Title: LES FONDEMENTS THEORIQUES DES ECHANGES ET DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX
1LES FONDEMENTS THEORIQUES DES ECHANGES ET DES
INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX
- I LANALYSE TRADITIONNELLE DE LA SPECIALISATION
INTERNATIONALE - 1.1 RICARDO ET LA THEORIE DES AVANTAGES
COMPARATIFS - La théorie des avantages comparatifs de Ricardo
montre que les pays ont intérêt à échanger dès
lors que chacun se spécialise dans les
productions où il possède des avantages de coûts
relatifs (productivité du travail). On traduit
lesprit de la démarche de Ricardo par la boutade
suivante un médecin qui est meilleur jardinier
que son jardinier a néanmoins intérêt à garder
celui-ci, car il gagne plus, en consacrant une
heure à la médecine, quen consacrant une heure
au jardinage. On montrera ainsi que le gain dû à
la spécialisation est assuré à partir du moment
où léchelle des prix diffère dans les divers
pays qui se spécialisent. - Critiques Faut-il considérer les avantages
comparatifs comme un phénomène naturel , avec
lequel on ne peut que saccommoder, ou faut-il
voir en eux le résultat (complexe) des choix
passés et présents des Etats, choix qui ont pu
porter sur léducation, la formation, la mise en
place dinfrastructures et de secteurs dactivité
aux multiples effets dentraînement, avec
dimportantes externalités positives ? Tous ces
facteurs sont aussi importants que la nature
proprement dite. Les coûts comparatifs ne sont
plus une variable explicative, mais une variable
qui doit elle-même être expliquée.
2I LANALYSE TRADITIONNELLE DE LA SPECIALISATION
INTERNATIONALE (suite)
- 1.2 - LES DOTATIONS DE FACTEURS DETERMINANTS DES
ECHANGES LE MODELE HOS (HECKSHER, OHLIN,
SAMUELSON) - Pour ces trois auteurs, chaque pays a intérêt à
se spécialiser dans les productions utilisant les
facteurs (terre, travail, capital) quil possède
en abondance par rapport à dautres pays, à
exporter de telles productions, et à importer des
biens et services renfermant des facteurs qui
lui manquent. Les pays développés, riches en
capital, en technologies avancées, en main
duvre qualifiée, exporteront des produits
élaborés. A linverse, les pays moins développés
exporteront des marchandises incorporant leur
facteur le plus abondant, le travail peu
qualifié. - Au centre de lanalyse se trouve lidée de
substitution du capital au travail (ou vice
versa). Pour que cette substitution ne se
poursuive pas jusquà ce que toute différence
disparaisse entre les pays , le modèle HOS
postule la fixité des facteurs de production (ou
du moins leur insuffisante mobilité). Cest cette
imperfection qui est à lorigine du commerce
international. - Les analyses ricardienne et HOS ont leur part
de vérité , mais il faut les aménager en
modifiant certaines de leurs hypothèses de base.
La spécialisation internationale repose sur un
avantage comparatif mais également sur la demande
mondiale. Ces analyses traditionnelles doivent
être renouvelées car la technologie se diffuse,
les capitaux se transportent, les hommes
émigrent.
3Portées et limites de lanalyse traditionnelle
de la spécialisation internationale
Théorie des avantages comparatifs
Modèle HOS
Explication de la spécialisation des PED
exportateurs de produits primaires Hypothèses
restrictives du modèle Les facteurs de
production sont-ils immobiles ? Les ¾ du
commerce mondial seffectuent entre pays ayant
des technologies similaires (Triade)
Paradoxe de Léontief (Les USA richement dotés en
capital exportent des produits relativement
intensifs en travail) Hypothèses restrictives du
modèle Les facteurs de production sont-ils
immobiles ? Sous-estimation du rôle de la demande
4II LE RENOUVELLEMENT DES THEORIES DU COMMERCE
INTERNATIONAL
- 2.1 LA TECHNOLOGIE, FACTEUR DECHANGE
INTERNATIONAL - 2.1.1 La thèse de lécart technologique
- Posner en 1961 remarque que des pays à dotations
relatives factorielles proches commercent
néanmoins ensemble. Ceci apporte un démenti aux
conclusions du modèle HOS et sexplique par
linnovation. - En créant des procédés et/ou des produits
nouveaux, certains pays peuvent devenir
exportateurs, indépendamment de leurs avantages
de dotations. Lavance technologique acquise dans
un secteur confère un monopole dexportation pour
les produits du secteur. Un commerce décart
technologique naît si les consommateurs des pays
étrangers expriment une demande pour les biens
nouveaux, ce qui nécessite un certain délai. Il
disparaît progressivement lorsque les producteurs
des pays étrangers sengagent dans la fabrication
des mêmes biens, ce qui demande aussi un certain
délai. Dès que la nouvelle technologie est connue
à létranger, une concurrence potentielle existe.
