Title: Les structures dinsertion par lactivit conomique et la lutte contre les discriminations
1Les structures dinsertion par lactivité
économique sengagent dans la lutte contre les
discriminations
Kit pédagogique
Avec le soutien de
Réalisé par
Date de mise à jour 22 Mai 2008
2Avant propos
de Claude Alphandéry, président du CNIAE
Je suis heureux de vous présenter loutil de
sensibilisation et de formation à la prévention
des pratiques discriminatoires , nés des
échanges entre les professionnels de notre
secteur, sur quatre sites expérimentaux. Jai
voulu faire de la lutte contre les
discriminations, un pilier de laction du Conseil
National de linsertion par activité économique
(CNIAE). Depuis 30 ans, linsertion par activité
économique (I.A.E) innove pour lever les freins
qui sopposent à linsertion sociale et
professionnelle des personnes les plus
défavorisées. Parmi ces freins, les obstacles
dressés par ceux qui discriminent sont
inacceptables parce quils touchent à lHomme
dans son identité parce quils se cumulent aux
obstacles dun système économique qui exclut
autant quil intègre. Combattons ces
discriminations en faisant valoir la
Loi. Combattons-les aussi par lexemplarité de
nos pratiques professionnelles. Combattons-les
par la force de nos valeurs et nos capacités
dinnovation. Puisse donc cet outil être utile à
celles et ceux qui souhaitent agir concrètement
pour lutter contre les discriminations que
subissent les personnes que nous accompagnons. Je
remercie tous les partenaires de laccord cadre
(la DGEFP, la DMP, LA DGAS, lAVISE, le FSE) et
en particulier lACSE pour avoir rendu possible
la réalisation de ce projet. Enfin, je remercie
celles et ceux qui utiliseront et feront vivre
cet outil.
3Avant propos
de Dominique DUBOIS, Directeur de lACSÉ
Il peut paraître, à première vue, contradictoire
de travailler sur la prévention des
discriminations dans le secteur de linsertion
par lactivité économique. Tant il est vrai que
les organismes de ce secteur accompagnent les
publics les plus fragiles, et notamment de
nombreux migrants ou descendants dimmigrés,
ainsi que des habitants des quartiers de la
politique de la ville. Pour autant, le travail
de fond mené avec eux, qui vise parallèlement la
reconstruction sociale et lutilité économique,
ne peut sexempter dune analyse approfondie sur
le risque discriminatoire et sur les pratiques
qui permettent de le prévenir. Personne nest
plus compétent pour réaliser ce travail que les
professionnels de lIAE eux-mêmes, avec le
soutien et lexpertise quont pu développer les
différentes administrations partenaires du
projet. Cest pourquoi ce kit pédagogique se
veut le fruit dun travail collectif, qui
rassemble des savoirs progressivement et
patiemment construits. LAgence nationale pour
la cohésion sociale et légalité des chances
(lAcsé) a eu la possibilité dy contribuer et
souhaite que chacun y trouve des solutions
pratiques et concrètes pour assurer le meilleur
accompagnement des publics et pour associer
harmonieusement solidarité et égalité.
4Présentation du Kit pédagogique
Pour revenir en arrière
- Ce document a été voulu et conçu comme un outil
au service des SIAE dans leur lutte contre toutes
les discriminations - Il est donc construit à plusieurs niveaux selon
la porte dentrée souhaitée par le visiteur - La loi et les textes, les concepts clés
- Des guides pratiques
- Les expériences et les actions conduites par des
SIAE (mais aussi par des collectivités, des
entreprises, des intermédiaires de lemploi,) - Les cas concrets.. et les tentatives de réponses
à froid - Les ressources les documents la formation les
personnes ressources. - Il nest pas conçu pour être lu de bout en bout
mais pour être parcouru selon les demandes,
souhaits, besoins de chacun des acteurs de lIAE,
permanent ou salarié en insertion. - Ce kit pédagogique est une première tentative de
rassembler sur un même outil accessible à tous
les différents éléments de réponses à une
question complexe et composite et ce, sans
prétention dexhaustivité (en particulier en ce
qui concerne lincroyable richesse des
expériences conduites sur le terrain).
Pour revenir à la page daccueil
5Vous êtes un salarié en insertion?
- Vous vous sentez discriminé et vous voulez
- En savoir plus sur des cas concrets ressemblant
au vôtre - Fiches de cas concrets
- Délibérations de la HALDE
- Agir concrètement
- Mieux connaître la loi
- Vous faire aider
- Vous voulez en savoir plus sur cette question?
- Suivez le parcours dans lordre que vous voulez,
à partir de la page daccueil
6Vous êtes un permanent dIAE?
- Vous avez limpression que votre action
dinsertion est entravée par les comportements
discriminatoires des employeurs et des
partenaires. - Vous constatez des comportements de plus en plus
identitaire de la part des salariés en
insertion et ne savez pas toujours comment
réagir. - Vous pensez que votre structure pourrait elle
aussi produire des discriminations, de façon plus
ou moins consciente - Au moment du recrutement
- Vis-à-vis des clients
- Dans la levée des freins à lemploi de la
préparation à la sortie. - Vous savez que nul n est censé ignorer la loi et
vous vous demandez si vous ne risquez pas dêtre
poursuivi. - Ce kit pédagogique a été conçu pour vous aider à
répondre à ces questions - Suivez le parcours dans lordre que vous voulez ,
à partir de la - page daccueil
7Page daccueil Kit pédagogique
Concepts clés Discriminations définition
discrimination directe et indirecte légale
légitime systémique co-produite Racisme Préjugés
Phénotypes,..
Boite à outils IAE Outils Plans
daction Guides Formations
Auto test
Acteurs clés LAcsé La DAIC La HALDE LEurope et
le CNIAE
vademecum juridique Les lois et leur
interprétations discriminations/ insultes/
comportement/ harcèlement/ recrutement La
jurisprudence les délibérations de la
HALDE Comment agir? Qui contacter?
