Title: LES ANALGESIQUES
1- LES ANALGESIQUES
- La douleur est partout en médecine, de la
plainte, du mal être à la souffrance. Parmi ses
nombreuses définitions, on peut retenir celle de
lassociation internationale de létude sur la
douleur - "La douleur est une expérience sensorielle et
émotionnelle désagréable liée à une lésion
tissulaire existante ou potentielle ou décrite en
terme dune telle lésion ". - Cette définition intègre bien le caractère
multifactoriel de la douleur. Outre la dimension
sensorielle nociceptive, on reconnaît à la
douleur une dimension émotionnelle et affective
ainsi quune composante cognitive capables de
sassocier à des degrés divers chez un malade
donné.
2- A Classification pharmacologique des
analgésiques - Ce sont des médicaments destinés à faire
disparaître le symptôme douleur . - A la différence des ANESTHESIQUES, ils
naltèrent pas les autres sensations et ils ne
modifient pas le niveau de conscience. - On en distingue 3 catégories
- I- LES ANALGESIQUES MORPHINIQUES
- Ce sont des dérivés de la morphine ils sont
dorigine naturelle, synthétique ou
hémisynthétique. - Encore appelé analgésiques centraux , ils
modifient la réaction psychique à la douleur et
peuvent provoquer une toxicomanie. - II- LES ANALGESIQUES NON MORPHINIQUES
- Leurs représentants majeurs sont laspirine, les
anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et le
paracétamol. Ils sont dorigine synthétique et de
structure chimique très différente. Ils agissent
au moins en partie localement au siège du stimuli
douloureux. On les nomme aussi analgésiques
périphériques . Ils possèdent parfois des
propriétés antipyrétiques et anti-inflammatoires. - III- LES CO-ANALGESIQUES
- Ce sont des médicaments dont lindication
principale nest pas lanalgésie mais qui ont une
activité analgésique. Ils sont utilisés dans des
indications précises ou parfois pour réduire les
doses des analgésiques majeurs.
3B - Les PALIERS de lO.M.S.
- LO.M.S. a proposé de classer les antalgiques en
trois paliers ou niveaux ce qui permet de
hiérarchiser des analgésiques en fonction de leur
niveau de puissance et de leurs rapports
avantages- inconvénients. Même si cette échelle a
été élaborée dans le cadre de la prise en charge
des douleurs dorigine cancéreuse, elle permet à
tout praticien de se référer à une classification
opérationnelle dès lors quil doit traiter une
douleur sur le plan symptomatique. Cette échelle
se définit ainsi - Niveau 1 Analgésiques non morphiniques, appelés
aussi, à tort, analgésiques périphériques ou
mineurs. Ils sont représentés par le paracétamol,
laspirine et les A.I.N.S. - Niveau 2 Agonistes morphiniques faibles. Le
niveau 2 est constitué par des associations entre
analgésiques de niveau 1 (paracétamol) et
analgésiques morphiniques faibles
dextropropoxyphéne et codéine. - Niveau 3 Regroupement des agonistes
morphiniques forts (morphine, péthidine,
dextromoramide) et des agonistes antagonistes
(pentazocine et nalbuphine). On distingue le
niveau 3a quand les agonistes morphiniques forts
sont administrés par voie orale et le niveau 3b
quand ils le sont par voie parentérale ou
centrale.
4TRAITEMENT DE LA DOULEUR
PALIER 3
OMS
Morphine Fentanyl, hydromorphone Oxycodone,
Nalbuphine
Morphiniques puissants
PALIER 2
Codéine Tramadol Dextropropoxyphène
Morphiniques Faibles paracétamol
PALIER 1
Paracétamol A.I.N.S. Néfopan Aspirine
Non morphiniques
5I - LES ANALGESIQUES MORPHINIQUES
- I- L OPIUM
- Exsudat laiteux desséché du Papaver Somniferum
- Effets psychologiques connus des Sumériens (4000
ans avant JC) - Les médecins arabes de la fin de lan mille
utilisaient ses propriétés antidiarrhéiques - Introduit par Paracelse (XVIéme siècle) dans les
pharmacopées occidentales comme antitussif et
antidiarrhéiques - Début XIXéme siècle, Sertürner en isole la
morphine
6(No Transcript)
7(No Transcript)
8Structure de la morphine et de ses dérivés
buprénorphine
dextropropoxyphéne
9II- LES OPIACES Systématique des dérivés
morphiniques
- Les agonistes purs
- La morphine et les dérivés morphinomimétiques.
