Title: Marchs financiers et Finance de march
1Marchés financierset Finance de marché
- Année 2007-2008
- Berlin
- ESCP-EAP
- Ph. Spieser
2Bibliographie non exhaustive
- J Hull Options Futures and derivatives, 6th ed.
Prentice Hall - Brealey Myers, Principles of corporate finance,
mc graw Hill - B.Jacquillat, B.Solnik Marchés financiers,
gestion de portefeuille et des risques, Dunod - D.Ogien Pratique des marchés financiers, Dunod,
2004 - P.Willmott introduction to quantitative finance,
Pearson, Wiley,2004 - Ph.Spieser la Bourse, Vuibert, 2ème édition,
2005 - R.Goffin Principes de finance moderne,
Economica, - P.Vernimmen, Finance dentreprise,Dalloz, 4ème
édition, 2000 -
3Réflexions liminaires
- Quest-ce que la finance de marché ?
- Réponse (personnelle)
- La finance de marché a trait à lévaluation
rationnelle des instruments financiers
(prix/rendement dune part et autre dimension
dautre part, le risque) quels que soient leurs
fonctions (investissements et/ou couverture) et
aux conditions dans lesquelles ces prix peuvent
apparaître puis évoluer, absolument et
relativement les uns par rapport aux autres. - Ce dernier point fait référence à la notion
centrale déquilibre de marché, global et
partiel.
4Réflexions liminaires
- 1ère conclusion
- La finance de marché sintéresse au pricing
dinstruments dans différents types dunivers,
certain et surtout incertain. La finance de
marché est dabord létude de lincertitude. - 2ème conclusion
- La nature et le nombre de ces instruments nest
pas un problème résolu a priori et donc nest pas
une question triviale. - 3ème conclusion
- Les conditions dans lesquelles les prix de ces
différents instruments peuvent coexister ne sont
pas non plus des données a priori. La notion
déquilibre (de marché et entre les marchés) est
donc essentielle. Corrélativement, les modes
dorganisation des marchés permettant ou non à
cet équilibre dapparaître doivent être étudiés.
5Réflexions liminaires
- 4ème conclusion
- La nature et le nombre des questions ayant trait
à la finance de marché donnent le sentiment sinon
de lhétérogénéïté, du moins de la diversité,
différence par rapport à la finance dentreprise.
- 5ème conclusion
- Nécessairement, les moyens dinvestigation vont
être variés droit, économie, psychologie,
sociologie, et peut-être surtout mathématique
appliquée. - 6ème conclusion
- La finance de marché est donc moins moniste
que la finance dentreprise, laquelle concerne
lévaluation, lanalyse, et lingénierie dun
seul objet, la firme, connue à travers des
documents comptables et financiers.
Corrélativement, lélément unificateur de la
finance de marché est le raisonnement, fondé sur
de la mathématique appliquée, au sens propre du
terme. - Corrélativement encore, il ne peut pas y avoir
pédagogiquement de méthodes globale de cas comme
en finance dentreprise, masi des exercices
dapplication ou, au contraire, des modèles
généraux.
6Réflexions liminaires et plan
- Le plan suivi
- Partie 1 Les marchés financiers doivent assurer
a priori un certain nombre de fonctions, selon
différentes organisations et dans certaines
conditions defficacité dite defficience, afin
de permettre que soient remplis les objectifs des
investisseurs. - Partie 2 Les marchés sattachent à donner du
prix au temps (déterministe) et au risque, ainsi
quune rentabilité,(stochastique) sur le plan
individuel pour un seul titre mais aussi
collectif (notion de portefeuille). - Partie 3 En présence de plusieurs titres de
nature différente, on se pose naturellement la
question de leur hiérarchie par classe et entre
les différentes classes (notion de modèle
déquilibre dactifs financiers). - Partie 4 Les méthodes de travail des
investisseurs obéissent à des logiques
radicalement différentes, - lanalyse dite technique,
- lanalyse fondamentale.
- la finance de marché passe par un théorie
mathématique du pricing, lanalyse risque neutre
et la théorie des martingales. - Partie 5 On évoquera en synthèse les
différentes classes de titres, dans leur identité
mais aussi dans leur diversité (produits
dinvestissement /financement contre produits de
couverture de risques).
7- Partie I
- Par souci de simplification, presque toutes les
annexes statistiques ont été renvoyées dans un
document spécifique
81
- Les marchés financiers, dont le rôle et les
grandes catégories dinstruments sont à
préciser, doivent assurer a priori un certain
nombre de fonctions, selon différents types
dorganisation et dans certaines conditions
defficacité dite defficience, afin de permettre
que soient remplis les objectifs des
investisseurs. Une notion statique et pratique
déquilibre de prix est alors dégagée.
91 Rôle des marchés financiers
- Les systèmes financiers sont susceptibles de deux
définitions possibles, une abstraite et une
autre plus extensive - Classique lieu de rencontre entre offre et
demande de capitaux - Extensive Merton/Bodie ( Finance , Pearson,
2001) six fonctions - Fournir/gérer des moyens de paiement
- Collecter lépargne à des fins dinvestissement
- Transférer les ressources économiques dans
lespace et dans le temps - Offrir des instruments de gestion des risques
- Produire/diffuser de linformation
- Réduire les conflits liés aux asymétries
dinformation
101 Rôle des marchés financiers
- Le financement de léconomie
- Ressources internes Autofinancement
- Ressources externes Le marché.
