Title: Diapositive 1
1Architecture cognitive de la grammaire Comment la
phonologie gère les frontières de mot et
lesinformations non-phonologiques
(morphologiques, syntaxiques)
Tobias Scheer Université de Nice, UMR 6039
2plan de lexposé
- deux modèles du fonctionnement cognitif
connexionnisme vs. modularité
- modularité origines (F-J Gall) et implémentation
moderne (J. Fodor)
- fonctionnement de larchitecture modulaire
- illustration non-linguistique la faculté de
nombre
- la modularité arbitre de théories linguistiques
de linterface
3connexionnisme vs. modularité
- modularité dualiste mind vs. brain
- connexionnisme moniste il ny a rien en
dehors du brain
- connexionnisme tradition empiriste
- antiquité Aristote, 18e David Hume, John
Locke, contre les philosophes spéculatifs ,
20e Bertrand Russel. Typiquement anglo-saxon.
- développement cognitif théorie de la feuille
blanche (Locke). Rien ne peut être dans la tête
qui nait été dans les sens.
- méthodologie scientifique exclusivement
inductive (bottom-up). Aucun énoncé qui ne soit
basé sur des faits empiriques ne peut être admis,
même à titre dhypothèse. La vérité émerge du
réseau de données (R. Carnap, L. Wittgenstein)
4connexionnisme vs. modularité
- modularité tradition mentaliste - rationaliste
- antiquité Platon, puis Descartes, Kant, v.
Humboldt, Popper.
- développement cognitif lhumain est autre chose
quune machine perfectionnée. Son développement
est influencé par toute sorte dinfluences parmi
lesquelles lobservation, limitation et la
répétition, mais qui restent vaines sans le génie
humain qui structure et valide les expériences
sensorielles.
- méthodologie scientifique déductive et inductive
(top-down et bottom-up). La compréhension du
monde peut procéder de nimporte quelle attitude,
y compris de raisonnements qui nont aucun
fondement sensoriel, empirique ou expérimental.
5connexionnisme vs. modularité
en linguistique
- empiriste il ny a quune seule technique
cognitive pour lapprentissage, qui sert à
apprendre à jouer au violon et à conduire une
voiture autant quà acquérir le langage.
Behaviourisme (Skinner 1957)
- mentaliste la technique dapprentissage des
activités naturelles (manger, marcher, parler) et
artéfactuelles (conduire une voiture) est
fondamentalement différente. Dans le premier cas,
lhumain sappuie sur une programmation génétique
(Grammaire Universelle). Générativisme (Chomsky
1959)
6connexionnisme vs. modularité
en linguistique
- empiriste la cause pour la variation sonore du
langage est exclusivement phonétique.
Néogrammairiens, mais aussi certains phonéticiens
modernes (Coleman 2002).
- alliance naturelle entre connexionnistes et
Langackariens (Cognitive Grammar, Langacker 1987
et passim) car les deux procèdent du déni du
dualisme en cognition (connexionnistes) et en
linguistique (Langackariens). Les deux procèdent
du déni des représentations et des objets
symboliques de la grammaire tout court en
linguistique. Cf. infra. - en France, cette position est représentée par
Bernard Laks (Laks 1996).
- mentaliste Langue vs. Parole (Saussure). Il
existe une causalité purement interne à la
grammaire qui ne doit rien au monde extérieur.
7connexionnisme vs. modularité
- stratégie mentaliste/ dualiste
- trouver comment ça fonctionne
- la compréhension du fonctionnement nimplique
pas nécessairement la connaissance de
limplémentation matérielle de ce fonctionnement.
- le travail du scientifique est terminé lorsque
le fonctionnement a été compris. Commence alors
le travail de lingénieur dont lobjectif est de
comprendre son implémentation dy procéder.
8connexionnisme vs. modularité
exemple transistor
- afin de comprendre un ordinateur, faut-il
comprendre ceci
ou cela ?
en revanche, pour construire un ordinateur, il
faut comprendre lun et lautre.
9connexionnisme vs. modularité
- le dualisme cherche donc à cerner lobjet détude
des deux côtés
- en étudiant le mind et le brain
- en étudiant la phonologie et la phonétique
- la seule étude du brain ou de la phonétique ne
mènera jamais à la compréhension.
- le mind, la phonologie, demeurent la cible de la
quête de savoir.
- le brain, la phonétique définissent le cadre
matériel des hypothèses possibles et agissent en
tant que censeur. Ex. une théorie du mind qui
suppose un stockage infini nest pas viable.
