Title: Diapositive 1
1Prise en charge Globale desMalades Tuberculeux
Dr. Claude Mwamba M. Interniste, Clin. Univ.
Lubumbashi
21.Définition
-
- La tuberculose est une maladie infectieuse
provoquée par le bacille de Koch (BK). Elle tue
encore près de deux millions de personnes chaque
année dans le monde.
32.Etiologie
- L'agent causal, le Mycobactérium tuberculosis
bacille de Koch. - Selon lOMS
- En 2020, un milliard de nouvelles infections,
deux cent millions de nouveaux malades et
trente-cinq millions de décès par tuberculose, si
la lutte n'est pas renforcée. - La tuberculose tue 3 millions de personnes chaque
année dans le monde, le nombre de cas estimé est
proche de huit millions, dont trois millions et
demi sont fortement contagieux.La propagation du
VIH/sida ne fait qu'aggraver la situation. La
tuberculose est une cause principale de décès
chez les VIH-positifs. Elle provoque près de 15
des décès dus au sida dans le monde.
42.Etiologie
- En Afrique, le VIH est le déterminant le plus
important de l'incidence accrue de la tuberculose
ces dix dernières années.Suivant les régions du
monde, la maladie est stationnaire, en régression
(Europe de l'Ouest, Amérique latine) ou en
augmentation (Europe de l'Est).
53.Pathogénie
-
- Mycobacterium tuberculosis, capable d'infecter
le macrophage et d'y survivre. Les interactions
hôte-pathogène nécessaires à l'infection
requièrent des molécules associées à la paroi
mycobactérienne. Parmi elles, le
lipoarabinomannane (LAM),important facteur de
virulence impliqué dans l'atténuation de la
réponse immune de l'hôte ainsi que dans
l'adhérence et l'internalisation du bacille dans
les macrophages.
63.Pathogénie
- Par ailleurs, au cours de son trafic
intracellulaire, le LAM interagit avec des
molécules du CD1 qui le présentent alors aux
lymphocytes T. La mise à jour de la structure de
ce glycolipide et l'identification des enzymes
impliquées dans sa biosynthèse devraient
permettre de comprendre sa participation dans la
pathogénie et d'ouvrir des pistes thérapeutiques
74.Physiopathologie.
-
- Présence et au développement du bacille de Koch
(BK) dans les poumons. La contamination résulte
de l'inhalation de gouttelettes de salive en
suspension dans l'atmosphère émises par un
patient bacillifère. Les gouttelettes contenant
les bacilles vont se déposer au niveau des
alvéoles des territoires les mieux ventilés c'est
à dire les régions antérieures et inférieures
(lobe moyen, lingula et lobes inférieurs).
84.Physiopathologie.
- Localement il se produit une réaction
inflammatoire granulomateuse non spécifique
(chancre d'inoculation) qui n'entrave pas le
développement du BK. A partir de ce foyer
granulomateux, les BK vont disséminer vers les
ganglions hilaires et médiastinaux. A leur tour,
les ganglions sont le siège d'une réaction
granulomateuse et constituent le point de départ
d'une dissémination hématogène des bacilles dans
tout l'organisme.
94.Physiopathologie.
- Le BK étant un germe aérobie strict, il se
localise avec prédilection dans les régions bien
oxygénées comme les apex pulmonaires, le cerveau,
le cortex rénal, les épiphyses des osAux
poumons, les localisations apicales et
postérieures (segments apical, apico-dorsal et
fowler) sont en outre favorisées par le faible
drainage lymphatique de ces territoires.
