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Economie Europ

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Economie Europ enne Les origines du projet europ en: La paix et la prosp rit conomique partag e arr ter les conflits qui viennent tous les 20 ans ravager l ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Economie Europ


1
Economie Européenne
  • Les origines du projet européen
  • La paix et la prospérité économique partagée

arrêter les conflits qui viennent tous les 20 ans
ravager lEurope.
2
Les pères fondateurs
  • Konrad Adenauer (Allemagne), Joseph Bech
    (Luxembourg), Johan Willem Beyen (Pays-Bas),
    Alcide De Gasperi (Italie), Paul-Henri Spaak
    (Belgique), Robert Schuman et Jean Monet
    (France).
  • Les deux derniers étant les principaux
    investigateurs de ce mouvement vers lunion
    européenne.

3
LEurope sort en ruine de la Seconde Guerre
Mondiale
  • Les victimes se comptent par millions
  • Les pays où a eu lieu le conflit et notamment la
    France sont en grande partie détruits
  • La guerre à générée environ 50 de baisse dans le
    secteur industriel.
  • Les pays européens sont alors dévastés et ruinés,
    la reprise (notamment industrielle) est
    nécessaire.
  • Lobjectif premier des nations est alors la
    reconstruction, et celle-ci devra passer par
    laide des Etats-Unis.

4
La reconstruction
  • Laide extérieure des Etats-Unis savère
    indispensable face aux difficultés des pays
    européens après guerre.
  • Les Etats-Unis eux même y voient un intérêt
    particulier et important endiguer le
    communisme.
  • En effet, début des années 1950 la tension est
    importante entre les blocs de lEst et de
    lOuest.

5
  • Laide américaine va prendre la forme du Plan
    Marshall en 1947, une aide financière aux pays.
  • Laide américaine qui va être conditionnée à une
    unification des pays européens
  • Cette unification repart contre le bloc de lest
    vise aussi en renforcé la coopération entre les
    pays afin daccroître leurs performances
    économiques et les faire sortir plus rapidement
    des difficultés.
  • Les Etats-Unis sont donc largement à lorigine du
    projet européen. LEurope conserve de ce point
    de vue une tendance atlantiste.

6
Du point de vue de la France
  • Le France tente de trouver une formule efficace
    pour contrôler lAllemagne, mieux que cela
    navait été le cas après la première Guerre
    Mondiale.
  • Il faut mettre lAllemagne éviter un nouveau
    conflit.
  • Cela passera par lorganisation de lEurope, la
    France doit donc prendre les devants dans ce
    projet.

7
Une communauté dentraide
  • Il fallait favoriser la coopération des Etats
    Européens dans les domaines économique,
    militaire, spirituel et politique.
  • Communauté qui apparait comme un moyen efficace
    pour instauré la stabilité sur la continent.
  • Lantagonisme entre deux des plus grandes
    puissances du continent lAllemagne et la
    France doit prendre fin.

8
Lidée européenne paix et prospérité partagées
  • La stabilité désirée en Europe devra passer par
    la paix entre les nations et la prospérité
    économique.
  • La prospérité apparaît comme la solution pour
    éviter les conflits entre les pays.
  • Lidée et la nécessité de la création dune union
    en Europe va prendre source dans ce double
    objectif.

9
  • Robert discours du 9 mai 1950 qui donne naissance
    au Plan Schuman
  • La paix mondiale ne saurait être sauvegardée
    sans des efforts créateurs à la mesure des
    dangers qui la menacent.
  • La contribution quune Europe organisée et
    vivante peut apporter à la civilisation est
    indispensable au maintien des relations
    pacifiques .
  • Paix et réconciliation niront pas lun sans
    lautre.

10
  • Lunion va également être justifiée par la
    recherche de la prospérité.
  • Une union entre les nations européennes,
    notamment douanière, permettrait selon les
    initiateurs de cette démarche un développement
    industriel du fait de lapport de nouveaux
    débouchés pour les industriels.
  • Un marché plus grand leur serait offert, ce qui
    leur permettrait de se développer.

11
  • Cette coopération mettrait alors donc fin à la
    concurrence entre les nations, concurrence à la
    base de nombreux antagonismes,
  • de la rivalité entre les nations qui est lune
    des causes parmi dautres des Guerres Mondiales
    qui ont secouées le Vieux Continent.
  • Ainsi le développement de chacun qui se
    retrouverait dépendant de celui des autres
  • Cette prospérité à léchelle du continent,
    apporterait cette stabilité et serait un rapport
    important contre la survenance de nouveaux
    conflits dévastateurs.

12
Jean Monnet et Robert Schuman, véritables
instigateurs de la construction européenne,
insistent sur le fait que des relations de
solidarités permettraient la réconciliation
franco-allemande. Le plan Schuman Le
lancement de la construction européenne Le 9
mai 1950 est une date clé dans le lancement de la
construction dune union en Europe.
13
  • Robert Schuman, alors ministre des Affaires
    Etrangères en France présente lors dun
    communiqué de presse un plan appelé
    ultérieurement le Plan Schuman, pour
    lintégration des pays dans lunification
    européenne.
  • Déclaration dans laquelle il annonce la
    construction dune Communauté européenne du
    charbon et de lacier (CECA), la première
    institution européenne supranationale. Elle
    marque le début du rapprochement entre la France
    et lAllemagne, condition nécessaire à toute
    organisation en Europe.

14
  • Ce projet nest toutefois pas directement du à
    Robert Schuman, mais plutôt à Jean Monnet.
  • Robert Schuman sest plutôt occupé de laspect
    politique de ce projet.
  • Le projet répond alors aux ambitions de paix et
    de prospérité
  • il amorcerait la réconciliation entre la France
    et lAllemagne via le contrôle de la production
    de charbon et dacier.

15
  • Le plan Schuman repose alors sur trois principes
    fondamentaux que sont la circulation des
    produits, une politique commune dinvestissement
    et de prix, et une politique sociale également
    commune.
  • Des principes qui résident dans des décisions
    supranationales.
  • Ce plan de communauté se justifie alors via à
    travers 2 grands types de raisons.
  • Un premier volet économique.
  • Réguler la sidérurgie européenne dans loptique
    du plan Marshall tout en uniformisant le tarif du
    charbon.

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  • Il sagit donc dun accord économique dorigine
    franco-allemand introduisant un caractère
    supranationale pour dépasser lopposition des
    lobbies et des intérêts nationaux.
  • Un second volet politique. En effet, à lépoque,
    demeurait un blocage des rapports avec la
    République Fédérale Allemande. Il faut dailleurs
    noter une certaine pression des Etats-Unis pour
    que la République Fédérale Allemande intègre
    lOccident, toujours dans cet objectif dendiguer
    le développement du communisme.