- Les alcaloïdes de lopium morphine, codéine et
les dérivés dhémisynthèse héroïne - la péthidine (Dolosal)
- le dextromoramide (Palfium)
- la méthadone
- le dextropropoxyphène (Antalvic)
- le tramadol (Topalgic)
- les molécules dédiées à lanesthésiologie
phénopéridine (R1406 ) , fentanyl (Fentanyl
Janssen), alfentanyl (Rapifen), sufentanyl
(Sufenta).
10Systématique de dérivés morphiniques
- Les agonistes-antagonistes Ils partagent plus
ou moins des propriétés de la morphine mais
lorsquils lui sont associés, ils sont
susceptibles de s'opposer à la plupart de ses
effets. - Les agonistes-antagonistes pentazocine
(Fortal), nalbuphine (Nubain), nalorphine
(Nalorphine lArguenon) - Les agonistes partiels buprénorphine
(Temgésic) - Les antagonistes purs
- naloxone (Narcan), naltrexone (Nalorex)
11III - Propriétés pharmacologiques de la morphine
- Sur le système nerveux central
- Des effets psychomoteurs euphorie, indifférence
à la douleur, à la faim, aux sensations
désagréables, sédation si la posologie augmente. - Une analgésie elle augmente le seuil de la
perception douloureuse quelle que soit son
origine. Son action se situe au niveau
médullaire, au niveau du tronc cérébral, au
niveau du bulbe rachidien. - Une dépression respiratoire proportionnelle à la
dose administrée. Réduction dose dépendante de la
réponse des centres respiratoires aux stimuli
hypoxémiques et hypercapniques - Rigidité thoracique
- Bronchoconstriction
- Dépression de la toux
- A dose équianalgésique, la codéine (120 mg)
exerce un effet dépresseur respiratoire identique
à celui de la morphine (10 mg). - Le sujet ayant développé un état de tolérance
peut supporter des doses 20 à 30 fois supérieures
aux doses thérapeutiques.
12- Une action antitussive dorigine centrale. On
préfère la codéine, le dextrométhorphane. - Nausées et vomissements (20 à 60 des patients)
- Action centrale stimulation de la zone
chémoréceptrice - Action périphérique retard à la vidange
gastrique par atonie des fibres longitudinales
gastriques et hypertonie du pylore (levé par
dropéridol, droleptan) - Un effet myotique par stimulation centrale du
noyau parasympathique du nerf oculaire commun
(levé par atropine, naloxone)
13- Au niveau périphérique
- Libération des catécholamines
- Bradycardie sinusale modérée (atropine)
- Pas daction sur la contractilité myocardique
- Hypotension orthostatique (personne âgée)
- Retard de la vidange gastrique
- Constipation par inhibition des fibres
propulsives, spasme des sphincters, diminution de
lensemble des sécrétions gastriques (biliaires,
gastriques, pancréatiques) - Réduction de la diurèse par augmentation de la
libération dADH et augmentation du tonus des
fibres circulaires du sphincter vésical
14- Sécrétions endocriniennes
- - libération dADH, diminution de la sécrétion
de FSH, LH, TSH, ACTH. - - aménorrhée et réduction de la sécrétion
lactée. - - réduction de la sécrétion de la testostérone.
- Hyperglycémie à des doses supra-thérapeutiques.
- Hypothermie à fortes doses par altération des
centres de la thermorégulation. - Au niveau du muscle strié augmentation du tonus
et hypertonie à forte dose. - A dose thérapeutique, elle provoque une
vasodilatation au niveau du cou et de la face qui
devient rouge et chaude (histaminolibération).
15- La morphine est toxicomanogène et à ce titre elle
peut provoquer - Tolérance nécessité d augmenter les doses pour
maintenir leffet. Concerne lanalgésie,
leuphorie, la dépression respiratoire mais bien
moins la constipation et l effet myotique. Les
mécanismes impliqués dans l'apparition de la
tolérance sont multiples et se situent au niveau
subcellulaire (adaptation de l'activité de
l'adénylcyclase).
