Title:
1 Linteraction entre les traités commerciaux
internationaux et les réglementations nationales
en matière sanitaire, environnementale et de
protection du consommateurÂ
Problématique Quelle est linfluence
réciproque entre les réglementations économiques
communautaires dune part et celles visant Ã
protéger certaines valeurs non économiques
(Santé, environnement) dautre part ?
2- -   Les traités internationaux ont dabord été
des traités commerciaux. - Â
- -  Par induction, les valeurs non économiques
(VNE) sont jusquà une époque récente demeurés
des sujets de politiques essentiellement voire
exclusivement nationales. - Â
- - Risque de conflits entre des enjeux
commerciaux et matérialistes priorités de
lorganisation et la protection des VNE que les
Etats membres doivent protéger sans
arrière-pensées protectionnistes. - Â
- - Les nouvelles compétences communautaires dans
les domaines non économiques garantissent elles
un rééquilibrage des priorités ?
3Première partie - Les valeurs non économiques
victimes potentielles du droit communautaire
- I- Les VNE, des valeurs initialement délaissées
par le droit communautaire - Â
- 1-Le renoncement du droit communautaire
- Â
- l.1. Un renoncement implicite préjudiciable à la
défense des VNE - Â
- Des politiques initialement absentes dans le
traité santé, environnement - Â
- Absence de bases juridiques spécifiques
4- Les bases juridiques alternatives ne suffisent
pas à établir un équilibre entre les
préoccupations environnementales et les objectifs
économiques - Â
- larticle 100 du traité
- Â
- larticle 235 (nouvel article 308 du Traité )
- Â
- Â
- Occultation par les auteurs du Traité de Rome
des préoccupations dordre sanitaire ou
environnemental dans les politiques communes et
notamment dans la PAC
51.2. Un renoncement explicite aux VNE Â
Objectifs hiérarchisés priorité du marché
intérieur par sa place dans la liste des
objectifs du traité (article 2 du TR) et
linterprétation quen fait la Cour de
Justice. Larticle 30 (nouvel article 28)
prohibe les restrictions quantitatives aux
échanges ainsi que les mesures ayant des effets
équivalents. Jurisprudence abondante soulignant
le caractère fondamental du principe de libre
circulation des marchandises.
6- Les exceptions essentiellement de nature non
économique aux grandes libertés du marché
intérieur prévues dans larticle 30 (ex 36)
relèvent de la compétence des Etats membres. - Â
- Article 30 (ex. article 36)Â Les obstacles
dorigine nationale aux échanges intra-étatiques
peuvent être justifiés par des raisons de
moralité publique,, de protection de la santé et
de la vie des personnes et des animaux, de
préservation des végétaux
72- Un renoncement critiquable  Un renoncement
en violation de lesprit et de la lettre des
traités visant la mise en place dun marché
commun Confusion entre la fin et les
moyens  Rétablissement dun équilibre
théorique des priorités par les traités
successifs (art.2 et 3 du traité de Maastricht
8- II-  Une compétence des Etats membres strictement
encadrée par des règles économiques et placée
sous le contrôle dune autorité commune - Â
- 1- La compétence laissée aux EM reste soumise aux
impératifs dune réglementation économique
 communautarisée  article 30 du traité CE. - Â
- Le traité conditionne lapplication de ces
exceptions à labsence de discrimination
arbitraire ou de restriction déguisée des
échanges. - Â
- Risque de dérives du système
91.1 - Les effet pervers des principes de primauté
et dimmédiateté des règles du marché intérieur
sur les VNE  Définition et conséquences du
principe de primauté         Principe non
prévu par les traités constitutifs      Â
Obligation des juridictions nationales
10Identification du risque  -        Le partage
des compétences entre la communauté (domaine
économique ) et les Etats membres (secteurs non
économiques) résultat de lhistoire de la
construction européenne et notamment de la
méthode fonctionnaliste. -        Les missions
de surveillance et dinterprétation du droit
communautaire confiées aux institutions
européennes (rôles respectifs de la Commission
européenne et de la CJCE) -        Risque de
dérives-        Conséquence probable la
privation des Etats membres de leur réserve de
souveraineté
11- Â
- Etendue du risque Les conséquences du
principe de primauté  affectent toutes les
formes de lautorité des Etats membres dans le
cadre du recours en constatation de manquement - Â
- Le champ de compétence laissée aux Etats
membres par larticle 30 est ainsi limité par
laction répressive combinée de la Commission et
de la CJCE. - Â
- Â
- Les conséquences affectent également le
pouvoir des juridictions nationales