Ressources documentaires de lIAE études actes Et
des partenaires
- Bibliothèque de Cas
- Cas concrets IAE et traitement à froid
- 10 thématiques regroupées en quatre grands
thèmes - Les clients préjugés, refus
- Les personnes en parcours dinsertionsignes
distinctifs, pratiques religieuses, voile - Dans les SIAErespect total à lintérieur
- En amont et en aval de la SIAE recrutement
préparer la sortie lever les freins
Sommaire, mentions
81 - Concepts clés
- Qu est-ce que la discrimination ? et qu est-ce
qu elle n est pas ? - Voici la définition de quelques uns de ces
termes - Discrimination le mot ... et ses déclinaisons
- Racisme
- Préjugés
- Phénotypes
- Diversité et interculturalité
- Egalité
- Voir aussi le vade mecum juridique
9Concepts clés Les discriminations Définition
du mot discrimination
Une discrimination est une inégalité de
traitement fondée sur un critère prohibé par la
loi dans un domaine visé par la loi (source la
HALDE)
Les critères Origine Sexe, état de
grossesse Murs Orientation sexuelle Âge Situation
de famille Appartenance, vraie ou supposée, à
une ethnie, une nation ou une race Opinions
politiques Activités syndicales ou
mutualistes Convictions religieuses Apparence
physique Caractéristiques génétiques Patronyme Éta
t de santé (sauf inaptitude constatée) Handicap
(sauf inaptitude constatée)
S agissant du domaine de l emploi, tous les
aspects de la vie professionnelle sont concernés,
dont notamment Rémunération Formation Reclasseme
nt Affectation Qualification Classification Promot
ion professionnelle Mutation Renouvellement de
contrat
10Concepts clés Les discriminations
Déclinaison sous plusieurs formes
-
- Directe ou indirecte
- double ou croisée
- Systémique,co-produite
- Légale
- Légitime
- Et positive
11Concepts clés Les discriminations
L Égalité des chances, mot à mot
- On disctingue ...
- Discrimination directe
- Il y a discrimination directe lorsquune
personne est traitée moins favorablement quune
autre, dans une situation comparable. L eamen
est effectué par rapport au présent, au passé, au
futur dans une situation comparable. -
- Discrimination indirecte
- Il y a discrimination indirecte lorsqu une
disposition, un critère de selection, de
restriction ou une pratique apparemment neutre
désavantage certaines catégories de personnes sur
lun des critères prohibés, sans que cette
pratique ne soit objectivement justifiée par un
objectif légitime ou que les moyens mis en uvre
ne soit appropriés ou nécessaires.
12Concepts clés Les discriminations
Discrimination croisée, double discrimination
- Se dit quant une personne est discriminée
selon deux (ou plus) critères qui se cumulent et
se renforcent - Exemple
- Origine ethnique - ET - genre (qui touche les
femmes issues de limmigration). - Appartenance à une ethnie - ET - convictions
religieuses. - Cette discrimination est particulièrement
difficile à vivre et à combattre.
13Concepts clés Les discriminations
Les autres formes de discrimination
- Discriminations systèmiques
- La discrimination systémique est le plus souvent
le résultat de structures sociales, de
représentation des fonctions et des métiers ou
d un système. Cest le processus caractérisé de
l invisibilité des pratiques discriminatoires.
On parle alors de coproduction de
discriminations. - Exemple
- Une SIAE participe avec d autres dacteurs au
recrutement d un chargé clientelle. Si certains
aspects du recrutement se révèlent être
discriminatoires, il y a bien là une adhésion
passive et collective de chacun des membres - La co-production de discriminations même
fréquente ne vise pas à nuire à la personne mais
au contraire vise à la protéger. - Exemple
- Vouloir éviter que la personne en insertion ne
soit maltraitée par un client raciste accepter
une demande discriminante parce quon a une
personne disponible correspondante au porfil
établir des critères déquilibre dans les
équipes.
14Concepts clés Les discriminations
La discrimination légale
- Il existe des discriminations légales, prévues
par la loi pour certains cas. - Exemple
- Limpossibilité daccès à la fonction publique
aux ressortissants non européens. - Linterdiction d accès à certains emplois
publics ou à certains postes privés dits
sensibles (défense nationale) aux
ressortissants non européens. - Linterdiction de certains postes risqués pour
des jeunes. - Des critères de genre pour certains postes Un
comédien homme, pour jouer un rôle dhomme un
mannequin femme pour un défilé de robes. - Certains critères légaux sont contestés et ils
pourraient évoluer, sous la pression de lEurope
- exemple la fin de linterdiction du travail de
nuit pour les femmes
15Concepts clés Les discriminations
La discrimination positive
- On entend par discrimination positive, toutes
mesure de rattrapage temporaire permettant de
corriger les effets produits par des
discriminations, notamment liées au sexe ou à
l origine. -
- Des exemple de discriminations positives
- Les quartiers Les contrats urbains de cohésion
sociale (CUCS) concernent uniquement les
habitants d un territoire bien définit où la
part d immigrés ou de personnes issues de
l immigration y est surreprésentée. - Dans l emploi Pour les entreprises,
l obligation pour les entreprises de plus de 20
salariés d employer au moins 6 de personnes
handicapées. Les contrats aidés ou dinsertion
sont réservés à certaines populations ciblées. - Les SIAE sont des acteurs essentiels placés au
cur dun système daction positive Tout en
restant soumises aux règles de droit commun ,
elles naccueillent que des personnes en grande
difficulté .
16Concepts clés Les discriminations
Discrimination légitime et ses limites
-
- La discrimination légitime se produit quand
certains critères discriminants sont justifiés
par lexercice du métier. - On parle alors dexigence professionnelle
essentielle dobjectifs légitimes et
dexigences proportionnées . -
- Exemple
- Une taille minimum pour être agent de police.
- Un âge minimum pour travailler dans le secteur de
la sécurité ou l âge maximum au terme d une
longue période de formation. - Des règles dhygiène ou de sécurité qui imposent
le port de vêtements de protection agréés et
limitte le port de la bourka.
17Concepts clés Le racisme et la discrimination
- La discrimination est un délit qui se traduit
par des actes... - On peut être raciste sans être discriminatoire.
Par exemple, embaucher des étrangers tout en les
méprisant. - On peut à l inverse être discriminant sans être
raciste. Par exemple, ne vouloir embaucher que
certains étrangers dans certains domaines
d activité. - Le racisme relève d une idéologie
- Le racisme est un système de théories et de
croyances individuelles ou collectives selon
lesquelles il existe des "races" dans l'espèce
humaine et une hiérarchie entre elles, réduisant
les individus à un ensemble de critères
identitaires dits spécifiques et sur lesquels
sont porté des jugements de valeur inférieurs,
nuisibles... - Le racisme, construit socialement, trouve sa
source dans les préjugés, les idées toutes
faites, la méconnaissance, la peur de lautre et
les représentations sociales
18Concepts clés Les phénotypes
- Ce sont les caractères visibles dune
personne, liés à son patrimoine génétique (le
génotype). Comme par exemple - Son sexe
- La couleur de ses yeux
- La couleur de sa peau
- La texture de ses cheveux
- Mais aussi
- Sa corpulence (en partie)
- Son handicap ( sil est dorigine génétique)
- Son origine ethnique.