- Les ressources des uns sont naturellement les
investissements des autres
111 Rôle des marchés financiers
- LEmission de titres seffectue sur un marché
appelé alors primaire - Deux grandes catégories de titres,désormais liés
par une autre les produits hybrides ou mezzanine - les titres de dettes, les obligations
- les titres de propriété, les actions
- Les catégories hybrides,
12(No Transcript)
131 Rôle des marchés financiers
- Ensuite, la (re)négociation des titres seffectue
sur un marché dit secondaire - Lavantage principal des marchés de capitaux est
de permettre la liquidité des instruments de
financement - le marché primaire donc est celui du neuf ,
- le marché secondaire celui de loccasion et le
prix des titres est alors un signal porteur
dinformations
141 Rôle des marchés financiers
- Le marché financier permet la gestion des risques
(cf.infra) - Il sagit dune fonction en plein essor
- Le risque de prix nest plus quun risque parmi
dautres
151 Rôle des marchés financiers
- Comment les agents utilisent-ils les marchés afin
de gérer les risques? - Un principe de base les marchés permettent la
diversification des ressources et des emplois
(application de la loi des grands nombres) - Une possibilité les marchés permettent le
transfert à dautres agents, les compagnies
dassurances - Une innovation essentielle Les marchés
permettent le transfert sur dautres instruments,
et donc sur des agents preneurs de risque les
instruments sont - les contrats à terme
- actifs
dérivés - les options
-
- les swaps
161 Rôle des marchés financiers introduction aux
produits dérivés
- les contrats à terme/ les options
- Définition dun actif dérivé un actif dérivé
est un titre financier dont la valeur dépend de
la valeur dun autre titre financier - Deux catégories essentielles les contrats
fermes et les contrats doptions. - Définitions et exemples
- Un contrat à terme ( forward future) est un
engagement pris à t0 deffectuer en t1 une
opération dachat /vente dun bien - Une option est un droit acquis en t0 deffectuer
en t1 une opération dachat /vente dun bien -
171 Rôle des marchés financiers
- les swaps
- Définition dun swap un échange de flux
financiers futurs - Caractéristique essentielle un marché
intermédiaire entre les marchés de gré à gré et
les marchés organisés
181 bis Typologies possibles des marchés de
capitaux
- Marché au comptant/marché à terme
- Deux jours ouvrables pour le comptant , durée
supérieure pour le terme - Marché de titres primaires/marchés dérivés ou
conditionnels - Marché organisés/marché de gré à gré ou OTC
- Pour intervenir sur les marchés organisés, il
faut être adhérent, car les opérations échange
/compensation / règlement- livraison sont des
procédures standardisées - Les marchés OTC sont par définition libres
19 Synthèse de la partie I
- La synthèse des compartiments et des types de
marchés est obtenue dans les tableaux suivants
20Prix- Risque-Equilibre
- Marché primaire des actifs primaires (sous
jacents) - Actions
- Obligations
- Hybrides
- Marché secondaire des actifs primaires
21Prix? Risque?Equilibre?
- Marché des actifs dérivés première génération
- Futuresforwards
- Options
- swaps
- Marché dérivés seconde génération
- Dérivés sur dérivés, sur indices, notionnels
- Dérivés de crédit
- Dérivés climatiques
22TYPOLOGIE DES MARCHES
23TYPOLOGIE DES MARCHES
241 Organisation des marchés
- Classification selon trois critères, qui
structure la microstructure des marchés - contrepartie,
- fréquence / moment des échanges,
- lieu des échanges.
251 Organisation des marchés
- 1 Contrepartie Marché dirigé par les ordres et
marché dirigé par les prix - Dirigé par les prix marché de contrepartie
quote (price) driven market - Il sorganise autour dun intermédiaire, le
market maker qui affiche un prix bid et un prix
ask (achatltvente) la fourchette rémunère le
teneur pour son service de liquidité. Les teneurs
peuvent être uniques (NYSE) ou en concurrence
(Londres ou Nasdaq). Les prix nont quune valeur
informative. - Dirigé par les ordres marchés à double enchère
order driven market. Les ordres sont
directement appariés. Carnet dordres
électronique. (Euronext, Toronto, Francfort).
NSCEuronext, CATS Toronto, Xetra Frankfurt. - Les marchés actuels sont hybrides exemple le
marché des SVT à Paris -
26Précisions et compléments
- Il existe donc deux grandes catégories de
marchés financiers - les marchés dirigés par les ordres.
- les marchés dirigés par les prix.
- Dans le premier cas, les intervenants
communiquent les ordres d'achat ou de vente, en
précisant la quantité négociée (le montant) et,
éventuellement, un prix limite (prix maximum pour
un achat, minimum pour une vente). L'offre et la
demande se rencontrent au sein du carnet
d'ordres, le plus souvent géré par un ordinateur
central. Dans le second cas, celui dun marché
dirigé par les prix, (ex marché des changes),
les ordres d'achat et de vente ne sont pas
transmis immédiatement. Auparavant, l'information
sur le niveau du prix est requise. Certains
intervenants, les market makers (teneurs de
marché), ont en effet pour charge d'informer les
autres participants sur le niveau des prix qu'ils
pratiquent et d'accepter toute transaction à ces
niveaux de prix, pour des quantités qui doivent
toutefois se situer dans un ordre de grandeur
standard (par exemple de 1 à 10 millions de
Dollars sur le marché des changes). Cette
information sur les prix peut être transmise soit
de manière orale, à la demande d'une éventuelle
contrepartie (souvent par téléphone), soit de
manière électronique pour alimenter un écran de
cotation.
