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Diapositive 1

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Sabino Arana Goiri C'est Sabino Arana que l'on doit certains des symboles nationaux basques drapeau basque (ikurri a), le nom de la nation basque (Euzkadi ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Diapositive 1


1
HARRI-XABALETA Hendaiako-Behereko Le
Bas-Quartier Maison de Joséphine Molérès au
premier plan Hommage et Devoir de mémoire
2
Maison ou vécu Joséphine Molérès Rue Subernoa
3
JOSEPHINE MOLERES A travers ce diaporama nous
voulons rendre hommage aux habitants du
Bas-Quartier et en particulier à Fifine Molérès
Joséphine Molérès nous a laissé un très beau
roman intitulé   LA MAISON DANTONIA Un
extrait du livre accompagnera notre diaporama qui
relate entre autre à travers la famille Laguna
dIrun lidentité Basque ainsi que le début de la
guerre Civile en Espagne et lexil des réfugiés
vers la France. Ce diaporama est à défilement
manuel Fifine MOLERES
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Informations complémentaires avec la
participation de JC.Alza Famille Pedro
LAGUNA, Nom demprunt du roman de Joséphine
Molérés  La Maison dAntonia, mais en
réalité Michéléna Maximo (Pedro Laguna), né à
Irun, issu dune famille, coté Père  Michéléna
et,coté mère  comtesse de Lersundi (dont mon
grand père récusa cette filiation de  de
Lersundi.)Artiste peintre, il fit ses études aux
beaux arts de Paris. Il sillustra par de
nombreux tableaux et il fut lartiste peintre qui
peignit en lettres dor lemblème de la
Samaritaine de Paris, quil signa
MaxMich.Michéléna née Ormazabal (Antonia), elle
naquit à Azpeitia, à proximité de Loyola dont son
grand Père et Père furent les bâtisseurs de la
cathédrale de Saint Ignace de Loyola. Au dessus
du parvis de léglise, en effet y figure le Nom
de Ormazabal Maître de Maçonnerie. De ce
mariage, naquirent cinq frères et sœurs.Laîné
joua au stadium gal dIrun (et résida à Bordeaux)
aux girondins de Bordeaux (petite équipe en ce
temps là). Ami intime de la famille, Luis Mariano
, fût le parrain de lun de ses enfants. Le
second, connu à Hendaye, peintre de son métier,
Eusébio. Le troisième, lAbbé Michéléna
(historien, il écrivit le Livre dHendaye, La
Bidassoa, grammaire Basque dans les deux langues,
dictionnaire basque Français Haize Garbia,la
liste est longue) Gérarda, ma mère, mère au
foyer. Enfin le dernier, un colosse, qui
travaillant dans les landes dans une scierie,
mourut à Mimizan dun stupide tétanos. Il avait à
peine trente ans.Concernant MaxMich, il perdit
un doigt et demi, quand le Cohete/Txupinazo 
quil voulut tirer, lui explosa dans les mains
(page 53). Il se rendit célèbre lors de
linauguration du Stadium Gal (Irun) par le Roi
Alphonse XIII.En effet, au moment ou celui-ci
sapprêtait à couper le ruban, i l éclatât de
rire. Tout le monde sinterrogeât. En fait, au
moment ou le roi allait pratiquer son acte
symbolique, MaxMich lui dit en substance   Oye,
no Jodas, no me cortes el dedo cela fit le tour
et les discutions dans tout Irun.Malheureusement,
à ses pinceaux il préféra les Txistes /blagues,
les bars et les gueuletons, pendant que sa
famille nattendait pas une pésétas de sa part,
obligeant Antonia à travailler de laube au
crépuscule pour nourrir sa famille.Cette Antonia,
qui allait tous les jours à la première messe,
croyante et pratiquante ne sut raisonner son
époux. Cest elle qui assuma la tache de chef de
famille.Quand ils passèrent la frontière, comme
tous ces hommes, femmes, enfants, fuyant la
guerre civile, ils furent accueillis par la
famille Auguste Etchenausia , dont Auguste
sillustra quelques années après en devenant le
premier magistrat de la ville.La famille se
dispersa dans la Région, Bordeaux, Dax, Mimizan,
Hendaye,Saint Jean-de-Luz.MaxMich mourut à
Hendaye sans jamais remettre les Pieds à Irun sa
ville natale, car il sétait juré de ne pas
mettre les pieds en Espagne tant que le dictateur
Franco serait aux commandes de lEspagne.Il
mourut donc avant Franco  cependant, tous les
ans, il écoutait la Diana à la radio, le jour de
la San Martial.
