Title: PROJET FAO GCP855FRA Centre virtuel de leau agricole ANID
1 PROJET FAO GCP/855/FRA Centre virtuel de
leau agricole ANID
- IRRIGATION A PARTIR DE LA NAPPE ARTESIENNE
- CAS DU PROJET IRRIGATION DALLOL MAOURI
2Plan de lexposé
1. Introduction
2. Présentation du projet
- 2.1. Le projet
- 2.2. Objectifs généraux
- 2.3. Objectifs spécifiques
- 2.4. Composantes du projet
- 2.5. Réalisations du projet
33. Zones dintervention 3.1 Localisation 3.2
Contexte hydro-géologique 3.3 Milieu Humain 3.4
Situation socio -économique
4. Cas de Yelou
5. Cas de Kizamou
6. Conclusions - Recommandations
41. Introduction
- Le Dallol Maouri un affluent fossile du fleuve
Niger regorgeant dimportantes ressources en
eau souterraine - Son exploitation à des fins agricoles peut
contribuer à la sécurité alimentaire du Niger. - Réalisation de forages artésiens dans les années
1970 dans la basse vallée (sud) - profondeur variant de 130 à 205 m, avec une
hauteur piézométrique pouvant atteindre 15 à 20m,
débitent 40 à 60 litres par seconde. - La nappe phréatique affleure à moins de 9 m dans
les périodes les plus sèches de lannée.
5- Mais ces eaux souterraines se caractérisent par
leur salinité et il convient de sassurer de la
pertinence de leur utilisation à des fins
dirrigation agricole. - Le PIDM se place dans loptique dune
vérification des conditions dutilisation de ces
eaux chargées pour lirrigation des terres
agricoles. - Perspective dutilisation à plus grande échelle
des eaux du Dallol Maouri, voire des autres
vallées fossiles similaires
62. Méthodologie
- Ø Identification des consultants
- Constitution dun groupe de travail (GT) au sein
de lANID - Recherche documentaire DAERA, DRH Dosso et
PIDM Gaya - Visites conjointes ANID PIDM producteurs sur
les périmètres de Yelou, Kizamou et Angoual
Madé - Rédaction du document provisoire suivis de
réunions de relecture par le GT - Recueil des observations du Responsable du projet
Centre Virtuel de lEau au siège de la FAO - Rédaction du document final
73. Présentation du projet
- 3.1 Le projet
- Financé par la BOAD suivant laccord de prêt n
98-00 du 30 mars 1988 entré en vigueur le 24
août. - Il a été exécuté en deux étapes (1988-1991) et
(2001-2005) après une interruption continue de 10
ans (1991- 2001). - Le coût révisé du projet est de de 2 291 730 000
FCFA dont 92,29 par la BOAD - Etudes, contrôle, suivi 602 250 000 FCFA
- Travaux daménagement 827 850 000 FCFA
- Autres infrastructures 481 740 000 FCFA
- Actions daccompagnement 60 740 000 FCFA
- Actions non identifiées 92 030 000 FCFA
- Appui aux coopératives 22 700 000 FCFA
83.2 Objectifs globaux
- i) Lintensification et la sécurisation des
productions vivrières de façon à assurer la
sécurité alimentaire des exploitants - ii) Laugmentation des revenus des producteurs
par la commercialisation des surplus vivriers et
des productions maraîchères - iii) Contribution à la restauration des
écosystèmes par la rationalisation des pratiques
culturales sur les champs dunaires
(reboisement) - iv) Renforcement du mouvement coopératif dans
la zone dintervention . -
93.3 Objectifs spécifiques
- Afin datteindre ces objectifs, le PIDM a
réalisé six (6) aménagements correspondants à
deux options principales daménagements ce qui
permettra de suivre et comparer leur viabilités
techniques, économiques et surtout
environnementales et retenir celle qui sadapte à
lutilisation durable des eaux saumâtres de cette
vallée fossile. -
10a) Option 1
- Réalisation de trois aménagements irrigués avec
maîtrise totale de leau autour des forages
artésiens existants (sauf pour Kizamou où le
forage a été renouvelé) dans les villages
initialement retenus - Yélou (36,27 ha )
- Kizamou (13,60 ha)