- la relation entre mind et brain existe, mais elle
nest pas bijective. Ex. lexistence de modules
implique lexistence dunités fonctionnelles dans
le brain (tous les neurones ne font pas tout),
mais dont les parties ne sont pas nécessairement
géographiquement contiguës.
10connexionnisme vs. modularité
- stratégie empiriste/ moniste
- il nexiste quun seul niveau, celui de la
matérialité. Le reste est une vue desprit de
philosophes spéculatifs (Rumelhart et al. 1986).
- le connexionnisme est réductionniste il nie
lexistence du mind. Le seul niveau décisionnel
est neuronal. Donc toute modélisation abstraite
doit imiter le fonctionnement neuronal neurones
plus synapses.
- toute approche symbolique et représentaionnelle
(NP, arbres, traits distinctifs etc.) est erronée
puisque les objets ainsi figurés nexistent pas.
11connexionnisme vs. modularité
- révolution(s) cognitive(s)
- la genèse de la théorie générative est
communément appelée révolution cognitive car
elle exige une réalité cognitive pour les objets
linguistiques (alors quun phonème structuraliste
existait en dehors du cerveau).
- les connexionnistes disent que le programme
génératif est une imposture à ce niveau seul est
cognitif ce qui est neuronal. Doù les guillemets
à cognitif lorsquils parlent de lambition
cognitive des chomskiens (Taylor 20026). Doù la
tentative de confisquer le mot cognitif
Grammaire cognitive des Langackariens.
- il faut donc faire la seconde la vraie
révolution cognitive, qui consiste en
lélimination du niveau non-neuronal du mind.
12connexionnisme vs. modularité
- les sciences adultes sont toutes dualistes
- quelle est la matérialité des mathématiques?
- Einstein na jamais fait dexpérience il a
pensé. Emc2 est une réalité physique, pas
matérielle
- quelle est la réalité du modèle atomique ?
il renseigne peu sur la réalité matérielle,
mais beaucoup sur la réalité physique de latome.
- toutes les réalités physiques, chimiques et
biologiques ont été comprises et dessinées
longtemps avant que linstrumentation ne soit
capable de révéler leurs contours molécule,
atome, double-hélice de lADN etc.
- elles ont été pensées en mesurant leurs lointains
reflets, non pas en les observant elles-mêmes.
13origines de la modularité F-J Gall
- le cerveau est le seul organe de lesprit les
émotions ne sont pas localisées dans le coeur.
- inventeur de la phrénologie
- observation de base variation inter-individuelle
concernant les facultés mentales
- lesprit est fait dun certain nombre de facultés
mentales individuelles
Franz-Joseph Gall (1758-1828)
- qui occupent des aires spécifiques du cerveau
- et corrèlent avec des zones désignées de la boîte
crânienne.
- les facultés étaient typiquement de type
supérieur et large concernant le caractère et la
personnalité combativité, esprit, mathématiques,
concentration, morale, estime de soi,
individualité, langue, courage, ambition etc.
14origines de la modularité F-J Gall
15origines de la modularité F-J Gall
16origines de la modularité F-J Gall
Webster's Academic Dictionary, 1895
17origines de la modularité F-J Gall
- abus de lidée de Gall à des fins racistes et
coloniaux au 19e siècle la science prouve
linfériorité des noirs, des irlandais etc.
- base de la détection des criminels par leur
faciès (anthropologie criminelle) à la fin du 19e
siècle (Cesare Lombrosco)
- gt discrédit de la phrénologie
- Gall avait tort de supposer une relation entre
les facultés mentales et des zones de la boîte
crânienne.
- il avait peut-être raison de penser que lesprit
est organisé en une série de facultés mentales
spécialisées. - gt naissance de la faculty psychology (Fodor
1983 et passim)
18fonctionnement de larchitecture modulaire
- taxinomie fonctionnelle des modules combien y en
a-t-il? de quelle nature (fonctions supérieures,
inférieures) sont-ils?
- comment fonctionne la communication
inter-modulaire?
- comment détecte-t-on un module?
- quelles sont le propriétés dun module?
- existe-t-il des parties de lesprit qui ne sont
pas modulaires?
19fonctionnement de larchitecture modulaire
- taxinomie fonctionnelle des modules
- Gall déjà se prononçait contre des fonctions trop
floues, larges et englobantes
- Fodor appelle ces facultés horizontales
intellect, jugement moral, attention, volition
- elles ne sont pas des modules mais résultent de
linteraction de plusieurs modules.