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Antoine d'Abbadie d'Arrast Antoine d'Abbadie
est né en 1810 à Dublin (Irlande) d'une mère
irlandaise et d'un père basque (souletin) émigré
en Irlande pendant la Révolution. Rentré en
France à 10 ans, il poursuit des études à la
Sorbonne dans différents domaines (sciences,
droit, linguistique). En 1836, Augustin Chaho et
Antoine dAbbadie publient des Études
grammaticales sur la langue basque qu'ils
dédient  aux Basques des 7 provinces , en
basque  Zazpi Uskal Herrietako Uskalduner. Il
explora lEthiopie de 1838 à 1849 avec son frère
Arnaud Michel (1815-1893). De ces onze années
d'aventures, il rapporte une carte précise de ce
pays peu connu mais aussi de très nombreuses
études météorologiques, linguistiques,
ethnologiques,Outre ses travaux de cartographie
du pays, il en étudia la géologie, la géographie
et larchéologie ainsi que lhistoire
naturelle. À la suite de cette expédition, il
publia ses rapports concernant la topographie
(1860-1873), la géographie (1890), un catalogue
de manuscrits éthiopiens (1859) et un
dictionnaire amharique-français. En récompense
de ses voyages, il reçut la médaille d'or de la
Société de géographie et la Légion dhonneur. La
popularité de la devise Zazpiak Bat lui est
attribuée. Sa vie scientifique se poursuit à
travers le monde lors d'expéditions pour
continuer l'étude du magnétisme terrestre,
observer des éclipses solaires (en Norvège en
1851, en Castille en 1860 ou en Algérie en 1867)
ou le passage de Vénus devant le Soleil (Haïti
1882). À Hendaye, dont il fut le maire de 1871 à
1875, il entreprend la construction d'un
observatoire dès 1858 sur les plans de Clément
Parent. En 1859 il épouse Virginie Vincent de
Saint Bonnet. À cette même époque, après la
publication en 1835 d'études grammaticales sur la
langue basque avec Augustin Xaho, il lance les
fêtes euskariennes (Urrugne 1851). Ces fêtes,
dont il fut toute sa vie le grand mécène, furent
organisées à travers le Pays basque, de France et
d'Espagne, pour stimuler la renaissance de la
langue et de la culture basque. À sa mort,
d'Abbadie était qualifié d'  Euskaldunen Aïta 
ou  Père du peuple basque . Une demeure
néogothique dessinée par Viollet le duc, le
château d Abbadie, prendra place aux côtés de
l'observatoire à partir de 1864. Enfin, un nouvel
observatoire sera construit en 1876, plus en
conformité avec le style du reste de l'édifice.
D Abbadie avait équipé ce dernier observatoire
d'une instrumentation unique au monde à cette
époque  lunette méridienne, horloges et
accessoires étaient décimaux (pas d'angles en
degrés mais en grades, heures de cent minutes,).
Antoine d'Abbadie meurt à Paris en 1897 sans
descendance et obtient que son corps repose pour
toujours en terre basque, sous l'autel de la
chapelle de son château. Il avait légué quelques
années auparavant son château à l'Académie des
sciences qui en est toujours le propriétaire.
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IGNACE DE LOYOLA1491 -1556 Né en 1491, INIGO
DE LOYOLA est un basque. D'abord jouisseur des
plaisirs de la vie jusqu'à vingt-six ans, il est
aussi un militaire " possédé d'un vain et grand
désir de gagner de l'honneur " comme il le dit
lui-même. Sa vocation religieuse sera tardive.
Orphelin à quatorze ans, il est envoyé à la cour
du trésorier général deCastille, à AREVALO, chez
Don Juan VELASQUEZ. En 1515, il est de retour
dans sa ville de LOYOLA, et se trouve impliqué
dans une affaire grave Meurtre ? Viol ? Vol ? nul
ne saura.L'affaire est si grave qu'il s'enfuit à
Pampelune pour se livrer au tribunal
ecclésiastique. Il est mis en prison peu de temps
et rejoint le vice-roi de la province de Navarre,
que Ferdinand le Catholique a prise aux
d'Albret.En 1521, PAMPELUNE est menacée par les
troupes de François 1er. INIGO résiste
farouchement en un baroud d'honneur. Sa jambe est
brisée par un boulet français. La blessure est
grave et il est mal soigné. Il faudra lui briser
l'os par deux fois. Toute sa vie, INIGO sera
affligé d'une claudication. Sur son lit de
malade, il lit LA VIE DU CHRIST et LA LEGENDE
DORÉE. Il rêve de se rendre pieds nus jusqu'à
JERUSALEM. A MONTSERRAT, chez les BENEDICTINS,
INIGO enfile la bure. Il mendie, se laisse
pousser cheveux et ongles. Les outrances nuisent
à sa santé. Sa quête de Dieu le conduit à
l'obsession du suicide. Une année se passe. Un
jour, sur le chemin qui domine un torrent, il a
une "illumination". Il réfléchit et écrit. Ce
sera la première ébauche écrite de ses "EXERCICES
SPIRITUELS".A la mi-Février 1523, il s'embarque
