Title: USAGE DE L
1USAGE DE LALCOOL AU TRAVAIL
2JURISPRUDENCE
3A- Introduction dalcool sur le lieu de
travail(un seul cas).
4- Un chauffeur a introduit une bouteille de vin
dans lentreprise pour son déjeuner. - Le règlement intérieur interdisait lintroduction
de toute boisson alcoolisée. - Le licenciement du chauffeur a été prononcé pour
faute.
5Cass. Soc, 3 octobre 2001, n99-43483
- Le licenciement repose sur une cause sérieuse.
6Il y a eu violation du règlement intérieur.
7B -Consommation dalcool durant le temps de
travail(deux cas).
8Premier cas
- Un salarié contremaître consomme de lalcool sur
le lieu et pendant le temps de travail. - Le règlement intérieur interdisait la
consommation de boisson alcoolisée. - Le licenciement pour faute grave a été prononcé.
9Cass. soc, 25 janvier 1995, n93-41819
- Le licenciement pour faute grave a été jugé
justifié.
10Compte tenu de son niveau hiérarchique, le
salarié se devait de donner lexemple.
11Deuxième cas
- Un salarié a été surpris avec des collègues un
verre de pastis à la main, dix minutes avant la
fin de la journée de travail, dans les vestiaires
et non dans latelier. - Le licenciement pour faute est prononcé.
12Cass. soc, 24 février 2004, n02-40290
- Cette situation ne constitue pas une cause réelle
et sérieuse de licenciement.
13Aucune remarque, aucun reproche pour des faits
similaires ne lui ont été faits en treize ans de
présence dans lentreprise
14C- Consommation dalcool sur le lieu de travail
et en dehors des heures de travail(deux cas)
15Premier cas
- Un salarié en état débriété commet des actes de
violence sur dautres salariés sur le lieu de
travail mais en dehors de ses heures de travail. - Il est licencié immédiatement pour faute grave.
16Cass. soc, 28 mars 2000, n97-43823
- Les violences commises constituaient une faute
grave, justifiant dun licenciement immédiat.
17Le salarié se trouvait dans lentreprise en
violation des dispositions du règlement
intérieur.
18Deuxième cas
- Deux chauffeurs routiers hébergés, dans un local
appartenant à lentreprise, entre deux
prestations de travail, après avoir consommé
plusieurs bouteilles dalcool, avaient laissé le
lieu en désordre et apposé des graffitis
obscènes. - Le licenciement pour faute grave est prononcé.
19Cass. soc, 27 juin 2001, n99-45121
- Le licenciement est jugé valable.
20Pour les juges, ces faits ne relevaient pas de
leur vie personnelle mais bien de leur vie
professionnelle.
- Les actes commis gênaient les autres
utilisateurs.
21 D- Consommation dalcool en
dehors du temps et du lieu de travail(un seul
cas)
22- Un chauffeur poids lourd, surpris par la police
en dehors de son temps de travail, en état
divresse, se voit retirer son permis de
conduire. - Il est licencié pour faute grave.
23Cass. soc, 2 décembre 2003, n 01-43227
- Le licenciement est justifié.
24Les faits reprochés au salarié(conduite en état
débriété et retrait de permis), même commis dans
le cadre personnel, interféraient nécessairement
avec la vie professionnelle.
25E- Létat débriété en arrivant sur son lieu de
travail en dehors du temps de travail(un seul
cas)
26- Un salarié se présente en état débriété sur son
lieu de travail, en loccurrence un bar pendant
un arrêt de travail. - Son employeur le licencie.
27Cass. soc 5 juin 2001, n90-44989
- Le licenciement nest pas retenu.
28Le salarié ne peut se voir reprocher une
faute.Létat débriété et la perturbation
nétaient pas établis. La présence du salarié sur
son lieu de travail ne constitue pas une faute à
légard de lemployeur.
29F- Létat débriété à la prise de poste(deux cas)
30Premier cas
- Un salarié, suite à labsorption dune importante
quantité dalcool, se présente à son poste en
état débriété. - Le licenciement est prononcé.
31Cass. soc, 6 décembre 2000, n98-45785
- Le licenciement pour faute grave est justifié.
32Il se trouvait dans limpossibilité dassumer ses
responsabilités professionnelles
33Deuxième cas
- Un salarié, ouvrier cariste, se présente à son
poste de travail en état débriété. - Le licenciement pour faute grave est prononcé.