- les facultés verticales sont plus modestes
les systèmes de perception comme la vision ou
laudition, ou le traitement des nombres. Les
modules sont ici.
20fonctionnement de larchitecture modulaire
- les modules sont les ouvriers des facultés
supérieures ils font le travail de base qui
ensuite est interprété par un système central.
21fonctionnement de larchitecture modulaire
propriétés des modules
- le système central nest donc pas un module, mais
sinforme du travail des modules.
- le système central est téléologique (orienté vers
un but), mais les modules ne le sont pas ils
sont bêtes et ne savent faire quun seul
travail, répétitif, bête et méchant, mais exécuté
rapidement et de façon très fiable.
22fonctionnement de larchitecture modulaire
propriétés des modules (suite)
- est bête il ne prend aucune décision, ni ne
fait des hypothèses
- na aucune volonté, son action nest guidée par
aucune finalité
- est un système computationnel simple à partir
dun input, il calcule un output de façon
prédictible selon une formule fixe (input system,
problem-solving system)
- est obligatoire lhumain ne peut décider de ne
pas sen servir. P.ex. transformation du
stimulus visuel en image 3D, identification de
bruit vs. langue, identification tactile dune
surface en contact avec les doigts.
- est soustrait à la volonté de lhomme lhumain
ne peut décider de son fonctionnement
23fonctionnement de larchitecture modulaire
comment détecte-t-on un module?
- par ses deux propriétés qui condensent la
description supra
1. spécificité du domaine (domain specificity)
- un module ne travaille quavec un type de
données bien particulier et spécifique à son
domaine
- spécifique veut dire que ce vocabulaire de
base ne se rencontre dans aucun autre module
- un module est autiste en dehors du vocabulaire
le concernant, il ne comprend rien. Il est
incapable dinterpréter tout objet qui ny
appartient pas
- p.ex., le module visuel ignorera toute donnée
auditive qui lui serait soumise.
2. encapsulation (autisme)
- au cours de sa computation, un module na
besoin ni ne peut prendre en compte aucune
information absente de linput.
- aucun résultat intermédiaire ne peut quitter un
module (en direction dun autre module ou du
système central)
24fonctionnement de larchitecture modulaire
résumé
- spécifique à son domaine
- encapsulé
- automatique
- obligatoire
- génétiquement encodé
- régi par un stimulus (stimulus-driven)
- insensible à toute requête ou finalité émanant
du système central
- on détecte un module par la spécificité de son
domaine une computation qui utilise de éléments
hétérogènes ne peut être faite dans un seul
module. Une computation qui utilise le même
vocabulaire doit être faite au sein du même
module.
25fonctionnement de larchitecture modulaire
prédiction
- sil existe des unités fonctionnelles qui
seules sont responsables dune tâche donnée, il
doit être possible den enlever (switch off),
avec comme résultat labsence de la fonction en
question sans quaucune autre fonction ne soit
altérée.
- de la théorie connexionniste
- sil nexiste pas dunités fonctionnelles et que
toutes les fonctions sont interdépendantes car
supportées par des structures neuronales
non-spécialisées, alors un dysfonctionnement ou
une lésion devrait avoir un impact sur une
multitude de fonctions.
26fonctionnement de larchitecture modulaire
double dissociation
- montrer que deux fonctions sont complètement
indépendantes et peuvent exister lune en
labsence de lautre nourrit donc lidée
modulaire.
- technique pour montrer lindépendance
fonctionnelle la double dissociation.
- cas trivial il existe des sujets sourds mais pas
aveugles, dautres aveugles mais pas sourds. - conclusion la vision et laudition nutilisent
ni la même hardware (brain) ni le même mécanisme
cognitif (mind).
- les pathologies doublement dissociées sont
fréquemment rapportées dans la littérature p.ex.
Karmiloff-Smith et al. (1995), Smith (1998)
27fonctionnement de larchitecture modulaire
double dissociation, illustration prosopagnose
- lhomme qui prenait sa femme pour un chapeau.
- suite à une lésion cérébrale du système visuel,
le sujet était incapable de reconnaître des
visages, alors quil pouvait identifier tous les
autres objets, et identifier les humains en
fonction de leur voix, odeur ou propriétés
tactiles (Smith 1998).
28fonctionnement de larchitecture modulaire
double dissociation, illustration faculté de
nombre (Dehaene 1997)
- lhumain ne traite pas tous les nombres de la
même façon. Il existe deux modules
- paucal-approximatif instantané et précis
- paucal nombres jusquà 4 ou 5
- approximatif cet ensemble contient moins de 20
items
- comptage verbal (verbal counting) lent et
imprécis. Calcul mathématique impliquant les
chiffres au-delà de 4 ou 5, à laide des 4
opérations de base.