- et Dioundou (15 ha)
11b) Option 2
- Réalisation de trois aménagements de bas
fonds irrigués à partir de puisards captant la
nappe phréatique - Sormo (35 ha)
- Léguéré (15 ha)
- Angoual Madé (15 ha) en complément des 15 ha de
- Dioundou
12c) Actions daccompagnement
- Dautres actions daccompagnement ont été
réalisées, suivant une approche dutilisation de
leau à des fins multiples water muti
purposes - pour faciliter lexploitation des aménagements
- et répondre aux besoins socio éco des
bénéficiaires
13- La construction de la piste Kara Kara Yélou
Kizamou Léguéré 21 km - construction de magasins bureaux dans chaque
village dintervention - Construction de deux logements de 200 m² chacun
et dun bureau de 120 m² à Gaya pour la direction
du projet - Construction de mini adduction deau potable
avec des lavoirs et abreuvoirs à Yélou, Kizamou
et Dioundou - Volet santé humaine comprenant la formation de 2
secouristes et 2 matrones et la construction
dune pharmacie villageoise
14c) Objectifs spécifiques (suite)
- Restauration de locaux scolaires
- Création dune pépinière par village et le
reboisement sous forme de haies vives autour des
périmètres aménagés avec la - Formation de pépiniéristes villageois
- Alphabétisation et la formation des paysans à
lorganisation et à la gestion des coopératives - Crédit UCA comprenant une paire bufs, une
charrue et une charrette bovine
153.2.3 Composantes du projet
- Les composantes du projet sont au nombre de 6
- 1. Études, contrôle et suivi gestion du
projet, études dexécution, contrôle et suivi des
travaux - 2. Travaux daménagement (forages,
aménagements) - 3. Autres infrastructures (magasins/bureaux,
mini- AEP et les pistes rurales) - 4. Actions daccompagnement (formation
coopérative, alphabétisation, réfection des
écoles, santé, reboisement et la recherche
agronomique) - 5. Appui aux coopératives (intrants agricoles,
appui au bon fonctionnement des coopératives et
financement des UCA) - 6. Actions non identifiées action non prévue
mais qui sont de nature à améliorer la mise en
uvre du projet
163.2.4 Réalisations du projet
17IV) Zone dintervention4.1 Localisation
18IV) Zone dintervention4.1 Localisation
194.2 Cadre physique
- Le Dallol Maouri vallée dun affluent fossile
du fleuve Niger qui est située dans la partie
occidentale du Bassin dIullemmeden. - Il est obstrué par des dépôts sableux. Danciens
chenaux forment le réceptacle des eaux de
ruissellement. -
- Le climat est de type soudano sahélien la P moy
annuelle varie de 700 mm au nord à 800 mm au sud
(mai et septembre). -
- Végétation savane boisée sur plateaux. Elle est
plus au moins dense dans les vallées avec de
vastes étendues de rôneraies.
20Contexte hydro -géologique
- Les principales unités stratigraphiques sont, de
bas en haut - Le Continental Hamadien dépôts fluviaux et
lacustres consolidés (grès, sables argileux,
argiles avec intercalations de calcaires) - Le Paléocène représenté par des argiles, des
marnes, des marno-calcaires ou des grès à la
base - Le Continental Terminal avec trois ensembles
lithologiques ( argilo-sableuse à lignite,
grès argileux et sableux) - Le quaternaire représenté par des formations
alluviales.
21Contexte pédologique
- Les sols sont de type ferrugineux tropicaux à
texture grossière, très pauvre en éléments
nutritifs. - Il sagit de sol sableux à sablo -limoneux,
caractérisés par un rapport Carbone sur Azote
(C/N) très faible. - Présence de sols hydromorphe à gley
22Milieu Humain
- Population département de Gaya 350 000
habitants - soit 23 des habitants de la Région (RGPH de
2001) -
- Le taux de croissance démographique 3,1
- Les agriculteurs sédentaires 90 de la
population - Peuhls nomades pratiquant lélevage transhumant.