10Tuberculose physiopathologie
11Tuberculose physiopathologie
3 types de cellules sont essentielles à la
protection vis à vis de M tuberculosis-
macrophages, qui phagocytent les bacilles
125. Anapath
- Le granulome est forméen son centre
macrophages qui donnent les cellules géantes
multinuclééesen périphérie lymphocytes T et
BUne nécrose peut apparaître en son centre,
donnant du caséum, susceptible dese calcifierse
liquéfier pour donner une caverne
136.Clinique
- a) Signes peu spécifiques
- Asthénie
- Amaigrissement
- Fébricule
- Sueurs nocturnes
146.Clinique
- b) Signes respiratoires
- Toux persistante
- Bronchite traînante
- Hémoptysie
- Pneumonie résistante aux ATB
- Pleurésie
156.Clinique
- c) Très évocateurs dune primo-infection
tuberculose (PIT) - Érythème noueux
- Kératoconjonctivite Phlycténulaire
167. Diagnostic
- L'examen clinique n'apporte pas beaucoup
d'éléments - 1) LA RADIO PULMONAIRE EST EVOCATRICE
- a) Par le siège des images
- Territoire postérieur et supérieur du poumon
177. Diagnostic
- b) Par l'aspect
- Nodules petits points noirs
- Cavernes trou dans le poumon
- Foyer plein, rond tuberculome calcifié (moins
caractéristique) - Les nodules peuvent réaliser des infiltrats.
- La caverne est souvent associée à des nodules.
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287. Diagnostic
- 2) MISE EN EVIDENCE DU BK
- a) Dans les expectorations
- Recueillis directement à jeun si crachats
- Recueil par tubage gastrique à jeun, le matin,
dans les expectorations dégluties. - Pas de rinçage de la bouche auparavant
297. Diagnostic
- Mise en évidence des BAAR
- Examen direct après coloration de Ziehl Neelsen
ou par auramine (microscopie à fluorescence) - Culture sur milieu de Lowenstein-Jensen
- ? Prélèvement de nature différentes
expectorations, liquide de lavage bronchique, de
tubage gastrique, céphalo-rachidien, pleural,
daspiration médullaire, produit de ponction
dune adénopathie, sang
307. Diagnostic
- Recherche des BAAR dans expectorations pose
problème de sensibilité et spécificité faible
(50 culture TP avaient résultats-
expectoration discrimination mycobatéries non
tuberculeuses pas possible) - Mycobacteriémie est fréquemment positive lorsque
patient stade avancé (CD4 100 cellules/µL
49) avec fièvre
317. Diagnostic
- RCT pas de valeur diagnostique (contexte
vaccination, immunodépression, mycobactéries non
tuberculeuses) - Radiographie pulmonaire nest ni spécifique ni
sensible réserver patients symptomatiques ou
examen des expectorations est négatif - Caractérisation constituants mycobactériens
méthode radiométrique, chromatographique.
327. Diagnostic
- Caractérisation génétique Amplification
génétique de lADN mycobactérie (PCR peu
sensible et peu spécifique) - Sérodiagnostic de la TB nexiste actuellement
pas dantigène suffisamment sensible et
spécifique vis-à-vis du bacille tuberculeux
338. Traitement
34DEFINITION DES CAS
- I.Importance de la définition des cas
- Elle permet de - déterminer les catégories
thérapeutiques - - procéder à
lenregistrement et à la notification des - cas
- II. Définitions
- 1. Générales
- -Cas suspect de tuberculose toute personne qui
présente des symptômes ou des signes évoquant la
tuberculose, en particulier une toux de plus de 2
semaines (15 jours) - - Cas de tuberculose tout patient pour lequel
la tuberculose a été confirmée bactériologiquement
ou a été diagnostiquée par un médecin. - - Cas certain de tuberculose patient présentant
deux frottis de crachats positifs pour les BAAR
ou une culture positive pour le complexe
M.tuberculosis.
35DEFINITION DES CAS
- 2. Selon la localisation et le résultat
bactériologique - 1. Tuberculose pulmonaire à microscopie positive
(TPM) - Soit deux frottis de crachats ou
plus montrant des bacilles acido-alcoolo-résistant
s (BAAR) par microscopie directe sur les
échantillons donnés par le malade - Soit un
frottis de crachat positif pour les BAAR plus une
anomalie radiologique compatible avec une TB
pulmonaire active selon un médecin - Soit un
frottis de crachat positif pour les BAAR plus une
culture positive pour M. tuherculosis.