- Bref, tout ce qui nous fait appartenir à un
groupe humain visible mais aussi nous rend
unique et différent de tous les autres humains.
99 de notre patrimoine génétique nous est
identique Nous sommes ainsi tous pareils et tous
égaux et tous différents. - À noter Les discriminations des minorités
visibles ne sont quune partie des
discriminations.
19Concepts clés Les préjugés
- Le préjugé est une attitude comportant une
dimension évaluative à l égard d un groupe
social donné. - Il est le carburant des discriminations, qui
alimente notre peur de lautre et repose sur
notre méconnaissance de ce qui nous est
différent. - Nous sommes tous soumis à des préjugés en tant
que victime ou en tant qu acteur . - Si parfois les préjugés peuvent être
positifs comme par exemple - forts comme un Turc ou les femmes sont
plus soigneuses... ils donnent une image
collective stéréotypée de notre interlocuteur. -
- Par exemple Les salariés en insertion sont
incompétents . -
- Lutter contre les préjugés demande de prendre du
recul, de mettre en cause ses a-prioris,
détablir une relation vraie avec lautre basée
sur léchange. - www.prejuges-stereotypes.net. Pour voir les cas
concrets sur les préjugés
20Concepts clés L Égalité des chances et de
traitement
-
- Sur les thématiques proche de la discrimination,
on trouve - Égalité de traitement Renvoie à la volonté
d assurer pour toutes les personnes un
traitement égale dans une sutuation coparable. - Ce processus relèvent d une politique active de
non discrimination qui nécessites d établir au
préalable des procédures applicables à toutes les
personnes. - Exemple Recevoir tous les candidats lors d un
recrutement sur la base d une grille de
compétences. -
- Égalité des chances Il existe des inégalités
économiques, sociales, culturelles. Ces
inégalités concernent davantage certaines
catégories de population qui subissent un
handicap . Puisque les positions sociales sont
toutes accessibles par le mérite, lenjeu sera de
redonner un coup de pouce à toutes les
personnes afin quelles trouvent leur place dans
la sociéte.
En France, une agence nationale se préoccupe de
légalité des chances, lAcsé
LEurope a fait de 2007 lannée européenne pour
légalité des chances
212 - fondements juridiques
- La législation
- Un petit vade mecum juridique
- La Halde et ses délibérations
- Comment agir juridiquement?
22fondements juridiquesla législation
- La loi du 16 Novembre 2001
- Les autres lois applicables
- Les évolutions en cours
23fondements juridiquesLa législation Les
autres lois applicables
- Le rapport annuel 2006 de la Commission
européenne concernant lEgalité et la
non-discrimination dresse la liste de la
législation applicable dans chacun des pays et
transposant les directives européennes. - Pour la France (liste arrêtée à fin 2006)
- Concernant la religion loi relative à la
séparation de lEglise et de lEtat de 1905 loi
2004-228 du 15 mars 2004 sur la laïcité dans les
écoles publiques. - Concernant tous les motifs énumérés dans les deux
directives ainsi que dautres motifs dont le
sexe loi de 1881 sur la liberté de la presse
(modifiée en dernier lieu en Février 2005) loi
2001-1066 relative à la lutte contre la
discrimination loi 2002-73 de modernisation
sociale loi du 21 Décembre 2004 portant création
de la HALDE. - Concernant la race et la religion loi pour la
cohésion sociale du 20 Décembre 2004 loi du 9
Mars 2006 relative à légalité des chances. - Concernant le handicap loi 2005-102 sur
légalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes
handicapées. - Concernant lâge loi 2005-846 du 26 Juillet 2005
habilitant le gouvernement à prendre, par
ordonnance, des mesures durgence pour lemploi.. - Pour plus dinformation, voir sur le site
www.legifrance.gouv.fr
24fondements juridiquesLa législation Les
évolutions en cours
- Le droit français souvent précédé par le droit
européen évolue en permanence. - Par exemple, lassemblée nationale vient de
transposer trois directives européennes - Une directive relative à la mise en oeuvre du
principe de légalité de traitement entre les
personnes sans distinction de race ou dorigine
ethnique - Une directive portant création dun cadre général
en faveur de légalité de traitement en matière
demploi et de travail - Une directive relative à la mise en oeuvre du
principe de légalité de traitement entre hommes
et femmes en ce qui concerne laccès à lemploi,
à la formation et à la promotion
professionnelles, et les conditions de travail. - Pour en savoir plus sur ces évolutions en cours,
cliquez sur le lien. Ou allez voir sur le site de
la HALDE, rubriques juridique . www.halde.fr
25fondements juridiques Vademecum juridique
- Discriminations
- Injures aggravées
- Harcèlement
- Comportements entre salariés
- Recrutements
- Jurisprudence les délibérations de la Halde
- Comment agir?
- Voir aussi les concepts clés
- À noter
- Le code du travail vient dêtre profondément
modifié et la numérotation des articles a changé
les articles indiqués ici font encore référence à
la version précédente du code.
26Vademecum juridiqueLes discriminations
Définitions Quest-ce que la discrimination ?
- Une discrimination est une différence de
traitement en raison dun motif illégal Code du
travail, article L122-45, - constitue une discrimination toute distinction
entre personnes - physiques ou morales - à raison
dun critère illégal article 225-1 du code
pénal. - Les motifs de discriminations peuvent être
lorigine, le sexe, létat de grossesse, les
murs, lorientation sexuelle, lâge, la
situation de famille, lappartenance ou la non
appartenance vraie ou supposée à une ethnie, une
nation ou une race, les opinions politiques, les
activités syndicales ou mutualistes, les
convictions religieuses, lapparence physique,
les caractéristiques génétiques, le patronyme,
létat de santé ou le handicap, article L 122-45
du Code du travail, code pénal article 225 1 et
suivants et 432 - 7 - Le champ des discriminations concerne
- lemploi aucune personne ne peut être écartée
dune procédure de recrutement et aucun
salarié ne peut faire lobjet dune mesure
discriminatoire directe ou indirecte notamment en
matière de rémunération, formation,
reclassement, affectation, qualification,
classification, promotion professionnelle,
mutation, sanctions, licenciement ou
renouvellement de contrat (article L 122-45 du
Code du travail, modifié par larticle 1 de la la
loi n 2001-1066 du 16 Novembre 2001). Constitue
une discrimination, le fait de refuser à
embaucher, à sanctionner ou à licencier une
personne ou de subordonner une offre demploi
pour une conditions liée à un des critères
illégaux (article 225 2 du code pénal) - La fourniture de tous biens ou services (article
225 2 du code pénal) logement, culture
loisirs, crédit, - lexercice dune activité économique quelconque
(article 225 2 du code pénal) - Une pratique discriminatoire se juge sur ses
résultats, fait référence à un acte et se
rapporte à des faits. - Voir aussi concepts clés
- Dautres caractérisations peuvent être évoquées
en parallèle à la discrimination les insultes
aggravées le harcèlement le comportement le
mode de recrutement,..