23Situation socio-économique
- Les principales activités agriculture et
élevage. - Activités connexes petit commerce et
lartisanat. - Exploitations familiales parcelles de 0,5 à 1
hectare. - Les systèmes de cultures se caractérisent
essentiellement par lassociation mil-niébé (75
à Yélou, 61 à Kizamou) - Le sorgho, manioc, patate douce et maïs
fourrager cultures marginales. - Le riz et la canne à sucre sont des cultures de
rentes. - La culture attelée est une pratique assez
répandue dans la zone - Zone de transhumance entre le nord du Niger et le
sud
24V) Cas de lAHA de Yelou
- A) DESCRIPTION DU SITE
- A1) Milieu physique
- Sol
- Sols de type ferrugineux tropicaux
- Texture moyenne sablo limoneuse, avec une
faible teneur en m.o, en N, et en phosphore
assimilable - Sols sont légèrement alcalins avec un PH de
lordre de 7,5. - Le Complexe absorbant essentiellement composé de
Ca et de Mg, le Na venant en troisième position - Le taux de sodium augmente avec la profondeur
- Bonne aptitude pour la polyculture
25 Composition du complexe absorbant à Yelou
26- Leau
- Un forage artésien dune profondeur de 131 m qui
débite 40 l/s. - Leau est bicarbonatée sodique, t moyenne est
32,6C, avec un PH moyen de 7,5 et une CE de 829
?s/cm. - Eau légèrement salée, de couleur claire, mais
avec une odeur désagréable commune aux eaux
fossiles. - Teneur en sodium relativement élevée de 6,39
méq/l. - La minéralisation totale est de 530,56 mg/l
- Le SAR (Sodium Adsorption Ratio) est de 7,56,
ce qui classe les eaux dans la catégorie C3S1
Low Sodium Hazard and High Salinity Hazard - Lutilisation de ces eaux pour lirrigation
nécessitera donc un excellent drainage et des
cultures tolérantes aux sels.
27- Une tendance générale à la hausse de la surface
piézométrique détiage de 1991 à 2001 -
28- Lévolution des réserves dynamiques de la nappe
alluviale du Bas-dallol Maouri à Yelou -
29- A2) Milieu biologique
-
- q Flore
- Avant la réalisation du site dextension
- manguiers dessence locale sur 23,81 ha
alimentés par les eaux de pluie en SH et par la
frange capillaire en SS. - dautres arbustes dont les plus importants, sur
le plan écologique, sont constitués de quelques
pieds de rôniers, de palmiers doum et dherbacées
locales. - Lextension du site sest traduite par la
destruction du couvert arboré sur 23,81 ha.
30- Faune
- Oiseaux, reptiles (serpents), .
- Matière végétale nécessaire à lalimentation des
animaux domestiques. - Il servait également de biotope pour une
biocénose très diversifiée, particulièrement dans
les parties basses qui sont proches de lexutoire
des eaux de ruissellement ou de drainage.
31- A3) Milieu humain
- Terres de jachères et champs dunaires servent de
pâturage pour les troupeaux (bovins, ovins,
caprins). - La réalisation de laménagement (zone
dextension) naffecte pas significativement
les terres de pâturage. - Par contre, il limite laccès à leau aux
animaux.
