Title: Diapositive 1
1 Évaluation à mi-parcours du PIC LEADER
Rapport final 26 novembre 2003
- CHÔRA CONSEIL - 6, rue du 8 mai 1945, 75 010
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En partenariat avec
2Avant proposEnjeux et modalités de lévaluation
à mi-parcours
- Le contexte
- L'évaluation à mi-parcours du Programme national
LEADER France 2000-2006 est une obligation
communautaire, qui a pour objectif d'optimiser
l'utilisation des fonds structurels. - Les objectifs de l'évaluation sont les suivants
- Tester la cohérence et le bon avancement du
programme - Même si nous ne sommes pas vraiment à
mi-parcours - Optimiser l'application du programme LEADER
- En létat actuel de la programmation et en tenant
compte du risque de dégagement doffice - Intégrer la spécificité de LEADER
- Dans un contexte national et communautaire en
pleine évolution - Une vision très opérationnelle de lévaluation à
mi-parcours - Le choix a été fait - dans la même logique qui
avait prévalue lors de lévaluation ex-ante de
disposer avec cette évaluation dun instrument
daide à la décision - Dans le cadre dune approche terrain
- Une large part est donnée aux études et
entretiens de terrain (réalisation de 17
monographies en annexes) - Compte tenu de la position spécifique du CNASEA
- Etablissement public national représenté dans les
régions mandatées par la DATAR pour assumer les
tâches de lautorité de gestion - L'évaluation porte sur les points de blocage et
doptimisation du programme - L'évaluation doit prendre en compte les signaux
d'alerte identifiés - Elle doit présenter des propositions concrètes
d'amélioration - Notamment pour permettre aux GAL de prolonger les
travaux évaluatifs sur le terrain
3Avant propos Calendrier et diffusion de
lévaluation
- Le calendrier de réalisation de cette évaluation
est le suivant - Mai 2003 cadrage méthodologique
- 5 Juin présentation de la méthodologie au
comité de suivi - 18 juillet remise du rapport intermédiaire
- Juillet à octobre études de cas et entretiens
- 3 octobre réunion du groupe de travail national
- 7 novembre remise du projet de rapport final
- 19 novembre réunion du groupe de travail
national - 25 novembre présentation et validation en
comité de suivi - Ce rapport final permet donc avant tout de faire
le point sur les conditions de sélection, de
lancement et de mise en uvre du programme - En répondant aux questions évaluatives
- Sur les aspects quantitatifs
- Sur les aspects qualitatifs (notamment le
caractère pilote du programme et de la
programmation) - En complétant lapproche sur le terrain dans le
cadre des entretiens avec les GAL - En assurant 17 études de cas sous forme de
monographies - En dégageant 7 rubriques majeures de
préconisations pour la suite du programme (en
conclusion) - Compte tenu des alertes déjà signalées et de la
possibilité encore ouverte de faire passer des
messages aux GAL et aux responsables de la mise
en uvre pendant quil est encore temps - Les résultats de l'évaluation ont été présentés
et validés en comité de suivi national le 25
novembre 2003 ils ont vocation à être rendus
publics le plus largement possible et à être
utilisés lors des échanges avec les GAL - le rapport est consultable dans son intégralité
sur le site Internet du réseau LEADER
4Sommaire
- L'examen des conditions de mise en place du
programme en Francep6 - La négociation
p7 - Les raisons du retard d'adoption du
programme.
..p8 - L'approbation du programme
p9 - La sélection
...p10 - La question du renouvellement
..p11 - Le travail des experts
..p17 - Les "points de vigilance"
.p18 - Le conventionnement
..p19 - L'actualisation de l'évaluation ex-ante du
programme LEADER .p20 - Cohérence, pertinence et propositions d'évolution
du volet 1p26 - Un programme "en phase" avec son
contextep
27 - L'exemplarité de LEADER
...p28 - Le choix d'une mise en uvre nationale
..p29 - Les avantages d'une programmation
nationale.
.p30 - La nécessité de réintégrer la dimension régionale
et d'éviter toute confusion avec l'Objectif
2.p31 - La prise en compte de la dimension
agricole.