27Précisions et compléments
- Les market makers, à la fois acheteurs et
vendeurs potentiels, ne peuvent pratiquer le même
prix dans les deux sens. Ils affichent en réalité
pour chaque demande, 2 prix en fourchette - le prix auquel ils sont prêts à acheter, le
plus faible (bid) - le prix auquel ils sont prêts à vendre, le
plus élevé (ask). - Pour le marché le taux de change monnaie ou la
cotation en fourchette se communique de la
manière suivante EUR/USD 1.4980 / 83 - Un tel affichage signifie que le market
maker propose d'acheter des Dollar à 1.4980 de
vendre des Dollars à 1.4983. Son interlocuteur,
après avoir reçu cette information, peut, s'il le
souhaite, effectuer l'une des 2 transactions,
pour un montant standard, mais il sera bien sûr,
contrairement au market maker, du mauvais coté de
la fourchette. - Un market maker peut interroger un autre
market maker pour obtenir une cotation et,
éventuellement, déclencher une transaction. Sur
la plupart des plateformes aujourdhui, les
cotations sont en temps réel, il ny a pas de
transaction téléphonique. - Comment les cours varient-ils ? Il n'existe
pas de cours unique ou de fourchette de cours
unique sur le marché des changes, car chaque
market maker peut afficher librement une
fourchette de prix différente. Le mécanisme de la
concurrence va cependant réduire les écarts de
prix observés. Sur les plateformes aujourdhui,
les cotations étant en temps réel la fouchette de
prix est visible de suite. Un courtier
(traditionnel ou électronique) peut extraire le
meilleur prix.
281 Organisation des marchés dactions
- La fourchette de cotation rémunère
- soit le teneur de marché sur les marchés de
market making - soit plus généralement le risque pris par le
côteur -
- Elle est la composante implicite et essentielle
des coûts de transaction subie par les
investisseurs
291 Organisation des marchés dactions
- 2-Fréquence /moment des échanges Marché de
fixing (call market) et marché continu
(continuous market) - Fixing cotation et exécution des ordres ont lieu
à des intervalles réguliers et discrets dans le
temps les ordres sont classés en fonction du
prix limite dans lordre décroissant pour les
achats et croissant pour les ventes le prix
déquilibre est celui qui maximise les
transactions les ordres placés du côté
excédentaire du marché sont rationnés - la procédure de fixing assure lexécution
immédiate des ordres dachat (de vente) dont la
limite est supérieure(inférieure) au prix
déquilibre un marché par les ordres est de
fixing ou continu - Continu négociations se déroulent tout au long
de la séance les transactions sont bilatérales
un marché dirigé par les prix est
nécessairement continu -
30Compléments
- Le site officiel dEuronext précise les points
suivants
31(No Transcript)
32(No Transcript)
33(No Transcript)
34(No Transcript)
351 Organisation des marchés dactions
- -2-Marché de fixing et marché continu(suite)
- Les structures sont en fait hybrides pour tous
les marchés - Paris, Tokyo, ouvrent et ferment sur un fixing
et paris distingu entre les différentes valeurs - New York na, par exemple, quun fixing
douverture - Sur un même marché on peut réserver un traitement
différent pour certaines valeurs - Aucun marché nest réellement continu
361 Organisation des marchés dactions
- 3-lieu des échanges Marché centralisé contre
marché fragmenté - Si tout est concentré sur un seul parquet et un
seul système informatique, le marché est
centralisé - Si le flux dordres est éclaté, le marché est
fragmenté - La multicotation (462 sociétés étrangères a NY )
est la cause essentielle de la fragmentation - La concurrence de réseaux privés à côté des
réseaux officiels (prop trading sur Electr.
Communic. Network) on notera la disparition en
2007 (Directive Mif) du monopole de négociation
des marchés officiels.
37Analyse fonctionnelledu marché selon Euronext
38(No Transcript)
39Thèmes de recherche sur les marchés
- La dernière décennie a été caractérisée par une
modification rapide des mécanismes déchange
utilisés dans les marchés financiers. - Elle a été marquée en particulier par
lapparition de nouveaux marchés électroniques
(par exemple les Electronic Communication
Networks aux USA) qui permettent à une grande
variété de participants deffectuer très
rapidement leurs transactions. Par-ailleurs,
internet a permis le développement de nouveaux
systèmes denchères électroniques (comme e.Bay).
Ces développements posent plusieurs questions qui
sont constamment débattues par les autorités en
charge de réglementer ces marchés et les
intervenants sur ces marchés. - Par-exemple, existe t-il une architecture
optimale pour ces marchés électroniques? Comment
doivent-ils être organisés et réglementés? - Par ailleurs, quel est limpact du développement
des marchés électroniques sur la liquidité et la
volatilité des marchés financiers? Quelle est la
nature de la concurrence entre les marchés
traditionnels et les nouveaux marchés
électroniques? Quel est limpact de
lautomatisation des marchés financiers sur leur
liquidité et leur volatilité? Quel est le rôle
des intermédiaires financiers?... en particulier
lorsquil existe des asymétries dinformation
entre les participants. - Ces questions sont abordées en utilisant des
techniques empruntées à la théorie des jeux, à
lorganisation industrielle ou à la théorie des
enchères.