Néanmoins, le monopole de linnovateur peut se
maintenir si son avantage de coût est
suffisamment net. Cet avantage peut être lié aux
économies déchelle nées de lexistence dun
vaste marché , le pays répondant seul à la
demande interne ou externe. - Pour Krugman, le monopole technologique des pays
développés est continuellement érodé par les
transferts technologiques et ne peut être
maintenu que par des innovations constantes dans
de nouveaux produits.
52.1 LA TECHNOLOGIE, FACTEUR DECHANGE
INTERNATIONAL (suite)
- 2.1.2 La concurrence internationale par
linnovation - Pour apprécier le caractère explicatif de la
thèse de lécart technologique, on peut mettre en
relation lintensité en recherche/développement
(R/D) par branche, avec un indice de performance
à lexportation. Plusieurs études aux Etats-Unis
ont montré que les branches industrielles les
plus dynamiques à lexportation étaient celles
qui embauchaient un nombre élevé de scientifiques
et dingénieurs dans la R/D. - Lintensité de R/D suffit-elle à un pays pour lui
garantir un excédent commercial ? Les Etats-Unis
restent dans les années 1980 le pays qui investit
le plus en dépenses de R/D (en niveau et en part
de PNB). Ils connaissent cependant un déficit
commercial industriel, y compris pour les
produits de haute technologie. - Le niveau deffort technologique nest pas le
seul élément à prendre en compte. Sa répartition
sectorielle et sa capacité à se transformer en
produits concurrentiels sont également à prendre
en considération.
62.1 LA TECHNOLOGIE, FACTEUR DECHANGE
INTERNATIONAL (suite)
- 2.1.3 La thèse du cycle du produit
- Cette thèse formulée par Vernon (1966) prolonge
la théorie de lécart technologique en analysant
les causes de linnovation et les modalités de sa
diffusion internationale. Pour Vernon la période
dexistence dun produit peut être découpée en 4
phases naissance, croissance, maturité, déclin
(cf. Document 1, tableau 2.3). - Dans sa 1 ère phase, le produit est intensif en
technologie puis son développement et sa
production de masse nécessitent une forte
intensité en capital (I) enfin les phases de
maturité et de déclin correspondent à un produit
banalisé, intensif en main duvre qualifiée et
devenant peu à peu obsolète. - Chaque phase de la vie dun produit est associée
à une phase déchange international (cf.
graphiques du document 1). - La 1 ère phase du cycle nengendre pas de
commerce international le produit est fabriqué
et consommé dans le pays dorigine de
linnovation. - Lors de la 2 ème phase, les exportations du pays
innovateur vers ses partenaires développés
apparaissent et se multiplient. Le produit se
stabilise en termes technologiques les prix
diminuant, le producteur va chercher à étendre
son marché. La balance commerciale du pays
innovateur, pour le nouveau produit , devient de
plus en plus excédentaire celle des autres pays
est fortement déficitaire.
72.1.3 La thèse du cycle du produit (suite)
- Lors des 2 ème et 3 ème phase, les flux des
échangent sinversent. Le pays innovateur devient
importateur et les pays développés imitateurs
deviennent exportateurs car le produit sest
banalisé. La firme innovatrice labandonne
progressivement pour se consacrer à de nouveaux
produits la demande nationale devient saturée et
la demande résiduelle est satisfaite par des
importations, tandis que quune nouvelle demande
pour des produits dune nouvelle génération
apparaît. Le produit banalisé devient intensif en
main duvre peu qualifiée et les coûts de
production sont déterminants dans un marché
globalisé et concurrentiel. Progressivement, la
fabrication de ces produits va se délocaliser
vers des pays en développement répondant à ces
caractéristiques de coûts. - Le 1er tableau du document 2 montre que sur la
période 1970-1985, le Japon et Singapour perdent
leurs avantages comparatifs dans les produits
intensifs en travail non qualifié, et les autres
pays voient ces avantages régresser nettement.