.p32 - La question des thématiques
.p33 - La question du partenariat
..p35
5SOMMAIRE (suite)
- Cohérence, pertinence et propositions d'évolution
du volet 2.p44 - La France se démarque
..p45 - Une contradiction interne
.p47 - Les attentes des GAL en matière de
coopérationp48 - Une réussite conditionnée
...p49 - La réponse des réseaux européens et
interrégionauxp50 - La question de l'intervention du
national...p5
1 - Cohérence, pertinence et propositions d'évolution
du volet 3.p53 - L'importance de l'UNA
.p54 - Synthèse des évaluations de la Rencontre
Nationale LEADER à Nogent-le-Rotrou, 3-5
décembre 2002p56 - Les attentes des GAL en matière de mise en
réseau.p58 - La mise en réseau plus clair, plus direct, moins
impersonnel..p59 - L'efficience du programme les premières étapes
de la mise en uvre du programme...p60 - Le choix d'une subvention globale
.p61 - L'approche spécifique pour les organismes
gestionnaires.p62 - L'organisation du CNASEA pour la
gestion..p63 - L'organisation interne des GAL en matière de
gestion...p64 - Analyse des impacts et auto-évaluation des
GAL...p65 - La nécessité de rapidement réactiver de manière
simple et opérationnelle la fonction évaluative
de PRESAGEp66
6Lexamen des conditions de mise en place du
programme en France De la genèse au
conventionnement
7Les conditions de mise en place du programme La
négociation
- Deux années ont été nécessaires pour
effectivement lancer en France le programme
Leader - La Commission Européenne publie le 18 mai 2000 au
JOCE n C (139) la communication aux Etats
membres relative à l'initiative communautaire
LEADER. - Le 19 juillet 200, le programme français est jugé
recevable par la Commission ce qui déclenche
ainsi la rétroactivité du programme - Le 8 juillet 2002, le Ministère de la fonction
publique, de la réforme de l'Etat et de
l'aménagement du territoire publie un communiqué
de presse annonçant officiellement les 140
projets qui allaient bénéficier de LEADER en
France pour la période 2000-2006. - Il aura donc fallu plus de deux ans pour
programmer LEADER en France. - A cette longue période, se rajoute le temps des
nécessaires négociations entre les GAL et le
CNASEA pour la mise au point des conventions - les dernières conventions ont été signées en
juillet 2003. - Comment est-on passé de LEADER II à LEADER ?
- La DATAR commence à travailler à l'écriture de
son programme LEADER bien avant la publication
de la Communication aux Etats membres, - ce qui lui permettra d'ailleurs d'influencer le
contenu de cette communication, notamment en
introduisant le concept de coopération
interrégionale. - La représentante de la DATAR, participe notamment
à un séminaire LEADER organisé par
l'Observatoire européen (Venise, mars 2000), ce
qui lui permet de mener des échanges avec des
administrations d'autres Etats membres. - La DATAR met en place à lautomne 2000 un groupe
de travail LEADER, qui va se réunir à cinq
reprises pour définir les options de base du
programme national. - Ce groupe réunit les membres les plus actifs du
Groupe National d'Accompagnement et de
Coordination (GNAC) - La concertation sera à la base de la conception
du programme, les réunions du groupe de travail
étant encadrées par la DATAR. - Le programme national a été publié sur Internet
dès les premières versions, au tout début de
l'année 2000, - ce qui a notamment permis dinfluencer la
conception même de LEADER par la Commission. - La rédaction du programme à proprement parler
débute en décembre 1999, avec laccompagnement
des évaluateurs ex-ante.
8Les conditions de mise en place du programme Les
raisons du retard dadoption du programme
- La Commission est à ce moment surchargée par la
programmation des PDR - qui sont nouveaux pour les services de la DG
Agriculture (surcharge de travail dans l'Unité
Cohérence) - Le choix d'un programme national assorti d'une
subvention globale a retardé considérablement
l'approbation du programme français car la
Commission manquait d'expérience en la matière - Les seules autres subventions globales dans le
cadre de LEADER concernent des programmes
régionaux nettement plus petits - L'application des nouveaux règlements FEOGA et
Développement rural à l'Initiative Communautaire
allait largement en contradiction avec l'esprit
de LEADER - posant de nombreuses difficultés à la Commission.
Il existait un certain nombre de "zones grises"
dans la nouvelle réglementation (ce qui est
normal avec un nouveau règlement), qui ont
provoqué des délais considérables dans les
Consultations inter - services - L'application stricte du règlement 1258 rend
inéligibles les frais de personnel (Assistance
Technique), - ce qui aurait paralysé complètement LEADER, qui
est basé sur l'animation des territoires. - La Communication aux Etats membres sur LEADER ne
prévoyait pas de ventilation budgétaire entre
mesures - en contradiction avec la spécificité de LEADER,
qui permet une programmation locale des actions
au fur et à mesure de leur émergence. La
Commission a exigé que la DATAR lui communique
une répartition "indicative" en sous - mesures
(qui na malheureusement rien à voir avec la
structure du programme par volet et qui ne semble
même pas dictée par un souci duniformisation de
lensemble des programmes LEADER au niveau
européen). - Les régimes d'aide dEtat ont dû être ajoutés au
programme. - La convention avec le CNASEA, désigné autorité de
gestion déléguée par la DATAR, a fait l'objet de
nombreuses hésitations des services juridiques et
financiers. - Une convention entre le CNASEA et la Commission
sera finalement signée le 7/12/2001. - D'autres points sont à signaler les réseaux
interrégionaux, la limitation de l'aire
géographique pour la coopération avec des Pays
Tiers, etc...
9Les conditions de mise en place du programme
Lapprobation du programme
- Peut-on dire que la France est en retard par
rapport aux autres pays européens ? - Le programme français est envoyé dès juillet 2000
(moins de deux mois après la publication de la
communication aux Etats membres du 18 mai 2000),
ayant été suivi de près par le Desk Officer
chargé de la France à la CE. - Il s'enlise ensuite à la Commission, qui mettra
plus d'un an pour l'approuver. Plusieurs facteurs
expliquent cette lenteur - cf. page précédente
- Une première série de questions ne sera adressée
par la Commission à la France quen décembre
2000, soit cinq mois après le dépôt du programme.