36DEFINITION DES CAS
- 2. Tuberculose pulmonaire à microscopie négative
(TPM- ou TPMo) Pour des raisons cliniques et
de santé publique, un malade répondant à tous les
critères suivants peut être enregistré comme cas
TPM-o Au moins DEUX SERIES de 3 frottis de
crachats négatifs pour les BAAR eto Une
anomalie radiologique évocatrice dune TB
pulmonaire active eto Labsence de réponse à
un traitement par des antibiotiques à large
spectre eto La décision prise par un médecin
de donner à ce patient un traitement
antituberculeux complet
37DEFINITION DES CAS
- NBVu que la radiologie nest pas toujours
disponible ni accessible partout, nous pouvons
aussi nous référer aux critères suivant pour la
mise sous traitement selon le PATI IV - tout malade ayant réalisé trois séries de trois
examens de Ziehl négatifs à 7 jours dintervalle,
avec notion de contage, des signes
cliniques compatibles avec une tuberculose
évolutive, et sur une décision du médecin de
mettre le malade sous traitement, après
exclusion dune autre pneumopathie ou maladie
cardiaque par exemple.
38DEFINITION DES CAS
- 3. Tuberculose extra pulmonaire (TEP)
- Cest un patient avec une tuberculose
des tissus et des organes autres que les poumons
(ex. plèvre, ganglions, péritoine, reins, peau,
articulations et os, méninges, etc..). - Le diagnostic repose sur une culture
positive ou sur des éléments histologiques ou sur
des signes cliniques très évocateurs accompagnés
de la décision dun médecin de donner à ce
patient un traitement antituberculeux complet. - NB Un patient présentant à la fois une
tuberculose pulmonaire et extra pulmonaire sera
classé comme tuberculose pulmonaire.
39DEFINITION DES CAS
- 3. Pour lenregistrement lors du diagnostic
- Nouveau cas patient qui na jamais été traité
pour tuberculose ou qui a pris des médicaments
contre la tuberculose pendant moins dun mois. - Rechute patient qui a déjà été traité pour
tuberculose, a été déclaré guéri ou traitement
terminé, et revient avec un tuberculose
confirmée bactériologiquement (par frottis ou
culture). - Echec patient sous traitement qui présente des
frottis de crachats positifs après 5 mois ou plus
de traitement.
40DEFINITION DES CAS
- Reprise de traitement patient qui a interrompu
son traitement pendant 2 mois ou plus et qui
revient avec une preuve bactériologique. - Transféré patient qui poursuit son traitement
dans un centre différent de celui où il a été
enregistré initialement. - Autres tous les autres cas qui ne satisfont pas
les définitions données ci-dessus. Ce groupe
inclus les cas chroniques, que sont les patients
dont les frottis dexpectoration sont toujours
positifs à la fin du régime de re-traitement.
41DEFINITION DES CAS
- 4. Selon les résultats de traitement pour les
TPM - Guéri patient dont lexamen de crachats est
négatif au cours du dernier mois de traitement et
au moins à une autre occasion précédente (C2 et
C6) - Traitement terminé patient qui a terminé son
traitement mais qui ne satisfait pas aux critères
pour être classé guéri ou échec . - Echec patient dont les frottis des crachats sont
positifs au 5ème mois ou plus tard au cours du
traitement.