32- B) LES COMPOSANTES DE LAMENAGEMENT
- Une superficie net aménagée de 36,27 ha
totalisant 146 parcelles. - Le périmètre est subdivisé en deux blocs
comprenant - Bloc N1 de 12,45 ha réhabilitation dun
ancien périmètre - Forage artésien existant de 131 mètres, débitait
40 l/s - Un bassin de stockage N1 de de 360 m3 deau
- Un canal principal dune longueur de 423 mètres
- canaux secondaires de 1483 mètres de long
33- Bloc N2 de 23,81 ha extension
- deuxième forage artésien de 131 mètres débitant
en moyenne 40 l/s - un bassin de stockage N2 avec une capacité de
stockage de 900 m3 deau - un canal principal bétonné dune longueur de 348
mètres - 6 canaux secondaires en béton de 2488 mètres de
long
34C1 Activités sources dimpacts
- En phase de construction
- 1. Le surfaçage des parcelles de
production - 2. Le déssouchage-surfaçage de lemprise des
canaux dirrigation et pistes - 3. La réalisation des canaux principaux et
secondaires - 4. La réalisation des pistes
dexploitation - 5. La réalisation des drains de parcelles et
colatures principales - 6. La réalisation de haie vive
- 7. La réalisation dune clôture barbelée
soutenue avec des lattes de palmiers rôniers
35C1 Activités sources dimpacts ( suite)
- En phase dexploitation
-
- Activités sources dimpacts négatifs
- 8. Le pompage de la nappe artésienne
du Continental Hamadien - 9. La gestion de leau à la
ressource - 10. La mise en culture de nouvelles
superficies extension de 23,81 ha) - 11. La pratique de lirrigation et du
drainage - 12. La taille de laménagement
- 13. La réinfiltration des eaux du continental
Hamadien - 14. Lusage des agrochimiques ( engrais NPK ,
urée et pesticides) - 15. Lambiguïté sur la tenure des sols
36C1 Activités sources dimpacts ( suite)
- En phase dexploitation
- Activités sources dimpacts positifs
- 16. Le crédit Unités de culture attelée
(UCA) charrues - 17. Le crédit charrettes
- 18. Le Crédit embouche ovine pour les
femmes - 19. Lutilisation de leau à des fins
multiples (abreuvoirs, lavoirs, AEP etc) - 20. Appui zootechnique (santé animale)
- 21. Appui à la lutte contre la salinisation à
travers des actions de recherche
développement - 22. La réalisation décoles
- 23. La réalisation de case de santé
- 24. Lamélioration de la production et du
revenu des producteurs - 25. La diversification de la production
- 26. Le renforcement des capacités des
producteurs et de leurs coopératives
37- C2) Les composantes du milieu naturel affecté
- Les composantes du milieu naturel affectées par
ces activités sont - q Le milieu physique, à travers le sol et
leau - q Le milieu biologique faune et flore
- Ø Environ 2381 manguiers et goyaviers ont
été détruits pour réaliser le bloc N2 sur les
23,81 ha - q Le milieu humain santé, sécurité
dexploitation, activités socio économiques ect
)
38- D) EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET
SOCIAUX - D1) Impacts positifs
- q Sur le milieu physique
-
- Le crédit Unités de culture attelée (UCA)
charrues et charrettes -
- Généralisation des opérations de labour à la
quasi totalité des superficies de Yelou et
Kizamou - Impact considérable sur lamélioration de la
structure des sols qui facilite le circulation
verticale des eaux dirrigation. - De plus, les charrettes, ont facilité
lamendement des sols - Amélioration substantielle de la capacité de
stockage des eaux - Limitation du phénomène de salinisation
- La quasi totalité des terres salées a été
ainsi récupérée - et la gestion de leau est bien adaptée à la
texture sableuse à sablo limoneuse des sols.
39La réalisation des drains de parcelles et
colatures principales
- A Yelou, le réseau de colature permet une
évacuation satisfaisante des eaux de pluies - Action de lessivage sur les sels des sols
superficiels - contribue à la lutte contre la salinisation des
terres - Par contre à Kizamou, les terres situées en basse
topographie - séquence sont mal drainées
40La réalisation de haie vive
- protection des AHA contre la divagation des
animaux - Restauration de la flore et de la faune
- Atténue la déforestation induite par la
réalisation des AHA - Gîtes (biocénose) appropriés pour reloger les
éléments de la faune dont les habitats naturels
ont été perturbés. - Atténue, dans une certaine mesure, les effets
dépresseurs liés aux vents chauds
41Appui à la lutte contre la salinisation à travers
des actions de recherche développement
- Les tests de lutte contre la salinisation
conduits par lINRAN montre bien que lamendement
de la matière organique donne des résultats
presque aussi satisfaisants que ceux obtenus par
le gypse. - A Yelou comme à kizamou, lamendement en fumure
organique a permis de récupérer en deux ans
toutes les superficies dégradées par le sel avec
des rendements satisfaisants.