La DATAR y répondra en deux jours. Une seconde
Consultation inter-services se déroule au sein de
la Commission, et une seconde série de question
est envoyée à la France pour une approbation
finale le 7 août 2001. - Au final, le retard d'approbation est de huit
mois exactement en terme de délai réglementaire. - Pour le reste, le programme était considéré comme
de très bonne qualité, notamment sur des points
essentiels comme le partenariat privé - public,
la sélection des GAL, la coopération
transnationale, la cohérence territoriale avec
les Pays, etc. Le nombre de groupes n'a pas posé
de problème, pas plus que le niveau élevé du
budget réservé à la coopération transnationale. - A noter que la même Unité géographique s'est
occupée de l'Autriche, dont le programme a été
approuvé le premier le 26 mars 2001 - mais il s'agissait d'un P.O. plus classique.
Dautre part, les services juridiques nétaient
pas encore prêts à approuver une convention de
délégation de gestion entre le CNASEA et la
DATAR, dans un contexte qui suit la chute de la
Commission SANTER. - Les programmes des autres pays européens ont été
approuvés dans les mêmes délais - Exemple de lEspagne avec un Programme national
adopté le 2 août 2001 - Lapplication stricte de la règle du
dégagement doffice aura alors forcément des
conséquences pour un programme dont on a pris le
temps dapprécier les effets de leviers
qualitatifs et la conformité juridique.
Points clefs Le retard pris par la France est
lié au départ aux difficultés à faire approuver
le programme. Cette situation nest pas en
décalage majeur avec les autres pays européens
10Les conditions de mise en place du programme La
sélection
- La sélection des GAL pour le volet 1 sest opérée
en France au niveau national mais en deux phases
(deux dates limites) - A chacun de ces deux tours, le niveau régional a
pu sexprimer sur la sélection des GAL - À partir dune grille de critères suggérée par le
national - Avec la réunion des partenaires autour du préfet
de région et du président du conseil régional - Le choix de procéder à une sélection en deux
tours semble avoir été effectué pour permettre à
des territoires non LEADER I ou II de monter en
puissance et davoir le temps suffisant pour
préparer leur candidature. - Une question est effectivement dévaluer la
capacité de Leader à créer un effet de
renouvellement des sites. - Cest un choix qui traduit également le souci de
lexcellence territoriale . - Ce choix ne fut visiblement pas évident et pas
tout de suite partagé au niveau du groupe de
travail certains de ses membres considérant à
lépoque, que LEADER était déjà passé dans les
politiques publiques classiques (au travers des
Pays et de la territorialisation des contrats de
plan) et quun programme LEADER visant à faire
émerger des territoires de projets navait pas de
sens. - Larbitrage final a cependant été de rester sur
une approche dexcellence territoriale - y compris pour le second appel à candidature.
- Mais cette question reste toujours dactualité
avec la tentation dinclure directement LEADER
dans le mainstream ce qui peut être vu à la
fois comme un succès voire une consécration
mais aussi comme la perte dun instrument
certes limité en terme de financement mais
disposant de puissants effets démonstratifs pour
la diffusion des nouvelles et bonnes pratiques du
développement rural. - Il faut donc souligner que dés le début, LEADER
semble assumer son caractère exigeant quitte
à se donner du temps pour permettre aux sites dy
accéder dans les meilleures conditions. - Lobjectif principal initial nétait donc pas une
consommation à tout prix du PIC et une
utilisation du programme en tant que simple
complément financier des programmes nationaux
et régionaux. - Dautre pays ont été plus rapides dans leur
processus de sélection - En suède, la sélection a été opérée le
02/07/2001 - A la date du 15/11/2002, 243 projets ont été
approuvés - En Angleterre, la sélection est finalisée 7
janvier 2002 - Mais compte tenu déjà du retard à ladoption du
programme, il est compréhensible que la
préoccupation qualitative ait prise le pas
sur les considérations strictement financières - La question centrale est donc celle de la
capacité de LEADER en tant que PIC de
concentrer ses effets sur les territoires les
plus en pointe , dune part, et de ne pas
toujours bénéficier aux mêmes , dautre part.