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  • De plus, il fallait permettre à la France de
    jouer un rôle déterminant dans la nouvelle
    Europe.
  • La mise en commun du charbon et de lacier
    permettrait de bloquer toute guerre et serait la
    base de lunification économique de lEurope car
    ces deux secteurs restent stratégiques.
  • Le plan Schuman est donc une étape capitale dans
    la construction de ce qui sera plus tard lUnion
    Européenne.

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  • Il créé la première institution supranationale
    européenne
  • Elle marque le rapprochement entre la France et
    lAllemagne qui se révèle être une condition sin
    qua non pour la construction européenne
  • Elle permet également de positionner la France en
    leader de cette construction.

19
La CECA (1951)
  • Le traité de la CECA est signé le 18 avril 1951
    par 6 Etats la France, lAllemagne, lItalie,
    la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
  • Il est marqué par deux caractères fondamentaux
    intégration sectorielle et supranationalité.
  • Il instaure la libre circulation des produits
    sidérurgiques et du charbon pour lEurope des
    Six..

20
  • Le choix du charbon et de lacier se justifie par
    limportance de ses matières premières.
  • Le charbon étant encore considéré à cette époque
    comme le pain de lindustrie .
  • Il fallait donc le contrôler et ne pas permettre
    à lAllemagne dêtre seul dominant sur ce marché.

21
  • Le contrôle du secteur de lacier se justifiait
    également par son importance dans le domaine de
    larmement.
  • Une Haute Autorité est mise en place, chargée
    détablir les prix, de veiller au respect des
    règles de concurrence et de protection sociale,
    de coordonner des investissements sidérurgiques
    et miniers.

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  • Elle répond donc à la nécessité dassurer la
    libre concurrence, de lutter contre lapparition
    de cartels, dorienter les investissements et de
    protéger les consommateurs.
  • Selon les Etats-Unis, la Communauté Européenne du
    Charbon et de lAcier est une opportunité
    dancrer lAllemagne de lOuest dans le camp
    occidental.

23
  • Mais toutefois les US restent hostile une
    éventuelle puissance européenne de lacier qui
    viendraient les concurrencer.
  • La CECA est quasiment plus importante pour son
    rôle politique quéconomique.
  • Le caractère supranational reste indispensable
  • il sagirait du seul moyen de faire accepter le
    contrôle de la France sur la sidérurgie
    allemande, car il sagit dun autre motif de la
    création de la CECA.

24
  • Cette façon de procéder, cest-à-dire commencer
    par lacier et le charbon caractérise la méthode
    pour laquelle ont opté les pères fondateurs
  • Une méthode dintégration par secteur. Avec
    loptique de continuer le processus avec le
    secteur agricole ou encore la santé publique.
  • Selon Robert Schuman, la CECA aurait suffi pour
    assurer lorganisation de lEurope.

25
  • Mais le contexte est toujours marqué par des
    conflits. En 1950 la guerre de Corée.
  • Il y a alors un risque dune certaine contagion
    en Europe.
  • Tout commence par la décision de Washington de
    renforcer la Défense en Europe.
  • Les Américains veulent donc créer une armée
    nationale allemande.

26
  • Paris refuse catégoriquement car cela
    rappellerait de mauvais souvenirs.
  • En effet, Paris craint une nouvelle Aventure
    nationaliste .
  • Schuman campe alors sur la méfiance et Adenauer
    lui manifeste sa totale compréhension.
  • Avec le refus du réarmement de lAllemagne,
    Monnet propose une Armée Européenne,

27
  • Armée construite sur le modèle institutionnel de
    la CECA, avec une structure supranationale.
  • Ainsi la question de lunification militaire et
    politique se pose plus rapidement quil ne
    létait envisagé par les pères fondateurs.
  • Un traité, celui de la Communauté Européenne de
    Défense est alors signé en mai 1952, par les Six
    signataires du traité instituant la CECA.

28
  • Le traité de la CED prévoit alors des divisions
    nationales au niveau des corps dArmée, un
    commissariat Européen pour léquipement et une
    division européenne placée sous le commandement
    de lOTAN.
  • La création dune armée commune rend nécessaire
    celle dune autorité politique pour le contrôle
    de cette armée européenne.
  • Mais lAssemblée Nationale Française rejette le
    projet et en aout 1953.
  • La Communauté Européenne de Défense tombe à
    leau.

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  • Les motifs sont multiples opposition face au
    réarmement allemand, face à la disparition de
    lArmée Française et face au projet dunion
    politique européenne de type fédérale.
  • En effet, à propos de ce dernier point, le
    projet prévoyait la mise en place dun
    gouvernement politique à léchelle de lEurope.
  • Acte manqué vers le fédéralisme qui entravera
    longuement tout avancée en ce domaine, jusquà la
    création de lEuro.
  • Mais là encore du chemin reste à faire.

30
  • La réconciliation avec lAllemagne a-t-elle été
    trop rapide ?
  • Peut-on parler de solidarité militaire ?
  • Schuman voulait une mise en commun des
    ressources. Ce principe justifiait sa volonté
    dune Défense Européenne.
  • Il aurait fallu alors une autorité
    supranationale pour régir la CED (comme la CECA).
  • Mais Robert Schuman rappelle quil serait
    difficile damener les Vieux Etats souverains
    à abandonner une partie de leur souveraineté (ici
    militaire) au profit dorganes supranationaux.

31
  • Cet échec contribue au départ de Robert Schuman.
  • Il considère que si lEurope ne progresse pas
    dans son organisation, celle-ci risque de
    régresser.
  • Il faut préciser que Robert Schuman nétait pas
    un défenseur du fédéralisme il ne sagit pas
    de fusionner des Etats, de créer un Super Etat .
  • Il ne voulait pas effacer le caractère national
    des Etats.

32
  • Sa démarche se voulait pragmatique
  • Apporter des solutions aux problèmes concrets.
  • Il nétait pas question pour lui dinstaurer un
    véritable système fédéral.
  • Pour autant, lapprofondissement de lintégration
    peu difficilement de passer dun surcroît de
    fédéralisme.
  • Léchec de la CED devait convaincre Jean Monnet
    de la nécessité de relancer la construction
    européenne en sappuyant sur laxe de
    lintégration économique.

33
La relance EURATOM et marché commun
  • Les Ministres des Affaires Etrangères des Six
    Etats signataires de la CECA confirment leur
    intention détendre lintégration économique à de
    nouveaux secteurs malgré léchec des efforts de
    création dautorités supranationales, exception
    de celle de la CECA.
  • Il faut une relance de la création de lunion,
    pour que celle-ci ne soit pas un échec total

34
  • . Il est alors décidé de revenir à la méthode qui
    a permis la réussite du projet CECA,
  • Seule réussite jusqualors une méthode
    fonctionnelle.
  • Alors quon pensait tout dabord à seulement
    étendre les attributions de la CECA, Jean Monnet
    avait une nouvelle fois de plus grandes
    ambitions.
  • Ambition qui allait se tourner cette fois-ci vers
    le secteur nucléaire qui selon lui avait une
    importance suffisante pour la création dune
    nouvelle organisation.