à BARCELONE. Il se rend d'abord à ROME pour
obtenir la bénédiction du Pape. Partant de
Venise, il tombe malade. Arrivé à Rome, il est
pourtant subjugué par la cité sainte. De retour
en Espagne, sa décision est prise il veut
communiquer son expérience mystique, trouver des
hommes prêts à vivre pauvres comme lui pour
annoncer l'Evangile.Il décide d'étudier. Quatre
mille étudiants, une cinquantaine de collèges, en
principe la meilleure Université d'Occident. En
réalité la Sorbonne est un monstre de formalisme
et on y diffuse un enseignement scholastique et
dépassé. Dès son arrivée à Paris, INIGO change
son prénom en IGNACE, et s'inscrit au collège
MONTAIGU, dont la discipline fut critiquée de
façon virulente par ERASME et par RABELAIS. (
Montaigu où presque tous les personnages
importants de ce demi-siècle vont passer) . Il
habite l'hôpital St Jacques et doit mendier sa
nourriture. Pendant le carême de 1529 il va
quêter en Flandres auprès de riches marchands
espagnols. En 1530, il pousse jusqu'à Londres
toujours dans le même but. Inscrit comme étudiant
payant, il est interne. Il partage sa chambre
avec le savoyard Pierre FAVRE, et un gentilhomme
navarrais, Francisco de Jassu y Xavier (SAINT
FRANCOIS XAVIER).
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LE PÈRE PIERRE LHANDE Pierre Lhande était né à
Bayonne, le 9 juillet 1877, au numéro 8 de la rue
Argentine. Là, son père tenait un commerce. Il
était le troisième d'une famille de cinq enfants
Valentine, Stéphanie, qui entra dans les ordres
sous le nom de Soeur Marie-Joseph, décédé à
Anglet à l'âge de 23 ans. M. Lhande, devenu veuf,
s'était remarié et avait eu trois fils Pierre,
Jean et Marcel, ce dernier décédé il y a un an.
Selon les renseignements procurés par M. Gavel,
"Lhande n'aurait pas été le véritable nom de
famille de l'illustre religieux, mais un surnom
qu'aurait reçu son père, et que ensuite, aurait
évincé le véritable patronyme, comme cela est si
fréquent au Pays Basque, où tant de gens dans la
vie courante, et pour des raisons diverses, sont
connus sous un autre nom que leur patronyme
véritable, réservé aux seuls usages officiels.
Quant à ce nom de Lhande, in n'aurait été d'abord
qu'une abréviation familière de Allande, forme
souletine du prénom Arnaud. Quoi qu'il en soit,
si le nom de Lhande, même au Pays Basque, est
généralement prononcé à la française, c'est à
dire Lande, de vieux Souletins continuaient à y
faire entendre une L mouillée, que la graphie Lh,
à la gasconne, était d'abord sans doute destinée
à représenter. C'est vers l'âge de sept ans que
Pierre Lhande quitta définitivement Bayonne pour
retrouver l e pays de ses origines et habiter
avec sa famille à Sauguis. Ayant débuté ses
études à l'Institution Saint-Bernard des Frères
des écoles chrétiennes à Bayonne, il les
poursuivit au Collège Saint-François de Mauléon.
Quand il eut terminé ses études secondaires, il
entra au grand Séminaire de Bayonne. Cette époque
comportait d'autres exigences que celle
d'aujourd'hui. Des idées nouvelles se faisaient
jour, qui devaient se systématiser dans le
modernisme. D'où un certain durcissement dans
l'enseignement de la doctrine. Ce qui importait
avant tout dans un Séminaire, c'était d'assurer
aux séminaristes une formation théologique solide
et rigoureuse. L'enseignement restait tout à fait
traditionnel. Le candidat au sacerdoce devait
réserver toutes ses capacités intellectuelles
pour la seule théologie, la conaissance
culturelle passant au second plan. L'esprit
basque, beaucoup plus poétique, me semble-t-il,
que spéculatif, devait se sentir quelque peu à
l'étroit dans une discipline de l'esprit aussi
rigoureuse. Or, Pierre Lhande avait une âme
profondément poétique. Aussi était-il attiré par
tout ce qui est littérature et spécialement par
la poésie. C'est l'époque où lui-même composait
des vers, un peu "en contrebande" il faut le
dire! Aussi sa vocation fut-elle jugée peu
sérieuse il fut renvoyé. Plus tard, lui-même,
avec beaucoup de gaieté et un brin de malice,
aimait à raconter comment il avait été invité
poliment à quitter le Grand Séminaire pour avoir
été surpris en train de recueillir, sur du
papier, une inspiration poétique, aux heures où
il aurait dû être penché tout suant sur une thèse
théologique! Alors Pierre Lhande frappa chez les
Jésuites. Il s'adressa à un Père à qui il avait
donné ses poésies. Celui-ci l'envoya à la
résidence des Pères Jésuites de Pau, où il fit
une retraite de huit jours. C'est là qu'il se
décida à reprendre ses études pour devenir
prêtre.