16La tolérance physique aux morphiniques est
normale, facilement réversible et doit être prise
en compte dans l'adaptation des doses. Elle n'est
pas synonyme d'assuétude (toxicomanie)
Dose
TOLERANCE
Seuil Toxique
Seuil Analgésique
1/3
Temps (semaine ou mois)
17- La morphine est toxicomanogène et à ce titre elle
peut provoquer - Dépendance la dépendance physique est une
adaptation neuronale à la présence de
morphiniques. La dépendance est caractérisée en
cas dabsence de la drogue ou du médicament par
l apparition d un dysfonctionnement
physiologique le syndrome de sevrage. - Le syndrome de sevrage à la morphine ou à
l'héroïne correspond pour partie à l'absence de
morphine ou d'héroïne au niveau de leurs
récepteurs du thalamus et du tronc cérébral.
18- La morphine est toxicomanogène et à ce titre elle
peut provoquer - Assuétude (craving)
- - Correspond au comportement compulsif d'un
organisme, même face à des conséquences
négatives. Pour une drogue, cet état correspond à
une perte du contrôle de la consommation de cette
drogue. - - Cet état résulte d'une perturbation du
système de récompense. - - Il existe des assuétudes naturelles
nourriture, eau, sexualité. Leur pratique procure
du plaisir et facilite notre comportement à les
répéter (renforcement positif). Chez le
toxicomane l'appétence pour la drogue devient
prépondérante sur les assuétudes naturelles.
19- Renforcement
- - Qui a tendance à provoquer la répétition du
comportement de consommation. - L interprétation de cette consommation comme
agréable et donnant du plaisir peut conduire à
une dépendance. Il s'agit dans ce cas dun
renforcement positif. On oppose à cette notion
celle d aversion. - La non consommation provoque un état de mal-être
qui peut conduire aussi à augmenter la dépendance
par un effet de renforcement négatif.
20(No Transcript)
21Les peptides morphinomimétiques endogènes
- 1975 Kosterlitz et Hughes découvrent lexistence
dans le cerveau de deux pentapeptides, la
leucine-enképhaline et la méthionine-enképhaline - Leurs actions semblables à la morphine sont
neutralisées par la naloxone. - Depuis, de nombreux autres morphiniques endogènes
ont été identifiés et regroupés en trois
familles, chacune dérivée dun précurseur de
poids moléculaire plus élevé - La proenképhaline A contenant sept peptides
actifs dont quatre met-enképhalines et une
leu-enképhaline. - La pro-opiomélanocortine (POMC) contient les
séquences de la ?-endorphine et de peptides non
morphiniques telle lACTH. - La pro-dynorphine (proenképhaline B) contient les
séquences des dynorphines A et B et de la
leu-enképhaline.
22(No Transcript)
23Les peptides morphinomimétiques endogènes
- Ils sont présents notamment dans des régions dont
on connaît le rôle dans lexpression des actions
de la morphine, c'est-à-dire au niveau de la
substance grise centrale et de la corne
antérieure de la moelle épinière (action
analgésique), de lamygdale et du cortex cérébral
(effet sur le comportement) et au niveau de
léminence médiane (actions neuro-endocriniennes).
- Comme la morphine, ils exercent un effet marqué
sur l'humeur et la motivation. Chez l'homme, ils
produisent euphorie et renforcent le comportement
à rechercher les drogues. Leur administration à
long terme provoque l'apparition d'une tolérance
et d'une dépendance physique mais ne semble pas
impliquée dans le développement de la dépendance
psychique. - Il est désormais clairement établi quils jouent
un rôle déterminant dans le système de
récompense, système qui détermine le potentiel
d'une substance à être une drogue.
24Peptides morphinomimétiques et système de
récompense
- De nombreuses expériences montrent que l effet
de renforcement des drogues (opiacés, cocaïne,
alcool,) passe par le réseau dopaminergique du
système de récompense. - L interaction des endorphines et enképhalines
avec les récepteurs ? et ? situés dans le système
de récompense provoque une augmentation de la
libération de dopamine au niveau du NAC et peut
initier les processus de dépendance et de
renforcement.