121.2- Les conséquences du principe dapplicabilité
directe et deffet direct des règles du marché
intérieur       Définition       Intérêt
dune subsidiarité juridictionnelle
132- Une compétence encadrée par les règles du
marché intérieur, priorité de la CE Une
interprétation des règles du traité CE
potentiellement défavorable aux VNE  2.1- Une
définition large des obstacles tarifaires -
droits de douanes et taxes deffet équivalent aux
droits de douane (TEE) Â Â Â Â Â Â Â Â Â
Définition         Le but de la taxe
14- 2.2 - Une définition extensive des obstacles non
tarifaires Restrictions quantitatives et
Mesures deffet équivalent aux restrictions
quantitatives (MEE) - Â
- Les restrictions quantitativesÂ
- Â
- Une définition excessivement large des MEE Ã
limportationÂ
153- Une présomption de culpabilité pèse sur les
Etats membres 3.1-Une présomption de
culpabilité comme signe de la priorité des
objectifs économiques 3.2- Une présomption de
culpabilité difficile à renverser       Â
Interprétation restrictive des exceptions au
principe de libre circulation des
marchandises        Interprétation
restrictive dans lappréciation des conditions
dapplication
16- 4- La discrimination à rebours comme moyen de
pression supplémentaire sur les Etats membres
175- Une compétence provisoire et résiduaire Â
La compétence des Etats membres peut sexercer
tant quune harmonisation na pas eu lieu A
contrario, labsence dharmonisation nimplique
pas le libre arbitre des Etats membres
18- Seconde partie Une reconnaissance progressive
mais relative des VNE par le droit communautaire - Â
- I- Une promotion des valeurs non économiques
grâce à un exercice plus équilibré par la
Communauté de ses compétences élargies - Â
- A- Les VNEÂ du statut de valeurs accessoires
vers un statut de finalité ou de valeurs
premières
191- Lintégration économique première étape de
linternationalisation des réglementations non
économiques 1.1.1- lintérêt porté par le
législateur communautaire pour les valeurs non
économiques a dabord été motivé par lobjectif
premier de louverture des marchés nationaux
Prise de conscience tardive de limportance des
obstacles non tarifaires  Immixtion du droit
CE résultat de stratégies nationales  Conséquenc
e paradoxale Internationalisation des normes
par les accords économiques
20- 1.1.2- une harmonisation globalement favorable
aux VNE le constat dune tendance vertueuse - Â
- Les traités internationaux et plus
particulièrement les traités européens vont ils
dans le sens dune protection renforcée des
normes sanitaires, environnementales ? - Â
- California effect / Delaware effect
21 Une harmonisation vers le haut soutenue par les
citoyens et par le monde des affaires  Le
soutien des exportateurs   Le soutien des
citoyens Montée en puissance du Parlement
européen (exemple de laffaire des hormones)
22- Loin de se substituer à lharmonisation, la
reconnaissance mutuelle la rendue plus urgente -
-        Efficacité du principe ouverture des
marchés nationaux sans nécessité de tout
harmoniser - Â
- Â Â Â Â Â Â Â Limites du principeÂ
- Â
-                i.    Les raisons politiques
-                ii.    Les raisons économiques
-
- Â Â
- Â Â Â Â Â Â Â Une harmonisation laborieuse
232- Les VNE, des objectifs servis par de nouvelles
compétences ? 2.1 De lharmonisation négative
à une harmonisation positive des droits
nationaux 2.1.1- Une évolution permise par le
recours aux règles du marché intérieur (exemple
de lenvironnement) Une méconnaissance
relative des valeurs non économiques dans les
traités constitutifs       Le silence du
traité sur lenvironnement nest que
relatif        Ralliement des Chefs dEtats et
de gouvernements au principe de nouvelles
politiques visant lamélioration de la qualité de
la vie et de lenvironnement. (Sommet de Paris
1972)Â Â Â Â Â Â Â Les bases juridiques
alternatives article 235 et article 100
24- Une jurisprudence favorable à une extension des
compétences de la Communauté dans domaines non
économiques - Â
- Â
- -        Consécration des compétences internes
- Â
- Â
- -        Consécration sur le plan international
252.1.2- Une évolution rendue possible par le
transfert à la Communauté de nouvelles
compétences  La formalisation des compétences
nouvelles par les traités Acte unique
européen de 1986 - Un cadre juridique pour
une action communautaire en matière
d'environnement unanimité et simple
consultation du PE- La protection de
lenvironnement, composante de lachèvement du
marché intérieur majorité qualifié et procédure
de coopérationLa Commission doit prendre pour
base un niveau de protection élevé dans ses
propositions clause de sauvegarde.