40Thèmes de recherche sur les marchés
- Une partie des recherches étudie les interactions
entre la dynamique des cours boursiers, la
liquidité du marché financier et les règles
régissant le déroulement des transactions. - Par exemple, certaines recherches du pôle portent
sur la liquidité et la dynamique des cotations
dans les marchés dits gouvernés par les ordres
(comme EuroNext en Europe ou le NYSE aux USA) ou
sur le comportement des intermédiaires financiers
(courtiers, market-makers). - Dautres recherches étudient limpact de la
transparence du marché financier sur sa liquidité
et sa capacité à refléter linformation des
différents acteurs. - Un autre axe de recherche consiste à étudier les
relations contractuelles entre les agents
économiques. Ces relations jouent un rôle
important dans les marchés financiers. Par
exemple, elles lient très souvent les
investisseurs et les intermédiaires financiers
(gestionnaires de portefeuille ou courtiers par
exemple). - Plusieurs recherches portent sur la nature des
contrats permettant de résoudre les problèmes
dalea-moral qui se posent dans ce type de
relation. Par exemple, comment peut-on inciter un
gestionnaire de portefeuille à gérer son
portefeuille au mieux des intérêts de ses
clients? - La modélisation des mécanismes denchères et
létude des propriétés de ces mécanismes
constituent un autre axe de recherche important. - Le développement dinternet a permis la création
denchères électroniques. La façon dont ces
enchères doivent être organisées est une question
de toute première importance pour les entreprises
gérant ces marchés. La théorie des enchères
permet détudier la façon dont les règles
régissant une enchère influencent les prix
annoncés par les acteurs et finalement le prix
reçu par le vendeur. Les recherches sur ce thème
portent actuellement sur la possibilité de
comportement collusif dans enchères impliquant la
vente de plusieurs biens simultanément et sur le
rôle des informations communiquées par un vendeur
sur la nature de lobjet mis en vente
41Thèmes de recherche sur les marchés
- Différents travaux de recherche
actuels s'inscrivent tous dans une thématique
générale associée à la microstructure des marchés
financiers. - D'une manière générale, ces travaux ont
un caractère empirique très marqué et reposent
sur des données très complètes et très précises
concernant les ordres et les transactions. - Un premier axe de recherche s'attache par
exemple à analyser le comportement des traders
sur un marché dirigé par les ordres (Euronext). A
ce titre, un article De Winne et D'Hondt
(2005) porte sur l'information utilisée par les
traders pour leur placement d'ordres. En
particulier, ce papier montre que l'agressivité
des ordres est affectée par la présence de
quantités cachées aux meilleures limites. - Un autre thème se focalise sur la
transparence des marchés boursiers. La
transparence reflète l'aptitude des participants
à observer l'information concernant les prix, les
cotations, les volumes échangés, l'origine du
flux d'ordres et l'identité des investisseurs. Le
travail de recherche a pour objectif d'étudier
dans quelle mesure la qualité du marché est
affectée par son architecture plus ou moins
transparente. - Parmi les travaux réalisés, les ordres
cachés comme compromis entre liquidité et
transparence ont donné lieu à plusieurs articles
l'un porte sur la liquidité cachée sur
Euronext, un autre concerne la relation entre
transparence et liquidité D'Hondt et Majois
(2004) et un dernier se focalise sur
l'utilisation des ordres cachés pour les grosses
capitalisations d'Euronext D'Hondt, De Winne et
François-Heude (2005). -
42Thèmes de recherche sur les marchés
- D'autres problématiques concernent
également la transparence des marchés boursiers.
- Citons l'impact de l'anonymat au niveau
tant des transactions que du flux d'ordres, la
détection des investisseurs informés ou, de
manière plus générale, l'estimation du niveau
d'asymétrie d'information sur le marché De Winne
et Majois (2003). - Un autre axe de recherche porte sur le
fonctionnement de marchés très étroits et les
stratégies des investisseurs sur ces marchés.
Des articles par ex.De Winne, François-Heude et
Platten (2000) relatif au Nouveau Marché a été
publié et une seconde étude portant sur les
fourchettes de prix affichées par les market
makers sur le Nasdaq Europe est actuellement en
révision pour soumission à publication par la
même équipe. - Euronext et Nasdaq Europe fournissent des
bases de données très complètes mentionnant
notamment l'identité des investisseurs. -
-
432 Efficience de marché
- Une notion plurielle un marché est efficient
sil réalise - Une Allocation optimale des ressources
- Une Adéquation offre/demande de capitaux au cout
le plus faible - Mais la définition volontiers retenue est celle
de lefficience informationnelle - Marché parfait à léquilibreefficient marché
reflétant toute linformation pertinente
disponible - (cf FAMA, E. Efficient capital markets review
of theory and empirical work, p.383/417, JOF,
1970)
44- La théorie précise qu'il existe trois types de
marchés efficients qui sont fonction du type
d'informations disponibles - L'hypothèse de marché efficient en forme faible,
suppose que les prix reflètent toute
l'information contenue dans la série historique
des prix. - L'hypothèse de marché efficient en forme
semi-forte, établit que les prix reflètent toute
l'information publique disponible. - L'hypothèse de marché efficient en forme forte,
établit quant à elle que toute l'information
connue, publique et privée, est reflétée dans les
prix des titres.
45- Pour tester la forme faible de l'hypothèse, les
chercheurs ont utilisé l'analyse des séries
temporelles en testant spécifiquement l'hypothèse
d'une tendance au hasard. Plus spécifiquement ces
tests ont essayé de vérifier si les
accroissements des prix sont indépendants des
accroissements passés. - Si l'hypothèse d'une tendance au hasard est
rejetée, alors le marché n'est pas efficient, car
les accroissements de prix passés pourraient
aider à anticiper les prix futurs des actifs.
L'évidence empirique soutient donc l'hypothèse de
marché efficient en forme faible. - Pour tester la forme semi-forte de l'hypothèse,
on a évalué la vitesse d'ajustement des prix de
marché à l'arrivée de nouvelle information
l'évidence en faveur d'un rapide ajustement des
prix de marché est dominante. - La forme forte de l'hypothèse de l'efficience des
marchés consiste à vérifier s'il est possible de
profiter sur la base d'information privilégiée
(information accessible à un petit groupe des
agents économiques) pour faire des gains sur le
marché. Étant donné qu'on ne peut pas identifier
l'information non publique, un type de test de
forme forte considère l'examen de la performance
d'investissement des individus ou groupes qui
pourraient avoir de l'information privée.