25Les récepteurs des opiacés
- La morphine et les opiacés agissent sur des
récepteurs spécifiques dont trois sont
classiques, clonés et séquencés, les récepteurs m
(Mu), d (delta) et k (Kappa). - Pour chacun de ces 3 types de récepteurs, il a
été démontré l'existence de plusieurs sous-types.
- Plus récemment un nouveau type de récepteur a été
identifié et appelé récepteur-orphelin aux
opiacés, ORL1 (opioid receptor-like). - D'autres récepteurs existent quoique moins bien
caractérisés e (epsilon), l (lambda), i (iota)
et z (dzêta). - Les récepteurs s (sigma) ne sont plus considérés
aujourd'hui comme récepteurs aux opiacés.
26Action des agonistes morphiniques
27Interaction avec les récepteurs
28(No Transcript)
29IV-PHARMACOCINETIQUE DE LA MORPHINE
- Résorption Les opiacés sont résorbés par voie
digestive, S.C., I.M., mais aussi par voies
nasales et pulmonaires. Leffet de la morphine
per os est très inférieur à celui observé par
voie parentérale à dose égale car la morphine
subit un effet de premier passage important. En
I.V. laction est rapide et dangereuse. - Distribution La morphine se fixe dans le foie,
les reins et les poumons. Elle franchit
faiblement la barrière hémato-méningée. - Métabolisme Métabolisme hépatique. La demi-vie
plasmatique est de lordre de 3 heures.
30- Excrétion Urinaire, 90 de la dose est excrétée
en 24 heures - Glucuroconjugaison
- M3G inactif
- M6G agoniste morphinique, 15 fois plus actif que
la morphine, accumulation en cas IR?adaptation de
posologie - Sulfoconjugaison
- N-déméthylation (normorphine active)
31(No Transcript)
32- V-POSOLOGIE
- Extrêmement variable et à ajuster selon le
niveau de douleur observé. Il ny a pas de
posologie maximale, tant que les effets
secondaires sont maîtrisables. - Si possible, pratiquer une titration par
injections intraveineuses 0, 04 mg/kg de
morphine toutes les 5 minutes ( 3mg /5min pour un
adulte de 70kg) jusqu'à la disparition de la
douleur. - Cette technique nécessite une surveillance
constante. - Puis on commence l'administration S.C. ou orale
toutes les 4 heures, ou bien encore on débute la
P.C.A. - Il faut diminuer les doses de 1/3 au delà de 65
ans
33(No Transcript)
34- Voie sous-cutanée 5 à 7 mg toutes les 4 à 6
heures pour un adulte de 70 kg, soit environ 0,1
mg/kg toutes les 4 à 6 heures. - Voie orale
- Forme buvable 10 à 20 mg toutes les 4 à 6
heures pour un adulte de 70 kg. Le coefficient de
conversion entre morphine sous-cutanée et
morphine orale est de 1/2. - Comprimés de morphine retard, à utiliser en
relais des voies d'administration S.C. ou buvable
commencer par 30 mg toutes les 12 heures chez
l'adulte.
35- VI - Indications de la morphine
- Douleurs intenses et/ou rebelles aux antalgiques
de niveau plus faible. - Douleurs de palier 3 en pratique hospitalière ou
en ville - Période post-opératoire
- Cancer
- Contre-indications absolues
- Insuffisance respiratoire décompensée (en
l'absence de ventilation artificielle). - Insuffisance hépatocellulaire sévère (avec
encéphalopathie). - En aigu traumatisme crânien et hypertension
intracrânienne en l'absence de ventilation
contrôlée. - Epilepsie non contrôlée.
