, chaudement - Sens
- rivière chante (ouïe) couleurs prédominates
vert et rouge (vue) - parfums (odorat) nuque baignant, mousse,
frais, froid (toucher) - Soldat
- bouche ouverte, tête nue, nuque baignant,
dort, étendu dans lherbe, pieds - dans les glaïeuls, souriant, il fait un
somme, trous rouges - Indices annonciateurs
- trou, pâle, enfant malade, il a froid, ne
font pas frissonner sa narine
23Fin
- Comment le lecteur se sent-il?
- on est dautant plus choqué par le contraste
entre la beauté, tranquillité de la nature et la
mort du jeune - on a pitié de la victime
- on ressent la perte dune jeune vie
- on se rappelle les effets tragiques de la guerre
24Thème principal
- anti-guerre
- personne ne gagne lors dune guerre
- pas de compassion au moment de la guerre
- Quelle est la force du poème?
- les horreurs de la guerre sont présentées à
travers une image paisible et tendre
(juxtaposition)
25Langage / style
- figures de style adoucissent le choc
- à part quelques mots annonciateurs, le
vocabulaire évoque la tendresse et la douceur - horrible vérité se cache derrière les jolies
images