IPP en mdecine gnrale Les prescriptions inadaptes - PowerPoint PPT Presentation

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IPP en mdecine gnrale Les prescriptions inadaptes

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Les IPP ont une action antis cr toire puissante, dose-d pendante, ... apparent s de cancer gastrique au 1er degr . Sch mas d' radication de H licobacter Pylori ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: IPP en mdecine gnrale Les prescriptions inadaptes


1
IPP en médecine généraleLes prescriptions
inadaptées
  • Dr Bernard FAULQUES
  • Service HGE - CHU Angers

2
Introduction
  • Les IPP inhibent la sécrétion dacide
    chlorhydrique par les cellules pariétales de
    lestomac, en bloquant lenzyme HKATPase
    responsable de la sécrétion de lion H au pôle
    apical de la cellule .
  • Les IPP ont une action antisécrétoire puissante,
    dose-dépendante, avec un plateau atteint entre le
    3ème et le 5ème jour de traitement. Leffet se
    maintient au même niveau lors des traitements
    prolongés. Les IPP contrôlent mal lacidité
    nocturne. Les IPP maintiennent le pH gastrique
    au-dessus de 4 pendant 10 à 14 heures sur le
    nycthémère en fonction des principes actifs et de
    la posologie utilisée.
  • Les IPP doivent être administrés en une prise
    avant le premier repas de la journée pour obtenir
    un effet antisécrétoire maximal.
  • La biodisponibilité des IPP administrés par voie
    orale, bien que moyenne en tout début de
    traitement, augmente rapidement en cours de
    traitement permettant un contrôle rapide et
    efficace de la sécrétion acide. La voie orale est
    donc recommandée en pratique quotidienne, en
    dehors des rares cas d'impossibilité.
  • Les IPP sont une classe thérapeutique très bien
    tolérée.

3
Situation du problème
  • Depuis lintroduction de loméprazole en1989, la
    consommation des IPP a connue une croissance
    exponentielle
  • Molécules onéreuses coût important pour la
    collectivité
  • Remboursement des médicaments en 2004 par la
    CPAM 20,2 M, dont IPP 748 m
  • Le ministre français de la sante a
    valide par arrêté du 23/3/2006 lengagement
    des medecins et de lUnion nationale des
    caisses dassurance maladie, a mieux respecter
    les recommandations medicales et les indications
    therapeutiques remboursables des IPP.

4
Situation du problème
  • Le médecin est tenu de respecter 2 types de
    référentiels parfois discordant
  • - LAMM référentiel juridique (une prescription
    hors AMM nest pas remboursée)
  • - Les recommandations scientifiques de
    lHAS ou de lAfssaps élaborées à partir des
    données de la littérature

HAS haute autorité de santé AMM autorisation
de mise sur le marché Affsaps association
française de sécurité sanitaire des produits de
santé
5
Indications validées par lAfssaps des IPP
  • Ulcère gastrique et duodénal évolutif
  • Eradication de Hélicobacter Pylori
  • RGO et ses complications
  • Prévention des ulcérations GI sous AINS en
    présence de facteurs de risque
  • Hémorragie GI haute
  • Prévention des ulcérations GI de stress en
    réanimation
  • Syndrome de Zollinger-Ellison

6
IPP principales indications et
posologies(Adapté de Afssaps-novembre 2007)
Lanzolansoprazole, Omeoméprazole, Eso
esoméprazole, Pantopantoprazole, Rabe
rabéprazole
7
Pour une indication validé par lAfssaps, tout
les IPP nont pas la même autorisation en terme
dAMM source de confusion pour le prescripteur
8
Les données des CPAM
9
Liste des 6 IPP figurant parmi les 30 premières
molécules remboursées par la CPAM en 2004
Nom Rang Montant
Coût pour (M)
28 j de trt () Mopral 1
210,1 20 mg/j 48,29
Inexium 14 107,5
40 38,83 Ogast 15
80,7 30 46,68 Lanzor
21 80,3 30
46,48 Pariet 23
74,6 20 40,53 Inipomp
30 68,7 40
43,43
www.amli.fr
10
Liste des 10 molécules les plus remboursées par
la CPAM en 2005
  • Plavix 357,3 M
  • Tahor 307,7 M
  • Sérétide 210 M
  • Elisor 162,9 M
  • Inexium 128,3 M
  • Vasten 123,4 M
  • Triatec 122,6 M
  • Mopral 115,9 M
  • Zocor 106,4 M
  • Glivec 101,1 M