- Buprénorphine, nalbuphine et pentazocine
36- Contre-indications
- Hypertonie prostatique
- Hypovolémie
- Syndrome abdominal (avant l'examen par le
chirurgien) - Absence de naloxone et de matériel de
ventilation - Précautions d'emploi
- Diminuer la posologie ou espacer les
administrations en cas d'insuffisance hépatique
ou rénale et chez les sujets de plus de 65 ans. - Effets secondaires
- Dépression respiratoire (très rare)
- Somnolence
- Nausées et vomissements
- Constipation (fréquente)
- Prurit
- Rétention urinaire
37VII-11-TOXICITE
- Toxicité aiguë
- La toxicité de la morphine apparaît à partir d'
administrations de 50 mg chez l'adulte et 1 mg/kg
chez l'enfant pour la codéine, à partir de 200
mg chez l'adulte et 2 mg/kg chez l'enfant - Le sujet est endormi, stuporeux voire dans un
coma profond. La fréquence respiratoire est
fortement diminuée (2 à 4 / mn). La PA diminue
progressivement il y a risque de collapsus par
hypoxie. Le myosis est très marqué un point. La
température centrale diminue, la diurèse chute,
les muscles squelettiques sont flasques. Chez
lenfant il y a apparition de convulsions. La
mort survient par dépression respiratoire et
oedème pulmonaire. - Retenir la triade coma myosis dépression
respiratoire - Traitement ventilation assistée et Naloxone
(0,4 mg I.V.). - Toxicité chronique
- Tolérance, dépendance physique et psychique,
syndrome de sevrage.
38VIII-FORMES DADMINISTRATION
- MORPHINE
- poudre dopium LS, 10 de morphine
- élixir parégorique L1, antidiarrhéique
- morphine LS, analgésique
- 1. Injectable chlorhydrate de morphine
- Morphine Aguettant , morphine Lavoisier
- IV, SC, 10mg/70kg
- 2. Voie orale morphine sulfate, Moscontin LP
comprimé 10, 30, 60, 100 mg, Skénan LP gel 10,
30, 60, 100 mg - 1 administration / 12 heures, posologie variable
en fonction de la douleur et des traitements
antérieurs (accoutumance) t max. 2-4 heures. - Kapanol LP gel 20, 50, 100 mg 1
administration / 24 heures.
39Ordre d'équivalence des doses selon la voie
d'administration, à titre indicatif
Doses équianalgésiques (dose unique en
administration im, sc ou iv)
Morphine 10 mg
Buprénorphine 0,3 mg
fentanyl 0,05-0,1 mg
Nalbuphine 10 mg
Péthidine 100 mg
Méthadone 10 mg
Tramadol 100 mg
hydromorphone 1,5 mg
40III-8-FORMES DADMINISTRATION
- CODEINE
- base, phosphate, chlorhydrate
- analgésique, antitussif
- Doses équianalgésiques 10 mg de morphine 120
mg de codéine - 30 mg de morphine 500 mg daspirine.
- - de nombreuses spécialités contiennent de la
codéine - seule antitussif, Euphon Netux Neo-Codion
- en association avec le paracétamol (synergie
daction sur la douleur de niveau 2) - - Codoliprane 20 mg de codéine et 400 mg de
paracétamol - - Algisédal
- - Efféralgan codéine
41- Mode d'action
- alcaloïde dérivé de la morphine
- 10 fois moins puissant que la morphine
- Pharmacocinétique
- La codéine (méthylmorphine) a une meilleure
biodisponibilité orale que la morphine car
leffet de premier passage hépatique est moindre.
La codéine est transformée partiellement en
morphine (10) et en dihydrocodéine (Dicodin). - - efficacité maximum en 1 à 2 heures
- durée d'action 4 à 6 heures
- métabolisme hépatique
- excrétion urinaire
- Indications
- Traitement des douleurs de palier 2
- S'utilise en association avec le paracétamol
- Contre-indications
- Allergie à la codéine, Pathologie respiratoire
- Syndrome abdominal aigu
42- PHOLCODINE
- RESPILENE, CODOTUSSYL, DENORAL, HUMEX,
CLARIX, BRONCHALENE, DIMETANE,
HEXAPNEUMINE - Forme sirop pour enfants et adultes,
- Le plus souvent en association.
- Traitement symptomatique des toux non
productives gênantes, en particulier à
prédominance nocturne. - 25 à 40 mg / jour en deux / trois prises.