35
  • Ambition conforté par le rapport de Spaak qui
    constatait que lintégration dans le domaine
    nucléaire était tout à fait envisageable, plus
    quailleurs.
  • De plus, on parlait de lutilisation pacifique
    de latome, perspective nouvelle.
  • En créant une coopération, on pouvait créer une
    égalité entre les Etats-membres et contrôler
    lutilisation du nucléaire à des fins autres que
    pacifique.
  • Le secteur nucléaire donc, mais Monnet fut
    également attiré par un autre domaine
    lintégration économique globale.

36
  • Il est question alors dun marché commun global,
    et non-plus limité à certains secteurs de
    léconomie.
  • Il faut toutefois rappeler quil nétait à la
    base pas emballé par cette méthode, plutôt par
    lapproche sectorielle.
  • Mais lapproche globale allait se révélée
    nécessaire pour létablissement de lEURATOM,
    cher aux yeux de Jean Monnet, pour satisfaire
    surtout lAllemagne plus réticente à lEURATOM et
    plus favorable au marché commun.

37
  • Par conséquent, le comité Spaak rédige les
    traités établissant le Marché Commun général et
    la Communauté Européenne de lEnergie Nucléaire
    (EURATOM).
  • Ces traités sont alors signés à Rome le 25 Mars
    1957. Ces traités reprennent alors beaucoup le
    schéma emprunté par celui instituant la CECA.
  • On assiste donc à la naissance de la Communauté
    Economique Européenne.
  • En effet, on avait la volonté de créer une zone
    économique en créant peu à peu une puissante
    unité de production.

38
  • Celle-ci se caractérise par deux points
    essentiels libéralisation des échanges et la
    construction de politiques économiques communes.
  • A lépoque, la CEE est justifiée par la
    possibilité de permettre une expansion continue,
    la possibilité de permettre une stabilité accrue,
    et enfin un relèvement du niveau de vie et du
    développement des relations entre les
    Etas-membres.

39
Derrière léconomique, le politique
  • Elle avait alors un fort potentiel sur le plan
    économique.
  • La fusion des systèmes économiques des six pays
    devaient permettre une future unification
    politique.
  • Se révélait donc derrière lambition économique,
    une ambition encore plus forte, une ambition
    politique.

40
Lidée fédéraliste chez les pères fondateurs
  • Ils rêvaient dune Europe fédérale qui preserve
    certains aspects de la souveraineté des nations.
  • Volonté visible dans les propos de Robert Schuman
    La mise en commun des productions de charbon
    et dacier assurera immédiatement létablissement
    de bases communes de développement économique,
    première étape de la Fédération européenne, et
    changera le destin de ces régions longtemps
    vouées à la fabrication des armes dont elles ont
    été les plus constantes victimes .

41
  • Le fédéralisme qui pouvait permettre la
    préservation des identités nationales tout en
    limitant la souveraineté des Etats qui était
    lune des causes de la Seconde Guerre Mondiale.
  • Fédéralisme qui répondait également aux objectifs
    de paix et de prospérité, pour le maintient de la
    stabilité en Europe.
  • Volonté qui sest échouée sur léchec de la CED
    une armée européenne avec un gouvernement
    politique.

42
  • LEurope nétant pas prête. La construction de
    cette zone communautaire a du emprunter un autre
    chemin.
  • Celui dune intégration économique qui allait
    rendre utile et nécessaire lunification
    politique.
  • Mais il sest révélé être un chemin loin dêtre
    dégagé pour cette Europe politique, qui na eu
    que cesse de voir sa concrétisation être
    repoussée malgré une multiplication de traités à
    partir des années 1990.
  • Traités de Maastricht (1992), Amsterdam (1997),
    Nice (2001), Constitution européenne (2004),
    traité de Lisbonne (2007)

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  • Le fédéralisme dans sa forme la plus générale
    consiste à partager le pouvoir de décision, et
    non pas le confier à un pouvoir exécutif comme
    cest le cas pour lEtat unitaire.
  • Une partie de la souveraineté des Etats est
    transférée un gouvernement supranational.
  • Cest un mode de gouvernement qui repose sur une
    convention entre communautés politiques
    indépendantes égales pour agir ensemble sur
    certain sujets tout en restant séparées

44
(No Transcript)
45
Les étapes de lintégration économiques
européennes Premier jalon, la CECA (1951).
Organisation entre les 6 pays signataires de
laccord France Allemagne Benelux dune
organisation intégrée dans la production de
charbon et daciers, les industries lourdes
essentielles à la fabrication darmement.
Traité Euratom en 1957, signé par les 6 membres
de la CECA.
Traité de Rome de 1957 instituant le Communauté
Économique Européenne (CEE). étapes
importantes 
Libre échange
Marché commun
Union douanière
Union monétaire
46
Les gains tirés de lintégration commerciale
  • Les premiers avantages sont liés à la mécanique
    de lunion douanière.
  • Les effets déconomie déchelle, concurrence
    accrue, développement des échanges intra-branche,
    mais également inter-branche.
  • Laccroissement dIDE en provenance de pays
    tiers.
  • Recomposition du système productif avec des IDE
    intra-zone.

47
  • Lintégration commerciale sachève en 1993 avec
    lentrée en vigueur du marché unique.
  • Elle na été réalisée quaprès un long processus
    avec les accord du GATT (1947)
  • puis approfondie par le traité de Rome de 1957
    qui donne naissance à la CEE.
  • La communauté économique européenne va modifier
    le cadre réglementaire des échanges en
    établissant la première étape du marché unique
    lunion douanière.

