Title: Corinne B
1Energie Extrême
- Corinne Bérat Laboratoire de Physique
Subatomique et de Cosmologie, Grenoble
2Résumé
Pour explorer le domaine des processus
dénergies les plus élevées se produisant dans
notre univers, une mission est en cours
dorganisation dans la future Station Spatiale
Internationale, cest EUSO, lObservatoire
Spatial Européen de lUnivers Extrême
3Plan du cours
- Quappelle-ton énergie extrême ?
- Lhistoire des rayons cosmiques
- Les rayons cosmiques
- Les grandes gerbes atmosphériques
- Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Origine et propagation des rayons cosmiques aux
énergies extrêmes - Le projet EUSO
4Qu'appelle-t'on
Energie Extrême ?
5Quappelle-t-on énergie extrême ?
- Energie et infiniment petit
- Exprimée en Joule dans le domaine macroscopique
- Energie force (N) par longueur (m)
- Exprimée en électron-Volt (eV) dans le domaine
des particules - Lélectron-volt (eV) est lénergie acquise par un
électron qui passe, dans le vide, dun point à un
autre ayant une différence de potentiel de un
volt.
1 eV 1,602Â Â Â 1019 J
0,000 000 000 000 000 000 16 J
6Quappelle-t-on énergie extrême ?
1 eV 1,602Â Â Â 1019 J
- Besoin dautres unités !
- 1 000 eV 1 keV
- 1 000 000 eV 1 MeV
- 1 000 000 000 eV 1 GeV
- 1 000 000 000 000 eV 1 TeV
-
- 1018 eV 1 EeV
- 1021 eV 1 ZeV
7Quappelle-t-on énergie extrême ?
- Energie des particules dans la nature
- 0,03 eV
- énergie dune molécule doxygène ou dazote dans
lair - 0,67 eV
- énergie nécessaire à un proton ou un neutron pour
échapper à lattraction terrestre - 1000 15 000 eV , 200 000 eV
- énergie typique dun électron dans une aurore
polaire - dun X dune radio dentaire !
- 1 - 10 MeV
- énergie des particules émises par les éléments
radioactifs - 1-100 000 000 000 GeV
- Domaine dénergie couvert par les rayons cosmiques
8Quappelle-t-on énergie extrême ?
- Energie des particules dans les
accélérateurs(exemple du CERN) - ISR Intersecting Storage Rings
- le premier collisionneur proton-proton à être mis
en service (1971) fournissant au maximum 31 GeV
par faisceau. - SPS Super Proton Synchrotron
- Synchrotron à protons, atteignant des énergies de
450 GeV. - LEP Large Electron-Positron collider
- Faisceaux atteignant 100 GeV, collisions ee- Ã
200 GeV - LHC Large Hadron Collider
- En construction, pour obtenir des collisions
proton-proton à une énergie de 14 000 GeV (14
TeV).
9Quappelle-t-on énergie extrême ?
- Collisions proton-proton au LHC (2007)
- protons de 7 TeV contre protons de 7 TeV 14
TeV dans le centre de masse énergie disponible - température de 1016 degrés
- conditions existantes 10-12 secondes après le big
bang - Un paquet de protons croise un autre paquet
de protons 40 millions de fois par seconde a
20 collisions - 800 millions de collisions par seconde !!!
10Quappelle-t-on énergie extrême ?
- Energie extrême
- Au cours des décennies écoulées, une
demi-douzaine de détecteurs ont observé une
vingtaine de rayons cosmiques dont les énergies
atteignent ou dépassent - correspond à plusieurs dizaines de joules !
- énergie macroscopique exceptionnelle pour une
particule microscopique - Loin devant lénergie du futur LHC 7 1012 eV
par faisceau - Extrêmement énergétiques et extrêmement rares !
- Selon nos connaissances présentes, aucun
mécanisme astrophysique connu n'est capable
d'accélérer des particules à de telles énergies.
1020 eV
100 000 000 000 GeV
11L'histoire des
rayons cosmiques
12Lhistoire des rayons cosmiques
- Contexte scientifique
- au XIXe siècle
- Unification électricité et magnétisme
- Identification de la nature de la lumière (onde
EM) - Matière théorie atomique primitive (noyau et
électrons inconnus) - À la fin du XIXe siècle, nouveaux rayonnements
- Rayons cathodiques, rayons X, rayonnement
radioactif, rayons cosmiques
Faraday
Maxwell
Hertz
13Lhistoire des rayons cosmiques
- Rayonnements lumière ou matière ?