- les facultés paucale et approximative sont
toujours associées si un sujet présente un
dysfonctionnement dans un domaine, lautre est
également affecté
- la faculté paucale-approximative et le comptage
verbal sont doublement dissociées il existe des
sujets présentant des dysfonctionnements dans
lun des domaines, alors que lautre fonctionne
normalement.
29fonctionnement de larchitecture modulaire
faculté de nombre illustrations linguistiques
- système casuel des langues slaves
- 1 objet singulier, accord sujet fém/masc/neutre
sg
- 3 et 4 objets pluriel, accord sujet
fém/masc/neutre pl
- à partir de 5 objets génitif pluriel, accord
sujet neutre sg
- français
- Jai vu eux X.
- vs.
- Jen ai vu X.
30la langue en tant que structure modulaire
modules linguistiques candidats classiques
- pragmatique
- syntaxe
- morphologie
- sémantique
- phonologie
- phonétique
toute concaténation avant toute interprétation
31la langue en tant que structure modulaire
32la langue en tant que structure modulaire
qui a le statut de module? La spécificité de
domaine décide
- vocabulaire linguistique de base auquel les
candidats au statut de module sont sensibles
nombre personne (in)animé quantification aspect (c
as)
labial fricatif voisement point
squelettal occlusion
deux espaces ontologiques distincts, donc deux
modules différents
33communication intermodulaire
- puisque les modules ne parlent pas la même
langue, ils ne peuvent communiquer quau moyen
dune traduction.
- Representational Modularity de Jackendoff (1992
et passim) correspondence rules.
- Prosodic Phonology (Selkirk 1984, Nespor Vogel
1986 etc.) mapping rules.
34communication intermodulaire
architecture générale Prosodic Phonology
35?
le traducteur décide
- le -s- doit aller vivre
- chez ont
C V
Ils z ont une grande maison
mais ont-ils z une grande maison ?
2. le -t- peut, sil le veut, aller vivre
chez une
i l s ? t
y n grande maison
36communication intermodulaire
raisons linguistiques pour la traduction
- notion fondatrice de la Prosodic Phonology
non-isomorphisme
- origine SPE (Chomsky Halle 1968371s)
lexemple cat-rat-cheese
- structure syntaxique enchâssée
- This is the cat that caught the rat that
stole the cheese
- structure intonationnelle (phonologique) en
soeurs - This is the cat that caught the rat that
stole the cheese
- la syntaxe noffre pas la structure nécessaire
pour prédire la structure phonologique il faut
la désenchâsser. - donc le Translators Office fait des choix
autonomes Black Box.
37communication intermodulaire
encapsulation et Derivation by Phase
- depuis Chomsky, Halle Lukoff (1956),
lépellation de la structure morpho-syntaxique
par petits bouts et en cercles concentriques
commençant par le plus enchâssé et allant vers le
haut de larbre fait partie de la théorie
générative.
- depuis Mascaró (1976), la notion de on ne
touche pas ce qui revient dun module
interprétatif est implantée pour des raisons
phonologiques SSC (Strict Cycle Condition), puis
appelée robustness, strata, dernièrement Phase
Impenetrability (Chomsky 2001).
38communication intermodulaire
Phase Impenetrability
- base empirique deux items plurimorphématiques
dont la seule différence est lapplication
normale dun processus phonologique pour lun,
vs. lapplication avortée du même processus
phonologique pour lautre.
- class 1 vs. class 2 morphology en anglais
- órigin orígin-al origin-ál-ity
- párent parént-al vs. párent-hood
- átom atóm-ic vs. átom-ise
- válid valíd-ity vs. válid-ness
- paires minimales
- cómpar-able vs. compár-able
- irremplaçable vs. inremplaçable (immangeable vs.
inmangeable)
39communication intermodulaire
Phase Impenetrability
-hood
-al
n
parent
40communication intermodulaire
Phase Impenetrability
- la dérivation par phases viole-t-elle
lencapsulation?
- cela dépend de la définition de lencapsulation
- indépendamment de la linguistique,
lencapsulation est un concept disputé et non
consensuel en théorie modulaire (contrairement à
la spécificité de domaine)
- du côté connexionniste p.ex. Elman (1994)
- du côté de la psychologie développementale
Karmiloff-Smith (1998)
- état de lart du débat Gerrans (2002)
41communication intermodulaire
Théorie de lOptimalité
- instrument central de communication
intermodulaire ALIGN
- ALIGN est une contrainte qui demande à ce que la
marge dun objet morpho-syntaxique (p.ex. le
radical) coïncide avec la marge dun objet
phonologique (p.ex. le mot prosodique).