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11
La prescription des anti-ulcéreux en Île de
France (URCAM septembre 2002)
  • Prévalence annuelle de la consommation 12,2
  • IPP 85, anti-H2 15
  • Population
  • - age moyen 54 ans,
  • - femmes 59
  • Principaux prescripteurs
    - MG 80,
  • - HGE 6,
  • - Rhumato 5
  • Motifs principaux
  • - RGO 58
  • - association à un
    gastrotoxique49,4
  • - dyspepsie 24,7,
  • - maladie ulcéreuse 9,5
  • Principaux écarts par rapport aux référentiels
  • - lendoscopie haute,
  • - le respect des indications

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12
Les données médicales
13
Taux de non-conformité des instaurations dIPP
chez les MG de la région de Grenoble en 2004

  • n
  • Prescriptions conformes 137
    54
  • Prescriptions non-conformes 118
    46
  • - indication
    52
  • - DCI
    12
  • - dosage
    54
  • Total
    255 100

Levy-Neumand O et al. Gastroenterol Clin Biol
2007 31(1)78-83.
14
Taux de non-conformité des instaurations dIPP
des patients admis dans un service de médecine
interne
  • Étude prospective sur 729 patients inclus
    consécutivement pendant 3 mois dans un service
    de médecine interne (CHU Rouen)
  • - 224 (31) ont reçu un IPP
  • 157 (70)
    avant leur admission,
  • 67 (30)
    pendant leur séjour.
  • - Prescription hors recommandations 67
  • - Durée de prise de lIPP
  • lt 1 mois
    10
  • 1 à 3 mois
    21
  • 3 à 6 mois
    18
  • gt 1 an 51

Marie I. et al. Rev Med Int 2007 2886-93
15
Comparaison des indications non conformes entre
omnipraticiens et internistes

  • Ville
    Hôpital p

  • ()
    ()
  • -
  • Prévention du risque hémorragique
  • Sous AAP
    21
    16,4 0,43
  • Sous anticoagulant
    17,8 16,4
    1
  • Sous corticoïdes
    8,3
    13,4 0,24
  • - Gastralgies non explorées après 50 ans
    5,7 10,4
    0,26
  • - Hernie hiatale sans RGO authentifié
    5,1 1,5
    0,28
  • - Prévention des lésions GI sous AINS
    1,9 9
    0,02
  • en labsence de facteur de risque
  • - Autres dyspepsie
    3,8 9
    0,19

Marie I et al. Rev Med Int 2007 2886-93
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  • Revue des recommandations de lAfssaps pour
    les principales indications de la prescription
    dIPP
  • - RGO
  • - prise dAINS
  • - ulcères gastro-duodénaux
  • - éradication de HP
  • - dyspepsie

17
Place de lendoscopie
Afssaps novembre 2007
  • La prescription dIPP ne peut se faire sans
    endoscopie préalable que dans 2 situations
    cliniques
  • - dans le RGO typique, au moins
    hebdomadaire, chez un patient lt 60 ans,
    sans signe dalarme
  • - en prévention des lésions induites
    par les AINS chez des malades gt 65 ans
    ou ayant des facteurs de risque.
  • Dans les autres circonstances, une endoscopie est
    nécessaire avant traitement .