42DEFINITION DES CAS
- 4.Décédé patient qui meurt en cours de
traitement, quelle quen soit la raison. - 5. Abandon ou Perdu de vue patient dont le
traitement a été interrompu pendant 2 mois
consécutifs ou plus. - 6.Transféré patient qui a été transféré dans un
autre centre pour y être enregistré et dont on ne
connaît pas le résultat du traitement. - 7.Succès de traitement somme des patients
déclarés guéri et traitement terminé,
43TRAITEMENT ANTI-TUBERCULEUX SELON LE PNT-PATI IV
- 1.Principe de traitement Catégorisation
- Le malade est catégorisé en tenant
compte de la localisation de linfection et des
résultats bactériologique. - CATEGORISATION
- Catégorie 1 NC TPM, NC TPM- et PVV, NC TEP
grave - Catégorie 2 Cas de retraitement, Rechute, Echec
ou Repris après abandon - Catégorie 3 NC TPM-, TEP moins grave et NC
enfants - Catégorie 4 Cas chroniques
44TRAITEMENT ANTI-TUBERCULEUX SELON LE PNT-PATI IV
- 2. Nomenclature
- Le chiffre qui précede la lettre durée du mois
- R Rifampicine
- H Isoniazide
- Z Pyrazinamide
- E Ethambutol
- S Streptomycine
45TRAITEMENT ANTI-TUBERCULEUX SELON LE PNT-PATI IV
- 3. Régimes thérapeutiques
- Catégorie 1 2 RHZE/ 4 RH
- Catégorie 2 2 SRHZE/ 1 RHZE/ 5 RH
- Catégorie 3 2 RHZ/ 4 RH pour les enfants de
moins de 14 ans - Catégorie 4 Référence dans des structures
spécialisées - 4. Formes des médicaments
- RHZE R 150 mg RHZ R 150 mg RH R 150
mg - H 75 mg H 75 mg
H 150 mg - Z 400 mg Z 400 mg
- E 275 mg
46TRAITEMENT ANTI-TUBERCULEUX SELON LE PNT-PATI IV
- 5. Traitement
- Les médicaments se prennent le matin à jeun et
devant le personnel soignant du CSDT ou CST
pendant toute la durée du traitement. - La durée du traitement est de 6 mois consécutifs
pour la 1ère et 3ème catégorie et de 8 mois
consécutifs pour la 2ème catégorie. - 6.TDO
- - Définition TDO Traitement sous observation
directe càd le malade avale ses comprimés au CSDT
ou CST devant un personnel soignant formé et
supervisé - - Avantages Assure la guérison, prévient la
contagion, améliore la complétude,minimise les
résistances.
47TRAITEMENT ANTI-TUBERCULEUX SELON LE PNT-PATI IV
- 7. Effets secondaires
- Les effets secondaires mineurs (insomnie,
nausées, vomissement, prurit, syndrome pseudo
grippal, arthralgie, etc) sont courant mais se
soignent. - Les effets secondaires majeurs (hypersensibilité
majeures, hépatite avec ictère, polynévrite,
anurie, etc) demeurent rares et imposent un
arrêt immédiat du traitement
48TRAITEMENT ANTI-TUBERCULEUX SELON LE PNT-PATI IV
- 8. Surveillance au cours du traitement
- La surveillance au cours du traitement
consiste à détecter les effets secondaires et à
assurer un suivi bactériologique. - Suivi Bactériologique
- - Pour la Catégorie 1 et 3 Faire un contrôle à
la fin des 2ème,5ème et 6ème du traitement. Si le
C2 est positif on prolonge la phase initiale dun
mois puis on entre en 2ème phase.
49TRAITEMENT ANTI-TUBERCULEUX SELON LE PNT-PATI IV
- Pour la catégorie 2 Faire un contrôle au 3ème,
5ème et 7ème mois - NB Si le C5 est positif, on parle de cas déchec
de traitement - 9.Issue du traitement
- Pour le PNT, il existe 4 issues préconisées
- Guérison lexamen bactériologique est négatif au
C5, C7 - Traitement terminé a terminé son traitement sans
examen bactériologique de contrôle - Décédé mort durant le traitement quelle que soit
la cause - Echec Positif au début du traitement et le reste
5 mois après le traitement