- Rayonnement cathodique
- des physiciens dont Crookes, Perrin et Thomson
étudient le comportement des rayons cathodiques
en présence d'aimants et de champs électriques
ales rayons sont déviés - J. J. Thomson conclut que ces rayons sont des
particules négatives qu'il appelle électrons
(1898) - Rayons X
- Découverts par Röntgen en 1895
- Nature incertaine jusquà Von Laue (1912)
- Radioactivité
- Découverte par Becquerel en 1896 (uranium)
- 1898-1900 P. et M. Curie, E. Rutherford et P.
Villard comprennent quil y a plusieurs types de
radioactivité (a, b, g)
14Lhistoire des rayons cosmiques
- Découverte des rayons cosmiques
- 1901
- Wilson remarque que les électroscopes se
déchargent tout seuls sous terre aussi bien que
sur terre, c'est la radio-activité naturelle
(Rutherford), effet dominant.
- 1910
- Le père Wulf fait des études en montant à la tour
Eiffel l'électroscope se décharge moins vite,
mais pas autant que ce qui était prévu (en 80 m
dépaisseur datmosphère, il ny a que la moitié
du rayonnement qui passe.) - Donc  ça vient d'au dessus
15Lhistoire des rayons cosmiques
- Lélectroscope
- Électroscope chargé a les bras se repoussent
- Soumis à un rayonnement énergétique, lair se
trouve partiellement ionisé et les charges sont
évacuées - Lélectroscope se décharge dautant plus vite que
le rayonnement est plus intense
16Lhistoire des rayons cosmiques
- Découverte des rayons cosmiques
- 1912Â
- Victor Hess monte en ballon à 5350 m découverte
du rayonnement cosmique. - 1914Â
- Kolhörster monte à 9 Km
17Lhistoire des rayons cosmiques
- Nature des rayons cosmiques ?
- 1925
- Robert Millikan pense que les rayons de Hess sont
des rayons gamma ? rayons cosmiques - 1929
- W. Bothe et W. Kohlörster, utilisant des
compteurs Geiger montrent que les rayons de Hess
sont chargés ? matière !! - mais Millikan est prix Nobel et ne veut pas en
démordre - Skobeltzyn montre aussi que cest de la matière
grâce aux chambres à brouillard - mais rien ny fait.
- 1930
- Compton (un autre prix Nobel) fait rendre raison
à Millikan, grâce à leffet de latitude (effet du
champ magnétique terrestre) il envoie 60
chercheurs dans le monde le vérifier
18Lhistoire des rayons cosmiques
- Chambre à brouillard de Wilson
- Un gradient de température est établi entre le
haut et le bas d'une enceinte isolée
thermiquement et remplie d'un mélange d'air et de
vapeur d'alcool. - Avant de se condenser sur le fond, les vapeurs
d'alcool traversent une zone de sursaturation.
Dans cette zone, les ions produits par les
interactions des particules ionisantes
(électrons, positrons, alpha, pions, etc...) avec
le gaz se comportent comme des germes de
condensation le long des trajectoires. - Par l'analyse des trajectoires (longueur,
densité, profil,..) on peut sélectionner les
différents types de particules et caractériser
leur comportement par leurs interactions avec la
matière.
19Lhistoire des rayons cosmiques
- Découverte de nouvelles particules
- Au sol, on ne voit que les particules
secondaires, issues de l'interaction des rayons
cosmiques (RC) avec l'atmosphère. - Les RC ont ainsi permis la découverte de
nombreuses particules ? naissance de la physique
des particules - 1932 positon e
- Prédit par Dirac en 1930
- dans une trace de RC
- 1936 muon m
- Semblable à lélectron mais 200 fois plus massif
- 1947 pion p
- au pic du Midi
20Les rayons cosmiques
21Les rayons cosmiques
- Nature des rayons cosmiques
- particules ordinaires noyaux, électrons,
photons, neutrinos - Composition
- Les rayonnements cosmiques représentent 1/3 de la
radioactivité naturelle totale - Cas des neutrinos
- 100000 milliards de n traversent votre corps
chaque seconde - Un seul arrêté par votre corps pendant toute
votre vie
composition de la matière de l'univers
22Les rayons cosmiques
- Rayons cosmiques primaires et secondaires
- Primaire
- toute particule qui arrive sur terre venant de
lespace - Secondaire
- Particules détectées sur terre principalement
produits dinteraction de rayons cosmiques
primaires avec la partie supérieure de
latmosphère a appelés secondaires - Essentiellement des muons, des électrons, des
photons - Les rayons cosmiques secondaires sont
- des particules
- venant des couches supérieures de latmosphère
- Les RC secondaires sont produits par de
véritables rayons cosmiques ! Doù viennent-ils ?