48
Surplus du consommateur en économie fermée
Surplus du consommateur Avec réduction du tarif
douanier
Surplus du consommateur avec ouverture et tarif
Surplus du producteur en économie fermée
d
a
b
c
Élimination du tarif
Quantité produite localement Sans tarif
Quantité produite à lextérieur Sans tarif
Quantité produite à lextérieur Avec tarif
Quantité produite localement Avec tarif
49
Lunion douanière favorise le commerce entre les
membres grâce à la suppression des barrières
commerciales. Ce qui accroît le commerce et la
spécialisation internationale  cest un pas vers
la libéralisation du commerce mondial. Par
contre, lunion douanière peut parfois favoriser
un producteur relativement peu efficace qui
serait membre de lunion, au détriment dun
producteur plus efficace, mais étranger à
lunion. Il sagit alors dune forme de
protectionnisme, puisque le commerce
international entre lunion et le reste du monde
se trouve ralenti.
50
En somme, lunion douanière peut être considérée
à la fois comme un pas vers la libéralisation du
commerce dans la zone même, et comme un pas vers
le protectionnisme vis-à-vis de lextérieur. Au
niveau mondial, la libéralisation des échanges a
rencontré quelques difficulté à partir de
lUruguay round La libéralisation des échanges a
été surtout approfondie à travers des unions
douanières régionales.
51
La modification des tarifs douaniers interne et
externes produisent 3 types deffets Création
de trafic entre Etats membre de lunion
douanière Détournement de trafic au détriment
des pays tiers Réduction des prix et du niveau
de production interne si la production nest pas
suffisamment compétitive, ou au contraire
accroissement des exportations. Les effets
globalement positifs pour le consommateurs,
peuvent être négatifs pour le salarié/producteur
qui pourrait perdre son emploi ou perdre des
marchés protégés. Le risque de
désinsdustrialisation des pays les moins
compétitifs et dune spécialisation extrêmement
poussée renforçant les difficultés du pilotage de
lunion monétaire.
52
Durant les années 1960 et 70, lunion douanière
aura conduit à une nette augmentation du commerce
au sein de la communauté européenne. Les
dévaluations permettaient en pays à faible
compétitivité à sajuster. La fixité renforcée
du régime de change intra-européen va permette
dapprofondir le commerce intra-zone. Mais la
perte de linstrument de change va être difficile
à accepter par les pays. Les difficultés du
serpent monétaire, du SME, puis de la monnaie
unique souligne limportance du taux de change
comme instrument dajustement. Si lunion
européenne veut se maintenir, les gouvernements
de la zone devront trouver un substitut à cet
instrument. Mais la mise en œuvre dun budget
fédéral à vocation contra-cyclique suppose une
modification importante des équilibres politiques
au sein de lunion actuelle. Lapprofondissement
de la crise pourra t-elle y conduire ?
53
Éléments danalyse du commerce international
A / La pensée préclassique  Au cours des 16ème
et 17ème siècles, 2 doctrines se sont formées 
le courant physiocrate et le courant
mercantiliste. En France, ce dernier est
associé au colbertisme. Lidée, cest que la
richesse de la nation est celle du prince, et que
le commerce international est un jeu à somme
nulle  ce qui est gagné par les uns est perdu
par les autres. En conséquence, il convient de
stimuler les exportations, freiner les
importations, développer les manufactures royales
(celle des Gobelins par exemple). Le commerce
international y est perçu comme un jeu à somme
nulle  les gains pour un pays correspondent
forcément à des pertes pour un autre. B / Les
théories traditionnelles  Les théories
traditionnelles sont celles ayant montré que le
commerce international était un jeu à somme
positive sous quelques conditions. Elles ont la
particularité de vouloir expliquer le commerce
entre nations sur la base de différences de
productivité, de quantité de travail et/ou
capital sur un territoire national, et plus
récemment des différences technologiques.
54
1/ Le théorie des avantages absolus Initiée
par Adam Smith, cette théorie mobilise le bon
sens. Il est préférable dacheter ailleurs ce qui
peut être produit à un coût inférieur, et donc
acheté à un prix plus faible. Dès lors, un pays
doit se spécialiser dans la production des biens
pour lesquels il est internationalement le plus
efficace, c'est-à-dire ceux quil produit au coût
le plus faible. Comme Smith raisonne avec la
théorie de la valeur travail, il exprime les
coûts de production en heures de travail.
Rappelons quelle stipule que la valeur
déchange des biens est déterminée par le rapport
des quantités de travail nécessaires à la
production des biens. Par exemple, sil faut
150 heures pour produire une automobile A et 225
pour une automobile B, alors le modèle B se
vendra 1.5 fois plus cher que le modèle B, soit
50 de plus.
55
Ricardo prolonge et conteste la théorie de Smith
pour avancer que même sans avantage absolu, un
pays peut avoir intérêt à échanger dès lors quil
est différent. Contrairement à la position
admise préalablement à ces travaux, le commerce
international est un jeu à somme positive Les
pays sont de taille identique, les facteurs de
production sont internationalement immobiles
mais parfaitement mobiles à lintérieur du
pays, les techniques de production (et donc les
productivités) sont différentes dun pays à
lautre. Les rendements déchelle sont
constants.
56
Angleterre Portugal
Vin 120 80
Drap 100 90
D / V 0.83 1.125
V / D 1.2 0.88
Le coût relatif dun bien est le rapport entre le
coût absolu de ce bien et le coût absolu dun
autre bien. Il exprime un coût dopportunité,
c'est-à-dire ce à quoi lon renonce lorsque lon
produit une unité dun bien, en terme dautres
bien. En produisant une unité de vin, le
Portugal pourra obtenir en échange 1.2 unités de
drap anglais, contre 0.88 sil le produisait
lui-même. Le Portugal produira donc du vin et
lAngleterre du drap. En effet, contre une unité
de vin, le Portugal pourra se procurer une
quantité de drap anglais plus grande, jusquà
1.125, que sil la produisait lui-même, 0.83
unités. Ce sont donc les différences de
productivité relative qui justifient le commerce
international.
Éléments tirés de Fabien Corchete
57
D. Ricardo na pas évoqué la répartition des
gains à léchange, ce que fera JS Mill. Afin de
savoir qui profitera le plus de la spécialisation
internationale, il introduit le rôle de la
demande. Le pays qui gagnera le plus sera celui
qui se spécialise dans les marchandises les plus
fortement demandées car ce sont celles dont le
prix sera le plus proche de celui pratiqué en
autarcie par le pays qui avait lavantage
comparatif le plus faible. En dautres termes,
le grand gagnant sera celui qui vendra ses
marchandises le plus cher possible, sachant quil
ne pourra imposer un prix supérieur à celui
pratiqué en autarcie par le pays importateur. /
Les dotations factorielles du modèle HOS    En
1919, Eli Heckscher développe un modèle complété
en 1933 par un de ses élèves, Bertil Ohlin. En
1941, P.A. Samuelson et W. F. Stolper le
prolongeront en le mathématisant, sous le nom de
théorème de Stolper-Smauelson. Ces contributions
donneront naissance au modèle HOS.
58
Contrairement à Ricardo, les pays peuvent être
dotés des mêmes techniques de production, cest à
dire avoir les mêmes niveaux de productivité,
mais ils sont alors caractérisés par des
dotations factorielles différentes,
c'est-à-dire par un rapport entre quantité de
travail A et quantité de capital B disponible
inégal ( ). Les pays se spécialisent dans la
production des biens nécessitant le plus
intensivement du facteur de production dont ils
sont relativement le mieux dotés. Le
raisonnement se fonde en partie sur la théorie de
la valeur-rareté. Plus un bien est rare, plus
élevé sera son prix. Appliquée aux facteurs de
production, ceci signifie que les coûts de
production des biens utilisant le facteur rare
seront plus élevés que chez les partenaires en
disposant comparativement plus. Ainsi, les pays
disposant dun fort réservoir de main dœuvre
présentent des coûts du travail faibles. Ils
produiront des biens nécessitant du travail, et
les mettront sur le marché à des prix
compétitifs pays de lEurope de lEst, à la
Chine, lInde,
59
Cependant, une étude empirique fort célèbre a
malmené le modèle HO. Il sagit du  paradoxe de
Leontiev . En étudiant le commerce américain,
cet auteur met en évidence que les exportations
américaines sont plus riches en travail que leurs
importations, ce qui semble infirmer le théorème
HOS. Cependant, lauteur explique lui-même ce
paradoxe  les travailleurs américains étant
mieux formés, ils sont plus productifs (selon lui
3 fois plus productifs que les autres pays).
Les Etats-Unis sont riches en travail, il est
donc normal quils exportent des biens en
nécessitant une forte quantité. Par une
 pirouette , il conclue que HOS est
vérifié. Sur la base du modèle HO, le théorème
de Stolper-Samuelson vient préciser les
conséquences du commerce international sur le
prix des facteurs de production, notamment le
travail. Doit-on craindre la concurrence des
pays à bas salaire ?
60
Lidée réside dans le fait que la spécialisation
augmente la demande du facteur de production
fortement utilisé. Par voie de conséquence, son
prix augmente, puisquil devient plus rare.
Résultat, dans lexemple dun pays fortement
doté en facteur travail, le taux de salaire
tendra à augmenter, rejoignant le niveau de celui
des pays riches. Inversement, la
spécialisation conduira à baisser le prix du
facteur rare, puisque moins demandé, prix qui
tendra vers le niveau de celui des pays riches
(où il est abondant). Ce résultat est également
connu sous le nom de théorème de légalisation du
prix des facteurs. Finalement, si vous
craigniez la concurrence des roumains ou des
polonais, dîtes-vous que le coût du travail dans
ces pays risque daugmenter, réduisant du même
coup lattractivité de ces territoires Le
théorème de Rybcsinsky donne une vision dynamique
au modèle HOS. Il montre que les avantages
comparatifs peuvent évoluer suite à des chocs
exogènes comme un boom démographique, ou bien
suite à une politique daccumulation du capital.
61
Les avantages comparatifs ne sont donc pas donnés
une fois pour toutes. Ceci permet dexpliquer
dans le cadre de HOS pourquoi certains pays ont
vu leur situation se modifier dans lespace de la
division internationale du travail. Lexemple
du Japon est éloquent  spécialisé dans le
textile dans les années 60, il développa son
industrie automobile dans les années 70 et 80,
pour finalement aujourdhui se centrer sur les
composantes électroniques entre autres.   C /
Les nouvelles théories    Ni la logique de
Ricardo, ni la logique de HOS ne permet
dexpliquer les échanges croisés de produits
similaires  le commerce intra branche. Les
approches traditionnelles cherchaient à expliquer
le commerce intra branche par des avantages
particuliers (1er type), Les nouvelles théories
mobilisent les outils théoriques de la
concurrence imparfaite dans au moins 3
directions  remise en cause de latomicité des
marchés, remise en cause de lhomogénéité des
produits, et remise en cause de la loi des
rendements déchelle constants.
62
1 / Les nouvelles théories cherchant à prolonger
les avantages comparatifs  Les 2 premières
approches ont en comment dêtre néo
technologiques  ce sont les écarts de
développement et de maîtrise technologique qui
expliquent le commerce international. Elles
font suite aux travaux pionniers de Posner (1961)
selon lesquels le progrès technique expliquerait
les avantages comparatifs. Un laboratoire
détudes internationales français, le CEPII, a,
dans cet ordre didées, développé un concept
largement médiatisé  le pôle de compétitivité.
I l désigne un ensemble dactivités liées entre
elles par des relations de complémentarité, ce
qui créé des effets de réseaux et dentraînement.
G. Laffay explique ainsi la spécialisation
japonaise dans lélectronique. Les progrès
réalisés dans ce domaine se sont particulièrement
répercutés en amont et en aval de cette filière.
Enfin, notons que le chef de file de la
Nouvelle Economie Internationale, P. Krugman
lui-même, qui a largement contribué à populariser
les analyses oligopolistiques, sest déjà exprimé
sur cette question. La différence porte sur le
fait quil incombe la maîtrise des technologies
aux firmes et non aux Etats.
63
1-1 / La théorie du cycle de vie du produit, où
comment intégrer la mobilité des facteurs dans le
cadre davantages comparatifs technologiques 
lanalyse néo technologique de Vernon  On notera
que cette théorie est en même temps de 2ème type
dans la mesure où le commerce international
sexplique par le monopole dinnovation,
c'est-à-dire une structure de marché non
atomistique. Mais elle conclue que le commerce
international sexplique par des avantages
comparatifs technologiques. Elle correspond
également au 1er type. La stratégie des firmes
multinationales révèle une grande mobilité du
capital et de la technologie  celle du travail
s'observe chaque jour dans les migrations, y
compris les départs de techniciens des pays
industrialisés envoyés en mission vers les
régions en voie de développement par les grandes
entreprises qui les emploient. Cette réalité
conduit à examiner le processus de spécialisation
sous un jour plus dynamique. Lhypothèse
 relâchée  ici est limmobilité des facteurs de
production. L'Américain Raymond Vernon observe
les phases successives du "cycle de vie du
produit". Après son introduction puis sa
diffusion sur le marché des États-Unis, il y est
progressivement remplacé par une innovation 
64
l'entreprise exporte ensuite le bien vers
l'Europe pour prolonger son succès et, afin de
réduire ses coûts en main-d'œuvre, elle finit par
le confectionner sur place. Lorsque son
avantage sur le vieux continent disparaît, elle
renouvelle l'opération à destination des pays du
tiers-monde (vente puis production). Le pays
innovateur finit par importer le produit quil a
lui-même commencé à exporter ! Cette approche
doit vous faire penser à un illustre connu qui a
consacré une partie de sa vie à étudier les
conséquences des innovations. Vous pouvez tout à
fait relier ces travaux, dans la mesure où le
monopole temporaire dinnovation chez Schumpeter
est temporaire. Les imitateurs entrent sur le
marché, et poussent donc les innovateurs à
renouveler leurs produits ou procédés. Une
nouvelle phase de commerce international commence
alors En se penchant sur la place des pays en
voie de développement dans cette théorie, on en
conclue que ceux-ci risquent par conséquent de
s'insérer dans le commerce international à la
manière décrite par Kaname Akamatsu à partir de
la trajectoire de son Japon natal.  
65
-2 / La théorie de lenvol des oies sauvages de
K. Akamatsu  Souvent, cette théorie est
mobilisée pour traiter des relations entre
commerce international et développement. Ici, la
corrélation serait positive. Mais pour Rodrik
(2000) les études ne montrent pas de relation
convaincante. Cependant, cette approche est
originale car, inspirée des exemples asiatiques,
elle montre comment se combinent les stratégies
de spécialisation, dans un climat de concurrence
technologique. Pour cet auteur japonais, cinq
étapes balisent le passage de la situation
d'économie sous-développée à celle de système
industrialisé  - exportation de matières
premières pour acheter des produits manufacturés
(exemple de certains pays de l'Afrique noire
actuelle)  - fabrication de biens de
consommation à l'aide d'équipements importés
(Afrique du Nord, une partie de l'Amérique
latine)  - vente de ces productions locales
vers des régions moins développées et achat de
marchandises primaires (Inde)  - élaboration de
biens d'investissement à usage local (Argentine,
Europe du Sud)  - exportation de ces
équipements aux contrées se trouvant encore à une
étape moins avancée (Corée du Sud, Brésil).

