Title: Les lacunes du march et les interventions de lEtat
1Les lacunes du marché et les interventions de
lEtat
Economie et droit
24.4. Les externalités et la politique
environnementale
- A. Définition
- Une troisième source de lacunes de marché est
liée aux externalités - Dans ce cas, le marché produit soit trop
(externalités négatives pollution) soit pas
assez (externalités positives vaccin, éducation,
assurances sociales)
34.4. Les externalités et la politique
environnementale
- A. Définition
- Certaines activités de consommation ou de
production ont des effets néfastes (ou
bénéfiques) pour des tierces personnes qui ne
peuvent pas se faire dédommager (ou qui ne
doivent pas payer) pour le dommage subi ou le
bénéfice obtenu
44.4. Les externalités et la politique
environnementale
- B. Conséquences des coûts externes
Cm social Cmp Cme
P
O Cm privé
PS
Pe
D
Q
Qe
QS
54.4. Les externalités et la politique
environnementale
- B. Conséquences
- Echec du marché qui conduit à une production trop
abondante (en Qe, le coût marginal social est
supérieur au prix du marché Pe) - Pour forcer les producteurs à internaliser ce
coût externe, on peut appliquer une taxe
équivalente au montant du dommage causé
64.4. Les externalités et la politique
environnementale
- B. Conséquences des coûts externes
Cm social Cmp Cme
P
O Cm privé
PS
Taxe optimale
Pe
D
Q
Qe
QS
74.4. Les externalités et la politique
environnementale
- B. Conséquences
- Internaliser le coût externe ne signifie pas
supprimer la production - Pour arriver à une allocation optimale des
ressources, il faut être capable de mesurer le
dommage causé - Il faut déterminer les polluants qui créent le
dommage constaté - Il faut isoler les activités qui créent la
pollution
84.4. Les externalités et la politique
environnementale
- Ensuite, il faut évaluer monétairement le
dommage subi par les victimes de la pollution - Dans ce cas, on a supposé quil existait un lien
technologique fixe entre la quantité produite et
la quantité de pollution émise - La technologie est en général variable
- on peut réduire le dommage sans baisser
nécessairement la production grâce à des
changements technologiques
94.4. Les externalités et la politique
environnementale
- C. Le cas des bénéfices externes
P
O
PS
Pe
S
D bénéfice marginal social
PC
D
Q
Qe
QS
104.4. Les externalités et la politique
environnementale
- C. Bénéfice externe
- Echec du marché qui conduit à une production
insuffisante (en Qe, lutilité marginale sociale
est supérieure au prix du marché Pe) - Pour forcer les producteurs à internaliser ce
bénéfice externe, on peut verser une subvention
(S) équivalente au montant du bénéfice externe
114.4. Les externalités et la politique
environnementale
- C. Bénéfice externe
- Après lintroduction de la subvention, le prix
payé par les consommateurs (PC) est inférieur au
prix obtenu par les producteurs (PS). La
différence entre PS et PC est égale à la
subvention versée par lEtat
124.4. Les externalités et la politique
environnementale
- D. Le théorème de Coase
- Si le cercle des victimes et des auteurs dune
pollution est relativement restreint, des accords
négociés volontairement peuvent permettre de
résoudre le problème lié aux externalités - Lintervention de lEtat nest pas toujours
nécessaire auto-régulation
13D. Le théorème de Coase
- Absence de droit de propriété
B
Numéraire
Cm de pollution
Cm de dépollution
C
A
Q de pollution
E
14D. Le théorème de Coase
- Absence de droit de propriété
- Frais de dépollution (ACE) sont pris en charge
par les victimes de la pollution - Grâce à la diminution de la pollution (de A à E),
les victimes obtiennent un gain égal à ABCE - Le gain net de la négociation est égal à ACB
15D. Le théorème de Coase
- Absence de droit de propriété
- Le coût de la pollution résiduelle est supporté
par les victimes de la pollution. Elles
nobtiennent pas réparation pour ce dommage
16D. Le théorème de Coase
- Droit de propriété accordé aux victimes