23Les rayons cosmiques
- Origine des rayons cosmiques
- Particules produites par des mécanismes
astrophysiques plus ou moins violents - réactions de fusion au coeur des étoiles
- supernovae (effondrement d'étoiles à bout de
carburant ) - collisions de galaxies
-
- phénomènes exceptionnels provoqués par des trous
noirs se trouvant au centre de certaines galaxies
(noyaux actifs)
Supernova 1987A image dHubble
24Les rayons cosmiques
- Propagation des rayons cosmiques
- Lorigine des cosmiques chargés reste encore
hypothétique - Impossible de repérer la source dun cosmique
chargé du fait quil a traversé le champ
magnétique de la galaxie, voire le champ
magnétique intergalactique ! - Champs magnétiques
- galactiques -gt estimations
- De lordre du microgauss
- Dintensité variable selon la position
- Intergalactiques ? Incertitude bien plus grande
- De lordre du nanoGauss (?)
25Les rayons cosmiques
- Propagation des rayons cosmiques
- Rayon gyromagnétique
- Rgyro E/B rayon du cercle décrit par la
particule dénergie E, en négligeant le
rayonnement de freinage, dans un champ uniforme B - Angle dinflexion
- Après avoir parcouru une distance d
perpendiculairement au champ, la particule a
infléchi sa trajectoire dun angle q d/Rgyro
dB/E. - En unités appropriées, ceci donne
26Les rayons cosmiques
- Des messagers fort utiles
- Particules cosmiques transportant avec elles des
informations (leur énergie, direction,
composition chimique etc...) a mécanismes qui
sont à leur origine. - Seul moyen dont nous disposons pour comprendre
ces derniers ! - l'astrophysique échappe complètement au contrôle
de l'expérimentateur les phénomènes qu'il veut
étudier ne lui sont accessibles qu'indirectement.
- Seuls "messagers" permettant d'étudier les
phénomènes astrophysiques à distance - ondes émises par les objets de l'étude (étoiles,
galaxies etc...) - les rayons cosmiques.
27Les rayons cosmiques
- Les rayons cosmiques aujourdhui
Le flux mesuré sétend sur 32 ordres de grandeurs
De la taille dun cheveu à 10 milliards dannée
lumière
1 particule par m2 par sec
Lénergie mesurée sétend sur 12 ordres de
grandeur De la taille dun cheveu à 100 000 km
Flux 4 RC /cm2/s 1 kg/an, ltlt 40 000
tonnes/an (météorites).
28Les grandes gerbes
atmosphériques
29Les grandes gerbes atmosphériques
- Découverte des gerbes atmosphériques
- Ce sont des averses soudaines de particules,
résultant dun seul rayon cosmique initial
dénergie colossale. - découvertes par Pierre Auger en 1938, au
laboratoire Jean Perrin au JungFraujoch
30Les grandes gerbes atmosphériques
- Découverte des gerbes atmosphériques
- Pierre Auger, Académie des Sciences, séance du 18
Juillet 1938
- On voit daprès ces résultats que les averses
soudaines de rayons cosmiques décrites ici
peuvent couvrir des surfaces de lordre de 1000
m2, et comportent donc plusieurs dizaines de
milliers de corpuscules, dont une moitié environ
peut traverser 5cm de plomb
31Les grandes gerbes atmosphériques
Gamma e, e- muons
32Les grandes gerbes atmosphériques
- Energie et taille stupéfiantes
- Energie initiale supérieure à 1015 eV !
- ? vitesse relativiste
- ? 1 km correspond à 1 mm et 1 seconde à 3
semaines. - Domaine d'énergies supérieures à 1019 eV
- les particules interagissant dans les hautes
couches de l'atmosphère (plusieurs dizaines de
km) créent des gerbes dont l'impact au niveau du
sol comporte environ 100 milliards de particules
(photons et électrons essentiellement) - réparties sur une dizaine de km2.