18
IPP et RGO les prescriptions inadaptées
  • La ½ des patients gt 50 ans nont pas dendoscopie
  • IPP souvent prescrit en 1 intention (gt 60). Les
    anti-H2 qui améliorent significativement 50 à 70
    des patients sont sous utilisés.
  • Dosage des IPP trop fort dans la moitié des cas
    (aucun fort dosage dIPP na dAMM dans
    linstauration dun traitement pour RGO sans
    oesophagite p.e.)
  • Trop de renouvellements automatiques la
    réévaluation de la nécessité de poursuivre les
    IPP est insuffisante

Jian R et al. Gut 2005, 54,A104 Naunton M et al.
J Clin Pharm Ther 200025333-40
Levy-Neumand O et al. Gastroenterol Clin Biol
2007 31(1)78-83.
19
IPP et RGO recommandationsAfssaps novembre
2007
  • Symptômes typiques et espacés antiacides,
    alginates ou anti-H2 à la demande (Grade A)
  • Symptômes typiques et rapprochés IPP ½ dose
    pendant un mois (sauf oméprazole pleine dose).
    Si échec endoscopie (accord
    professionnel)
  • sophagite non sévère IPP ½ dose en 1 intention
    pendant 1 mois (Grade A), pleine dose si
    symptômes persistants
  • sophagite sévère IPP pleine dose en 1
    intention pendant 2 mois (Grade A), contrôle
    endoscopique recommandé

20
IPP et RGO recommandationsAfssaps novembre
2007
  • Rechutes fréquentes ou précoce
  • IPP en entretien à dose minimale efficace,
    à la demande si absence
    doesophagite initiale (Grade B), en
    continu après cicatrisation dune oesophagite


    (Grade A)
  • Manifestations extradigestives isolées
  • pas de preuves de lefficacité des antiacides
    (Grade A)

21
IPP et AINS prescriptions inadaptées
  • Lassociation dun IPP à un AINS, à un AAP, aux
    corticoïdes, représente 50 des instaurations de
    traitement par IPP dans la région de Grenoble.
  • Associé aux AINS ou à laspirine la prescription
    sest révélé non-conforme dans 30 des cas
    (indication, DCI ou dosage).
  • Le problème de lintolérance clinique aux AINS
    nest pas bien pris en compte par les
    référentiels.

Levy-Neumand O et al. Gastroenterol Clin Biol
2007 31(1)78-83.
22
PREVENTION DES LESIONS INDUITES PAR LES AINS
Afssaps novembre 2007
  • La prescription dun antisécrétoire en
    association aux AINS ne se justifie que dans des
    situations de risque clairement identifiées
  • - plus de 65 ans
  • - antécédent dulcère gastrique ou
    duodénal, compliqué ou non compliqué (dans ce cas
    une infection à Helicobacter pylori doit être
    recherchée et traitée)
  • - association à un antiagrégant
    plaquettaire, notamment laspirine à faible dose
    et le clopidogrel, et/ou les corticoïdes et/ou un
    anticoagulant (tout en rappelant que ces
    associations doivent de principe être évitées).
  • Les IPP seront utilisés à demi-dose (sauf
    oméprazole pleine dose), il ny a pas de bénéfice
    clinique supplémentaire à prescrire une pleine
    dose (Grade A).

23
TRAITEMENT DES LESIONS INDUITES PAR LES
AINSRecommendations Afssaps novembre 2007
  • Chez les patients présentant des lésions
    digestives hautes sous AINS et pour lesquelles la
    poursuite du traitement est justifiée, il est
    recommandé de traiter par IPP à pleine dose
    pendant 4 à 8 semaines (sauf ésoméprazole à
    demi-dose) (Grade A)
  • En cas dérosions sous AINS, il nest pas
    justifié dinstaurer un traitement antisécrétoire

24
PREVENTION DES LESIONS DIGESTIVES INDUITES PAR
LASPIRINE A FAIBLE DOSE (lt 300 MG/JOUR)
Recommendations Afssaps novembre 2007
  • Il ny a pas actuellement dargument suffisant
    pour recommander lassociation systématique dun
    gastroprotecteur lors de lutilisation daspirine
    à faible dose (AFD).
  • Les associations AFD-clopidogrel et AFD-AVK
    augmentent le risque digestif, mais il ny a pas
    de preuve de lefficacité des IPP dans ces
    situations.
  • En revanche chez des patients ayant eu une
    hémorragie digestive lors dun traitement par AFD
    et devant le poursuivre, il est recommandé
    dassocier systématiquement un IPP, après avoir
    recherché, et traité si nécessaire, une infection
    par Helicobacter pylori (Grade A).