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LE BILZAR DU PAYS BASQUE Comme toute société
primitive, la société basque s'est auto-organisée
à partir de la famille qui est la cellule de
base de toute organisation sociale.Chaque famille
regroupait sous le même toit un couple de
gestionnaires de chaque génération,  maîtres
vieux  et  maîtres jeunes  avec leurs enfants
qui n'avaient pas quitté la maison ancestrale.
Chacune, par l'intermédiaire d'un représentant,
participait à l'administration de la communauté
des habitants de chaque paroisse, dans un système
de démocratie directe à base familiale. 3Les
registres des délibérations des assemblées
paroissiales, dont les plus anciens remontent au
XVIe siècle, permettent d'affirmer que dans
chaque paroisse, voire chaque hameau, les maîtres
de maison se réunissaient l e dimanche à l'issue
de la messe, sous le porche de l'église ou, selon
les lieux, dans une petite salle située
au-dessus de celui-ci comme en Labourd. Le curé
qui n'était maître d'aucune maison était exclu de
ces assemblées capitulaires et n'y participait
que pour des questions intéressant son sacerdoce.
Les nobles, s'ils y assistaient en certains
lieux, ne participaient généralement pas au vote,
sinon sans aucune prépondérance par rapport aux
autres maisons. Bilduzahar  vieille assemblée.
L'étymologie même du terme témoigne d e
l'ancienneté de cette assemblée. Les débats
étant, jusqu'au XVIe siècle, oraux, les documents
médiévaux font défaut. Le plus ancien
procès-verbal actuellement connu date du 8
octobre 1567. Seuls deux registres des
délibérations, datant du XVIIIe siècle, ont été
conservés  l'un contient les procès-verbaux des
séances d u 23 juin 1711 au 28 janvier 1737 (322
pages) et l'autre du 17 novembre 1758 au 18
novembre 1789 (394 pages). D'après ces documents,
nous pouvons affirmer que le Biltzar du Pays de
Labourd avait encore au XVIIIe siècle, une
organisation très particulière et de larges
attributions. LAS JUNTAS BASQUE Guernica est
l'endroit idéal pour les personnes qui souhaitent
en savoir plus sur les racines de la politique
basque. C'est une ville de la province de
Biscaye, pleine de symboles. L'un de ces symboles
est l'Arbre de Guernica, un chêne qui se veut
l'emblème des fueros (sorte de privilèges) et des
libertés basques. Il existe aussi la Casa de
Juntas, un édifice néoclassique, témoignage des
anciennes Assemblées Générales de Biscaye (en
espagnol, Juntas Generales de Vizcaya ) et des
réunions avec les habitants des alentours pour
discuter des questions quotidiennes. Cette
commune paisible, entourée de prairies
verdoyantes, est en elle-même un véritable
symbole en raison du bombardement aérien perpétré
en 1937 (au cours de la Guerre civile espagnole)
contre la population de Guernica. La tragédie,
qui a provoqué des centaines de morts et la
destruction d'une grande partie de la ville, sera
évoquée plus tard de manière allégorique par
Picasso dans son célèbre tableau, qui se trouve
désormais exposé au musée Reina Sofía à Madrid.
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Le Président José Antonio de Aguirre
(1904-1960) Il assura la fonction de
lehendakarri ou président du gouvernement
autonome dEuzkadi (provinces basques espagnoles
de lAlava, Biscaye et Guipuzcoa) pendant la
guerre d'Espagne. Sa prestation de serment eut
lieu à Guernica, le 7 octobre 1936, devant un
parterre d'élus du peuple Basque. Il était
déterminé à créer une Armée basque afin de
combattre au côté des Républicains. Natif de
Bilbao, avocat de formation, Aguirre était l'un
des responsables du Parti nationaliste basque
EAJ-PNV. Avant de devenir Lehendakari, il fut
maire de Getxo en Biscaye, président national de
l'Action Catholique espagnole et plusieurs fois
député aux Cortès (chambre des députés de
Madrid). Demeuré fidèle à la Seconde République
espagnole, Aguirre savait que le futur d'Euzkadi
dépendait dune victoire de la démocratie.
Attitude d'autant plus méritante et courageuse
que, en tant que président de l'Action Catholique
d'Espagne, ses convictions religieuses auraient
pu le rapprocher du camp franquiste, comme l'y
incitait la faction la plus conservatrice du PNV.