66
Le développement en vol doies sauvages
67
Les stratégies de substitution dimportations
visent à réduire la dépendance à lextérieur en
produisant soi-même ce que lon importe Elles
sinscrivent le plus souvent dans une dynamique
de remontée de filière. Les produits quon
importe possèdent habituellement une plus grande
valeur ajoutée que celle contenue dans les
produits nationaux (PTK, qualité) Au final,
les stratégie dindustrialisation par
substitution aux importations (ISI) visent à
accroitre les exportations en général, et les
exportations de biens de production en
particulier. Il sagit de se spécialiser dans
des  industries industrialisantes . Les
industries motrices du développement économique.
68
1-3 / Le commerce intra branche peut sexpliquer
par une chaîne davantage comparatifs En 1979,
J.L. Mucchielli soumet lidée finalement simple
que dans le cas dun modèle à plus de 2 pays, il
est possible de connaître une chaîne davantages
comparatifs. Si un pays A détient un avantage
comparatif sur un pays B qui lui-même détient un
avantage sur un pays C, alors le pays B importera
des biens du premier et exportera vers le 3ème.
Le pays B sera caractérisé par une forme
particulière de commerce intra branche  il
exporte et importe des produits similaires, mais
avec des partenaires commerciaux différents.  
69
2 / Les nouvelles théories cherchant à
raisonner dans le cadre dune concurrence
imparfaite  2-1 / La remise en cause des
rendements constants et les structures
oligopolistiques des marchés Lorsque les coûts
fixes sont très importants, il est souvent
préférable quune seule entreprise desserve seule
le marché. Comme les rendements déchelle sont
croissants, le coût de production et donc le prix
de vente proposé par une entreprise sera dautant
plus faible que les quantités quelle produit
sont importantes. Cette idée a été remobilisée
en économie internationale dès 1923 par Graham,
puis reprise et intégrée à des modèles par
différents auteurs, notamment Barbara Spencer et
J. Brander, mais également P. Krugman
70
Si les rendements déchelle sont croissants,
c'est-à-dire en cas déconomie déchelle, il est
préférable quun seul pays se spécialise dans un
bien particulier. Comme le coût de production
baisse avec les quantités produites, le prix de
vente baisse également. Cela augmente donc la
consommation mondiale. Chaque pays peut
consommer une quantité supplémentaire de chaque
bien. Le jeu est clairement à somme positive,
il est préférable de rentrer dans la
spécialisation internationale. Cest cette base
qui est reprise. Au début des années 80, B.
Spencer et J. Brander constatent que les
oligopoles sont la structure de marché dominante.
Par exemple, la construction aéronautique est
dominée par 2 géants mondiaux, Being et
Airbus. Cependant, si le consortium européen
navait pas été largement stimulé par les
politiques publiques, Boeing naurait jamais pu
être contesté dans sa situation de monopole.
71
Ainsi, cest grâce aux politiques commerciales
stratégiques que les barrières pour entrer sur ce
marché ont été levées par Airbus. Lexemple du
ministère japonais du commerce et de lindustrie,
le MITI, est également souvent pris en exemple
pour expliquer la réussite commerciale de ce
pays. La question du comportement des duopoles
est largement reliée aux politiques commerciales
stratégiques. Comme certains marchés ne sont pas
contestables, il revient aux Etats de mettre en
place des politiques de subvention permettant de
briser les barrières à lentrée, comme la prise
en charge de lourds coûts fixes. La mise en
place de politiques commerciales stratégiques
peut être assimilée à une forme de
néo-protectionnisme. Il peut cependant nêtre
quéducateur. Le degré de concurrence ne dépend
pas tant de latomicité que de la libre entrée et
libre sortie des offreurs sur ces marchés. Si
les politiques publiques assurent la
contestabilité du marché, alors le monopoleur se
conduira comme en situation concurrentielle.
72
En effet, la crainte de voir arriver des
concurrents attirés par des profits élevés
lamènera à tarifer au coût marginal,
c'est-à-dire le plus faible possible. Si P.
Krugman reprend le modèle de Brander et Spencer,
il en conteste les conclusions. Les PCS
représentent un coût. De plus, chaque pays risque
de prendre des mesures de rétorsion, ce qui
freinera les échanges. Il est inutile de
favoriser une entreprise nationale puisque les
autres feront la même chose.   2-2 / La remise
en cause de lhypothèse dhomogénéité par des
stratégies de différenciation des produits  les
théories de la demande de variété et de la
demande représentative     Dans cette optique, on
recense au moins 2 logiques  la première
consiste à considérer que les entreprises
cherchent à répondre à une demande de variété
(cest loptique de Bernard Lassudrie-Dûchesne et
de E. Chamberlin). Les consommateurs désirent
se différencier car cet acte économique mais
également social est un moyen dexprimer son
statut.
73
La consommation peut même être ostentatoire,
cest dire effectuée pour ce quelle représente
aux yeux des autres. Augmenter les versions
dun même modèle de pull-over par les couleurs
par exemple (cas de Benetton) permet de décider
des acheteurs potentiels à effectuer lacte de
consommation quils nauraient pas réalisé
autrement. On retrouve les thèses des théories
de la concurrence monopolistique (Chamberlin) qui
stipulent que les produits dune même branche ne
sont pas considérés comme identiques par tous les
consommateurs. En ce sens, la différenciation
des produits stimule les échanges, y compris
internationaux. Ainsi, la France importe des
Mercedes et Volkswagen, mais elle exporte des
Citroën à Berlin La seconde considère que les
entreprises étrangères cherchent à sapprocher
dune demande représentative, assimilée à un
idéal caractéristique de chaque consommateur
(cest loptique de S.B. Linder et Lancaster).
Chaque consommateur a sa propre conception du
bien idéal, et la multiplicité des goûts engendre
une grande diversité de produits au sein dune
même gamme.
74
En schématisant, cest vouloir consommer
plusieurs produits différenciés en plus petite
quantité pour chacun (Giffen, Veblen). Dans
tous les cas, ce sont les caractéristiques de la
demande qui explique le commerce international
intra branche. V / Les arguments
protectionnistes    Le protectionnisme désigne
lensemble des mesures visant à freiner les
importations, en règle générale pour réduire un
déficit commercial ou bien accentuer un
excédent. Il prend la forme de barrières
tarifaires (BT) et non tarifaire (BNT). Les BT
visent à dégrader la compétitivité prix des
produits étrangers. Elles prennent souvent la
forme de droits de douane. Les BNT sont des
limitations quantitatives. Par exemple, les
quotas déterminent un volume dimportation
maximum pour une catégorie de marchandise donnée.
Mais les BNT les plus difficiles à appréhender
sont les impositions légales quant aux
caractéristiques obligatoires des produits.
75
Ainsi, certains produits alimentaires doivent
mentionner leur composition sur lemballage, des
jouets pour enfants ne doivent pas comporter de
pièces susceptibles dêtre avalées, A /
Globalement, le protectionnisme peut être
justifié dans au moins 2 cas    F. List
développe largument des industries naissantes 
un pays peut protéger son marché dans la mesure
où ses entreprises ne sont pas encore
compétitives car trop récemment insérées dans un
secteur, et souvent trop petites, c'est-à-dire
nayant pas une taille critique optimale lui
permettant linsertion dans les échanges.
Lorsque cette industrie arrive à maturation,
les barrières sont alors levées. Il sagit de la
thèse du protectionnisme éducateur.   N. Kaldor
développe largument des industries
vieillissantes  lorsque les industries
produisent des biens en fin de vie, elles doivent
assurer une reconversion vers dautres
productions. Le temps dassurer cette
transition, un certain protectionnisme peut être
toléré. Dans cette optique, le protectionnisme
permet de faciliter la destruction et la
réorientation du tissu productif.
76
A lopposé de List, N. Kaldor justifie
lexistence de barrières dans le cas dindustries
vieillissantes. B / Les pays sous développés
peuvent souffrir du commerce international   1/
Les pays peuvent subir une détérioration des
termes de léchange  la croissance
appauvrissante de J Bhagwati  Dans un contexte
dinternationalisation des échanges et de
spécialisation internationale, ce concept forgé
par J BHAGWATI désigne un processus de croissance
aboutissant pour un pays à une baisse de son
revenu par tête. La cause principale est la
détérioration des termes de léchange. Un pays
se spécialisant dans un bien donné peut voir le
prix de ce bien baisser si loffre excède la
demande. En conséquence, on observe une
augmentation des quantités exportées, mais une
baisse des recettes dexportation ou une moindre
augmentation. Cest un mécanisme touchant plus
particulièrement les pays spécialisés dans des
produits primaires, matières premières.
77
Les termes de léchange sont mesurés par le
rapport de lindice des prix des exportations sur
lindice des prix des importations. Un pays peut
connaître une détérioration des termes de
léchange si le prix des produits quil exporte
augmente moins rapidement que le prix des
produits quil importe. Dans un tel cas, ses
ressources dexportations ne sont plus
suffisantes pour couvrir les dépenses en
importation. Le commerce international
lappauvrit. 2/ La théorie de léchange inégal
de A Emmanuel  le contenu en travail dans un
milliard dexportations des pauvres serait
supérieur à celui des pays riches  Reprenant
les thèses dobédience marxiste, A. Emmanuel
(1911-2001) pense que léchange international
entre pays développés et pays sous-développés est
inégal, en faveur des plus riches. Son idée
réside dans le fait que les exportations des pays
riches contiennent moins de travail que celles
des pays pauvres.
78
En schématisant, la France échangerait des biens
ayant nécessité peu dheures de travail contre
des biens en provenance des pays pauvres en ayant
nécessité plus. Cest reconnaître que le
travail des pays pauvres est  bradé . Les
échanges de marchandises avec les pays riches
sont discriminatoires pour le travailleur
pauvre. Les Etats-Unis importent du textile
chinois, pour un montant de 1 milliard. Cette
quantité de marchandises est le fruit de 10 000
heures de travail. Les chinois importent des
véhicules américains, pour un montant de 1
milliard également. Ces automobiles ont été
produites par 6 000 heures de travail américain.
On voit quune heure de travail américain
séchange contre 1.66 heures de travail chinois.
79
  • Le triangle dincompatibilité de Mundell
  • On a montré 
  • Si les capitaux sont parfaitement mobiles, une
    politique monétaire autonome peut être menée en
    changes flexibles, et elle influence le niveau
    dactivité.
  • En changes fixes les autorités ne peuvent pas
    contrôler loffre de monnaie et leur politique
    monétaire naffecte pas le niveau dactivité.
  • Si les capitaux sont imparfaitement mobiles (à la
    suite dun contrôle des changes) les autorités
    peuvent mener une politique monétaire qui affecte
    le niveau dactivité que les changes soient fixes
    ou flottants.
  • Mundell considère que les Gouvernements sont
    intéressés par trois objectifs 
  • Assurer une parfaite mobilité des capitaux et
    donc ne pas recourir au contrôle des changes.
  • Avoir un taux de change fixe.
  • Disposer dune politique monétaire qui leur
    permette dinfluencer le niveau dactivité de
    leur économie.