82.2 Echange international et économies déchelle
- Des économies déchelle apparaissent lorsque
laccroissement de la production réduit le coût
unitaire de fabrication dun bien ou dun
service. - 2.2.1 Economies déchelle externes et effets
dagglomérations - Elles concernent les économies déchelle
spécifiques à une branche plus la taille de la
branche sera grande et plus les coûts se
réduiront pour toutes les firmes appartenant à
cette branche. - Si les pays partenaires sont identiques en termes
de technologie et de dotations de facteurs, la
différence de taille de leurs industries peut
leur conférer des avantages comparatifs et les
inciter à une spécialisation inter-industrielle.
Cette explication (Graham) met en évidence les
avantages géographiques liés à lagglomération
des activités. - Les effets dagglomération correspondent aux
explications que Marshall (1920) donnait à la
concentration géographique pour une même
industrie - ? La concentration de lactivité permet de créer
un marché du travail spécialisé et partagé . - ? Un site géographique peut développer des inputs
spécialisés qui améliorent la productivité des
entreprises et, ainsi, augmentent lattractivité
territoriale (fourniture de biens publics,
dinfrastructures de communication, achat en
commun de machines onéreuses). - ? La concentration géographique dun secteur est
susceptible dentraîner des effets de retombées
technologiques et de diffusion des connaissances.
92.2.1 Economies déchelle externes et effets
dagglomérations(suite)
- La spécialisation en fonction des économies
déchelle externe peut provenir de deux sources
principales - ? La demande locale liée à la taille du marché
national et aux goûts locaux aura une importance
particulière car les entreprises produiront
dabord en grande quantité pour satisfaire la
demande intérieure. En obtenant des économies
déchelle, le pays obtiendra de surcroît un
avantage comparatif ( Effet du marché
national de Linder). - ? Les effets dagglomération provoquent des
économies déchelle. Lagglomération dune
industrie dans un même site géographique (cf. la
Silicon Valley) génère des externalités positives
dans la mesure où cette concentration pourra
améliorer la diffusion des connaissances,
favoriser le marché du travail et le marché des
inputs. Le pays qui réussit à générer des effets
dagglomération (cf. les districts industriels)
dans une branche peut obtenir des avantages
comparatifs dans celle-ci. - Rappel sur les externalités (effets externes)
La conséquence bénéfique pour un agent économique
de laction dun autre agent. La conséquence
défavorable ou nuisible est une désoconomie
externe (le bruit, la pollution entraînent des
dépenses médicales et dinsonorisation pour ceux
qui en sont victimes). Marshall donne lexemple
déconomies externes réciproques avec le cas du
voisinage dun apiculteur et dun horticulteur.
LEtat est un producteur volontaire déconomies
externes (santé, défense nationale, sécurité,
éducation ).
102.2.2 Léchange avec économies déchelle
internes et marchés contestables
- Les économies déchelle internes existent lorsque
le coût par unité dépend de la dimension des
firmes individuelles mais pas nécessairement de
la dimension de la branche. Plus la firme sera
grande et produira en masse et plus son coût
moyen baissera. Ex. Le doublement des machines
engendre le triplement de la production. - La théorie des marchés contestables (Baumol,
Panzar, Willig, 1982) a pour ambition de fournir
un cadre danalyse des marchés pour lesquels il
existe des concurrents potentiels susceptibles
dentrer sans délai dans le marché (et den
sortir), cela parce que les firmes établies nont
pas davantages sur les entrants potentiels.
Condition Il ne doit pas y avoir de coûts
irrécupérables, cest à dire que les capitaux
investis doivent pouvoir être redéployés dans une
autre activité. Un marché est contestable quand
les firmes entrantes potentielles peuvent venir
contester les positions des firmes déjà
installées. - La présence déconomies déchelle internes avec
des marchés contestables, se traduit souvent par
lémergence de monopoles au niveau mondial. Le
monopole qui se maintient sur chaque marché étant
celui qui possède le coût moyen le plus bas. A
cause des économies déchelle, laccroissement de
production du monopole qui se maintient engendre
une diminution de prix dont bénéficient tous le
consommateurs. A linverse, de nombreuses firmes
sont contraintes de cesser leur activité.