En Euzkadi, il forma un gouvernement et constitua
un armée comprenant des nationalistes basques,
des républicains, des socialistes (PSOE), des
communistes (PCE), des anarchistes et autres.
Mal armée et à peine entraînée, larmée basque ou
Euzko gudarostea, parvint à mobiliser plus de
100 000 hommes dont le plus grand désavantage
était labsence dartillerie lourde et
daviation. Malgré des appels désespérés à ses
alliés Indalecio Prieto (ministre de la guerre)
et Manuel Azaña (président de la République), le
gouvernement républicain ne lui fournit qu'un
équipement militaire restreint. Une délégation
fut même envoyée à Paris, en décembre 1936,
auprès du Président du conseil Léon Blum, afin
d'obtenir de la France la vente de matériel de
guerre. La réponse du leader socialiste, tenu par
les engagements du Pacte de non intervention,
fut négative. Seule une opération audacieuse,
coordonnée par Lezo Urreztieta et Telesforo
Monzon, permit d'acquérir des armes en
Tchécoslovaquie puis de les acheminer jusqu'à
Bilbao, via lAllemagne, au nez et à la barbe
des autorités nazies. Les historiens conviennent
que la situation laissait peu d'espoir aux
Basques face à l'encerclement de la Biscaye.
Durant toute la durée de son gouvernement,
Jose-Antonio Aguirre veilla à ce qu'aucune
exaction ne soit commise contre les franquistes
détenus en Euzkadi. Une émeute populaire ayant
attaqué la prison de Larrinaga, à Bilbao, suite à
un bombardement de l'aviation rebelle, il fit
aussitôt retirer du front un bataillon PNV pour
rétablir l'ordre, le détachement socialiste
chargé de garder la prison ayant laisser
pénétrer la foule venue massacrer les
prisonniers. Contrairement aux injonctions de ses
alliés de la gauche espagnole, au moment
d'évacuer sa capitale, il donna l'ordre de livrer
intact le parc industriel de la ria de Bilbao
afin de ne pas aggraver la misère de la
population civile.
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Sabino Arana Goiri C'est à Sabino Arana que
l'on doit certains des symboles nationaux basques
drapeau basque (ikurriña), le nom de la nation
basque (Euzkadi), des prénoms basques utilisés
aujourd'hui, un nombre important de néologismes
(Aberri, Abertzale, etc.) et la fondation du
parti nationaliste basque, EAJ-PNB. Version
originale du drapeau basque créé en 1894 par les
frères Arana. Outre son nationalisme, la pensée
de Sabino Arana se distingue par son catholicisme
exacerbé (l'un des deux piliers de l'identité
basque), son attitude anti-libérale et
anti-socialiste, et accessoirement son rejet du
colonialisme (surprenante en cette fin du
XIXe siècle européen). La pensée de Sabino Arana
reste très polémique. Ses critiques lui
reprochent son profond racisme. Ses écrits
regorgent en effet de considérations xénophobes à
l'encontre de tous les autres habitants de la
péninsule ibérique, surtout ceux ayant émigré au
pays basque, les maketos. Ses défenseurs le
justifient par l'époque et le contexte. Ils
prétendent aussi que ces pensées étaient
volontairement provocatrices, celles d'un jeune
politique en quête de renommée (argument donné
par Sabino Arana lui-même). Enfin, ils avancent
que Sabino Arana s'est montré plus pragmatique
dans les dernières années de sa courte vie. Il
faut aussi noter que le nationalisme de Sabino
Arana était, au moins initialement, strictement
biscaïen. Dans s on esprit, Alava et Guipuscoa
(les deux autres provinces qui constituent
aujourd'hui le pays basque espagnol, Euskadi)
étaient deux entités distinctes de la Biscaye. Le
drapeau basque (ikurriña) est, par exemple, un
drapeau biscaïen, alliant le rouge de la Biscaye,
le vert de larbre de Guernica (en Biscaye) et le
blanc de Dieu. Il avait dessiné des drapeaux
distincts pour les autres provinces basques. Au
milieu du XIXe siècle, la société basque est
confrontée au libéralisme qui prend de l'ampleur
en Espagne, comme dans toute l'Europe, et
notamment en France. Les Basques prennent deux
fois les armes contre les libéraux espagnols à
l'occasion des guerres carlistes. En 1876 une loi
espagnole supprime les institutions juridiques
ancestrales des Basques.L'industrialisation de la
Biscaye, après la seconde guerre carliste en
1876, bouleverse une société basque jusque-là
rurale. En retour, ce développement suscite des
réactions de rejet de la part de groupes
autochtones envers les travailleurs immigrés
espagnols, imprégnés d'idées socialistes (mais
aussi fortement catholiques), et envers les
transformations politiques et sociales qui
accompagnaient l'essor industriel.C'est alors
qu'émerge la figure de Sabino Arana Goiri qui va
développer une vision positive de la société
pré-industrielle, professe un rejet virulent du
libéralisme et un catholicisme passionné. Il
impose la vision d'un  peuple élu , de
tradition rurale, profondément chrétien, qui voit
une menace dans le socialisme, la laïcité et le
métissage, introduits avec l'arrivée de la  race
dégénérée  des Espagnols.