Numéraire
Cm de pollution
Cm de dépollution
F
C
Q de pollution
E
O
17D. Le théorème de Coase
- Droit de propriété accordé aux victimes
- Victimes obtiennent une compensation financière
égale à OCE pour le dommage quelles subissent - Grâce à laccord, le coût de dépollution a été
réduit de OFCE. Cest une économie réalisée
par le pollueur - Le gain net lié à la négociation est égal à OCF
18D. Le théorème de Coase
- Droit de propriété accordé aux victimes
- Le pollueur paie leffort de dépollution et il
compense financièrement les victimes pour le
dommage subi
194.4. Les externalités et la politique
environnementale
- Théorème de Coase
- En labsence de coûts de transaction, des
accords négociés volontairement conduisent à la
même allocation des ressources, quelle que soit
la distribution initiale des droits de propriété
20D. Le théorème de Coase
- Lorsque la taille du groupe concerné augmente,
les coûts de transaction saccroissent. Sils
deviennent trop élevés, ils peuvent faire échouer
les négociations - Si la distribution des droits de propriété
ninfluence pas lallocation des ressources, elle
modifie revanche la distribution des revenus
214.4. Les externalités et la politique
environnementale
- E. Le cas des grands groupes
- Dans ce cas, les coûts de transaction sont
tellement élevés que toute négociation est vouée
à léchec - LEtat doit donc intervenir. Il peut le faire
sous différentes formes - Taxe sur la pollution émise
- Norme de pollution maximum
- Certificats échangeables
22E. Le cas des grands groupes
- Taxe sur la pollution émise
Numéraire
CmP
E
Taxe optimale
T
CmD
Q pollution
A
B
O
23E. Le cas des grands groupes
- Taxe sur la pollution émise
- Au point A, les entreprises préfèrent dépolluer
que de payer la taxe qui est plus élevée que le
coût marginal de dépollution - Elles vont poursuivre leur effort jusquau point
B. Au-delà, il est préférable de payer la taxe
plutôt que de dépolluer
24E. Le cas des grands groupes
- Conclusions
- Les entreprises paient leffort de dépollution
ABE - Elles versent une taxe totale égale à OBET
- LEtat peut utiliser cette recette fiscale pour
compenser financièrement les victimes de la
pollution résiduelle
25E. Le cas des grands groupes
Entr. I
Entr. II
N
N
E
B
CmD
CmD
D
F
O
A
Q Pollution
A
O
Q Pollution
26E. Le cas des grands groupes
- Norme de pollution
- La pollution résiduelle a été limitée à 2 fois la
quantité OA (équivalente à la norme de pollution
maximum uniforme imposée aux deux entreprises) - Pour atteindre cet objectif, la collectivité
enregistre un coût de dépollution égal à ABD AEF
27E. Le cas des grands groupes
- Norme de pollution
- Leffort de dépollution est réparti de manière
très inégale. Cest lentreprise II qui
supporte lessentiel du coût - Question ne serait-il pas possible datteindre
le même objectif à moindre coût ?
28E. Le cas des grands groupes
- Certificats échangeables
- LEtat distribue (gratuitement) des droits de
pollution aux entreprises - Chaque entreprise reçoit un nombre (identique) de
certificats équivalents à une quantité de
pollution résiduelle (OA) - La quantité de pollution résiduelle totale subie
par la collectivité est identique à celle obtenue
par le biais de la norme
29E. Le cas des grands groupes
- Certificats échangeables
- Les entreprises sont libres déchanger les
certificats - Léchange aura lieu si le prix minimum exigé par
lentreprise I pour vendre un certificat
(soit AB) est inférieur au prix maximum que
lentreprise II est disposée à payer pour
lacquérir (soit AE)
30E. Le cas des grands groupes
Entr. I
Entr. II
N
N
E
Prix du certificat
G
B
CmD
CmD
F
D
O
A
Q Pollution
A
O
Q Pollution
H
31E. Le cas des grands groupes
- Certificats échangeables
- Dans ce cas, lentreprise I vend tous ses
certificats à lentreprise II à un prix
unitaire égal à HG - En cas de contrôle, lentreprise I doit
pouvoir démontrer quelle ne pollue plus - En cas de fraude, lEtat doit pouvoir imposer des