- EXTREMEMENT RARE flux de lordre de 1
RC/km2/siècle
33Les grandes gerbes atmosphériques
- Moyens de détection
- trop rares pour être détectés directement !!!
- possible de mesurer l'énergie que les gerbes
déposent dans l'atmosphère. - Détection des particules, produites en cascade, Ã
la surface de la Terre. caractéristiques a
énergie initiale, direction d'incidence. - Détection de la lumière émise par l'interaction
de la particule avec les molécules d'azote
(utilisée pour des particules de plus de 1017eV) - Aucune technique efficace pour identifier la
particule initiale (indispensable pour la
compréhension du mécanisme d'accélération). - La profondeur de pénétration augmente avec la
masse de la particule incidente mais à cause des
fluctuations elle n'est pas mesurable.
34Les grandes gerbes atmosphériques
- Détection des gerbes par la détection des
particules au sol - Nécessaire de couvrir une grande surface
- Réseau de détecteurs de particules
- l'intêret du réseau est triple
- Ajout du nombre de particules enregistrées par
chaque détecteur a meilleure estimation du nombre
de particules présentes dans la gerbe. - Plus le réseau est grand plus le nombre
d'événements détectés est grand. - dessin ci-contre la gerbe atteint d'abord le
détecteur sur la gauche avant celui sur la droite
a détermination de la direction d'incidence du
rayon cosmique. - http//ast.leads.ac.uk/haverah/dets.shtml
- Type de détecteurs utilisés scintillateurs,
détecteurs cherenkov
35Les grandes gerbes atmosphériques
- Scintillateurs
- Les scintillateurs (ou détecteurs Ã
scintillation) sont faits dans un plastique
spécial, scintillant.
- Lorsque une particule chargée incidente traverse
le détecteur, elle excite une molécule du
plastique scintillant. Celle-ci se désexcite en
émettant des photons. - Un photomultiplicateur détecte ensuite les
photons émis et on obtient un signal électrique
amplifié proportionnel au nombre de photons
perçus.
36Les grandes gerbes atmosphériques
- PhotoMultiplicateurs (PM)
- Comme son nom lindique, le photomultiplicateur
transforme un faible signal lumineux en un signal
électrique qui peut être mesuré - La forme et la taille du signal électrique
informent sur la quantité de lumière reçue, et
donc sur le nombre de particules chargées ayant
traversé le détecteur
37Les grandes gerbes atmosphériques
- Les détecteurs de lumière Cherenkov
- Dans ce type de détecteur, le scintillateur est
remplacé par une cuve d'eau pure. - Lorsque les rayons cosmiques secondaires
traversent l'eau, ils émettent de faibles flashs
de lumière bleue par effet Cherenkov.
- Les bords du réservoir sont recouverts d'un
matériau réfléchissant de sorte que la plus
grande partie des photons soit réfléchie en
direction du photomultiplicateur.
38Les grandes gerbes atmosphériques
- Â Effet Cherenkov
- découvert et interprété par le physicien russe
Pavel Cherenkov, et qui lui a valu le prix Nobel
en 1958. - se produit lorsqu'une particule se déplace plus
vite que la vitesse de la lumière dans le milieu
considéré. Elle ne va toutefois pas plus vite que
la vitesse de la lumière dans le vide, il n'y a
donc rien de contradictoire avec la théorie de la
relativité. - Si v est la vitesse de la particule, et n
l'indice du milieu, on a c/n v lt c - Une particule qui atteint la vitesse de la
lumière dans le milieu dans lequel elle se
déplace émet une lumière intense, de couleur
bleue. - Au-delà de la vitesse de la lumière, cette
particule constitue la pointe d'un cône lumineux
de couleur bleue dont l'angle au sommet dépend de
la vitesse de la particule. - Cos q 1/bn
39Les grandes gerbes atmosphériques
- Détection des gerbes par la détection de la
lumière de fluorescence - Les particules secondaires chargées qui ont été
créées tout au long du développement de la gerbe
excitent les molécules d'azote de l'atmosphère
qui se désexcitent en émettant une lumière de
fluorescence dans toutes les directions. - Il s'agit dune lumière de très faible intensité,
dans lUV (300-400 nm). - Inconvénient détection possible uniquement par
nuit sans lune. (environ 10 du temps). - Luminosité au maximum nombre de particules
chargés au maximum - Avec un dispositif de photomultiplicateurs on
peut ensuite accéder à l'énergie initiale. - Une connaissance absolue de la fluorescence de
l'azote et du gain quantique des
photomultiplicateurs est requise.