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L'IMMIGRATION POLITIQUE ESPAGNOLE Réfugiés en
France à la fin de la guerre civile, ce sont 450
000 Espagnols républicains (militaires et civils)
qui passent la frontière entre janvier et
février 1939. Mais cet exil a débuté dès le
déclenchement de la guerre civile en 1936, au
moment où les franquistes ont fermé la frontière
française à louest des Pyrénées. Pour faire face
à cet exode massif et précipité, les autorités
françaises les placent dans des camps dans le sud
de la France, appelés camps de concentration
. Le terme camp de concentration peut choquer
il est couramment utilisé dans les documents
administratifs de lépoque, et le ministre de
lIntérieur, Albert Sarraut, lemploie dans un
sens lénifiant lors de sa conférence de
presse au début de février 1939 Le camp
dArgelès-sur-Mer ne sera pas un lieu
pénitentiaire, mais un camp de concentration. Ce
nest pas la même chose. Le gouvernement est
également favorable aux départs pour dautres
pays, mais quils sagissent de lURSS, de la
Grande-Bretagne ou des pays dAmérique latine,
ils doivent passer au travers de quotas et de
sélections souvent très stricts. Au total, ce
sont environ 20.000 Espagnols qui choisissent de
quitter la France, dont plus de 15.000 pour
lAmérique latine. Pour sortir des camps, les
autorités françaises proposent également aux
internés le retour dans lEspagne franquiste.
Ceux-ci lui sont dans la plupart des cas enrôlés
dans la Légion, puis plus tard, dans les
bataillons de marche ou les Compagnies de
travailleurs étrangers (CTE), pour édifier des
fortifications du front, comme sur la ligne
Maginot. Faits prisonniers par la Wehrmacht en
1940, ils sont déportés en majorité dès la
deuxième moitié de 1940 dans le camp de
Mauthausen. Dautres Espagnols sont encore livrés
par la police de Vichy, arrêtés comme résistants,
et ils sont répartis après 1942 entre différents
camps nationaux-socialistes, les femmes étant
déportées essentiellement à Ravensbrück. Nous
savons que plus de 7.000 Espagnols sont déportés
à Mauthausen (2.000 survivront), car ils sont
comptabilisés par nationalité. Déchus de leur
nationalité espagnole par Franco, ils portent le
triangle bleu des apatrides, avec en son centre
un S pour Rot Spanier (rouge espagnol).
Cependant, tous les Espagnols ne sont pas
recensés comme tels, que ce soit à Mauthausen ou
dans dautres camps. Ainsi, les Espagnoles
déportées à Ravensbrück portent le triangle rouge
des prisonniers politiques. Elles sont en effet
considérées comme des résistantes françaises, ce
qui rend difficile toute estimation. Dautres
Espagnols sont également enrôlés comme
travailleurs forcés par lorganisation Todt,
entreprise publique du IIIe Reich. On estime
quen 1944, 191.000 étrangers travaillaient en
France à la construction du Mur de lAtlantique
pour lorganisation Todt. Au total, 15.000
Espagnols réfugiés en France et livrés par la
police française ont été internés dans des camps
de travail Todt. Les évaluations actuelles des
historiens espagnols tournent autour de ces deux
chiffres 40.000 Espagnols capturés, 30.000
déportés.
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L'IMMIGRATION POLITIQUE ESPAGNOLE La France est
devenue pendant lentre-deux-guerres le premier
pays démigration et la terre dasile des Russes,
Arméniens, Italiens antifascistes, Juifs
allemands et dEurope orientale, Allemands
antinazis, Sarrois, Autrichiens ou
Tchécoslovaques qui fuient les régimes
dictatoriaux. Les démocraties courbent léchine
sous les coups de butoir de lAllemagne nazie.