11Les conditions de mise en place du programme La
question du renouvellement
- La capacité de LEADER à concentrer ses
effets est au départ directement liée au nombre
de GAL - En règle générale, la Commission avait considéré
qu'il y avait eu trop de GAL dans LEADER II, et
qu'il fallait réduire ce nombre dans LEADER,
pour recentrer l'Initiative sur sa dimension
pilote. - Elle demandait à la France une réduction de
moitié, soit une centaine de groupes. - Dans la même logique, lévaluateur ex-ante
soulignait après une première annonce de
réduction de moitié du nombre des GAL (soit 90),
puis un objectif de 100 GAL dans les premières
versions du programme, l'objectif affiché est
aujourd'hui de 120 GAL, certains souhaitant que
ce nombre soit porté à 140. Si l'on veut
conserver au programme un caractère pilote et
expérimental, il nous semble indispensable de
sélectionner un nombre de GAL réduit (une
centaine au maximum) . - Ceci a été jugé très difficile à respecter (cela
équivalait à un GAL par département), et la DATAR
en a demandé 140, avec lobjectif den obtenir
120. Finalement, la CE en a accepté 140 sans
discussion (il y avait déjà eu un précédent avec
l'Autriche autorisée par la Commission à
pratiquement doubler le nombre de groupes entre
LEADER II et LEADER ). - En ne respectant pas la recommandation de
l'ex-ante, 140 GAL ont été sélectionnés - Dont une dizaine mal classés par les experts (GAL
retenus malgré un classement en niveau C ) - Avec en moyenne un budget de 3 MEUR (dont 1,5
MEUR d'apport du FEOGA), la France est nettement
en dessous de la moyenne européenne (4,64 MEUR) - On peut considérer qu'il y a un risque soit de
saupoudrage des crédits, soit de dilution de
leffet dexcellence dans la mesure où tous les
GAL a priori ne méritaient pas dêtre
sélectionnés - A moins de penser que les GAL au départ non
performants réussiront à recoller au peloton des
sites pilotes - Ou de faire le pari que la vingtaine de GAL en
trop seront naturellement mis à lécart dans la
mise en oeuvre - Pari se confirmant pour au moins 10 GAL ayant eu
les pires difficultés à signer leur convention
avec le CNASEA - Malgré ce choix des 140, de nombreuses
disparités géographiques demeurent - Une analyse plus fine de la répartition
territoriale de LEADER fait apparaître de
grandes disparités géographiques (tableau et
carte ci-après) - Avec 1 DOM non concerné (la Réunion)
- Avec 2 régions très peu concernées (le
Nord-pas-de-Calais et la Picardie) - Une disparité géographique qui souligne que la
sélection a été opérée plus à partir de la
qualité intrinsèque des dossiers quà partir de
considérations géographiques nationales - Une disparité qui fait ressortir également
- Soit le besoin impérieux dune ingénierie
territoriale de proximité en amont du dépôt de
dossiers (cas du Nord pas de Calais par exemple)
12 Les conditions de mise en place du programme
Répartition des GAL sur le territoire français
13Les conditions de mise en place du programme
Part du territoire de la France métropolitaine
couverte par le programme LEADER
de la superficie de la région couverte par des
GAL LEADR Moins de 20 Entre 20 et 50 Plus
de 50
14Les conditions de mise en place du programme La
question du renouvellement (suite)
- Globalement, il est difficile de constater un
effet majeur de renouvellement des GAL - On dénombre au final seulement 24 nouveaux sur
les 140 - Dun point de vue géographique (carte ci-après)
les régions riches en GAL le demeurent - Notamment Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées
- En fait, leffet de renouvellement des GAL sest
joué lors des deux tours - Les 57 premiers GAL sélectionnés, sils sont
majoritairement danciens Groupes LEADER II (9
groupes non - LEADER II), ont du modifier leur
approche et orienter leurs projets en fonction
des nouveaux enjeux de LEADER. - Ainsi, les partenariats et les périmètres des
anciens groupes LEADER II ont été dans de
nombreux cas modifiés. - Par ailleurs, le second tour a permis de retenir
un nombre plus important de nouveaux GAL. - Dun point de vue plus qualitatif, le travail des
experts a permis lors de sélection de passer au
crible et de bonifier les approches de
certains anciens GAL - Une rubrique du dossier de candidature sur les
enseignements tirés des précédents programmes
devant pour les anciens être obligatoirement
renseignée - Le travail des experts (détaillé ci-après) les
obligeant même quelquefois à redéposer un dossier
pour le second tour
N.B. les "vétérans" sont les GAL ayant
participés à LEADER I et LEADER II. Les "vétérans
partiels" sont les GAL ayant participé à LEADER I
et LEADER II mais avec des variations de périmètre
15Les conditions de mise en place du programme Le
nombre de GAL par région
Moins de 5 Entre 10 et 15 Entre 5 et
10 15 et plus
LEADER II
LEADER
16Les conditions de mise en place du programme
L'effet de renouvellement géographique
17 Les conditions de mise en place du programme
Le travail des experts
- Pour assurer la sélection nationale des groupes
d'action locale, la DATAR a mis en place, en
collaboration avec le CNASEA un pool de 15
experts indépendants choisis en fonction de leurs
compétences dans le domaine du développement
local et territorial, de lingénierie des
programmes européens et/ou de lévaluation des
politiques publiques. - La distribution des propositions auprès des
différents experts a été effectuée de manière
aléatoire (sauf pour les experts ayant déjà
travaillé sur des régions ou sur des candidatures
Leader qui ne pouvaient avoir de dossiers de la
région considérée). - Chaque proposition a été évaluée par un binôme
d'experts aux compétences réputées
complémentaires. - A noter, point intéressant, la constitution de
binômes européens compte tenu de la présence
dans la liste dexperts de représentants issus
dautres Pays de lUnion (Belgique et Grèce). - A partir d'une grille commune (discutée et
validée par le groupe dexperts sur proposition
de la DATAR), chaque dossier de présentation du
projet a été analysé isolément par deux experts. - La grille danalyse commune reprenait et
précisait les critères de sélection retenus dans
le programme national français. - Les évaluateurs étaient invités à attribuer une
valeur entre 1 et 5 à une cinquantaine de
critères répartis dans 11 catégories. Leurs
notations devaient être argumentées. Un
coefficient multipliait cette valeur selon
limportance de chaque catégorie, permettant
lattribution dune note finale à chaque projet
et létablissement dun classement qualitatif.