amendes dissuasives
32E. Le cas des grands groupes
- Lefficacité de la politique dissuasive dépend du
montant de lamende et de la probabilité de
détection - Lentreprise II est autorisée à polluer le
double que précédemment puisquelle a racheté la
totalité des certificats vendus par I (0H 2
x 0A) - Leffort de dépollution a été réparti de manière
plus rationnelle
33E. Le cas des grands groupes
- La collectivité atteint le même objectif de
dépollution mais à un coût moindre par rapport au
système de norme de pollution maximum - Lentreprise I obtient une recette liée à la
vente de ses certificats égale à 0KJA - Elle doit éliminer sa pollution ce qui lui coûte
OABC - Le gain net de lopération sélève à CKJB
34E. Le cas des grands groupes
Entr. I
Entr. II
N
N
E
G
K
J
I
C
CmD
B
CmD
F
O
A
D
Q Pollution
A
O
Q Pollution
H
35E. Le cas des grands groupes
- Lentreprise II paie ses certificats AIGH
- Grâce à ses nouveaux droits acquis, la firme II
parvient à économiser AEGH - Le gain net obtenu est égal EIG
- Le système est profitable pour le vendeur qui
réalise des profits supplémentaires sur ce
nouveau marché - Il lest aussi pour lacheteur qui réalise une
économie sur ses dépenses de dépollution
36E. Le cas des grands groupes
- Le coût de dépollution total est égal à OCDHGF.
Il est inférieur à celui engendré par le système
normatif - Limites du système
- Le nombre de certificats échangeables doit être
assez élevé - La taille du marché doit être assez grande
- La quantité de pollution attachée à chaque
certificat doit être assez petite
37E. Le cas des grands groupes
- Si la concurrence nest pas suffisante sur ce
nouveau marché, lallocation des ressources
risque dêtre inefficace - Les certificats doivent être émis pour une durée
donnée - Ils doivent couvrir une région particulière
définie par la portée géographique de la
pollution ( bulles régionales )
384.4. Les externalités et la politique
environnementale
- F. Le protocole de Kyoto
- En 1992, 167 pays ont signé une Convention sur le
changement climatique - La 3ème conférence des parties (à Kyoto) a abouti
à la signature dun protocole par lequel 39 pays
industrialisés et en transition (annexe I) se
sont engagés à abaisser leurs émissions de
GAS - Il est entré en vigueur le 16 février 2005 après
sa ratification par la Russie
39F. Le protocole de Kyoto
40F. Le protocole de Kyoto
- Les instruments
- Les échanges de droit démission
- Une partie de lAnnexe I peut transférer à une
autre partie de cette annexe une fraction de ses
droits démission de GAS - Après léchange, la partie vendeuse doit prouver
quelle respecte ses engagements auxquels il
faudra soustraire les droits cédés
41F. Le protocole de Kyoto
- Les échanges de droit démission
- En revanche, lacheteur pourra dépasser son quota
à raison des droits acquis - Question qui peut participer au marché ? Les
Etats seulement ou les entreprises aussi ? Quen
est-il des ONG ?
42(No Transcript)
43F. Le protocole de Kyoto
- Mise en uvre conjointe
- Une partie de lAnnexe I peut atteindre son
objectif de réduction de GAS en réalisant un
projet de dépollution dans un autre pays de
lAnnexe I dans lequel leffort de dépollution
coûte moins cher - Cette réduction est créditée au compte du pays
qui finance linvestissement - Le pays hôte bénéficie dune diminution plus
importante de sa pollution
44F. Le protocole de Kyoto
- Mécanisme pour un développement propre
- Une partie de lAnnexe I peut atteindre son
objectif de réduction de GAS en réalisant des
projets dans un PVD qui ne fait pas partie de
lAnnexe I et qui na donc pas d objectif de
réduction de GAS - Ce mécanisme peut permettre une transfert
technologique
45F. Le protocole de Kyoto
- Problèmes à résoudre
- Comment calculer la réduction de GAS ?
- Responsabilité en cas de non respect doit-elle
être supportée par lacheteur ou le vendeur des
droits ? - Quelles sanctions ? et quelle institution pour
les appliquer ? - Les droits sont-ils capitalisables ?