46- Les tests d'efficience ont pour but essentiel de
mettre en place une stratégie de gestion de
portefeuille. - Cette implication de stratégie s'explique par les
raisonnements suivants - Si un marché est inefficient au sens faible, il
suffit de chercher par les moyens de prévisions
statistiques et économétriques à partir des
anciens prix d'un titre pour savoir quand le
titre aura le cours x et alors on l'achète à la
date de son cours le plus bas en étant assuré que
dans t jours exactement le titre en question va
atteindre son cours le plus élevé et alors on le
revend au prix élevé pour réaliser des bénéfices.
Et comme tout le monde peut faire cette
prévision, personne ne voudra acheter quand on
sait que le cours va baisser. - En conclusion il faut nécessairement que personne
ne puisse prévoir le cours d'un titre à partir
des anciens prix. Alors on dira que le marché est
efficient au sens faible parce que l'offre et la
demande existent à tout moment et donc les
stratégies basées sur des prévisions statistiques
et économétriques ne marchent pas.
47- Si un marché est inefficient au sens semi faible,
il suffira d'utiliser les informations publiques
pour prévoir les cours des titres, ainsi, à
chaque fois qu'il y a une publication
d'informations économiques aussi bien sur les
entreprises que sur l'environnement économique
général (la politique monétaire, les prévisions
de croissance du PIB, les fusions, les
acquisitions etc.. ), les cours fluctuent. Alors
la conséquence stratégique dit qu'il est inutile
d'utiliser ces informations comme base de
stratégie durable de prévision pour réaliser des
gains. - Si un marché est inefficient au sens fort, cela
voudra dire que sur la base des informations
privées des entreprises on peut prévoir les cours
de son titre. L'implication stratégique en est
que ce n'est pas la peine de fonder sa stratégie
sur les informations privées des firmes car
quelques temps après les prix reviennent à la
normale incluant cette information.
48Tests faibles
- Le test de l'efficience faible revoie à
l'hypothèse que les prix courants reflètent toute
l'information historique sur les prix. Pour le
tester il suffit d'appliquer les modèles de
prévisions dont les variables explicatives seront
les anciens prix ou encore des données
antérieures. - Kendall 1953 a appliqué le test
d'autocorellation aux fluctuations hebdomadaires
de 19 indices des cours d'action britannique.
Fama 1969 a examiner les fluctuations de 30
titres du Dow Jones au cours de la période
s'étendant de décembre 1957 à septembre 1962. - D'autres auteurs ont appliqué les tests de forme
faible en intégrant des variables
macro-économiques comme l'inflation. - Il s'agit de Linter 1975, Bodie 1977, Nelson
1976, Jaffe et Mandelker 1976, Fama et
Schwert 1977, Fama 1981, Gultekin 1983 qui
ont globalement mis en évidence une relation
négative entre le rendement réel et nominal
observés des actions et l'inflation observée,
anticipée ou non anticipée pour mieux expliquer
l'efficience. Ces résultats, obtenus à partir de
données du marché américain ainsi que celles de
certains marchés européens, ont été interprétés
comme une preuve de l'inefficacité de
l'investissement en actions à protéger contre
l'inflation et comme tel contredisant
l'hypothèse de Fisher (cf. remarque 1, slide
suivant).
49Tests faibles
- Toujours dans l'optique des tests de forme
faible, Solnick 1973 a repris les travaux de
Fama sur d'autres marchés européens et a observé
que la fluctuation des cours Ti (t) est
linéairement indépendante des fluctuations des
cours observés pendant les i jours précédents. - En résumé la forme faible d'efficience fait
référence au test d'autocorelation dont le
coefficient Rp permet d'apprécier la relation qui
existe entre la valeur du cours à l'instant t et
celle à l'instant t-p. - Rp Cov (Ti (t) Ti-(t-p))/Var
(Ti (t)). - Il existe également d'autres méthodes pour
tester la forme faible notamment la technique des
filtres, des moyennes mobiles et la technique
dite des points et des croix (cf. remarque 2,
slide suivant).
50- Remarque1
- Plusieurs explications de cette relation négative
ont été avancées par les auteurs, mais
l'explication la plus controversée est de loin
celle proposée par Modigliani et Cohn 1979. - Ces auteurs pensent que la valeur de la firme
(prix des actions) devait rester constante en
période d'inflation et qu'une relation négative
observée entre les cours boursiers et l'inflation
ne peut être dite qu'au fait que le marché est
induit en erreur à cause de l'irrationalité des
investisseurs et de leurs incapacité à se libérer
de l'illusion monétaire. Cette hypothèse, si elle
était vérifiée, remettrait manifestement en
question l'efficience des marchés financiers.
51- Remarque.2 La techniques des filtres d'Alexander
précise que si les cours d'un titre augmente de x
au moins par rapport à son dernier minimum, il
convient d'acheter ce titre et de le garder
jusqu'à ce le cours baisse d'au moins x par
rapport à son maximum précédent. A ce moment, il
faut couvrir sa position à découvert et prendre
une position longue. Tous les mouvements
d'ampleur inférieurs à x sont ignorés. - Cette technique a été testée par Fama, Blume et
Galesne, Jensen et Bennington, 1970. Les
résultats obtenus montrent que l'application de
ces règles ne permet pas d'obtenir des résultats
significativement supérieurs à ceux que l'on
obtient par une méthode d'achat conservation. - La technique de moyenne mobile quant à elle
consiste à acheter (vendre) par un signal donné
lorsque la courbe des variations des cours
franchit la courbe de la moyenne mobile en
suivant une phase haussière (baissière). Cette
méthode a été testée par Van Home et Parker
1967. Ils ont utilisé cinq tailles de filtres
différents et ils ont calculé les moyennes
mobiles sur les périodes de 100, 150 et 200
jours. Pour toutes les combinaisons de filtres et
de longueurs de moyennes mobiles, l'application
de la technique moyenne n'a pas permis d'obtenir
des profits supérieurs à 100 obtenus par
l'application d'une stratégie achat détention. - La technique dite des points et des croix testés
par J. Hamon suppose que toutes les variations
des cours inférieurs à un certain seuil sont
ignorées une variation supérieure à zéro est
représentée par une croix, une variation
inférieure à zéro est représentée par un point.,
Pour une variation de signe constant des points
ou des croix (suivant le signe de la variation)
sont sur une même colonne à la position
correspondant au cours. A chaque changement du
signe de la variation, les rangs de la colonne
est incrémenté . le mouvement de hausse et de
baisse sont représentés verticalement en fonction
du temps. - Les conclusions révèlent que les résultats de
l'application de ces différents tests de forme
faible sont inférieurs à ceux obtenus par la
méthode d'achat / conservation.