Leurs atermoiements face à Hitler poussent encore
de nombreux européens à prendre le chemin de
lexil pour la France. Cest dans ce contexte
extrêmement tendu, avec la victoire en Espagne
comme en France du Front Populaire quéclate
linsurrection des généraux espagnols. Ce conflit
divise la Gauche française et européenne. Les
démocraties choisiront de ne pas intervenir
directement. Les premiers afflux de réfugiés
espagnols sur le territoire français a lieu dès
1936 après la prise de Irun et San Sebastian par
les généraux insurgés. Un premier exode de civils
puis de militaires, défaits par les
nationalistes pendant la campagne de Guipúzcoa,
arrivent à Hendaye. Une deuxième vague, lors de
la phase finale de la campagne du Nord, après la
prise de Bilbao, Santander et les Asturies,
concerne plus de 100 000 civils et militaires. Au
printemps 1938, 25 000 personnes environ fuient
le haut Aragon. Mais la grande majorité de ces
réfugiés, civils et combattants, regagne
lEspagne par la Catalogne tandis que dautres
sont dirigés à létranger ou accueillis en
France.Dès le début de la guerre civile
espagnole, le gouvernement Blum tente de mettre
en place une politique daccueil des réfugiés.
Les premières instructions données aux préfets
sont dordre humanitaire. Le 19 août 1936, le
ministre de lIntérieur recommande aux préfets
des départements frontaliers dinciter les
réfugiés à retourner en Espagne dans un délai de
cinq jours ou, à défaut, à se rendre dans un
département situé entre Garonne et Loire. Mais
bientôt le gouvernement du Front Populaire est
amené à sorienter vers une politique plus
restrictive en renforçant les contrôles et la
surveillance aux frontières. Sans " méconnaître
les traditions de notre hospitalité ", sont admis
à franchir la frontière les ressortissants
espagnols muni dun visa " délivré par les
autorités consulaires françaises ayant leur siège
en Espagne ou dans les possessions espagnoles "
pourvu quils "  aient accepté expressément de
rentrer dans leur pays dorigine ". LInstruction
générale sur lhébergement des réfugiés espagnols
(mai 1937) prévoit, malgré tout, "d assurer,
dans des conditions normales, lhébergement des
réfugiés espagnols qui sollicitent leur accueil
sur le territoire français, de leur venir en aide
par des moyens dassistance appropriés et
dassurer le contrôle sanitaire
indispensable  .Progressivement le gouvernement
du Front Populaire se montre plus restrictif. Le
ministre de lIntérieur Marx Dormoy veut faire de
la frontière avec lEspagne un " barrage
infranchissable ". Parlant des 50 000 réfugiés
espagnols alors en France, il déclare   jai
décidé de les mettre en demeure de quitter notre
territoire ". Le 27 novembre 1937, les choses
sont clairement établies  " Seuls sont autorisés
à résider en France les réfugiés qui possèdent
des ressources suffisantes.
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1936 une scène d'exode en gare
d'Hendaye Article Sud-ouest Jeudi 2 février
2012 à 06h00Par Édith Anselme
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Eté 1936 Hendaye solidaire quand 13000
réfugiés franchissent la Bidassoa Philippe
Oyhamburu, fondateur des ballets et chœurs
basques Etorki En 1936, jai 15 ans, mes
parents ont divorcé et lon nous envoie avec ma
sœur Thérèse en vacances à Hendaye chez tonton
Augustin qui possédait lhôtel Central et
dirigeait la chorale paroissiale. A 15 ans,
jétais élève au lycée Janson de Sailly à Paris,
mon père était un ouvrier qui avait réussi, il
était de droite et jétais forcément comme lui. A
cette époque, les lycées et les universités
étaient à droite. Javais plusieurs sources
dinspiration lhéroïsme, la guerre, les
batailles, mon rêve était de faire Saint-Cyr et
de devenir officier, la politique aussi me
passionnait. Tout à coup, la guerre nétait plus
dans les bouquins, mais à côté. Je me rappelle
dun petit réfugié de Hondarribia aux yeux verts,
je lui ai demandé (je ne savais pas encore le
basque à lépoque) Tú eres español ? (Tu es
espagnol ?), il ma répondu No, soy vasco, como
tú ! ( Non, je suis basque, comme toi !). Il y a
toute une superposition dimages contradictoires
et de souvenirs comme les récits dun jeune
Navarrais qui nous disait comment les franquistes
tiraient sur les rouges. Cela ma refroidi de mon
franquisme. Car ce nétait pas seulement la
guerre dEspagne, cétait la guerre dEuskadi. Je
me rappelle aussi avoir dansé un fandango au
casino avec un jeune communiste, M. Rivière, sur
lair dEspaña de Chabrier (le jeune homme sera
déporté quelques années plus tard). Et dun
congrès du PCF à Hendaye Plage qui sétait conclu
par la Marseillaise et le Gernikako Arbola ! Les
vacances de 1936 nont pas réussi complètement à
me transformer, mais Hendaye fut le premier
déchirement dans ma vie. Et comment jai pu
passer de patriote français à patriote basque. En
1939, je préparais Saint-Cyr, nous étions un
groupe qui portait sur notre calot Gora Euskadi
askatuta ! Philippe Oyhamburu ne sera pas
militaire. Il apprendra le basque quelques
années plus tard, fondera Etorki et deviendra
libertaire. Dolo Dicharry Il y avait des
balles perdues, une est arrivée à Txomin Enea,
notre domicile. Cétait lexode, il y avait des
matelas dans les couloirs, des blessés à qui lon
apportait du café. Chez moi, il y avait beaucoup
de monde et des matelas partout. Je me rappelle
que le maire avait voulu supprimer le bal
hebdomadaire par respect, mais les réfugiés nont
pas voulu. Jaime Rodríguez Salís Je suis
originaire dIrun, nous étions une famille de
cinq enfants, ma mère était la sœur du maire
républicain dIrun. Jai aujourdhui 85 ans,
cest la première fois que jai loccasion de
dire merci aux Hendayais qui nous ont très bien
accueillis et donné à manger. Nous, les enfants,
nous allions à la plage et nous nous en foutions
de savoir ce qui se passait dans la montagne
! Antoinette Irastorza Javais 11 ans je
portais le lait en carriole avant daller à
lécole. Jai vu Fontarrabie en flammes, je me
suis mise à pleurer. Peu après, ma sœur ma dit
Tu es en retard à lécole ! Non, je nirai pas
à lécole aujourdhui ! Cest trop grave, lui
ai-je répondu. Nous avions deux réfugiés à la
ferme, lun dentre eux, quand il entendait les
avions républicains, il criait Viva la
República ! 