43- VIII-8-FORMES DADMINISTRATION
- Dérivés de synthèse
- Péthidine Dolosal Ls antalgique
- IM 1à 2 amp / 24h IV diluée et lente
- 60 à 80 mg 10 mg de morphine
- Dextromoramide Palfium Ls antalgique
- inj 5 mg et comprimé 5 mg ( 10 mg de morphine)
- 4 prise / j en voie orale
- Diphénoxylate Diarsed LI antidiarrhéique
comprimé 2,5 mg avec atropine 0,025 mg 2
comprimés puis 1 après selles non moulées
(maximum de 8 comprimés / j) - Lopéramide Imodium LII antidiarrhéique, gel
2mg et solution buvable 0,215 mg/ml 2 gel puis
1 après selles non moulées.
44- Dextropropoxyphéne
- Di-Antalvic LI suppositoires avec paracétamol
- Indications
- Douleurs modérées
- Peu dépresseur respiratoire
- Contres-indications et effets secondaires
- Nausées, vomissements,
- Constipation,rare vertiges
- Hypoglycémie grave(hypoglycémiants)
- Potentialise la carbamazépine(risque de surdosage)
45- Buprénorphine
- Temgésic LI et OSantalgique comprimé subl
0,2 mg inj 0,3 mg, IM/SC/IV 1 à 2 cp trois
fois par j ou 1 inj trois fois par j. - Subutex Ls réservé pour la substitution
comprimés sublinguaux à 0,4 2 8 mg.
46(No Transcript)
47- CONTRE-INDICATIONS
- Insuffisance respiratoire sévère, surtout si
association avec dautres dépresseurs
respiratoire (benzodiazépines) - Insuffisance hépatocellulaire grave.
- Intoxication alcoolique aiguë et delirium
tremens. - Traitement par les IMAO.
- Enfant de moins de 7 ans.
- MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
- Mises en garde
- Dépendance psychique et physique au cours des
traitements prolongés possible avec la
buprénorphine comme avec les autres dérivés
morphiniques. Cependant, elle est inférieure à
celle des morphiniques classiques. - Le risque d'utilisation abusive existe également.
- L'utilisation chez des sujets morphinodépendants
ou héroïnodépendants ainsi que chez des sujets
ayant récemment été traités par d'autres
morphiniques doit être prudente en raison
d'effets résultants imprévisibles (synergie ou
antagonisme). Il en est de même lorsqu'un autre
morphinique est utilisé au décours d'un
traitement par la buprénorphine.
48- Interactions médicamenteuses
- Associations contre-indiquées
- IMAO non sélectifs possibilité de survenue de
collapsus ou d'hypertension, d'hyperthermie
potentiellement létale, de coma. - Agonistes purs diminution de l'effet antalgique
par blocage compétitif des récepteurs, avec
risque d'apparition d'un syndrome de sevrage. - Associations déconseillées
- Autres analgésiques centraux de type
morphinique propriétés complexes, à la fois
agonistes et antagonistes de la buprénorphine. - Alcool majoration par l'alcool de l'effet
sédatif l'altération de la vigilance peut
rendre dangereuses la conduite de véhicules et
l'utilisation de machines éviter la prise de
boissons alcoolisées et de médicaments contenant
de l'alcool.
49(No Transcript)
50- Fentanyl
- Actiq cp de 200 à 1600 µg indiqué pour le
traitement des accès douloureux paroxystiques
chez des patients recevant déjà un traitement de
fond morphinique pour des douleurs chroniques
d'origine cancéreuse. - Actiq est destiné à l'administration par voie
buccale transmuqueuse, par conséquent, le
comprimé doit être placé contre la face interne
de la joue. A l'aide de l'applicateur, il faut
ensuite déplacer le comprimé contre la muqueuse
des joues afin d'optimiser le degré d'exposition
de la muqueuse au produit actif. Il faut laisser
fondre le comprimé d'Actiq au contact de la
muqueuse, sans le sucer, le mâcher ou le croquer,
car l'absorption du fentanyl par la muqueuse
buccale est plus rapide que l'absorption
systémique par voie gastro-intestinale.
51- Fentanyl Janssen Ls inj 2 ml à 100 µg et inj
de 10 ml à 500 µg, voie IV de 1 à 20 µg/kg - Le fentanyl est un analgésique central réservé à
l'anesthésie de courte, moyenne ou longue durée.