52Tests semi forts
- La forme semi forte postule que les prix sur le
marché reflètent toute l'information publique
donc comment reagissent les prix à l'annonce de
nouvelles informations. - Certains auteurs comme E. Fama, L. Fisher, M. C.
Jensen, R. Roll 1969 ont travaillé sur
l'ajustement des prix des titres aux nouvelles
informations. - Rendleman, Jones E.T. Latane 1982, Jegadeesh et
Titman 1993 ont pour leur part étudié les
réactions aux annonces de résultats financiers et
ont conclu à l'inefficience c'est à dire qu'il y
a possibilité de prévoir les cours des titres
quand on annonce les résultats financiers mais
cette conclusion n'est pas valable pour tous les
marchés. - Laporta, Lakonishik, Schleifer et Vishny 1997
ont par ailleurs, examiné les revenus des
croissances à la date de l'annonce et ont conclu
que le débat théorique tourne autour du prix
c'est-à-dire le rendement attendu et la
préférence de l'investisseur. - Aussi, si l'hypothèse bayésienne qui dit que les
investisseurs font de bonnes prévisions est-elle
remplie et qu'ils sont identiques alors on peut
conclure que les marchés sont efficients.
53Tests semi forts
- Toujours dans le cadre des tests de l'hypothèse
d'efficience semi forte, Dodd et Ruback 1977,
Kummer et Hoffineister 1978 et Brddley 1980
ont traité l'impact d'une annonce d'OPA sur les
cours boursiers. L'étude de Navatte 1978 sur
les fusions et de Eckbo et Langohr 1985 et
Husson 1986 ont permis de tirer des conclusions
pertinentes sur les entreprises françaises. - D'autres études ont également été réalisées afin
de tester les réactions du marché à l'annonce des
résultats ou des distributions de dividendes
Watts1973, Ball 1978, Pattel et Wolfson
1984 ou encore Collins et Kothary 1989 et
mettent souvent en avant l'existence d'un délai
de réaction relativement bref (deux jours). - Toutes ces études confortent l'hypothèse
semi-forte selon laquelle le prix courant des
titres reflètent toute l'information publique sur
le marché à tout instant notamment les annonces
de résultats ou des dividendes, les fusions, les
splits d'actions et les OPA. - Ces différentes approches intéressent la
recherche dans ce sens que l'annonce des
résultats et de distribution de dividendes est un
signe aux investisseurs pour procéder à la
détermination des ratios comme le bénéfices par
action, le rendement du marché, le ratio cours /
bénéfice ainsi que d'autres anticipations en vue
d'une optimisation de leur portefeuille. Toute
fois, des critiques sont formulées sur la nature
et la source de l'information dite publique.
54- Daniel Szpiro, 2000 fait remarquer que le
constat sur l'efficience des marchés peut en fait
s'interpréter de plusieurs manières. Soit que
l'hypothèse d'efficience dans sa version
semi-forte doit être rejetée soit la notion
d'information publique reste à définir avec plus
de clarté . Après tout, peu de gens consultent à
tout moment les agences d'information supposées
publiques (Reuters ou AFP). Dans ce cas,
l'interprétation du phénomène observé dans
l'étude de Daniel Szpiro serait que le coût de
l'information est trop élevé et que les
intervenants sont malgré tout rationnels, quand
bien même ils n'investissent pas massivement dans
le suivi de l'information. - Le modèle de Grossman S. J. Stiglitz J. E.
1980 décrit ce type d'équilibre où
l'information coûteuse empêche l'efficience des
marchés dans un cadre statique, mais la prise en
compte de délais dans la révélation de
l'information par les prix de marché rend
possible l'acquisition coûteuse de cette
information. - Cependant l'argument consistant à considérer que
les informations fournies grâce à des prestations
payantes qui ne sont pas entièrement "publiques"
n'est théoriquement pas fondé il n'est pas
nécessaire que tous les intervenants soient
informés pour que les prix convergent vers la
"vraie" valeur car les transactions des seuls
agents informés feront bouger les prix s'ils sont
suffisamment nombreux ,( Holden C. W.
Subrahmanyam A. 1992). - De plus, s'il doit y avoir un arbitrage entre le
coût de l'information et les opportunités
d'interventions en bourse, on pourrait s'attendre
à ce qu'une probabilité de gains plus élevée
accélère les délais de réaction des cours or
sur l'échantillon de D. Szpiro, l'amplitude
totale des mouvements de cours enclenchés par la
nouvelle ainsi que la taille de la valeur ne
jouent pas sur les délais de réaction.