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Eté 1936 Hendaye solidaire quand 13000
réfugiés franchissent la Bidassoa Angèle
Peyrelongue Ma mère est morte le 7 décembre
1936, javais sept ans. Mon père était veuf avec
trois enfants. A lépoque, Hendaye sidentifiait
par quartier. Moi, jétais de la gare et jai une
image en tête tous les jours, les chefs de
familles de Hendaye se dirigeaient vers la gare
où les réfugiés se massaient. Les Hendayais se
rendaient là, et même sil y a eu parfois des
remarques désobligeantes, il y avait un dialogue
et chaque famille amenait quelquun chez lui.
Beaucoup de gens pleuraient, mon père disait
Il faut partager, ils en ont moins que nous.
La guerre de 1939 est intervenue, mon père a été
mobilisé. On se demande pourquoi avec trois
enfants à charge ! Un républicain espagnol que
nous avions logé qui était commis en douane sest
mis à travailler en plus au noir il coiffait et
restaurait des chaises pour nous aider. Il a été
dénoncé par deux Espagnols et amené au camp de
Gurs. Lors dune permission, mon père nous a
amenés à Gurs en taxi et a demandé à voir un
officier en lui disant Cet homme que lon a
enfermé ici sest vu obligé de travailler pour
nourrir mes enfants. Il faut le libérer. Mais
cela na pas été possible. On la extradé, puis
il est revenu à Irun et il est mort très vite.
Voilà, je ne voulais pas en parler ce soir, mais
je lui dois bien ça à Ignacio Sánchez. Iñaki
Vous parlez toujours des rouges moi, je suis
basque et républicain, les fascistes mont foutu
la vie en lair. Par dignité, je ne suis jamais
retourné dans lEspagne franquiste. Raphaël
Lassallette, ancien maire de Hendaye Je
rapporte simplement ce que mont dit mes parents.
Je suis né le 4 août 1936 à la rue des
Réservoirs, rue que je nai jamais quittée et où
jespère bien mourir. Cette nuit du 4 août 1936,
deux naissances étaient imminentes la mienne et
celle de Jacqueline Artola. Nous étions séparés
par 100 mètres de distance. La sage-femme Mme
Costedoat faisait des allers-retours entre les
deux domiciles. Ces allées et venues, elle les
faisait en pleine guerre dEspagne, en pleine
guerre dIrun. Quelques balles perdues
atterrissaient rue des Réservoirs. Un matelas
protecteur avait été mis à disposition par les
familles pour protéger les allées et venues de la
sage-femme. Nous sommes nés Jacqueline et moi. Et
toujours vivants. Ramuntxo Sagarzazu Mon
grand-père était chauffeur de taxi, il avait été
loué par des journalistes qui couvraient la
guerre. Il me racontait quil avait mis des
matelas sur le taxi, dont la position changeait
selon la direction quils prenaient. Marie-José
Basurco, écrivaine Jai écrit deux romans sur
ce thème. Dans ma famille, le cousin germain de
mon père était condamné à mort. A
Saint-Jean-de-Luz, il ny a pas eu le même
accueil quà Hendaye. Le cousin de mon père avait
un passeport apatride, il nest jamais revenu à
Donostia, il est mort à Caracas. Mon père sest
engagé pour la France, il a fait le débarquement
de Sicile et dautres batailles. Il a refusé les
décorations et les médailles parce que la France
avait trahi sa parole et les promesses faites au
lehendakari José Antonio Agirre.
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