27Vademecum juridiqueLes discriminations
Définitions Quest-ce que la discrimination ?
- Pour ce qui concerne (article 225-2 du code
pénal) - La fourniture dun bien ou dun service
- Lexercice dune activité économique quelconque
- Le recrutement, lembauche et le licenciement
- la discrimination est un délit
- Au sens pénal du terme
- les peines encourues vont jusquà
- 325 000 euros damende pour les personnes morales
et 3 ans de prison (article 225 2 du code
pénal). - 45 000 euros damende pour les personnes
physiques (article 225 4 du code pénal. - Il peut y avoir des peines complémentaires
(affichage et diffusion de la décision,
interdiction dexercice de lactivité
professionnelle,.)
28Vademecum juridiqueles discriminations
Aménagement de la charge de la preuve
- Cest un principe important dans lapplication de
la loi du 16 Novembre 2001 qui aménage un autre
principe fort du code pénal, celui de la
présomption dinnocence. - Il est souvent difficile à la victime de
rassembler des preuves de la discrimination
celle-ci se dissimule, reste souvent orale ou se
passe sans témoins et les enjeux hiérarchiques
(au sein dune entreprise) font courir un risque
fort à celui qui témoignerait - La loi indique désormais quen procédure civile
ou aux prudhommes, la victime doit présenter des
faits et apporter devant la juridiction tous les
éléments laissant supposer une pratique
discriminatoire. La juridiction demande alors à
lauteur présumé détablir la preuve quil na
pas discriminé et pour cela de fournir tous les
éléments et outils ayant servi au choix ou
justifiant la pratique contestée
29Vademecum juridiqueles discriminations
Aménagement de la charge de la preuve
- Au pénal, pour respecter la présomption
dinnocence, la charge de la preuve appartient à
la victime mais, devant le juge, la preuve peut
être apportée par tous moyens (liberté de la
preuve, article 427 du code de procédure
pénale) testing, enregistrements, documents
internes,Le parquet a des prérogatives propres
en terme de capacités denquête pour alimenter le
dossier - Au civil, la victime doit apporter au juge des
éléments de faits laissant supposer lexistence
dune discrimination directe ou indirecte et
celui-ci demande à la partie défenderesse
(lemployeur) de prouver que sa décision est
justifiée par des éléments objectifs étrangers à
toute discrimination - Linspecteur du travail peut être saisi et il
peut faire une lettre dobservation à
lentreprise ou même dresser procès verbal et le
transmettre au procureur
30Vademecum juridiqueLes insultes aggravées
- Définitions
- La diffamation non publique ou linjure non
publique commise envers une personne ou un groupe
de personnes à raison de leur origine ou de leur
appartenance ou non appartenance, vraie ou
supposée, à une ethnie, une nation, une race ou
une religion déterminée est punie dune
contravention de 4 classe (jusquà 750 euros).
Est punie de la même peine la diffamation ou
linjure non publique commise envers une personne
ou un groupe de personnes à raison de leur sexe,
de leur orientation sexuelle ou de leur
handicap article R.624-3 et 624 4 du Code
pénal. Il y a des peines complémentaires
possibles (article R. 624-5). - Les diffamations et injures publiques
présentant un caractère racistes, des propos
discriminatoires à caractères sexistes ou
homophobes commis publiquement. sont punis par
la loi de Juillet 1881 concernant la loi sur la
Presse. Ce texte fait référence à une
publication par tous moyens et cest en ce
sens quil faut entendre le terme
publiquement . Les moyens de publication
intègrent les moyens électroniques, donc internet
et intranet, la vidéo, laffiche,..
31Vademecum juridiqueLes insultes aggravées
- Risques pour la structure personne morale
- Pour que laction publique se mette en route, il
est nécessaire que quelquun saisisse la justice,
ce qui ne peut être fait que par le dépôt dune
plainte dune victime contre un auteur
dans une affaire civile (entre deux personnes)
qui serait traitée au pénal (cest à dire avec
intervention du Procureur de la République qui
déciderait de poursuivre). - Les personnes morales peuvent être déclarées
responsables pénalement, dans les conditions
prévue par larticle 121-2 ( infractions
commises pour leur compte par leurs organes ou
représentants ), des infractions prévues par les
articles et condamnées à des amendes cinq fois
plus fortes (article 131-41 du code pénal). - Notons aussi la notion de complicité précisée
par larticle 121-7 du code pénal est
complice dun crime ou dun délit la personne qui
sciemment, par aide ou assistance en a facilité
la préparation ou la consommation. Est également
complice la personne qui par don, promesse,
ordre, abus dautorité ou de pouvoir aura
provoqué à une infraction ou donné des
instructions pour la commettre . Larticle 121
6 du même code prévoit que sera puni comme
auteur le complice de linfraction, au sens de
larticle 121-7 . - Notons aussi la responsabilité de lemployeur
dans ce qui concerne lexpression des salariés
(article L 461 1 du code du travail) et leur
liberté dexpression le salarié ne peut abuser
de cette liberté dexpression, garantie à tous
citoyens en tenant des propos injurieux,
diffamatoires ou excessifs (Cass soc 28 avril
1994, n 92-43.917) et ces abus peuvent et
doivent être sanctionnés par lemployeur (voir ci
dessous comportement).
32Vademecum juridiqueLe harcèlement
- Définitions
- article L. 122-49 du Code du travail, inséré par
la loi n 2002-73 du 17 janvier 2002, article 169
aucun salarié ne doit subir des agissements
répétés de harcèlement moral qui ont pour objet
ou pour effet une dégradation des conditions de
travail susceptible de porter atteinte à ses
droits, à sa dignité, daltérer sa santé physique
ou mentale ou de compromettre son avenir
professionnel . - article L 120-2 du Code du travail(loi n 92-1446
du 31 Décembre 1992) Nul ne peut apporter aux
droits des personnes et aux libertés
individuelles et collectives des restrictions qui
ne seraient pas justifiées par la nature de la
tâche à accomplir ni proportionnée au but
recherché . - la charge de la preuve procède de la même logique
que la loi sur les discriminations (voir ci
dessus). - Assez souvent, les témoignages des personnes
rencontrées font penser à des logiques de
harcèlement horizontal cest à dire entre pairs.
On se retrouve alors dans la logique précédente
dune procédure entre deux personnes, une
victime et un auteur , selon les
procédures habituelles rappelées ci dessus.