Enfin, les experts étaient appelés à identifier
les forces et les faiblesses de chaque
proposition, et à préparer une synthèse destinée
à un "Comité National de Sélection". - Ces critères peuvent être répartis en trois
grands ensembles le territoire (25 de la note
environ), le contenu de la proposition (60 de la
note environ) et la capacité à mettre en uvre
(15 environ). - La faible pondération pour le troisième volet
sexplique notamment par la prise en charge pas
le CNASEA dune instruction plus technique visant
à sassurer du respect des règlements et de la
fiabilité des structures locales de portage
permettant aux experts de se concentrer sur les
aspects les plus qualitatifs de la sélection. - La grille utilisée et le coefficient attribué à
chaque catégorie ont montré le souci de respecter
au mieux la "méthode LEADER" lors de la
sélection. - Celle-ci a mené à l'identification de "points de
vigilance" (commentés ci-après), sur lesquels
les autorités de gestion sont invitées à rester
attentives tout au long du déroulement du
programme. - A lissue de cette phase intensive d'analyse, les
experts ayant évalué la même proposition ont
travaillé en binôme de façon à s'entendre sur une
position commune qui a été présentée à l'ensemble
du pool d'experts. Un classement qualitatif des
candidatures a été proposé aux membres du Comité
National de Sélection sous forme d'un répertoire
reprenant une fiche par projet.
18Les conditions de mise en place du programme Les
"points de vigilance"
- La cohérence territoriale
- Cet aspect de sélection fut sûrement le plus
délicat pour les experts comment juger depuis
Paris de la cohérence dun territoire et de son
articulation avec les autres organisations
territoriales ? A noter que lors du premier tour,
les experts ne disposaient pas forcément des
résultats des analyses régionales avec le souci
de ne pas les influencer avec les choix
régionaux. Lors du deuxième tour, la finalisation
de la note a pu cette fois sappuyer pleinement
sur les commentaires régionaux permettant ainsi
déviter des erreurs manifestes de jugement sur
la cohérence territoriale. - Ce volet de la grille illustre en tout cas
certainement les limites dun exercice national
de sélection des GAL sans implication
particulière ni connaissance fine des jeux de
coopération entre les territoires. - La stratégie LEADER
- Les experts ont pu souligner très souvent la
faiblesse de la stratégie et le passage pour le
moins rapide du diagnostic au plan de
développement. - Il ressort de cette analyse sûrement un fort
besoin de pédagogie vis-à-vis des GAL notamment
pour bien marquer les articulations entre des
objectifs globaux, spécifiques et opérationnels
avec une inquiétude dans ce cadre sur la
possibilité de fixer des indicateurs distinguant
bien le suivi réalisation par rapport au suivi
des résultats et des impacts. - Le plan de développement
- Cette partie de la grille marque bien le souci
dopérationnalité qui a présidé au travail des
experts la meilleure des stratégies ne vaut que
si elle réussit à être déclinée dans un plan
daction réaliste, dynamique et équilibré. Le
CNASEA a du cependant mener un important travail
lors du conventionnement afin de faire évoluer
positivement les plans de développement proposés.
A ce titre, certains experts ont pu sinterroger
sur le sort à réserver à des candidatures où le
plan de financement devait faire lobjet dun
travail tangible de réécriture ce qui revenait
en fait à le sélectionner sur ses bonnes
intentions et à opérer une programmation sous
forme de chèque en blanc . Le CNASEA a du
ainsi quelque fois prendre la responsabilité
vis-à-vis des experts dun travail de réécriture
de ces plans. - La réalité du partenariat décisionnel
- Sans doute laspect le plus innovant de LEADER
mais là encore, il fut difficile de juger sur
pièces de la réalité dun partenariat le plus
souvent présenté sous forme déclarative. - Compte tenu de ces critères, il aurait pu être
intéressant de pouvoir entendre les candidats et
de juger de visu de la mobilisation locale. Cest
peut être une idée à retenir pour un prochain
programme laisser la possibilité dorganiser
des auditions rend un peu plus vivant lexercice
de sélection (ce mode de fonctionnement est
quelquefois utilisé par les GAL sur le terrain
pour sélectionner leurs opérations). - Le caractère pilote
- Ce caractère pilote (cest-à-dire innovant et
transférable) a été évalué en termes de produits
et services, de méthodes de travail, de
synergies, de transversalité et dimplication
locale. - La question de limplication de nouveaux publics
cibles a été surtout analysée au travers des
critères de sélection qui pour certains GAL
nétaient pas identifiés avec précision.