42Sur le milieu biologique
- Appui zootechnique et sanitaire (santé animale)
- Le projet a contribué à laccroissement du
cheptel dans la zone dintervention - promotion de la culture attelée (près de 500
têtes de bovins) - crédit aux femmes pour lembouche ovine (plus de
1000 ovins en rotation) - Amélioration de la santé du cheptel et des
revenus des populations, en particulier les
femmes. - renforcement des capacités dun auto
encadrement de 24 jeunes scolarisés (6 villages) - formation dauxiliaires para vétérinaires et
dotation en équipement minimum
43Sur le milieu biologique (suite)
- Abreuvoirs
- La réalisation dun abreuvoir à Yelou a permis de
compenser les limitations daccès à la ressource
eau causées par la réalisation de laménagement - et favorise le développement de lélevage.
- Elle peut cependant entraîner le surpâturage dans
les environs immédiats du point deau.
44Sur le milieu humain
- Lutilisation de leau à des fins
multiples (abreuvoirs, lavoirs, AEP etc) - La réalisation dabreuvoir à Yelou favorisera
probablement le développement de lélevage
(importante source de revenus monétaires, en
particulier pour les femmes) - La réalisation dun lavoir permet aux populations
de faire leur linge évitant ainsi de polluer
les eaux des canaux dirrigation - La réalisation dun mini réseau dAEP munie
dune borne fontaine à Yelou contribue à
améliorer la santé des populations. - La mise en place dun comité villageois de
gestion des AEP et infrastructures connexes à
Yelou (idem pour Kizamou) a permis de renforcer
leur capacité à assurer la gestion des
infrastructures ainsi que leur pérennité
45Lamélioration de la production et du revenu des
producteurs
- La maîtrise de leau et le niveau
dintensification de Yelou ont permis daméliorer
la productivité et daccroître la production
globale des irriguants ainsi que leurs revenus. -
- amélioration de la sécurité alimentaire
- réduction de la pauvreté et un meilleur accès aux
soins de santé.
46La diversification de la production
- La réalisation de lAHA de Yelou a permis aux
agriculteurs de - diversifier leur production ( patate, maïs, canne
à sucre), leur permettant ainsi - daméliorer leurs revenus (cultures de rente)
- et dassurer la sécurité alimentaire de leurs
familles
47La lutte contre la salinisation par lamendement
à la matière organique
- amélioration du revenus des irriguants exploitant
les parcelles récupérées, -
- amélioration de la production globale et de la
rentabilité globale de lensemble des
aménagements de Yelou et Kizamou. - Récupération et recyclage des fonds de crédit
UCA et charrette
48Impacts sur le milieu humain (suite)
- La réalisation décoles (deux classes à Sormo)et
de case de santé (une à Léguéré et une à Sormo)
- Le crédit Unités de culture attelée (UCA)
charrues et charrettes - Par la réduction des charges quil induit,
limpact cumulatif de cet ensemble déquipement
améliore globalement le compte dexploitation des
producteurs. - Le Crédit embouche ovine pour les
femmes actions non identifiées - a permis daméliorer les revenus des femmes de
Yelou. - Ligne de crédit de 25 050 000 FCFA au
profit de 835 femmes dans lensemble de la zone
dintervention du PIDM.
49D2) Impacts négatifs
- La taille de laménagement et le lutilisation de
la nappe artésienne du Continental Hamadien - Lutilisation à grande échelle des eaux saumâtres
du CH - Salinisation progressive des sols de surface,
mais aussi de la nappe alluviale sub
affleurante du quaternaire. - Ces impacts déborderont très probablement la
superficie de laménagement pour toucher dautres
parcelles individuelles avoisinantes.