Lemployeur peut éventuellement poursuivi pour
négligence
33Vademecum juridiqueles comportements
Vademecum juridiqueLes comportements entre
salarié
- Définitions
- Dans les jurisprudences de la cour de cassation
sociale liés aux affaires de licenciement, on
trouve plusieurs affaires liées au comportement
dun salarié ayant entraîné son licenciement
(Source Mémo social 2005, Editions liaisons
sociales, page 573 et 574, alinéa 1113) - Le salarié peut être licencié sil a
- exercé des violences contre un autre salarié
(cass soc 9 Juillet 1991 n 89-42.689 cass soc
9 juin 2004, n 01-47.283) - une attitude contraire aux bonnes murs ou
inconvenante qui a choqué la pudeur dautres
salariés (cass soc 12 mars 2002, n 99-42.646) - proféré des insultes, injures ou violences
verbales, ou des propos racistes (cass soc 25
janv 1995, n 93-42.610), tels que négro
(cass soc 2 juin 2004, n 02-44.904 cass soc 12
Oct 2004, n 02-41.563. Le licenciement sera
dautant plus justifié que les propos sont tenus
en public et en situation professionnelle. En
revanche, des injures proférées en fin de banquet
et sans dénigrement particulier ne constituent
pas une faute grave (Cass soc 15 Oct 1995, n
95-43.799) - Idem sur les critiques et abus de la liberté de
lexpression des salariés (Source Mémo social
2005, Editions liaisons sociales, page 575,
alinéa 1115) un licenciement est envisageable
lorsque les critiques dénigrent lemployeur ou
témoignent de divergences importantes avec la
direction et ce dautant plus quelles sont
proférées en public ou devant des clients. Ainsi,
tel est le cas lorsquune salariée qualifie en
réunion son directeur de nul et incompétent
et ses collègues de beauf (Cass soc 9 nov
2004, n 02-45.830) - Cette situation peut se retrouver dans les cas de
tensions interpersonnelles à connotation raciste
ou discriminatoire
34Vademecum juridiquele recrutement
Vademecum juridiqueLe recrutement
- Définitions
- Outre larticle 122-45
- Article L 121-6 du Code du travail (loi n 92
1446 du 31 Décembre 1992) les informations
demandées, sous quelque forme que ce soit, au
candidat à un emploi ou à un salarié ne peuvent
avoir comme finalité que dapprécier sa capacité
à occuper lemploi proposé ou ses aptitudes
professionnelles. - Ces informations doivent présenter un lien direct
avec lemploi proposé ou avec lévaluation des
aptitudes professionnelles. Le candidat à un
emploi est tenu dy répondre de bonne foi. - Article L 121-7 du Code du travail (loi n 92
1446 du 31 Décembre 1992) le candidat à un
emploi est expressément informé, préalablement à
leur mise en uvre, des méthodes et techniques
daide au recrutement utilisés à son égard. Le
salarié est informé de la même manière des
méthodes et techniques dévaluation mises en
uvre à son égard. Les résultats doivent rester
confidentiels. - Les méthodes et techniques daide au recrutement
ou dévaluation des salariés et des candidats à
un emploi doivent être pertinentes en regard de
la finalité poursuivie. - Article L 121-8 du Code du travail (loi n 92
1446 du 31 Décembre 1992) aucune information
concernant personnellement un salarié ou un
candidat à un emploi ne peut être collecté par un
dispositif qui na pas été porté préalablement à
la connaissance du salarié ou du candidat à un
emploi.
35Vademecum juridiquele recrutement
Vademecum juridiqueLévolution de carrière
- Schéma des cloisons de verre
- (source Kit sensibilisation de lIMS)
36Vademecum juridiquele recrutement
Vademecum juridiqueLe logement et autres
thématiques
- Dans ce kit IAE, nous avons insisté plus
particulièrement sur les questions liées à
lemploi. Mais il y a dautres thèmes. Et
plusieurs sont vécus au quotidien par les
salariés des SIAE - Logement La loi dite de modernisation sociale
(article 158 de la loi du 17 Janvier 2002)
interdit de façon spécifique toute discrimination
dans laccès à un logement, en particulier
locatif. - Accès aux biens et services le code pénal
(article 225 1 et 2) poursuit tout comportement
discriminatoire visant à refuser laccès à un
bien ou à un service. Ceci sapplique à de
nombreux domaines culture et loisirs, santé,
aide à la personne, mais aussi crédit bancaire,
inscription dans un organisme, - En outre, un motif raciste à un délit quel quil
soit est un facteur aggravant, entraînant des
peines plus lourdes. Ainsi, pour toutes
violences, insultes, dégradations, larticle
correspondant du code pénal comporte un
paragraphe spécifiquement dédié au cas de
motivations racistes. - Légalité entre les hommes et les femmes est
garantie par la loi. - La HALDE est habilitée à traiter tous les cas de
discriminations et à recevoir les plaintes quelle
quen soit la thématique
37fondements juridiques Les délibérations de la
Halde
- Chaque année, la HALDE rend un rapport très
attendu. - En annexe de ce rapport figure lintégralité des
délibérations et décisions rendues par son
collège. - Ces décisions décrivent de façon très précise la
réalité du droit concernant la discrimination. - Cela donne des idées pour traiter nos propres
questions. - Pour lire le rapport 2007 et le dossier de
presse (sorti le 22 Mai 2008) et voir lensemble
des délibérations (en annexe du rapport) - Pour aller voir tous les rapports sur le site de
la HALDE www.halde.fr
38fondements juridiques Comment agir
juridiquement?