19Les conditions de mise en place du programme Le
conventionnement
- Le processus de conventionnement, en se plaçant
dans la droite ligne du travail des experts, a
cherché à renforcer le caractère opérationnel
des stratégies proposées - Le CNASEA en sappuyant sur les commentaires
qualitatifs des experts a pu émettre des
recommandations dont la prise en compte
conditionnait la signature de la convention - Exemple de recommandation
- Revoir le plan de développement qui est trop
général et dans une logique fortement
institutionnelle au regard de la dotation
allouée. Pistes d'action à mieux identifier. Il
est noté une faiblesse significative des
cofinancements privés. Il faut reprendre le plan
pour lui rendre un caractère opérationnel et
concentrer les interventions sur les thématiques
/ axes de développement / publics cibles
spécifiques - Là encore, ce type de recommandation souligne la
volonté de ne pas signer à tout prix des
conventions même si quelquefois le travail donne
limpression de faire revenir de loin
certains programmes - Surtout quand on lit des recommandations comme
par exemple Toutes les fiches actions doivent
être revues à la lumière des recommandations
générales. En effet, en létat actuel du dossier,
il est impossible dapprécier léligibilité des
dépenses. En particulier, le cadre "Description"
des fiches actions doit être complété.
Points clefs Le choix dune sélection à deux
tours a constitué une prise de risques eu égard
aux délais mais a permis certainement dasseoir
progressivement lexcellence attendue même si
un nombre plus réduit de GAL aurait encore mieux
fait ressortir cet effet Le recours à des
experts a permis dintégrer pleinement les
spécificités de la méthode LEADER un travail
qui a été prolongé et qui a produit pleinement
ses effets lors du conventionnement Mais dés le
départ, le programme ne sest pas mis en
situation déviter le dégagement doffice
marquant ainsi que cette question nest pas la
première préoccupation par rapport aux attendus
qualitatifs (ce point ne peut de toutes les
façons relever que dun arbitrage de niveau
européen sur une application décalée de la
règle N2 tenant compte de la date effective de
signature des conventions qui constitue le
véritable engagement de fait vis-à-vis des
GAL) Le respect lors de la mise en uvre des
points de vigilance soulignés lors de la
sélection est posé pour les 140 GAL
20Lexamen des différents volets
Lactualisation de lévaluation ex-ante du
programme LEADER
21Lactualisation de lévaluation ex-ante du
programme LEADER
- Dés le début, l'évaluation ex-ante avait insisté
sur cette dimension qualitative du programme
LEADER - Le travail de lévaluateur a constitué de ce
point de vue plus un travail daccompagnement que
dexamen du contexte socio-économique ou de
perspectives européennes. - Par contre, une section est consacrée à une série
de recommandations solidement argumentées quil
convient de reprendre pour voir si elles ont été
prises en considération et, si oui, comment. - 1.1 Raisonnement, pertinence et cohérence
22Lactualisation de lévaluation ex-ante du
programme LEADER
- 1.2 Pertinence
- 1.3 Cohérence externe
23Lactualisation de lévaluation ex-ante du
programme LEADER
24Lactualisation de lévaluation ex-ante du
programme LEADER
25Lactualisation de lévaluation ex-ante du
programme LEADER
Points clefs Les préconisations de lévaluateur
ex-ante ont globalement été reprises par les
responsables du programme Le principal décalage
porte sur le nombre de GAL à sélectionner (ce
point confirme le risque dun saupoudrage prise
de risque qui est atténuée par le souci constant
des responsables et bénéficiaires de raisonner
au-delà de lintérêt financier ) Des points
dalerte de lévaluation ex-ante restent
dactualité les conditions dapplication du
volet coopération et
larticulation des programmes dintervention en
région.
26Lexamen des différents volets Cohérence,
pertinence et propositions dévolution du volet 1
27Cohérence, pertinence et propositions dévolution
du volet 1 Un programme en phase avec son
contexte
- La cohérence externe et la pertinence du
programme LEADER sont de plus en plus liées au
contexte de réforme des programmes dintervention
pour le développement rural tant nationaux
queuropéens - Il est impossible de dissocier Leader de son
contexte local de mise en uvre - Avec la réforme de lintercommunalité et plus
récemment des Pays - La Commission de son côté est en train de
réfléchir à la prochaine génération de fonds
structurels et des interventions financières - Avec dores et déjà un nouveau cadre daction
pour la PAC - En effet, le programme LEADER sinscrit dans le
cadre dun contexte réformateur du
développement local. - LEADER doit compter avec la mise en place des
Pays - Dans la mesure où Le Pays exprime la communauté
d'intérêts économiques, culturels et sociaux de
ses membres. Il constitue le cadre de
l'élaboration d'un projet commun de développement
durable destiné à développer les atouts
du territoire considéré et à renforcer les
solidarités réciproques entre la ville et
l'espace rural. Ce projet prend la forme d'une
charte de développement du Pays. - Un des risques du programme est dans ce contexte
de voir certains territoires se servir de
LEADER pour arriver à mettre en place un Pays ou
transformer le programme en machine de guerre
entre territoires et structures concurrentes - Ce type de risque a généralement été bien pris en
compte lors des phases de sélection et de
conventionnement même sil reste à suivre sur le
terrain - Mais un des atouts de LEADER est de réussir à
donner tout son sens à une démarche et de
constituer une des déclinaisons les plus
prometteuses de la charte du Pays - LEADER devient alors un accélérateur de
développement local pour des territoires en
phase avancée de structuration - Pour les territoires sans dynamique de
développement, LEADER peut vite sapparenter à un
exercice de style sans prise sur le réel - LEADER sinscrit également dans un mouvement