25
Éradication de HP indications
  • Ulcères GD,
  • lymphomes du malt ,
  • atrophie gastrique ,
  • apparentés de cancer gastrique au 1er degré

26
Schémas déradication de Hélicobacter Pylori
Recommendations Afssaps Novembre 2007
  • Traitement de première intention (Grade A)
    Durée
  • IPP clarithromycine
    amoxicilline 7 Jours
  • - si contre-indication aux ß-lactamines
  • IPP clarithromycine imidazolé
    7 Jours
  • - si contre-indication à la
    clarithromycine
  • IPP amoxicilline imidazolé
    7 Jours
  • Traitement de seconde intention
  • échec du traitement initial (Grade B)
  • IPP amoxicilline imidazolé
    14 Jours
  • Traitement de troisième intention
  • IPP amoxicilline- lévofloxacine
    (hors AMM) 10 Jours
  • ou rifabutine (hors AMM)

27
Recommandations dans lulcère duodénal Afssaps
novembre 2007
  • Éradication de HP pendant 7 j
  • Puis monothérapie par IPP à pleine dose pendant
    3 semaines uniquement si
    ulcère compliqué (Accord
    professionnel) ou nécessitant la poursuite dun
    traitement par AINS et/ou anticoagulant et/ou
    antiagrégant (Grade A)
  • Ne pas prescrire dentretien en cas déradication
    de HP
  • Indications des IPP au delà de 4 semaines
    uniquement si
  • - persistance des symptômes après
    évaluation clinique
  • - complications initiales
  • - récidives
  • - terrain à risque

28
Recommandations dans lulcère gastrique Afssaps
novembre 2007
  • Eradication de HP pendant 7 j
  • Puis monothérapie par IPP pendant 7 semaines
  • Au delà poursuite possible des IPP si
  • - ulcère de grande taille (gt 1 cm)
  • - facteurs retardant la cicatrisation
    (tabagisme)
  • - persistance des symptômes après
    évaluation clinique
  • Une endoscopie de contrôle est indispensable
    dune part pour sassurer de la guérison de
    lulcère gastrique et dautre part pour faire des
    biopsies de lulcère à la recherche dun cancer
    méconnu
  • Pas de traitement dentretien en cas
    déradication de HP

29
Dyspepsie
  • 11 à 25 des prescriptions dIPP
  • Les antisécrétoires ne sont pas recommandés dans
    la dyspepsie (Accord professionnel)
  • Aucun IPP na dAMM dans cette indication

Levy-Neumand O et al. Gastroenterol Clin Biol
2007 31(1)78-83.
www.urcamif.assurance-maladie.fr
30
Les IPP sont pris de façon inadéquate par nos
patients
  • Une étude de surveillance des prescriptions
    dIPP pour RGO aux USA a
  • montré que seuls
  • - 27 le prenne  correctement  (60 mn avant
    nimporte quel repas)
  • - 9,7 le prenne de façon optimale (entre 15 et
    60 mn avant le petit déjeuner)
  • Dans une étude de pratique sur 1046 MG aux USA ,
    seuls 36
  • expliquaient à leur patient les modalités de la
    prise de lIPP prescrit.

Mieux informer nos patients pour améliorer
l'efficacité du traitement
Pezanoski j, Gastroenterol 2003 Chey WD, Am J
Gastroenterol 2005
31
Conclusions (1)
  • Les causes de prescriptions inadaptées des
    IPP sont multifactorielles
  • Méconnaissance médicale des recommandations de
    lAfssaps sur les indications, les durées de
    traitement et les posologies dentretien
  • Renouvellement  automatique  des prescriptions
  • Refus du patient darrêter son traitement
    efficace et bien toléré
  • Dépendance pharmacologique lors des traitements
    prolongés

32
Conclusions (2)
  • Sensibiliser les médecins au respect des
    recommandations et des durées de traitement
    (thème dEPP)
  • Responsabiliser les patients sur la consommation
    excessive des IPP campagne de communication
    inspirée de celle sur les antibiotiques
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