40Les rayons cosmiques
aux énergies extrêmes
41Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Les premières détections
- Volcano Ranch (US, 59-63)
- Premier réseau géant de détecteurs
- 19 détecteurs répartis sur 8 km2
- Compteurs en plastique scintillant (communément
appelés scintillateurs ) de 3.3 m2
1 rayon cosmique dénergie supérieure à 1020 eV
42Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Les premières détections
- Haverah Park (UK, 67-87)
- Réseau de détecteurs Cherenkov à eau sur 12 km2
- Yakutsk (Sibérie, 70-95 )
- Scintillateurs détection de la lumière
Cherenkov émise dans lair
4 rayons cosmiques dénergie supérieure à 1020 eV
1 rayon cosmique dénergie supérieure à 1020 eV
43Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Les premières détections
- Fly s eye (US, 81-92)
- 67 miroirs de 1,6 m de diamètre
- Point focal équipé de 1214 PM ? 880 PM couvrant
le ciel
1 rayon cosmique dénergie de 3 1020 eV
44Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Expériences récentes ou en cours
- HiRes (High Resolution Flys eye detector)
- Technique de fluorescence
rayon cosmique dénergie gt 1020 eV
45Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Expériences récentes ou en cours
- AGASA (Akeno Giant Air Shower Array, Japon)
- 100 km2
- 111 détecteurs en surface (cherenkov) 27
détecteurs à muons
plusieurs rayons cosmiques dénergie gt 1020 eV
46Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- RCEE (Rayons Cosmiques aux Energies Extrêmes)
- Observations de plusieurs RC dénergie gt 1020
eV - 1020 eV cest
- Une énergie macroscopique lénergie dun
volant de badminton envoyé à 300km/h, ou celle
d'une balle de tennis servie par un champion, ou
un tir de penalty - 1020 eV cest
- Un facteur de Lorentz de 1011
- La distance terre soleil (150 millions de km)
ramenée à 1,5m - Une seconde qui dure 3200 ans
- Enorme !
- Lexistence des RCEE pose des problèmes
- Origine mal comprise, propagation dans lunivers,
nature des primaires
47Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Observatoire Pierre AUGER
48Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Observatoire Pierre AUGER site sud
- 1600 détecteurs, espacés de 1,5 km
- 3000 km2
- 24 télescopes de fluorescence dans 4 points
49Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Observatoire Pierre AUGERdétecteurs de particules
Un détecteur de surface est lobjet de la
curiosité dhabitants de la pampa
50Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Observatoire Pierre Augerdétecteurs de
fluorescence
Miroir sphérique ségmenté 440 photomultiplicateurs
(1,5 par pixel) Lentille correctrice
51Les rayons cosmiques aux énergies extrêmes
- Observatoire Pierre Auger statut
- phase prototype terminée
- Validation du concept
- Objectifs atteints
- Plus d'une centaine de stations détectrices
installées et opérationnelles sur une surface de
plus de 100 km2 - l'Observatoire Pierre Auger est devenu depuis
octobre le plus grand réseau de détecteurs de
rayons cosmiques au monde. - Détection dévénements hybrides
- Détectés par les stations opérationnelles
- Détectés également par des détecteurs de
fluorescence - Production jusquà fin 2005
- Déploiement et prise de données continuent
- Observatoire Sud complet
- Vers une couverture complète du ciel
52Origine et propagation
des RCEE
53Origine et propagation des RCEE
- Interaction des RC avec le CMB
- Le CMB (cosmic microwave background) ou
rayonnement fossile à 2,7K - Découvert en 1965 par Penzias et Wilson
- LUnivers est rempli de photons très froids (peu
dénergie) en grand nombre (400/cm3)
Mesuré par COBE simulation des mesures
de WMAP
En rouge, les régions chaudes 0.0002 Kelvin
plus chaudes que les régions en bleu.