34Cass. soc, 22 janvier 1997, n94-41667
- Le comportement du salarié constituait une faute
grave
35Le poste de cariste est un poste de sécurité.
36G- Etat débriété du salarié sur son lieu de
travail
37- Un agent daccueil et de liaison dun parking
était dans un état débriété au point de ne pas
compter sa caisse et tirer les bilans - Le licenciement pour faute grave est prononcé
38Cass. soc, 11 mars 1998, n96-40063
- Les seuls faits établis ne constituaient pas une
cause réelle et sérieuse de licenciement
39Létat débriété était un fait isolé. Le salarié
navait jamais lobjet dun avertissement en
quatorze ans de présence dans lentreprise
40H- Intempérance chronique(deux cas)
41Premier cas
- Un assistant funéraire, connu de son employeur
pour son intempérance, est exclu dun stage de
formation interne en raison de son état débriété
manifeste. - Le licenciement pour faute grave est prononcé.
42Cass. soc, 30octobre 2000, n9 -43756
- Le comportement incriminé ne constituait pas une
faute grave.
43Dans cette affaire, le salarié avait vingt cinq
ans dancienneté et son penchant pour les
boissons alcoolisées était connu et toléré de
longue date par lemployeur
44Deuxième cas
- Un chauffeur livreur est connu pour son
alcoolisme chronique. - Il est licencié pour faute grave.
45Cass. soc,29 mai 2001, n97-44229
- Le licenciement est fondé sur une cause réelle et
sérieuse
46Lalcoolisme chronique du salarié ne lui
permettait plus dassurer correctement ses
fonctions de livreur
47Comment prouver létat débriété?
48En dehors des conséquences graves, il est
nécessaire de prouver létat débriété.
49a) Par les témoignages.
- Lorsque lébriété est manifeste, lemployeur peut
solliciter des personnes en contact avec le
salarié un témoignage attestant de cet état(un
seul cas).Cependant, ce moyen de preuve, sil est
licite, a une efficacité réduite
50Cass. soc, 15 octobre 1997, n95-43390
- Un salarié est licencié pour faute grave. Selon
cinq témoins, il sadonnait à la boisson, ce qui
avait de graves conséquences. - Selon le jugement, le licenciement ne reposait ni
sur une faute grave ni sur une cause réelle et
sérieuse. - Un certain nombre dattestants auraient précisé
ne jamais avoir vu le salarié ivre sur les lieux
du travail.
51b) Par la gendarmerie ou la police.
- Lemployeur a le droit de solliciter leurs
services pour quils viennent constater le niveau
dalcoolémie dun salarié. Ce recours à la police
na pas à être prévu par le règlement(un seul
cas).
52Cass. Soc, 9 juillet 1992, n91- 42O40 Un
employeur licencie un de ses salariés pour faute
grave. Il invoque les résultats de lalcootest
réalisé par les services de police intervenus à
sa demande dans les locaux de lentreprise. Les
attestations produites par lemployeur
établissaient létat débriété du salarié. Le
licenciement pour faute grave est donc reconnu
53c) Par les appareils de mesure.
- Ce contrôle doit être prévu par le règlement
intérieur et est limité - à la
prévention dune situation dangereuse,
- aux salariés occupés à certains travaux ou à
la conduite de certains engins ou machines. - Les modalités pour pouvoir effectuer
lalcootest doivent en permettre la
contestation.
54Cass. soc,22 mai 2002, n99-45878
- A la suite dun contrôle dalcoolémie effectué
sur un chantier à la demande de son supérieur
hiérarchique, un salarié, au volant dun
véhicule, est licencié pour faute grave. Le taux
dalcoolémie constaté était de 0,7 grammes.
55- Lundi 5 novembre 2007 1 05 /11 /2007 1408 Alcool
au travail dernière jurisprudence Un salarié
boit trop lors d'une réunion de fin d'année. Un
cadre de l'entreprise le raccompagne à sa voiture
et lui déconseille de prendre le volant. Le
gardien du dépôt l'invite à s'arrêter s'il ne se
sentait pas bien mais ouvre la barrière pour le
laisser sortir. Après son départ, le salarié perd
le contrôle de son véhicule , fait des tonneaux
et décède. La cour de cassation a estimé que
compte tenu que le cadre et le gardien avaient
conscience de l'état du salarié, ils devaient
être recherchés pour non assistance à personne en
danger.Cette décision démontre le durcissement
des juges qui entendent donner toute sa portée à
la notion de non assistance à personne en
danger."cass chambre criminelle 5 juin 2007 n
06-86228.