- Utiliser les voies de recours
- Inspection du Travail
- Délégué du personnel
- Prudhommes
- HALDE
- Saisir la justice
- Procureur
- Trouver un soutien
- Les associations daide
- Les syndicats
39Comment agir juridiquement? Utiliser les voies
de recoursau travail
- Inspection du Travail
- Toute infraction au Code du travail peut être
signalée à linspecteur du travail (coordonnées à
la DDTEFP de votre département ou sur le tableau
obligatoirement affiché dans votre entreprise)
par le salarié ou par le DP (ou ITPILSA en
agriculture) - Linspecteur du travail peut effecteur un
contrôle et dresse un procès verbal quand il
constate une infraction à la législation (art L
231-4 du Code du Travail) - Délégué du personnel
- Le délégué du personnel (DP) peut exercer un
droit dalerte en cas de harcèlement moral ou
sexuel (art L 422-1-2 du code du travail) ou en
cas de discrimination avérée. - Lemployeur est tenu de procéder sans délai à une
enquête avec le DP et de prendre les dispositions
nécessaires. - En cas de carence de lemployeur (), le salarié
ou le DP si le salarié ne sy oppose pas
saisit le bureau du jugement du conseil des
prudhommes qui statue en référé (art L 422-1-1)
sil y a urgence. - Prudhommes
- Plus généralement, les Prudhommes ont une
compétence générale sur lensemble des questions
liées aux discriminations liées à lemploi, au
sens de larticle 122 45 du code du travail. La
saisine se fait selon les règles en vigueur. La
charge de la preuve est aménagée, le conseil des
prudhommes a disposition de moyens denquête et
dinvestigation et la protection du salarié est
assurée. - (source Mémo Social 2005)
40Comment agir juridiquement? Utiliser les voies
de recours La HALDE
- Ce texte a été récupéré sur le site de la halde
www.halde.fr - Qui peut saisir ? Toute personne sestimant
victime de discrimination peut saisir directement
la Haute autorité au moyen dun courrier motivé
adressé à - Haute Autorité de Lutte contre les
Discriminations et pour lEgalité 11, rue Saint
Georges 75009 Paris - La Haute autorité peut aussi être saisie par
- Toute association régulièrement déclarée depuis
au moins cinq ans à la date des faits, et dont la
raison dêtre est de combattre les
discriminations ou dassister les victimes.
Lassociation pourra saisir la haute autorité
"conjointement avec toute personne qui sestime
victime de discrimination", et avec son accord. - Lintermédiaire dun député, dun sénateur ou
dun représentant français au parlement européen.
- La Haute autorité peut aussi se saisir doffice
des cas de discrimination directe ou indirecte
dont elle a connaissance, sous réserve que la
victime, lorsquelle est identifiée, ait été
avertie et quelle ne sy soit pas opposée. - Un numéro de téléphone à la disposition de tous
- Si les personnes souhaitent obtenir des
informations sur leurs droits, sur la loi
française contre les discriminations sur la
saisine de la Haute autorité, elles peuvent
contacter un conseiller dinformation au 08
1000 5000 (Coût dune communication locale à
partir dun poste fixe - Du lundi au vendredi de
8h à 20h) - Comment saisir ?
- Pour saisir la HALDE, un simple courrier motivé
suffit. Il est important de transmettre toutes
les précisions utiles sur les faits considérés
comme constitutifs dune discrimination. - Les éléments et les précisions apportés sont
confidentiels et ne sont divulgués quavec votre
accord. Vous pouvez joindre des copies des pièces
et des attestations que vous jugerez utiles pour
la constitution de votre dossier. Vous devez
conserver les originaux et ne transmettre que les
photocopies. - Exemple de documents pouvant être transmis, en
fonction de la situation Une copie de loffre
demploi, dune candidature (CV et lettre de
motivation), de la lettre de refus, du contrat de
travail, des fiches de paie, des attestations
demployeur, dun certificat médical, dun
courrier de refus...
41Comment agir juridiquement? Saisir la Justice
La juridiction pénale
- Procureur
- Toute infraction au Code pénal amène la victime
à déposer plainte auprès du procureur de la
république. - En général on conseille davoir usé de toutes
les procédures de conciliation avant dentrer
dans une démarche contentieuse. Le choix de la
juridiction obéit à des stratégies différentes
le mieux est de se faire conseiller. - Attention aux délais de prescriptions
- La Plainte se fait avec constitution de partie
civile afin dobtenir des dommages - La plainte sappuie sur une lettre de plainte
basée sur des faits, ce qui oblige la victime à
une rédaction claire, précise et objective. Tous
les éléments permettant détablir les faits sont
à joindre. - Les éléments de preuves comme le testing sont
admis.
42Comment agir juridiquement? Trouver un soutien
- Les associations daide
- La HALDE reconnaît à des associations la
possibilité de la saisir, en lien avec la
victime. Pour cela, il suffit davoir inscrit
dans ses statuts depuis plus de 5 ans la lutte
contre les discriminations. - Par exemple, sur le thème de lorigine ethnique
- La LICRA, Le MRAP, SOS Racisme
- Ou, sur dautres thèmes
- SOS homophobie, lassociation européenne contre
les violences faites au femmes au travail (AVFT) - Ainsi que les associations daide aux victimes
- Trouver les coordonnées des structures
- Les syndicats de salariés
- Interviennent de façon de plus en plus active
sur les cas de discrimination liés à lemploi.
Plusieurs sont associés à des projets EQUAL et ou
conduisent des actions spécifiques. - Ils vous assisteront en cas de saisine des
Prudhommes -
- Pour en savoir plus, il suffit daller voir
lUnion locale ou daller sur leur site
43Comment agir juridiquement? Les coordonnées des
structures
- Pour aider à une action en justice
- LICRA Ligue Internationale Contre le Racisme et
lAntisémitisme - 42, Rue du Louvre 75001 Paris www.licra.org 01
45 08 08 08 - MRAP Mouvement contre le Racisme et pour
lAmitié entre les Peuples - 43, Bd Magenta 75010 Paris www.mrap.asso.fr 01
53 38 99 99 - SOS Racisme
- 51, Avenue de Flandres 75019 Paris
www.sos-racisme.org 01 40 35 36 55 - Sos homophobie
- c/o Centre LGBT Paris IDF 63 Rue de Beaaubourg
75003 Paris 0 810 108 135 ou 01 48 06 42 41 ou
encore www.sos-homophobie.org - AVFT (lassociation européenne contre les
violences faites au femmes au travail ) - BP 60108 75561 Paris Cedex 12 01 45 84 24 24 ou
www.avft.org - Et bien dautres encore, selon les thématiques.
- Pour connaître lAssociation dAide aux Victimes
la plus proche de chez vous 08 842 846 37 (7j/7
de 9 à 21 h) et/ ou téléchargez le guide du droit
des victimes sur www.justice.gouv.fr (rubrique
vos droits puis victimes de préjudices
puis guide.. )
443 - Les acteurs clés
- Dans la lutte contre les discriminations au sein
des structures dinsertion par lactivité
économique, on trouve 5 acteurs clés (parmi
quelques autres) - LAcsé
- La HALDE
- La DAIC
- LEurope
- Le CNIAE
45Les acteurs clésLAcsé
- LAgence nationale pour la cohésion sociale et
légalité des chances (lAcsé) a été créée par la
loi n 2006-396 du 31 mars 2006 pour légalité
des chances, articles 38 et 39. Ses missions sont
fixées par le nouvel article L. 121-14 et
larticle L. 121-18 du code de laction sociale
et des familles. - Ses champs daction sont fortement élargis par
rapport à ceux du fonds daction et de soutien
pour lintégration et la lutte contre les
discriminations (FASILD). - D'une part
- Elle met en uvre sur le territoire national, des
actions visant à l'intégration des populations
immigrées et issues de l'immigration résidant en
France. - Elle concourt à la lutte contre les
discriminations. - Elle contribue également à la lutte contre
l'illettrisme et à la mise en uvre du service
civil volontaire. - Dautre part
- elle participe aux opérations en faveur des
habitants des quartiers prioritaires de la
politique de la ville. - Dans le cadre de ces actions, elle promeut
laccessibilité au savoir et à la culture.