80
Or, ce quon a démontré implique quil nest
possible de choisir que deux objectifs dans les
trois. Cette idée simple est en fait très
profonde et permet de comprendre beaucoup
déchecs de politique économique observés dans
lhistoire. Si un Gouvernement neffectue pas
un choix clair de deux objectifs dans les trois,
ce nest pas forcément parce quil est stupide.
Très souvent, les différents groupes dintérêt
qui constituent la Nation souhaitent des choix
différents. Par exemple les intérêts financiers
et commerciaux peuvent souhaiter un taux de
change fixe et la liberté des mouvements de
capitaux, les petites entreprises et les
travailleurs préfèrent que leur Gouvernement
dispose dune politique monétaire stabilisant la
conjoncture. Tiré de Laffargue
http//www.google.com/url?satrctjqesrcssou
rcewebcd6ved0CE0QFjAFurlhttp3A2F2Fjourda
n.ens.fr2Flaffargue2Fteaching2FMacroeconomie_d
u_developpement2FChapitre3a.docei950dT5iBMMfIhA
eFtOzKDAusgAFQjCNETv9iC6HnzyXqSri7jYKPwdS0Gcw
81
La triangle dincompatibilité de Mundell
Le dollar, le yuan et le système monétaire
international AuteursMichel Aglietta
82
(No Transcript)
83
(No Transcript)
84
1962 Mise en œuvre de la Politique agricole
commune, politique dintervention sur les prix
visant à stabiliser le pouvoir dachat des
agriculteurs et favoriser une industrialisation
du secteur afin datteindre lindépendance
alimentaire. Limites de la PAC, à la fin des
années 70 et début 80 surproductions importantes,
mise en œuvre quotas de production, mise en
jachère. Critiques plus récentes lagriculture
intensive est défavorable à lenvironnement et à
la santé. 1972 Mise en œuvre du serpent
monétaire. Labandon du système de change fixe de
Bretton Woods (1944) par les États-Unis en 1971
conséquences de la Guerre du Viêt Nam et du
développement des euros marchés. Ceci conduit les
Européens à recréer entre eux un système de
change fixe pour favoriser leurs échanges
commerciaux. Précurseur du SME de 1979 et de
leuro, le dispositif ne parvient pas
complètement à ses objectifs de stabilité, car
lenvironnement international est très instable
crise pétrolière 1973, variation forte du dollar.