Il est utilisé dans les protocoles de
neuroleptanalgésie, d'anesthésie générale
balancée et d'anesthésie analgésique à doses
élevées. - Le fentanyl peut être également utilisé
- pour l'analgésie post-opératoire exclusivement
chez les patients soumis à une surveillance
médicale intensive (unité de soins intensifs,
salle de réveil) - par voie péridurale, soit de façon isolée, soit
en association aux anesthésiques locaux.
52Durogésic Lsdispositif transdermique 25, 50,
75, 100 µg/heures
- Réservé à des douleurs stables
- Pas pour initialiser un traitement
- Garder des doses de secours avec morphine
directe
- Inégalité de résorption (de 24 à 72 heures) en
fonction - de la peau, du tissus adipeux, de la température
cutanée
- Létat déquilibre de la voie transdermique est
atteint à la 12ème heure (instauration ou
changement de voie dadministration) - Arrêt brutal du durogésic syndrome de sevrage
- Doses équianalgésiques
- 25 µg 60 mg morphine orale/j
- 1mg/h morphine IV
- 2mg/h morphine SC
53- Sufentanyl Sufenta Ls analgésique per et
postopératoire - inj 5 ml à 250 µg, voie IV ou péridurale, en
IV de 0,1 à 1 µg/kg -
- Rémifentanyl Ultiva analgésique réservé à
lanesthésie. Flacons injectables à 1, 2, 5 mg de
chlorhydrate de rémifentanyl -
- Méthadone Méthadone chlorhydrate APHP Ls
réservé pour la substitution. Sirop unidose à 5,
10, 20, 40, 60 mg. -
- Tramadol Topalgic LI action
monoaminergique et serotoninergique, douleurs
faibles à modérées. Gélules 50 mg Comprimés LP
100, 150, 200 mg IV 100 mg/2ml
54- Hydromorphone, Sophidone LP, Ls, traitements des
douleurs dorigine cancéreuse et en cas de
résistance et dintolérance à la morphine.
Gélules LP, 4, 8, 16, 24 mg. - Oxycodone Oxynorm, LS, gel 5, 10, 20 mg.
L'oxycodone est un agoniste opioïde pur. Son
action antalgique est similaire qualitativement à
celle de la morphine, comme ses actions sur les
muscles lisses, les centres respiratoires et la
toux. Indiquée dans les douleurs d'origine
cancéreuse, intenses ou rebelles aux antalgiques
de niveau plus faible, chez l'adulte à partir de
18 ans.
55- Dérivés de synthèse anti-morphiniques
- Is provoquent lapparition dun syndrome de
sevrage. - pentazocine Fortal Ls analgésique inj 30
mg IM - - agoniste partiel
- - pas deffet sur la dépression respiratoire
-
- nalorphine Nalorphine LI inj 10mg/1ml
- - antagoniste partiel
- antidote de la dépression respiratoire due aux
morphiniques 1 à 2 ml à renouveler 10 à 15 mn
plus tard éventuellement, maximum de 40 mg. -
56- Naloxone Narcan LI inj 0,4 mg/ml
- antagoniste pur de toutes les actions de la
morphine. Utilisé comme antimorphinique en cas
dintoxication et pour le diagnostic des comas
toxiques. - Naltrexone
- Nalorex LI cps à 45 mg - antagoniste pur
- Révia, LI cps 50 mg dépendance à lalcool.
57- Nalbuphine ( NUBAIN )
- Mode d'action
- morphinique agoniste-antagoniste, très sédatif
- analgésique central intermédiaire entre les
paliers 2 et 3 - analgésie 0,2 mg/kg de Nubain 0,1 mg/kg de
morphine - se caractérise par un effet plafond à partir de
0,3-0,5 mg/kg - ce qui limite la dépression respiratoire mais
aussi l'analgésie. - Pharmacocinétique
- demi-vie plasmatique de 2 à 3 heures
- durée d'action de 2 à 4 heures, maximum en 15 à
30 minutes - métabolisme hépatique
- Indications douleurs de palier 2 ou 3 en milieu
hospitalier - Contre-indications
- syndrome abdominal aigu
- insuffisance respiratoire
- hypovolémie non compensée
- syndrome neurologique
- absence de Narcan
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