46Les acteurs clésLAcsé
La formation des acteurs à la prévention et la
lutte contre les discriminations et pour
légalité fait partie des missions de lACSE.
Loffre de formation mise en place dès la fin
des années 90 par le FASILD a très largement
contribué à sensibiliser et à former les acteurs
de lemploi et de la formation (entreprises,
intermédiaires publics et privés de lemploi,
organismes de formation) Depuis 2007 une offre
de formation élargie à dautres acteurs et autres
thématiques (logement, éducation, autres projets
de territoire, discriminations cumulées femme
race) prend la relève. Lévolution du paysage
institutionnel et lexistence dautres offres de
formation - létablissement a notamment contribué
à créer, dans le cadre du programme Equal ESPERE,
une offre de formation intégrée en direction du
Service Public de lEmploi les formations
proposées par les centres de ressources, par le
CNFPT en direction des collectivités
territoriales, permet à lACSE de repositionner
son offre sur des projets de développement
stratégique pour l'établissement. Loffre
accompagne désormais des projets de
transformation au sein dinstitutions et/ou sur
des territoires. Ces projets sont définis en
collaboration avec les Directions nationales et
régionales de lACSE. Les formations (qui peuvent
durer dune à six journées) sont assurés par des
prestataires préalablement sélectionnés. La
nouvelle offre de formation de lACSE peut être
mobilisée par les structures et réseaux de lIAE.
Contacts lAcsé Tour Paris Lyon 209 Rue de
Bercy 75585 PARIS Cedex 12 www.lacse.fr
47Les acteurs clés La HALDE
- La haute autorité de lutte contre les
discriminations et pour légalité a été créée par
la - loi du 30 décembre 2004. Cest une autorité
administrative indépendante. - Ses objectifs sont didentifier les pratiques
discriminatoires, de les combattre et de - résoudre concrètement les problèmes quelles
posent. - La HALDE aide à rechercher la preuve dune
discrimination et à trouver la réponse - adaptée.
- La HALDE traite les réclamations et informe les
personnes sur leurs droits. - La HALDE peut se saisir elle-même de toute
pratique discriminatoire dont elle a - connaissance pour y mettre un terme.
- Elle engage toute action quelle juge nécessaire
pour promouvoir légalité et - notamment une réelle égalité des chances.
- La HALDE entreprend des actions de
sensibilisation et de formation pour faire - évoluer les pratiques et les mentalités.
- Ses pouvoirs lui permettent également dagir pour
promouvoir légalité de traitement. - Elle intervient auprès des pouvoirs publics et
agit avec tous les partenaires engagés - dans la lutte contre les discriminations. Elle
peut exprimer des recommandations - pour faire progresser les pratiques et le droit.
- Pour en savoir plus
Contacts HALDE 11, Rue Saint Georges 75009
PARIS 08 1000 5000 (coût dun appel local à
partir dun poste fixe en France).
48Les acteurs clés La DAIC
- De la direction des populations et des
migrations (DPM) à la DAIC... - Le décret 2007-1891 du 26 /12/ 07 (JO du
30-12-07) décrit lorganisation du nouveau
ministère de limmigration, de lintégration, de
lidentité nationale et du codéveloppement. - Parmi ses composantes on soulignera
particulièrement la création de la Direction de
laccueil, de lintégration et de la citoyenneté
(DAIC) et de ses deux sous-directions - la sous-direction de laccès à la nationalité
française - la sous-direction de laccueil, de lintégration
et de la prévention des discriminations. - Cette dernière sous -direction est chargée de
lensemble des questions concernant laccueil et
lintégration des populations immigrées en
France. Elle oeuvre à légalité des chances et à
la lutte contre les discriminations. - Elle comprend trois bureaux et assure une mission
diversité - Le bureau de laccueil en France et de
lintégration linguistique - Le bureau de lintégration professionnelle
- Le bureau de lintégration territoriale et du
logement. - Enfin, la DAIC exerce, conjointement avec les
autres ministères concernés, la tutelle sur - lAgence nationale de laccueil des étrangers et
des migrations (ANAEM), lAgence nationale pour
la cohésion sociale et légalité des chances
(ACSE) et la Cité nationale de lhistoire de
limmigration (CNHI).
49Les acteurs clésLEurope
- Depuis sa création, et à toutes les étapes de son
évolution, lEurope a inscrit le respect des
droits fondamentaux dans ses fonctionnements et
dans ses textes. Légalité entre tous les
citoyens de lUnion et, particulièrement entre
les hommes et les femmes a été inscrit dès
lorigine (même si cela na pas encore totalement
été suivi deffets complets!) - Plus fort, la Commission a pris des initiatives
concrètes pour se doter de directives sur ce
thème. En particulier, les deux directives dites
anti discrimination - La directive 2000/43 sur légalité raciale
- La directive 2000/78 sur légalité en matière
demploi - Il y a aussi la directive 2002/73/CE sur
légalité de traitement entre les hommes et les
femmes, - les directives de la Commission doivent être
transcrites en droit national dans chacun des
pays membres. Chaque année, la Commission publie
un rapport sur le sujet et note les progrès et
évolutions réalisées par chacun des pays membres
. Ainsi, la création de la HALDE est-elle le
résultat français dune directive demandant à
chaque membre de se doter dune institution
indépendante - En outre, dans le cadre du FSE (Fonds Social
Européen), lEurope finance des programmes et des
actions précises sur le thème, les projets EQUAL
jusquen 2007 et les projets PROGRESS depuis 2008 - Enfin,lEurope prend des initiatives propres à
faire avancer la situation auprès des opinions
publiques en 2007, ce fut lannée de légalité
des chances en 2008, cest lannée de la multi
culturalité. - La direction des affaires sociales publie de
nombreux documents et une lettre mail - Pour en savoir plus sur les publications, 00 800
67 89 10 11 - Ou http//ec.europa.eu/employement_social/emplweb/
publications/index_fr.cfm ou savoir plus
50Les acteurs clésLe CNIAE
- Le Conseil national de linsertion par
lactivité économique (CNIAE), créé par la loi n
91-1 du 3 janvier 1991 est placé auprès du
Premier ministre. Claude Alphandéry en est le
Président. La Délégation générale à lemploi et à
la formation professionnelle (DGEFP) et la
Direction générale de laction sociale (DGAS)
assument la vice présidence du CNIAE. - Le Conseil national de linsertion par lactivité
économique, à la demande du Gouvernement et
notamment du ministre chargé de lemploi et du
Haut Commissaire aux solidarités actives contre
la pauvreté, assure - Une fonction de conseil et de veille sur les
politiques de lemploi et de linsertion des
personnes durablement éloignées de lemploi. - Une fonction de concertation entre les acteurs
concourant ainsi au développement et à la
consolidation du secteur professionnel de
linsertion par lactivité économique. - Une fonction de représentation institutionnelle
du secteur au Conseil national des politiques
de lutte contre la pauvreté et lexclusion, au
Conseil supérieur du travail social, au Conseil
supérieur de léconomie sociale, à lObservatoire
économique de lachat public, aux différents
Comités de suivi des objectifs du Fonds social
européen et à la commission nationale spécialisée
de métiers de linsertion et de la formation. - Le Conseil national de linsertion par lactivité
économique est composé de 42 membres désignés
pour trois ans par le Premier ministre
représentants des ministères, des réseaux de
lIAE, des partenaires sociaux, des élus locaux. - Décret n 2005-115 du 5 septembre 2005 modifiant
le décret n 91-422 du 7 mai 1991 relatif au
CNIAE paru au JO du 7 septembre 2005 - Arrêté du 16 novembre 2005 portant nomination au
CNIAE paru au JO du 18 novembre 2005 - Le CNIAE, avec le soutien financier de lEtat, du
Fonds social européen et de la Caisse des dépôts
et consignations, à travers lAgence de
valorisation des initiatives socio-économiques,
met en uvre un programme triennal dactions.