Meilleure résolution
54Origine et propagation des RCEE
- Propagation interaction des RC avec le CMB
- Ces photons sont inoffensifs, car dénergie très
faible... à moins de se jeter sur eux à toute
allure !!!
proton photon
Système du laboratoire 1020 eV 0.5 meV
Référentiel du proton Ecin0 300 MeV
55Origine et propagation des RCEE
- Interaction des RC avec le CMB
- Interaction des protons
- photoproduction de pions
- À chaque interaction, perte denviron 22
dénergie - Processus se répète jusquà ce que lénergie
totale p-g dans leur centre de masse soit
inférieure au seuil de production de la résonance
D - cest leffet Greisen-Zatsepin-Kuzmin (1966) ou
effet GZK
56Origine et propagation des RCEE
- Conséquences de leffet GZK sur les protons
- Libre parcours moyen
- Au dessus de 5.1019 eV 10Mpc. (1 pc 3.09
1016 m) - Brutalité de la coupure GZK
- à partir de 100Mpc, toutes les énergies sont
ramenées sous 1020 eV - record à 3 1020 eV ?
- Source dépassant largement cette énergie
- Ou située à quelques dizaines de Mpc
- Problème on ne connaît pas de telle source !!!
57Origine et propagation des RCEE
- Propagation interaction des RC avec le CMB
- Les noyaux ultra-énergétiques se brisent sur les
photons du rayonnement fossile - Energie dexcitation plus faible, mais sont les
noyaux les plus stables ? étapes moins connues - Photons
- Seuil de création de paires ee- atteint
rapidement. Coupure GZK vers 1012-13eV - Neutrinos
- Parfaitement insensible à tous les obstacles
sondes idéales oui, mais extrêmement difficile
de les détecter
58Origine et propagation des RCEE
- Effet GZK et résultats expérimentaux
- AGASA a détecté 10 événements au-dessus de 1020
eV -gt sources proches, dans un rayon de 100 Mpc
Contredisent apparemment les conséquences de
leffet GZK
59Origine et propagation des RCEE
- Effet GZK et résultats expérimentaux
- Observation dune corrélation des directions
darrivée, et ce, dautant plus que lénergie est
plus élevée.
plan galactique
Egt1020 eV
4.1019 ltElt1020 eV
plan supergalactique
Clusters dans 2,5 douverture
3 CR de 4.1019eV observés contre 0,06 attendus
statistiquement
60Origine et propagation des RCEE
- Effet GZK et résultats expérimentaux
- HiRes meilleur accord avec la prédiction
- Mesures contradictoires (?) de AGASA et HiRes
a problème de lobservation de leffet GZK
61Origine et propagation des RCEE
- Origine des RCEE
- Problème de lorigine non trivial aucune source
identifiée - Schéma bas-haut (bottom-up)
- Accélération progressive des chargés, jusquà des
énergies suffisantes pour nous parvenir aux
énergies observées malgré le frottement sur
le CMB - Comment fonctionne laccélérateur ? Pourquoi ne
lobserve-t-on pas directement (malgré les
énergies mises en jeu) ? - Schéma haut-bas (top-down)
- Particules très massives (Mgt1021eV) qui se
désintègrent - Signe dune Nouvelle physique ?
- Invariance de Lorentz brisée aux énergies extrêmes
62Origine et propagation des RCEE
- Schéma bas-haut - processus daccélération
- Il faut prendre de lénergie quelque part !
- Énergie cinétique
- translation (chocs, nuages en mouvement ?
accélération de Fermi) - Rotation (pulsars, trous noirs, étoiles Ã
neutrons) - Énergie gravitationnelle
- via laccrétion
- Énergie électromagnétique (EM)
- turbulence, compression, rotation daimants
- in fine, les particules chargées interagissent
avec les champs EM
63Origine et propagation des RCEE
- ZeVatronsAccélérateurs Astrophysiques atteignant
le ZeV - Quelque soit le mécanisme daccélération, le site
doit vérifier une certaine contrainte - particule accélérée progressivement devant rester
dans le site accélérateur pendant le processus - possible que si rayon de giration lt dimension
du site (caractérisée par le rayon R) - Impose une condition sur la rigidité magnétique
(avec des approximations) - B.R gt E/Z, B en µG, R en kpc, E en EeV
- La recherche des sources potentielles se limite
aux objets astrophysiques vérifiant cette
condition - Diagramme de Hillas
64Origine et propagation des RCEE
Zevatrons
Lignes diagonales valeurs requises pour
lénergie en fonction de Z
Pas beaucoup de survivants au critère B.R gt
E/Z Etoiles à Neutron Gamma Ray Bursts Noyaux
actifs de galaxie Lobes Radio Clusters Galaxies/Cl
usters en collision
65Origine et propagation des RCEE
- Scenario haut-bas , nouvelle physique
- Processus haut-bas
- Désintégration de reliques de lunivers
primordial, produisant des protons, ou des flux
de neutrinos et de gammas - solution à lénigme GZK
- Mais dépendant de la nouvelle physique (GUT,
SUSY) - ne peuvent être dissociés de la problématique de
la matière noire. - Désintégration des bosons Z0 ultra-relativistes
- produits de manière résonante par des collisions
de neutrinos d'énergie 1021eV et des neutrinos
d'énergie de l'ordre de l'eV. - mécanisme supposant lexistence dun flux
important de neutrinos de très haute énergie dont
la provenance reste à expliquer !