de réforme de lactivité agricole - Avec la mise en place des CTE devenus récemment
les CAD donnant une large place à lapproche
territoriale de lagriculture - Donnant la prime aux démarches intégrées sur
le même modèle ascendant que LEADER - Dans la perspective dune loi dorientation en
faveur du monde rural qui a été présentée à la
rentrée 2003 - Et qui dans son exposé des motifs se propose de
garantir la gestion durable des territoires, en
assurant notamment les conditions de
l'utilisation équilibrée de l'espace rural entre
les usages et dintroduire une nouvelle
logique fondée sur la polyvalence des services et
des partenariats - Le programme est en phase avec lensemble de ces
principes et outils de contractualisation
28Cohérence, pertinence et propositions dévolution
du volet 1 Lexemplarité de LEADER
- Le programme LEADER devra tenir compte
également des réflexions et décisions nouvelles
prises sur la PAC - La dimension agricole du programme ne doit
sûrement pas être sous-estimée même si le risque
de détournement de son objet et dutilisation à
des fins trop agricoles doit faire lobjet dune
vigilance permanente - En effet, la montée en puissance du
découplage et de la modulation en
fonction de critères déco-conditionnalité nest
pas sans évoquer les expériences réussies de
LEADER à intégrer les activités agricoles dans
des stratégies de développement rural - L'accord du 26 juin 2003 sur la PAC ouvre de
nouvelles perspectives dactions territoriales en
matière de relations entre agriculture et
environnement et pour maintenir l'équilibre et la
vitalité des territoires. - Ce qui laisse entendre que le programme LEADER
sera attendu aussi bien sur le plan du
mainstream - comment LEADER sera repris et intégré au titre
des politiques structurelles? - que de lévolution de la PAC et de la
modulation opérée entre le premier pilier et le
deuxième pilier - comment LEADER peut-il influencer positivement
les pratiques du deuxième pilier ? - Lutilité de LEADER ne manquera pas ainsi
dêtre rappelée tout au long de la mise en uvre
de cette réforme de la PAC - Dautant que la France commence à mieux consommer
le deuxième pilier de la PAC - Les suites opérationnelles du CIADT rural de
septembre 2003 constitueront à ce titre un
premier test sur la capacité de LEADER à
produire des effets dentraînement - Le CIADT de septembre a mis laccent sur la
nécessité daccompagnement de la réforme de la
PAC, profitant dune modification du règlement de
développement rural - Le règlement de développement rural modifié
comporte en effet une nouvelle mesure au titre du
soutien au développement et à l'adaptation des
zones rurales - concernant la gestion de stratégies de
développement rural intégrées à travers des
partenariats locaux . - Dans ce contexte, le programme LEADER peut être
analysé comme un programme pilote qui permet de
favoriser le partenariat de projet entre les
agriculteurs et les autres acteurs du monde
rural . - Maintenant la question est de savoir comment
LEADER qui, non content dêtre en phase , se
retrouve maintenant à lavant-garde de cette
réforme, peut non seulement continuer à produire
à plein ses effets pour les GAL sélectionnés mais
aussi jouer ce rôle exemplaire que lon peut
attendre au profit de lensemble des territoires
ruraux. - Compte tenu dun examen à mener des conditions de
mise en uvre régionale dun programme qui est
(redevenu) national et des attentes des acteurs
de terrain pour effectivement associer
développement territorial et activité agricole.
29Cohérence, pertinence et propositions dévolution
du volet 1 Le choix dune mise en uvre nationale
- Le choix dun programme national pour LEADER
sexplique certainement par le relatif sentiment
déchec tiré du programme LEADER II. De ce point
de vue, quatre constats ont été généralement mis
en avant - 1er constat
- Après analyse des DOCUP régionaux LEADER II, le
CNASEA et la DATAR ont constaté que ceux-ci ne
présentaient pas de réelle plus value, notamment
dun point de vue de la stratégie territoriale. - Ils ont été la plupart du temps écrit rapidement
et se sont largement inspirés des politiques
territoriales telles quelles avaient été
définies dans les contrats de plan sans prendre
en compte les spécificités de LEADER. - Ainsi et selon les régions, on a pu constater que
LEADER est apparu plutôt comme une opportunité
pour financer lingénierie des politiques
territoriales de niveau régional. - 2ème constat
- Les procédures de sélection mise en place par les
régions ont été extrêmement disparates - tant en terme de calendrier (avec des sélections
de GAL trop tardives) qu'en terme de critères de
sélection. - Les autorités nationales ont considéré quune
telle déclinaison du dispositif ne permettait pas
dassurer une qualité suffisante des
candidatures. - 3ème constat
- La négociation avec les services de la Commission
a entraîné une perte de temps énorme - Puisque ce nest pas moins de 22 DOCUP (18 en 5b
et les 4 REGIS dans les DOM) qui ont été négociés
avec les services de la Commission, là où compte
tenu de leur plus value un seul DOCUP cadre
aurait suffi. - Cet élément est dautant plus prégnant que, face
à des programmes tels que le 5b ou lobjectif 2
de la période 94-99 et limportance des
financements mobilisés, LEADER a souvent été
considéré comme présentant peu dintérêt pour les
autorités régionales. - 4ème constat
- Enfin, on note une volonté de lEtat dassurer
son rôle de coordinateur sur un programme qui se
trouvait être tout à fait dans la ligne de la
politique voulue par le gouvernement en matière
daménagement du territoire (sur un programme
fortement complémentaire de la politique des
Pays) et de nature interministérielle (ce qui a
dailleurs toujours conduit à ce que la DATAR
soit présente aux côtés du ministère de
lagriculture). - Lensemble de ces constats et justifications a
effectivement conduit les responsables de
lépoque a choisir un programme national pour
LEADER .
