Title: LE NAUFRAGE DU JOOLA
1LE NAUFRAGE DU JOOLA
Axe transversal Cindyniques Ecole des Mines de
Nancy Année 2002-2003
- GITZINGER Lionel, GRAVELLIER Nicolas
2Chronologie
Le Joola, navire assurant la liaison entre Dakar
et Ziguinchor, deux ports sénégalais, a chaviré
dans la nuit du jeudi 26 septembre 2002
- 13h30 départ de Ziguinchor par temps calme
- 16h30 escale à Karabane
- 18h05 le navire reprend sa route vers Dakar
- 22h00 dernier contact du Joola avec la Marine
Nationale aucun incident nest
signalé
- 22h45 des officiers du navire détectent au
radar un grain tropical (forte pluie et
vent fort)
- 23h00 le grain atteint le Joola
premières difficultés de manuvres au large
des côtes gambiennes
- 23h10 naufrage du navire
3Chronologie (suite)
Le vendredi 27 septembre
- 06h45 les premiers rescapés sont secourus par
des piroguiers, arrivés en premiers sur les
lieux du naufrage
- 14h45 le dernier survivant est secouru
4Illustrations
Le Joola au moment du départ
Le lieu du naufrage
5Illustrations (suite)
Le navire après son naufrage
Tout le Sénégal est en état de choc
6Causes directes/indirectes (DSC)
- DSC1 culture dinfaillibilité. Les autorités
ont considéré que le bateau pouvait naviguer
malgré les titres de sécurité manquants parce
que plusieurs voyages sétaient bien
déroulés durant le mois précédent.
- DSC2 culture de simplisme. Le capitaine du
navire a négligé la surcharge du navire due
au nombre trop important de passagers. Il na
pas cru bon deffectuer des calculs de
stabilité avant le départ.
7Causes directes/indirectes (DSC)
- DSC3 culture de non-communication. LEtat
sénégalais avait confié la vérification de la
conformité du Joola vis-à-vis des réglementations
maritimes à la Marine Nationale, qui nest pas
spécialiste des réglementations pour les navires
marchands. La Marine Nationale aurait dû
contacter la Direction de la Marine Marchande,
qui est quant à elle spécialiste de ces
réglementations.
- DSC5 subordination des fonctions de gestion du
risque aux fonctions de production ou à dautres
fonctions de gestion créatrices de risque. Au
moment de la construction du navire, la société
de fabrication choisit de ne construire que des
ballasts centraux, ce quaccepte lEtat
sénégalais. Aucun des titres de sécurité na été
délivré au Joola, mais le navire peut prendre la
mer son utilité économique prime sur la
sécurité des passagers.
8Causes directes/indirectes (DSC)
- DSC6 dilution des responsabilités. Non
explication des tâches de gestion des risques.
Non affectation des tâches à des responsables
désignés. Les tâches de vérification du navire
sont réparties entre de trop nombreuses
institutions les autorités publiques, la Marine
Nationale et la Marine Marchande.
- DSC 9 absence dun programme de formation aux
cindyniques adapté à chaque catégorie de
personnel. Selon le rapport denquête, le
Commandant du Joola norganisait pas dexercice
dabandon et de sauvetage pour habituer son
équipage à utiliser les équipements de sauvetage.
9Causes directes/indirectes (DSC)
- DSC10 absence de planification des situations
de crise. Le rapport denquête stipule que des
exercices étaient théoriquement prévus par
lArmée de lAir et la Marine en prévision de
telles situations, mais ces exercices nont
jamais été réalisés, ce qui explique que les
secours ont mis beaucoup de temps à sorganiser.
10Conséquences
- Sur plus de 1200 passagers, seulement 64
rescapés
- 551 corps récupérés
- 600 personnes portées disparues ( peut-être
plus à cause des passagers clandestins)
- Bilan économique et politique
- Le Joola était un lien très important entre la
région sud de Casamance et le reste du Sénégal.
Sa perte est dramatique pour léconomie
régionale.
- Démission des ministres de la Défense et des
Transports.
11Conséquences (suite)
- Traumatisme de tout le peuple sénégalais
- Deuil national de 3 jours décrété par le
Président Abdoulaye Wade
- Pire catastrophe maritime quait connue
lAfrique
12Résumé - conclusion
- Comme souvent, la cause principale de
laccident est une accumulation flagrante de
nombreuses négligences, de la part du personnel
navigant dune part, mais aussi des autorités,
que ce soit lEtat sénégalais, la Direction de la
Marine Nationale ou la Direction de la Marine
Marchande. Tous les ingrédients favorables à une
catastrophe étaient réunis il ne manquait quun
grain pour parachever le tout.