112.3 LES ECHANGES DE DIFFERENCIATION
- Lorsque la spécialisation se fait selon le
principe de lavantage comparatif, les produits
sont homogènes. Dans la réalité, la concurrence
est souvent imparfaite, les produits sont
différents. Lexistence de produits différenciés
engendre des courants déchanges internationaux,
alors même que les pays peuvent être proches, en
termes davantages comparatifs. - 2.3.1 Le commerce intrabranche
- Léchange intrabranche est généralement défini
comme le commerce croisé de grandeurs comparables
(exportations et importations) de produits
appartenant à une même branche. Léchange croisé
de produits proches (mais différenciés comme des
automobiles contre des automobiles) entre le pays
et le reste du monde est un phénomène qui traduit
la recherche de diversité, donc concerne
davantage les pays développés où les besoins
élémentaires sont satisfaits. - Léchange interbranche fondé sur lavantage
comparatif porte sur des biens complémentaires,
rendant des services non comparables, comme par
ex. le blé et les automobiles. - Lindicateur le plus utilisé pour mesurer
lintensité de léchange intrabranche est
lindicateur de Grubel et Lloyd -
122.3.1 Le commerce intrabranche (suite)
- I Somme des valeurs absolues des soldes
commerciaux par branches x 100 - Exportations
totales importations totales - Plus le ratio tend vers 100 (ou 1 sil nest pas
exprimé en ) et plus le déchange intrabranche
par rapport au commerce total est important. Le 2
ème tableau du Document 2 montre que les nations
européennes, en particulier la France et le
Royaume-Uni, possèdent des indicateurs
dintensité intrabranche nettement supérieurs à
ceux des Etats-Unis et du Japon. - Le commerce intrabranche représente environ 50
du commerce entre pays développés. Le phénomène
qui sest fortement accru entre 1960 et la fin
des années 1970 connaît une croissance moindre
depuis. - La recherche par des consommateurs de pays
différents de biens différenciés est considérée
comme la caus principale de léchange
intrabranche (cf. Linder) -
132.3.2 La théorie de la demande représentative
de LINDER
- Pour Linder (1961), léchange croisé de produits
manufacturés entre pays développés ne sexplique
pas par les dotations factorielles (modèle HOS)
mais par les comportements de demande. Son
approche sappuie sur 3 principes - ? Les conditions de production ne sont pas
indépendantes des conditions de la demande. La
production est dautant plus efficiente que la
demande est grande. - ? Les conditions de la production domestique
sont principalement influencées par la demande
intérieure. Cest la demande domestique
représentative qui est le support de la
production et la condition nécessaire mais non
suffisante pour quun bien devienne exportable. - ? Le marché extérieur nest que le prolongement
du marché national et léchange international
nest que lextension des échanges
internationaux. - Linder montre que les ventes à létranger sont
possibles et intenses dès lors que les pays
importateurs ont des comportements de demande
proches de ceux du pays producteur. Léchange
croisé de biens manufacturés sera dautant plus
fort que les pays auront des niveaux de
développement comparables (Rev./hab. semblables). - Limite Il sattache plus à lexplication de
lintensité des échanges croisés entre pays
également développés quà la nature des biens
échangés et à leurs caractéristiques
intrinsèques. Lanalyse demeure imprécise pour
expliquer lintérêt que les partenaires trouvent
dans une diversification conduite à léchelle
internationale plutôt quà léchelle nationale
pour répondre à la demande de variété.
142.3.3 La concurrence monopolistique
- Pour Chamberlin (1933), le commerce intrabranche
apparaît comme un échange de produits similaires
mais non identiques, cest à dire différenciés.
Les différenciations sur des biens à peu près
comparables vont permettre aux consommateurs de
satisfaire une demande de différence pour
reprendre une expression de Lassudrie-Duchêne. - La concurrence monopolistique est obtenue par la
- différenciation réelle ou imaginaire
Différenciation du produit
Différenciation des conditions de vente
Qualité, modèle, couleur, style, forme, brevet,
marque, emballage, image du produit donné par la
publicité .
Commodité demplacement, réputation du vendeur,
liens personnels, conditions générales de
vente, conditions de paiement, de livraison, de
service après-vente
152.3.3 La concurrence monopolistique (suite)
- Chaque entrepreneur détient le monopole dun
produit (chemise Lacoste, dentifrice à rayure
rouge ) et subit la concurrence dentrepreneurs
qui fabrique des produits substituables. - Pour Chamberlin, la différenciation va engendrer
léchange. Dans une 1 ère approche, les produits
sont différenciés horizontalement, cest à dire
essentiellement par la qualité. Pour les
consommateurs, louverture à léchange sera
motivée par la possibilité daugmenter le nombre
de variétés et qualités possibles pour un même
bien. - Dans une seconde approche, on considérera que
chaque individu désire un seul type de produit
différencié en fonction de ses goûts. Du fait de
la grande diversité des goûts individuels et des
préférences, une demande de variété pour les
produits apparaît au niveau global. Cette demande
sera également mieux satisfaite par louverture
des frontières.