30Cohérence, pertinence et propositions dévolution
du volet 1 Les avantages dune programmation
nationale
- Le passage par une programmation nationale a
sûrement permis au programme de retrouver sa
crédibilité et sa dynamique originelle - Même si cela na pas empêché le programme de
prendre du retard au démarrage compte tenu des
échanges avec la Commission et dune sélection en
deux tours - Compte tenu dun échelon régional qui a largement
été intégré lors du processus de sélection - Des présélections régionales ont été conduites
sous l'autorité conjointe des Préfets de Région
et des Présidents de Conseil Régional entourés de
membres de diverses structures et institutions
régionales compétentes (représentants des
Départements, d'assemblées professionnelles,
etc.). - Cette phase de présélection permettait de
vérifier - la cohérence des territoires proposés, notamment
avec les autres organisations existant au niveau
local - les modalités dorganisation des GAL candidats
- la réalité du partenariat local et le degré
d'implication du secteur privé dans celui-ci - la pertinence générale du plan de financement par
rapport aux actions proposées. - Cette présélection a conduit le niveau régional à
rejeter quelques dossiers qui ne répondaient pas
intégralement aux attendus fixés. Elle a permis
également de formuler des commentaires
qualitatifs et quelquefois de noter certains
dossiers - Il est difficile cependant de cerner avec
précision les conditions darticulation des
niveaux régional et national dans cette sélection
et de parler de complémentarité entre le régional
et le national - Dans la mesure où lexamen par le national a pu
donné limpression de refaire ce qui a été
déjà fait au niveau régional - Et que les notes et classements effectués par les
régions visaient quelquefois à anticiper les
critiques qui allaient être émises au niveau
national. - L'autre option fondamentale de cette vision
nationale de LEADER en France est le choix d'une
subvention globale - Ce choix est rendu possible par le choix
préalable d'un programme national, par
l'existence d'un organisme payeur déjà bien connu
des autorités européennes, le CNASEA, et par
l'existence du système PRESAGE pour suivre en
temps réel les engagements et les paiements
réalisés par les GAL - Poussé par le souhait de beaucoup de revenir
à LEADER I, le choix d'une subvention globale a
été motivé par le souhait de maintenir à la fois
une cohérence nationale et dencourager les
démarches ascendantes locales - Ce système permet notamment de mettre en place un
système d'avance aux GAL, qui va accélérer
considérablement les paiements aux bénéficiaires
finals (un atout lorsqu'il s'agit d'attirer les
entrepreneurs privés) tout en offrant une grande
flexibilité. - Ce système est sécurisé par lutilisation de
PRESAGE en tant quoutil commun de gestion et de
suivi des financements - En notant que labsence de PRESAGE aurait rendu
beaucoup plus difficile le fonctionnement en
subvention globale du programme même si des
adaptations spécifiques du logiciel au programme
LEADER sont attendues (adaptations non
réalisées à ce jour)
31Cohérence, pertinence et propositions dévolution
du volet 1 La nécessité de réintégrer la
dimension régionale et déviter toute confusion
avec lObjectif 2
- Le programme aurait tout à gagner maintenant à
renforcer ses conditions darticulation avec les
régions et à profiter à plein des dynamiques de
développement régional - Compte tenu du contexte actuel de
décentralisation des programmes européens - Compte tenu de limplication particulière des DR
du CNASEA - Car, comme il était dit dans lévaluation
ex-ante, il sagit déviter l'isolement des GAL
dans leur environnement régional suite à la
sélection nationale - Pour le présent, une première idée vise à
sassurer de la représentation et de
linformation réciproques aux comités de
suivi Objectif 2 et aux comités de programmation
des GAL - Lobjectif est également déviter de faire du
programme LEADER un Objectif 2 bis - Compte tenu de la tentation quelquefois de se
servir de LEADER pour financer des opérations
qui auraient été refusées au titre de lObjectif
2 ou de présenter au titre de LEADER, compte tenu
dune plus grande réactivité locale, des
opérations qui devraient être financées au titre
de lObjectif 2 voire du PDRN - Le paradoxe serait de voir LEADER victime de
son succès et de lui demander de financer des
opérations uniquement parce que sa gestion
apparaît comme plus rapide et efficace que celle
de lObjectif 2 - Il semble ainsi urgent de formaliser en région la
règle du jeu en cas de financement double
possible afin déviter certaines dérives et en
profiter pour ressourcer certaines
programmations - La méthode idéale pourrait être ainsi de
recommander aux GAL lors de linstruction dun
projet - De sassurer tout dabord de ladéquation du
projet aux exigences qualitatives de la stratégie
LEADER - De vérifier si ce projet ne peut pas bé