50- La gestion de leau à la ressource
- Pertes importantes deau à la ressource
- La réinfiltration de ces eaux accélère le
processus de salinisation des sols de surface et
des nappes alluviales sous jacentes - Une réduction à long terme des superficies mises
en valeur et des rendements - Une réduction à long terme du couvert arboré,
même en dehors de lemprise du périmètre
51- La gestion de leau à la ressource (suite)
- La pression de sortie ainsi que le débit des
forages artésiens qui coulent depuis une
trentaine dannées sont en baisse - La contamination progressive en sels des eaux
presque douces du quaternaire (pourtant
accessible à moindre frais) peut les rendre
impropre (à long terme) à la consommation humaine
- Dautres facteurs externes répercussions
négatives dues au péril fécal. - suivre régulièrement les normes bactériologiques,
- tester des latrines à doubles fosses
(subventionnées) - entreprendre des campagnes de sensibilisation sur
les radios rurales de proximité ainsi que dans
les écoles
52- La pratique de lirrigation et du drainage et la
réinfiltration des eaux du continental Hamadien - La pratique de lirrigation à Yelou risque de
faire remonter même à moyen terme le niveau de la
nappe alluviale (NS à 1 mètre de profondeur),
réduisant ainsi les possibilités de drainage
vertical des eaux dirrigation salées. - Les impacts synergiques dune telle pratique
pourront intéresser une aire bien plus grande que
la surface de laménagement, et compromettre
ainsi des parcelles de petite irrigation
avoisinantes.
53- La mise en culture de nouvelles surfaces
(extension de 23,81 ha) - Destruction denviron 2381 arbres fruitiers (
goyaviers et/ou manguiers) - Réduction des revenus des producteurs touchés
sans compensation préalable - Réduction de la flore arborée et arbustive
environ 600 arbres dessence locale détruits - Réduction de 23,81 ha sur les aires de pâturage
- Réduction de la faune sauvage les couleuvres et
les serpents cracheurs - Limpact sur les oiseaux migrateurs semble être
négligeable compte tenu de la présence des canaux
et autres zones dépressionnaires qui sont
toujours en eau.
54- Le dessouchage - surfaçage de lemprise des
canaux dirrigation, pistes et autre ouvrages (
bassins de stockage) - Réduction de la flore arborée, arbustive et
herbacée environ 150 arbres dessence locale
(rôniers et palmiers doum étant les plus
importants) détruits - Réduction de la faune sauvage
55- La réalisation des canaux principaux et
secondaires et autres - Les pertes de superficies induites par la
réalisation des CP et CS environ 2 ha, soit
environ 5,5 de la superficie totale - Dégradation de la flore arborée (50 arbres et
arbustes dessences locales) et herbacée
(léquivalent de 2ha de pâturage) - Réduction de la faune sauvage
- Réduction de la production globale du périmètre
et de la rentabilité financière de laménagement,
ainsi que du bien-être global des producteurs
56- La réalisation des canaux principaux et
secondaires (suite) - Fuites deau liées à la détérioration rapide des
joints de dilation et de construction, entraînant
une perte deau et une augmentation de la
salinisation des sols en surface - Développement dalgues dans les canaux principaux
et secondaires, servant ainsi de support aux
vecteurs de la bilharziose et paludisme - Les hauteurs importantes de chute peuvent être
préjudiciable pour la santé humaine à travers
notamment des risques de chute pour les
enfants
57- La réalisation dune clôture barbelée soutenue
avec des lattes de rôniers - La réalisation de cette clôture se traduit par la
destruction denviron 1446 fourches de rôniers de
2 mètres chacune environ 280 rôniers - De plus, si la clôture empêche lintrusion des
animaux en préservant ainsi les récoltes, sa
présence limite cependant laccès aux ressources
naturelles (eaux et terres de pâturage)
58- Lusage des agrochimiques (engrais NPK , urée et
pesticides) - La pratique actuelle les producteurs utilisent
peu de fumure minérale (1296 en 20003 - 2004)
quils compensent avec la matière organique 2,6
tonnes / ha à Yelou (idem pour Kizamou).
59- Lambiguïté sur la tenure des sols
- Aucune mesure de sauvegarde sociale na été
enclenchée pour compenser les pertes de terres
subies par les anciens propriétaires - ou pour assurer la réinstallation involontaire
des anciens exploitants (propriétaires ou
usufruitiers).