85
1979 Système monétaire européen. Création de
lECU, monnaie déchange entre les Banques
centrales qui interviennent mutuellement pour
sauvegarder leur parité respective. Le SME est
plus efficace que le serpent pour stabiliser les
monnaies entre elles. Il traverse le second choc
pétrolier, contribue à un rapprochement des
politiques économiques et participe à la
réduction de linflation. Il sagit de la
quatrième étape à travers la coordination des
politiques économiques. A son lancement, lavis
général était quil ne tiendrait pas longtemps.
Mais le système reste incomplet. Cest pourquoi
on va décider au début des années 1990 lorsque le
SME est attaqué par les spéculateurs. Pour éviter
que les monnaies soient jouées, les uns contre
les autres, la solution consiste a abandonner les
monnaies nationales au profit dune seule
monnaie. Cest létape de lUEM, lunion
économique et monétaire avec la création de
leuro.
86
1986 Acte unique instituant le marché unique.
Les effets du traité de Rome à travers le marché
commun sépuisent à la fin des années 70 début
80s. Les barrières non tarifaires limitent la
poursuite de lintégration marchande. Le marcha
unique doit aboutir à la libre circulation
complète des marchandises, des services, des
hommes et des capitaux. LA relance de
lintégration européenne est largement liée aux
difficultés rencontrées par la France lors de la
relance de 1981. Face à la contrainte extérieure,
une politique menée seule et à contrecourant
devient contreproductive. 1992 Traité de
Maastricht et les 5 conditions dintégration Le
taux dinflation ne doit pas excéder de plus de
1,5 celui des trois pays membres ayant les plus
faibles taux dinflation le déficit budgétaire
doit être inférieur à 3 du PIB un endettement
public inférieur à 60 du PIB les taux
dintérêt réels à long terme ne doivent pas
excéder de 2 celui des trois pays membres ayant
les plus faibles pas de dévaluation
monétaire dans les deux années précédant
lintégration à lunion monétaire, 1999
introduction de leuro monnaie scripturale, 2002
euro monnaie fiduciaire.
87
Crise du SME 1993
  • Des doutes sur la capacité de lensemble des pays
    signataire du traité de Maastricht à respecter
    leurs engagements
  • le taux dinflation ne doit pas excéder de plus
    de 1,5 celui des trois pays membres ayant les
    plus faibles taux dinflation 
  • le déficit budgétaire doit être inférieur à 3 du
    PIB 
  • un endettement public inférieur à 60 du PIB 
  • les taux dintérêts réels à long terme ne doivent
    pas excéder de 2 celui des trois pays membres
    ayant les plus faibles 
  • pas de dévaluation monétaire dans les deux années
    précédant lintégration à lunion monétaire.
  • Suite à la ratification du traité de Maastricht
    l'euro deviendra la monnaie de la France, en 1999
    pour les marchés financiers puis en 2002 comme
    monnaie fiduciaire.