Avec des objectifs de capitalisation et de
mutualisation, ce programme est composé de trois
volets
51Les acteurs clésLe CNIAE
- Territorialisation () Limpact de lIAE est
apprécié dans toutes ses dimensions (macro
économique, apport au développement local, apport
social aux parcours dinsertion). Chaque étude
participative (Etude réalisées dans les Pays de
la Loire et en Aquitaine) comprend en outre des
objectifs territoriaux en lien avec la
redynamisation des conseils départementaux de
lIAE. Deux autres études dimpact sont en cours
sur les régions PACA et Franche Comté avec laide
des collectivités territoriales. - Lutte contre les discriminations le Président
du CNIAE a signé en 2004 un accord cadre avec la
Direction de la population et des migrations et
le FASILD (désormais l ACSE) pour sensibiliser
les acteurs de linsertion aux discriminations,
favoriser leur rapprochement des acteurs de
légalité des chances et accompagner les
structures volontaires dans la prise en charge de
ces questions () Un travail de diffusion des
bonnes pratiques à travers une lettre mensuelle
intitulée L.C.D est en cours. - Europe () En 2005, un premier travail visant à
resserrer les liens avec des organismes de même
nature que le Conseil dans dautres pays de
lunion européenne. Deux séminaires de travail
ont été organisés en décembre 2006 et en octobre
2007 sur les relations entre lIAE et les
institutions et réglementations européennes a
donné lieu à un kit pédagogique en direction des
acteurs de lIAE et a une meilleure prise en
compte des questions posées par les Services
sociaux dIntérêt Général (SSIG), la flexsécurité
et linclusion active à l IAE. - Les réseaux regroupés au sein du CNIAE
- Chantier école 61 rue de la Chapelle 75018
Paris au 01 48 07 52 10 www.chantiersecole.org - CNCE-GEIQ 5 rue dAlsace 75010 Paris au 01 46
07 33 33 - www.geiq.net - CNEI 18-20 rue Claude Tillier 75012 Paris au 01
53 27 34 80 - www.cnei.org - CNLRQ 54 avenue Philippe Auguste 75011 Paris
au 01 48 05 67 58 - www.cnlrq.org - COORACE 17 rue froment 75011 Paris au 01 49 23
70 50 www.coorace.org - FNARS 76 rue du faubourg Saint Denis 75010
Paris au 01 48 01 82 00 www.fnars.org - UNIOPSS 15 rue Albert CS 21306 75 214 Paris
Cedex 13 au 01 53 36 35 00 - www.uniopss.asso.fr - Voir aussi les organisations régionales voire
départementales
des SIAE ainsi que les regroupements inter
réseaux...
CNIAE www.cniae.gouv.fr Maison de la cohésion
sociale, 11 rue Saint Georges 75009 Paris
(métro Notre dame de Lorette) fax 01 73 54 02
10
Avec le soutien du FSE
524 - Bibliothèque de Cas
- Introduction et avertissement
- Les fiches qui suivent ont été établies lors
dune formation action à Toulouse et en Seine
Saint Denis réalisée en 2006-2007 lors des
déclinaisons régionales de lAccord Cadre . Une
trentaine dacteurs des SIAE y ont participé. - Cette approche sinspire fortement de la démarche
mis en uvre par le Bureau détude GESTE dans le
cadre du projet ESPERE (2005). - Les fiches se déclinent en trois parties
- Une petite introduction, rappelant le cadre et le
contexte du problème traité - Un tableau des cas concrets apportés par les
acteurs des SIAE à partir de leurs pratiques
quotidiennes. Le style parfois oral - est
respecté. Ici, sexprime le point de vue de la
personne, à partir de son vécu et avant que lon
ait pu discuter à froid au sein du groupe. - Un tableau de traitement à froid résultant
de la discussion au sein du groupe et proposant
des moyens de répondre de façon équilibrée et
assurée aux situations délicates rencontrées. Le
traitement à froid permet de construire
ensemble une réponse acceptable, respectant la
loi et formalisée - Le point de vue du groupe est sujet à débat
certaines positions sont parfois discutables au
sein des SIAE soumises à des objectifs
apparaissant parfois comme opposés. Ce qui est
écrit dans cette partie ne correspond donc pas à
une position officielle des commanditaires (Acsé,
CNIAE,.) mais illustre de façon concrète et
vivante les questions vécues - et les solutions
élaborées- sur le terrain
53Bibliothèque de Cas Les 10 thématiques
- Elles ont été regroupées en 4 grands thèmes
- Les clients
- les préjugés des clients
- Le refus des clients
- Les personnes en parcours dinsertion
- Les signes distinctifs
- Les pratiques religieuses sur le lieu de travail
- Le voile
- Dans les SIAE
- le respect total
- à lintérieur des structures dinsertion
- En amont et en aval de la SIAE
- Le recrutement en SIAE
- préparer la sortie 1 avec les entreprises
- préparer la sortie 2 lever les freins