162.3.4 Concurrence oligopolistique et échange
intrabranche
- Rappel Oligopole situation de marché avec un
petit nombre doffreurs face à une multitude de
demandeurs. - Pour Brander et Krugman (1983), le commerce
intrabranche est perçu comme le résultat
déchanges de biens strictement identiques. - Les échanges intrabranches seront appelés
verticaux lorsque les importations et
exportations concerneront des produits
appartenant à une même industrie ou activité mais
se situant à des stades différents du processus
de production. Ex. la France importera des
parties et pièces dAirbus dEspagne, de
Grande-Bretagne et dAllemagne pour réexporter
des Airbus assemblés. - Les échanges intrabranches seront appelés
horizontaux lorsquil sagira de commerce de
produits ayant atteint des stades de fabrication
semblables comme produits finis (automobiles
contre automobiles) ou intermédiaires
(machines-outils contre machines-outils). - Pour les échanges intrabranches horizontaux, soit
les produits ont à peu près la même valeur
unitaire (ils sont donc relativement semblables
mais différenciés par leur marque, couleur, forme
), soit les valeurs unitaires des produits
importés et exportés sont très différents et
alors il y a un commerce intrabranche horizontal
de gamme (importation dautomobiles haut de gamme
et bas de gamme). - Pour le commerce extérieur français, les échanges
intrabranches représentent entre 55 et 65 du
commerce total. Le tableau 3 du document 2 montre
que les échanges intra-industriels étaient plus
marqués par le commerce vertical quhorizontal.
Par ailleurs, le commerce horizontal est
constitué pour environ les ¾ par des échanges de
gamme.
172.3.5 Echanges intrabranches et échanges
interbranches
- On constate, en observant la structure réelle des
échanges de marchandises que le commerce entre
deux pays est constitué à la fois déchanges
inter et intrabranches, du moins dans le cas de
pays à niveau de développement assez proche. - Ceci montre que la thèse des dotations
factorielles et les thèses fondées sur la
recherche par les consommateurs de produits
différenciés doivent être considérées comme
complémentaires plutôt qualternatives. - Conclusion Les dotations relatives en facteurs
primaires restent un élément important pour
expliquer les échanges de biens complémentaires,
tandis que les comportements de demande et les
économies déchelle déterminent le commerce de
produits différenciés.
18III LES FONDEMENTS TRADITIONNELS DE LA
MULTINATIONALISATION DES FIRMES
- Voir polycopié
- 3.1 CONCURRENCE IMPARFAITE ET MULTINATIONALES
LA NOTION DAVANTAGE SPECIFIQUE TRANSFERABLE
LEXEMPLE DEURO DYSNEY
Courbe dapprentissage importante
Détention dune marque
Savoir-faire (Californie, Floride, Japon)
Politique gouvernementale favorable
Barrière à lentrée
Accès privilégié aux marchés des capitaux
Economies déchelle
193.2 Théorie de la firme et multinationalisation
- La théorie de linternalisation a été exposée en
premier par Coase, puis développée par lEcole de
Reading ( Buckley, Casson, Dunning). Citons
également Williamson, Caves, Rugman , voir
Michalet. - Pourquoi lentreprise préfère-t-elle
sinternaliser, cest à dire intégrer en son sein
toutes les fonctions, de lapprovisionnement à la
commercialisation ? Parce que le marché
international des facteurs et des biens est
imparfait, doù des coûts de transaction (coûts
entraînés par les échanges économiques
(acquisition dinformation, établissement de
contrats, négociation )). Linternalisation
permet de réduire, voire de supprimer ces
inconvénients, cest à dire réduire ces coûts de
transaction. - Si le coût de linternalisation est inférieur au
coût de transaction, il y intérêt à créer un
marché interne. La substitution dunités de
production ou de commercialisation contrôlées par
la firme à des unités indépendantes passe par le
rachat dentreprises existantes, la prise de
participation ou la création dunités nouvelles. - Problème Comment interpréter la tendance
récente à lexternalisation (travail temporaire,
sous-traitance, financements externes ) ?
203.3 Avantages comparatifs et firmes
multinationales
Pourquoi une firme veut-elle se multinationaliser
?
Recherche de meilleures conditions doffre
Recherche de meilleures conditions de demande
Recherche dune meilleure position concurrentielle
Diversification internationale
Réaction oligopolistique
Course techno- logique
Proximité des consommateurs
Recherche du moindre coût
Accès à la technologie
Inv. croisés, inv. intrabranches et oligopoles
Sécurité des approvisionnements
Contournement de barrières protectionnistes