66Origine et propagation des RCEE
- Scenario haut-bas , nouvelle physique
- Les RCEE superGZK des neutrinos
- section efficace sur les nucléons snN très
fortement augmentée à très haute énergie (1020
eV) pour atteindre des valeurs comparables à sNN
par des effets dune nouvelle physique - Brisure de linvariance de Lorentz à très haute
énergie - affecterait la cinématique des particules
- seuil de la réaction conduisant à la perte
dénergie des protons modifié a les protons
pourraient donc parcourir dans l'espace des
distances cosmologiques - Autres hypothèses (liste non exhaustive !)
- évaporation de micros trous noirs
- monopoles magnétiques de masse lt 1010GeV
accélérés dans le champ magnétique galactique
67Origine et propagation des RCEE
- Beaucoup de questions ouvertes
- Forme du spectre autour et au delà de la coupure
GZK en accord avec la prédiction ou non ? - Si sources Répartition des sources dans
l'univers et dans le voisinage "GZK" de la terre
(lt50Mpc) - Si nouvelle physique, laquelle ?
- Nature des rayons cosmiques (indispensable pour
trier scenarios) - Pour répondre à ces questions, il faut collecter
plus dévénements et déterminer leur énergie,
leur angle darrivée, leur nature avec un maximum
de précision possible - AUGER va résoudre l'énigme AGASA-HiRes
- Quelle que soit la réponse de AUGER
- EUSO pourra étudier, en détail, la physique au
delà de la coupure GZK
68EUSO
Extreme Universe
Space Observatory
69Un projet pour détecter les rayons cosmiques
depuis lespace
- première observation depuis lespace des
gerbes atmosphériques ? détection de rayons
cosmiques de très haute énergie
70 EUSO
- Les objectifs scientifiques dEUSO
- La physique des rayons cosmiques aux énergies
extrêmes 1020-1021 eV
- Mesure du spectre en énergie
- Comparaison avec les résultats de lexpérience
AUGER dans la région GZK - Carte détaillée des directions darrivée et étude
des anisotropies éventuelles - Composition des primaires
- Détection de neutrinos de très haute énergie
a Lastronomie par les RCEE et les neutrinos
71EUSO
Le Principe de détection
- Grandes surface dobservation et masse de cible
- Mesure de la fluorescence produite par les
molécules dazote excitées par les particules
chargées de la gerbe - Détection du Cherenkov produit par les particules
chargées relativistes et réfléchi (sol, nuages) - ? détection de photons dans lUV (300-400nm)
72EUSO
- Les exigences requises pour le télescope
- Observation dune grande masse datmosphère
- Sensibilité dans lUV (330nm 400nm)
- Grande efficacité de collection de photons a
détecter la faible quantité de lumière
(fluorescence Cherenkov) émise par les gerbes
les moins énergétiques (seuil de détection) - Détection de photons rapide, efficace et sensible
au photon unique - Bon rapport signal/bruit
- Dynamique étendue (5.1019 - 1021 eV)
- Moyen de caractériser latmosphère
- Toute la conception de linstrument est
conditionnée par loptique
Contraintes sur le poids (1,5T) et la
consommation (1250W)
73EUSO
Le télescope
Segment Sol Portugal
74EUSO
- Structure mécanique et optique
75EUSO
- Photomultiplicateurs multianodes
Nouveau développement (RIKEN) Meilleure
efficacité de collection de photons R8900-M16/M25/
M36 (45 ? 85)
R7600-M64
Flat Panel MAPMT R8400-M64/M256 (89)
76EUSO
Les mesures
- Mesure du temps darrivée des photons
- Mesure de la position, corrélation xy
- énergie, direction initiale et nature des
RCEE.