55- Dans la même étude, D. Szpiro a montré que la
source de l'information paraît être un
déterminant significatif de la vitesse de
réaction lorsque la société est à l'origine de
la nouvelle, les cours commencent à réagir vers
15 heures la veille du jour de l'annonce, pour se
stabiliser vers 15 heures le lendemain de
l'annonce alors que pour les autres sources, les
cours réagissent après l'ouverture du jour de
l'annonce et se stabilisent vers 5 ou 6 heures
avant l'annonce. - Deux interprétations de ce constat sont
possibles soit le premier type de nouvelles
correspond à une plus grande asymétrie
d'information entre les intervenants, soit le
contenu de la nouvelle qui est en général une
annonce de résultat donne plus facilement lieu à
des anticipations précises une fois la date de
divulgation de l'information connue. - En ce qui concerne la fin de l'intégration de la
nouvelle dans les cours boursiers, la première
méthode d'analyse de la croissance des cours fait
apparaître un dernier mouvement à 14 heures le
lendemain de l'annonce, alors qu'une deuxième
méthode indique seulement des mouvements de cours
qui ne durent que jusqu'à l'ouverture du
lendemain du jour de l'annonce. - Ainsi, même après la diffusion publique de la
nouvelle, les délais de réactions continuent à
courir, alors que dans le modèle de Kyle A.
1985, les cours devraient se stabiliser
l'asymétrie d'information et le jeu entre
informés et non-informés ne semblent donc pas
être la seule cause de l'ajustement graduel des
cours boursiers, ce qui est peut-être
contradictoire avec un comportement rationnel des
intervenants.
56Test forts
- Il est enfin souhaitable de savoir ce que dit la
théorie sur l'efficiente forte et les conclusions
des auteurs sur cet aspect, étant entendu que
l'on ne peut faire une analyse efficace de
l'efficience semi forte sans maîtriser les
frontières avec l'efficience forte. - Pour aller dans le sens de l'efficience forte, on
a montré que l'information même privée induit des
mouvements de prix sur le marché, alors que dans
le sens de l'inefficience, on a démontré que
l'intégration de cette information par le marché
n'est pas immédiate. - Les dernières recherches n'ont pas validé le
modèle de Holden C. Subrahmanyam A. 1992 qui
prévoit que la concurrence des agents informés
entraînera des mouvements de prix qui ne durent
que très peu de temps. Par contre, les résultats
des chercheurs sont plutôt cohérents avec une
modélisation à la Kyle A. 1985 l'information
n'est reflétée dans les prix de marché que de
façon progressive, les agents informés ne mettant
pas de grandes quantités sur le marché de façon à
tirer parti de la liquidité des agents non
informés. De fait, on observe que les volumes
échangés ne deviennent réellement plus importants
qu'au lendemain de l'annonce, alors que la taille
"unitaire" des échanges ne se modifie apparemment
pas (mais il existe peut-être des ordres
"soignants" destinés justement à éviter d'attirer
l'attention).
57Test forts
- De façon indirecte, l'idée qu'il y a une
stratégie, un jeu, entre agents informés et non
informés est corroborée par le fait que le nombre
d'analystes qui suivent une valeur a une
influence sur les délais de réaction lorsqu'une
valeur est très suivie, les cours anticipent
moins tôt la nouvelle. Cela est en effet cohérent
avec l'idée que le camouflage de la stratégie
d'informé est plus difficile lorsqu'une valeur
fait l'objet d'attentions intenses. - Cet bref aperçu sur l'hypothèse de l'efficience
au sens fort nous montre que le débat sur
l'efficience des marchés n'est pas homogène.
58- Il existe des arguments contre les marchés
efficients. En effet, au coeur de la théorie de
l'efficience des marchés réside le fait
d'admettre le comportement raisonnable des
investisseurs. Ce qui le discrédite le plus est
que les anomalies cognitives, les influences
sociales et de foule peuvent parfois
excessivement biaiser les perceptions, menant à
des décisions désastreuses. Les gens simplement - - ne recueillent pas et ne traitent pas
l'information de façon impartiale, - attachent une trop forte ou trop faible
importance aux événements récents ou
extraordinaires, - attachent une importance anormale (ou aucune
importance) à certains événements souhaitables ou
indésirables. - Ainsi, l'argument standard contre l'hypothèse
d'efficience des marchés est consiste à dire que
la bourse n'est pas efficiente car il y a
beaucoup d'opinions erronées, de traductions
incorrectes, et d'émotions telles que fierté,
doute, crainte et espoir. - Il y a parfois des jugements simplement mauvais
ou superficiels, de nombreuses variables
complexes, et des événements très changeants
rapides, que les investisseurs ne pèsent pas
correctement même s'ils ont toute l'information. - Fondamentalement, le marché n'est pas efficient
parce que trop d'avis faux et d'émotions fortes
des investisseurs peuvent créer des tendances.
Elles finissent par porter les cours des actions
bien en-dessous ou au-dessus de leurs valeurs
raisonnables.
59- A tout ceci, on peut répondre que certes les
marchés peuvent se caractériser par des
comportements individuels irrationnels, mais
qu'ils se compensent entre eux du fait de la loi
des grands nombres. - Ainsi, le plus bas dénominateur commun de la
rationalité resterait le facteur comportemental
principal. - En effet, une définition possible du comportement
rationnel est l'indépendance entre individus. Ce
point est juste, mais déplace la question de "les
marchés sont-ils efficients? " vers "quel est le
niveau et le type d'efficience des marchés?", ce
qui semble acceptable. Il entraîne aussi le
scénario des marchés à efficience limitée, où le
prix et la valeur tendent à converger, mais les
marchés peuvent encore parfois s'écarter de la
réalité. Ceci ouvre la porte à la recherche
d'explications aux anomalies du marché et comment
elles évoluent. - C'est le thème principal de recherche en finance
comportementale. Certains adeptes de la Behavior
Finance vont plus loin, pour dire que ces
anomalies sont la règle. Ils considèrent
l'équilibre optimal comme rarement trouvé dans le
monde réel, et les modèles basés sur cette
approche " forte" de l'hypothèse d'efficience des
marchés comme la simple "la limite centrale".