Eléments tiré de louvrage de Jean-Pierre Patat
Histoire de lEurope monétaire. Repère
88
  • De lensemble de ces critères cest celui de
    linflation qui va poser le plus de problème.
  • On peut distinguer 3 groupe de pays au début des
    années 1990.
  • Les pays à faible inflation lt3 France,
    Allemagne fédérale, Belgique, Pays-Bas, Irlande
    et Danemark
  • Les pays à inflation moyenne 4 gt x gt 7 ,
    Italie, Grande-Bretagne, Espagne.
  • Les pays à forte inflation la Grèce et le
    Portugal.
  • Les pays à forte inflation ne parviennent à
    maintenir leur pays dans le cadre du SME en étant
    contraint de fournir des taux dintérêt très
    élevés.
  • Ceci conduit à des mouvements spéculatifs où les
    spéculateurs parient sur la dévaluation des
    monnaies à forte inflation.
  • Les critères du SME apparaissent trop rigides et
    finalement, les monnaies faibles vont être
    dévaluées à travers la crise de change débutant
    en 1992 avec un paroxysme en 1993, pour
    finalement sarrêter en 1996

89
14 septembre 1992 dévaluation de la lire de 7
17 septembre dévaluation de la peseta de 5 17
septembre sortie de la livre sterling et de lire
du SME 23 novembre dévaluation de la peseta et
de lescudo de 6 31 janvier 1993 dévaluation du
punt irlandais de 10 13 mai 1993 dévaluation de
la peseta de 8 et de lescudo de 6,5 2 août
1993 élargissement des marges de fluctuation à
/- 15 6 mars 1995 dévaluation de la peseta de
7 et de lescudo de 3 Cette crise relève à
fois de facteurs économiques des écarts de
compétitivités mesures par les coûts salariaux
unitaires, les déséquilibres des balances
commerciales, De facteurs de marché La
spéculation sur les dévises
90
De facteurs politiques Certains acteurs du
monde politique, syndical et financier ne
souhaitaient pas voir lunion monétaire se
réaliser. Lunion monétaire réduit les
possibilités de spéculation, labandon de la
politique de change réduit les capacités
dajustement des pays et impose un discipline qui
peut apparaître comme excessive. Cela impose le
maintien de taux dintérêt élevé et une certaine
discipline budgétaire qui peut être défavorable à
la croissance et lemploi dans les pays moins
compétitif. Dun autre côte, une fois la
confiance rétablie sur la perspective de
constitution de lunion monétaire, les taux
dintérêt ont baissé fortement Et ce en dépit du
maintien de divergences réelles qui seront à
lorigine de la crise actuelle des dettes
souveraines. Le pacte de stabilité était
incomplet et na conduit quà une convergence
nominale transitoire
91
On remarque une réduction du poids de la dette
dans le PIB, pour la plupart des pays depuis
1997, facilité par la reprise de la fin des
années 1990 tirée par la bulle internet. Mais
cest une convergence limitée. malgré une
diminution marquée de puis 1993 la Grèce,
lItalie et la Belgique, les dettes souveraines
sont autour des 100 du PIB en 2008.
92
Pourquoi avoir décidé de créer une union
monétaire? Quelles sont les conditions qui
permettent à une union monétaire dêtre viable ?
Quels sont les coûts liés à labandon de la
politique de change ? Quels sont les gains au
passage à une uni
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