- allemand auf-?essen manger tout ce quil y a
- le coup de glotte est épenthétique
- pourquoi cette épenthèse? Il y a bien une
consonne disponible pour faire lattaque le f.
Et ONSET demande une attaque.
- pourquoi nest-ce donc pas au.fes.sen ?
- à cause de ALIGN (Stem, L, PrWd, L) qui demande
à ce que le radical soit aligné avec le Prosodic
Word, ce qui nest pas le cas dans au.fessen.
- donc ONSET gtgt ALIGN (Stem, L, PrWd, L)
42communication intermodulaire
Théorie de lOptimalité
- problème violation de la spécificité de domaine
- car ALIGN est une contrainte phonologique qui
cohabite au sein de la même hiérarchie de
contraintes avec dautres contraintes purement
phonologiques comme ONSET.
- on est donc bien certain que ALIGN se trouve en
phonologie.
- or radical est une notion inconnue en
phonologie, il sagit de vocabulaire appartenant
à un autre module, et elle nest pas traduite en
langage phonologique. Le module phonologique ne
sait donc pas linterpréter.
43Références
Chomsky, Noam 1959. Review of Skinner's Verbal
Behavior. Language 35, 26-58. Chomsky, Noam 1965.
Aspects of the Theory of Syntax. Cambridge,
Mass. MIT Press. Chomsky, Noam 2001. Derivation
by Phase. Ken Hale A Life in Language, edited
by Michael Kenstowicz, 1-52. Cambridge, Mass.
MIT Press. Chomsky, Noam Morris Halle 1968. The
Sound Pattern of English. Cambridge, Mass. MIT
Press. Chomsky, Noam, Morris Halle Fred Lukoff
1956. On Accent and Juncture in English. For
Roman Jakobson. Essays on the occasion of his
sixtieth birthday, edited by Morris Halle,
Horace Lunt, Hugh McLean Cornelis van
Schooneveld, 65-80. The Hague Mouton. Coleman,
John 2002. Phonetic Representations in the Mental
Lexicon. Phonetics, Phonology and Cognition,
edited by Bernard Laks Jacques Durand, 96-130.
Oxford Oxford University Press. Dehaene,
Stanislas 1997. The Number Sense. How the Mind
Creates Mathematics. Oxford Oxford University
Press. Elman, J. 1994. Learning and development
in neural networks the importance of starting
small. Cognition 48, 71-99. Fodor, Jerry 1983.
The modularity of the mind. Cambridge, Mass.
MIT-Bradford.
44Références
Gerrans, Philip 2002. Modularity reconsidered.
Language and Communication 22, 259-268. Jackendof
f, Ray 1992. Languages of the mind. Cambridge,
Mass. MIT Press. Karmiloff-Smith, Annette 1998.
Development itself is the key to understanding
developmental disorders. Trends in Cognitive
Sciences 2, 389-398. Karmiloff-Smith, Annette,
Edward Klima, Ursula Bellugi, Julia Grant Simon
Baron-Cohen 1995. Is There a Social Module?
Language, Face Processing, and Theory of Mind in
Individuals with Williams Syndrome. Journal of
Cognitive Neuroscience 7, 196-208. Laks, Bernard
1996. Langage et cognition, l'approche
connexionniste. Paris Hermès. Langacker, R.
1987. Foundations of Cognitive Grammar. Stanford
Stanford University Press. Mascaró, Joan 1976.
Catalan Phonology and the Phonological Cycle.
Ph.D. dissertation. MIT. Nespor, Marina Irene
Vogel 1986. Prosodic Phonology. Dordrecht
Foris. Rumelhart, D., J. McClelland the PDP
Research Group (eds) 1986. Parallel Distributed
Processing Exploration in the Micro-Structure of
Cognition. 2 vols. Cambridge, Mass. MIT Press.
45Références
Selkirk, Elisabeth 1984. Phonology and Syntax
The Relation between Sound and Structure.
Cambridge, Mass. MIT Press. Skinner, Frederic
1957. Verbal Behaviour. Acton, MA Copley. Smith,
Neil 1998. Dissociations. Glot International 3.9,
9. Taylor, John 2002. Cognitive Grammar. Oxford
Oxford University Press.