26- Le Traité de Maastricht franchit une nouvelle
étape - - Inscription de lenvironnement dans le texte du
préambule et insertion de la protection de
lenvironnement parmi les objectifs du traitéÂ
majorité qualifié et procédure de coopération - Confirmation des principes dintégration dans
les autres politiques, niveau de protection
élevé, pollueur payeur précaution - Composante du marché intérieur, le traité sur
lUE vote à la majorité qualifiée et codécision
- Sanctions possible des Etats membres - Le traité d'Amsterdam Mise en exergue du
principe d'intégration de l'environnement dans
les autres politiques..
27 Une répartition efficace des compétences entre
les Etats membres et la Communauté Leffet
dynamique ou impulsant du droit CEÂ exemple
dune directive de 1979 sur la chasse.  Le
Principe de subsidiarité avantage laction de la
Communauté en matière environnementale
28- 2.2 - Les principes defficacité du droit
communautaire au service des VNE - Â
- 2.2.1- Les principes généraux du droit
communautaire. - Â
- 2.2.2 - Les principes spécifiques aux domaines
non économiques -         PréventionÂ
- Â Â Â Â Â Â Â Le principe de la correction par
priorité à la source des atteintes Ã
lenvironnement Exemple de la réglementation
des déchets en Belgique. -        pollueur payeur
-        intégration ou clause domniprésence
-        Le principe de précaution
29B- Les limites de laction communautaire
       Une réponse inadaptée aux problèmes du
 sur-développementÂ
30-        La faiblesse normative des règles
communautaires - Â
-              i.    Les recours limités des
particuliers -              ii.    L effectivité relative de
la mise en Å“uvre du droit communautaire de
lenvironnement -              iii.    La non exécution des
jugements de la CJ ou la violation de la chose
jugée
31II- Vers Un rééquilibrage des priorités dans le
conflit entre les valeurs non économiques
défendues par les Etats membres et les principes
du marché intérieur1- Une saine distinction
entre les discriminations déguisées et les soucis
dune gestion responsable  1.1.- Juste
interprétation du régime dexception contre le
réflexe protectionniste des Etats membres (30)
32- 1.2 - Un assouplissement du régime dexception
favorable aux valeurs non économiques - Â
- 1.2.1- Le principe de précaution arbitre du
conflit entre le principe de libre circulation
des marchandises et la protection nationale de la
santé dans lalimentaire - Â
- 1.2.2- Illustrations en matière de sécurité
alimentaire - Â
- Marché intérieur et sécurité alimentaire
- Â
- Â
332- Une évolution souhaitable la reconnaissance
de la spécificité de certaines VNE santé
publique  Une application trop restrictive
du principe de précaution ou limprudence du
principe de confiance réciproque interprétat
ion parfois trop abstraite de ces valeurs
34- Environnement La biodiversité
- Â
- La protection des animaux
- Â
- Les valeurs culturelles (en relation avec la
protection du consommateur) les produits
identitaires - Â
- Les valeurs morales