77EUSO
- Le rôle crucial de latmosphère
- Calorimètre (production de gerbes)
- Production du signal (fluorescence et Cherenkov)
- Milieu de transfert du signal (atténuation)
- Source de bruit de fond
trajectoire de lISS (51 en 92mn) a conditions
atmosphériques très variables
78EUSO
- Les mesures de physique à réaliser
- Meilleure connaissance de la fluorescence
- Etudes des raies de la fluorescence et de
l'influence de P, T et contaminants - Création de gerbes (50 GeV) et étude de la
fluorescence associée. - Validation de la détectabilité du Cherenkov
- Étude de la lumière Cherenkov associée à une
gerbe atmosphérique - réflectivité (albédo) de la surface selon le type
de terrain - conditions de transmission de la lumière à basse
altitude - programme expérimental ULTRA
- Mesure du bruit de fond lumineux (nocturne)
79EUSO
- Méthode dévaluation des performances attendues
- Simulation de lensemble de détection
- Les gerbes leur développement est paramétré
- La production des photons Fluorescence et
Cherenkov - Le transport dans l'atmosphère Rayleigh, Mie,
Ozone - L'optique Transferts et aberrations
- Les détecteurs Filtres et efficacité quantique
- Le déclenchement Seuils et persistance
80EUSO
- Les performances attendues efficacité
Les nuages réduisent l'efficacité de  86 m 53
81EUSO
- Les performances attendues cycle utile
- Le télescope ne peut fonctionner que de nuit
- cycle utile fonction du "fond de photons"
- absence de lune, fond estimé (mesuré) 300
ph/m2/nsec/sr - présence de la lunea limitation du cycle utile
- 12.8 lune est sous l'horizon
- 18 ajout négligeable
- 20 ajout lt 100 ph/m2/nsec/sr.
soustraction des nuits trop courtes lt10 du
cycle utile
82EUSO
- La résolution estimée
- Estimation statistique des erreurs
- Résolution angulaire
- ?q lt 1 si qgerbe gt 60
- Cartographie des grandes gerbes
- Résolution en énergie
- Energie manquante, conversion énergie -gt
électrons - Méthode dextraction
- Fluorescence
- Correction des effets de latmosphère
- Optique détecteur
- Estimation 30
83EUSO
- Gerbes horizontales et neutrinos
- Longueur de développement d'une gerbe dépend de
la masse rencontréeLa production de la
fluorescence ne dépend que de la distance
(altitude lt15km) - largeur de la gerbe fonction de l'altitude.
Extrêmement faible probabilité d'observer une
gerbe ( horizontale) produite par un proton ou
un noyau avec un maximum en dessous de
10 km. Mais probabilité maximale pour les
neutrinos.
84EUSO
- Où en est le projet EUSO
- International
- La NASA a donné son accord pour le passage en
phase B dEUSO (si ESA ok) - La NASDA aussi
- L'Allemagne participe officiellement à EUSO
ainsi que la Suisse (étude du Lidar) - ESA
- EUSO dépend de 2 directions à l'ESA Science et
Vols habités - La phase A de l'ESA sest terminée et le feu vert
pour démarrer la phase B sera (éventuellement)
donné en février
85EUSO
- Conclusions et perspectives
- La physique d EUSO est aux frontières de la
"nouvelle physique" et de la compréhension de
notre univers, via ses manifestations les plus
énergétiques. - EUSO sera capable, après AUGER, d'étudier la
physique au-delà des 1020 eV avec une statistique
importante (flux, corrélations, cartographie) - Lastrophysique des neutrinos de haute énergie
est possible - Des améliorations de la détection devrait
permettre un abaissement du seuil de détection
2-3 1019Â eV. - Si tout va bien . Installation en 2010
86- Le détecteur EUSO représente la première
génération de détecteurs spatiaux utilisant
l'atmosphère comme détecteur les USA et le
Japon étudient déjà la prochaine génération. - Le but de ces projets est dobtenir les
informations nécessaires à la compréhension du
(ou des) phénomènes physiques fondamentaux Ã
lorigine des énergies extrêmes