60Conclusion
61- Les périmètres de bas fonds sont viables sur le
plan environnemental, malgré les superficies
relativement importantes qui ont été aménagées. - Fractionnement dans lespace qui ramène au cas de
la petite irrigation. - De plus, les eaux de la nappe alluviale du
continental terminal qui sont utilisées sont peu
minéralisée ( classe C2S1)
62- Les périmètres alimentés par forages artésiens
font déjà apparaître des problèmes de
salinisation. - A Kizamou, lampleur du phénomène correspond à
une superficie affectée de lordre de 15 à 25
des terres aménagées - Remontée progressive de la nappe alluviale au
rythme de 20 cm par an - On constate donc, que la réinfiltration des eaux
salées pourra à long terme rehausser la nappe
alluviale et accroître la salinité des eaux et
des sols de surface.
63- Les aménagements réalisés ont permis daméliorer
la productivité et les revenus agricoles des
producteurs (hors amortissement des
infrastructures), en témoignent les comptes
dexploitation des producteurs des différents
périmètres (2 268 000 FCFA/ha à Yelou).
Toutefois, compte tenu de la fragilité des
systèmes acquières qui sont en exploitation, il
conviendrait de leur conférer la même valeur que
toute autre ressource rare.
64- Un enseignement majeur que lon pourrait tirer de
cette expérience, est que la réalisation
daménagement hydro agricoles dune superficie
supérieure ou égale à dix hectares nécessitera
une EIE approfondie qui devra commencer dès le
stade de lidentification du projet (le plutôt
possible), quils captent les nappes superficiels
( Quaternaire, Continental Terminal) ou
profondes (Continental Hamadien). Cette EIE
approfondie interviendra à tous les stades de la
planification du projet.
65- Les micro aménagements ( petites
exploitations individuelles ou collectives) de
petite irrigation sont plus viables et devraient
être développés en priorité, à partir de petits
forages captant la nappe alluviale peu
minéralisée les eaux du Continental Hamadien
pouvant alors être avantageusement valorisées
pour lalimentation en eau potable et
labreuvement du bétail. Cette nappe du
Continental Hamadien pourra constituer des
réserves pour les générations futures.
66- Lexpérience de la capitalisation fort
enrichissante des résultats du PIDM montre que si
lon veut assurer une gestion harmonieuse et
durable des ressources fragiles en eau et sol
dans la zone des dallols Maouri et Fogha, il
pourrait savérer utile daller vers la création
dune Agence chargée de la gestion écosystèmes de
ces dallols. Elle prendra en charge la gestion
des nappes souterraines et eaux de surface, la
gestion des sols et des autres ressources
associées telles que la flore et la faune.
67Recommandations
- Il semble nécessaire de procéder à une EIE
régionale à léchelle des Dallols Maouri et Fogha
pour évaluer limpact cumulatif des différents
projets intervenant dans la zone - Les réseaux dassainissement de Kizamou et Yelou
mériteraient dêtre améliorés (approfondissement
à 0,50 m et examen de litinéraire de la colature
principale de Kizamou pour mieux drainer les
terres situées en basse topo séquence)
68Recommandations
- Entreprendre le suivi de la conductivité
électrique (CE) des eaux de drainage à Yelou et
Kizamou, ainsi que la qualité physico chimique
des eaux et des sols sous irrigation, y inclus
les oligo éléments (fer, mercure, plomb etc ).
Ce suivi permettra de vérifier régulièrement que
le seuil de tolérance des cultures nest pas en
train dêtre atteint ou dépassé. - Le suivi de lévolution du SAR est également
nécessaire, car les fortes reprises évaporatoires
des eaux de la nappe alluviales et la
transpiration des plantes peuvent saccompagner
de précipitations de carbonates ( lorsque la
solution du sol se concentre), modifiant ainsi la
concentration relative des ions sodium et donc le
SAR
69Recommandations
- Placer des vannes à forte pression pour bloquer
les débits des forages à Yelou et Kizamou en fin
dirrigation - Renforcer le suivi de la qualité physico
chimique des eaux et des sols par des analyses
bactériologiques complémentaires afin de suivre
limpact éventuel des déchets dorigine humaine
et animale sur la qualité des eaux des nappes
souterraines (notamment sub-affleurante)
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