Pour eux, la bonne approche scientifique commence
par étudier les comportements d'investisseurs.
60Quelques conclusions détape
- Pour vous aider, des synthèses intermédiaires
61Conclusion sur l Efficience de marché
- Si les marchés sont efficients
- Il nest pas possible de prévoir les rentabilités
futures (cf infra pour la définition exacte de la
rentabilité) - Les prix observés reflètent toute linformation
publiquement disponible aucun effet sur le prix
ne doit être visible avant lannonce dune
information significative ni le lendemain de
celle-ci - Les investisseurs à information privilégiée ou
monopolistique ne peuvent influencer le prix. - Un marché est dautant plus efficient que le cout
de transaction est faible, quil est liquide et
que les investisseurs sont rationnels - la faillite de ces hypothèse a laissé la place à
ce quon appelle la finance comportementale
(behavioral finance).
62Conclusion sur la faillite de la notion
dEfficience de marché
- Lhypothèse defficience a été remise en cause
pour des raisons conceptuelles, en raisons
danomalies, enfin parce que des
dysfonctionnements graves sont ignorés - Paradoxe Grossman Stiglitz à quoi bon engager
des frais pour acquérir de linformation sil
est impossible de battre le marché le marché ne
peut pas être efficient si les intervenants se
contentent du signal véhiculé par les prix - Anomalies elles ont remis en cause lhypothèse
defficience, mais elles ont généralement disparu
ou bien ont été expliquées pour des raisons
diverses - effet lundi et effet janvier (rentabilités plus
fortes en janvier pour des raisons fiscales), - effet taille (les petites tailles offrent un
rendement supérieur) - effet retour à la moyenne, décote de holdings
- Excès de volatilité et sur-réaction de cours
boursiers Shiller 1980, et de Bondt Thaler 1985
ont ouvert empiriquement a voie à la finance
comportementale, qui explique les variations de
cours par autre chose que les fondamentaux
63Limite du concept dEfficience de marché
- Les dysfonctionnements graves on citera en
premier les bulles, phénomène récurrent don on
donne la liste infra - Mais dabord pour une fois un peu de
mathématique qui permettent de ré pondre à la
question - Peut-on se tromper rationnellement?
64(No Transcript)
65(No Transcript)
66Krachs et bulles
- Un krach est un effondrement brutal des
valorisations d'une classe d'actifs, comme par
exemple les cours sur un marché financier à la
suite d'un afflux massif d'ordres de vente. - Un krach intervient souvent suite à l'éclatement
d'une bulle spéculative, comme en 2000 lors de la
bulle Internet. Le krach peut parfois préfigurer
une crise économique profonde. - Le terme apparaît lors de la chute des bourses de
Vienne et de Berlin en été et automne 1873. En
anglais, krach est devenu crash ou stock market
crash. - Faisant généralement référence à la Bourse, à
l'inverse de crise économique, dont la portée est
beaucoup plus large, l'expression krach boursier
semble un pléonasme toutefois, le terme krach
désigne fréquemment une baisse brutale sur
d'autres marchés krach obligataire, krach
immobilier, etc.
67- Formation et dégonflement des bulles spéculatives
- Le phénomène du krach est brutal et
spectaculaire. Les cours des actions ou des
marchandises baissent brutalement, le nombre de
vendeurs excédant largement le nombre
d'acheteurs. Les vendeurs en arrivent à vouloir
ou devoir vendre à n'importe quel prix, ce qui
précipite la chute des titres. - Cependant, si le krach est brutal, son apparition
suit un mécanisme qui s'installe sur une période
plus longue. Le phénomène débute par une hausse
des cours fondée sur une croissance avérée de
l'économie. Cela attire un grand nombre
d'investisseurs, souvent des particuliers, qui
souhaitent bénéficier de cette hausse.
L'investissement peut alors se faire en masse sur
un grand nombre de valeurs (effet grégaire).
L'afflux de capitaux frais entraîne une envolée
boursière. Le phénomène peut alors s'amplifier si
les investisseurs s'endettent pour continuer à
profiter de la hausse. Or cette hausse
supplémentaire se décale progressivement des
résultats réels de l'économie c'est alors une
bulle spéculative. On arrive alors dans une phase
attentiste où seuls les investisseurs les plus
avertis sortent de cette bulle. La publication
d'une statistique sur la surévaluation du marché
donne souvent le signal d'alarme qui conduit au
krach les investisseurs, souvent des petits
porteurs, vendent en masse leurs titres et une
course à la liquidité s'ensuit.
68- Aujourd'hui, le phénomène est largement amplifié
par l'informatique. En effet, si c'est la peur
qui conduit les petits porteurs à se débarrasser
de leurs titres, ce sont des automates qui gèrent
les actions des investisseurs institutionnels. - Pour contrer ce phénomène, les places boursières
comme Paris, Londres, Francfort ou Wall Street
ont mis en place des garde-fous. Les clôtures
anticipées permettent de fermer les bourses
pendant une durée assez longue afin de calmer le
phénomène.
69Histoire de krachs
- La Tulipomanie, qui affecta les Pays-Bas au
milieu du XVIIe siècle est le nom de la première
bulle spéculative de l'histoire. La spéculation
était fondée sur le commerce de la tulipe dont
les prix atteignirent des sommets, avant de
s'effondrer. - La tulipe a été introduite aux Pays-Bas en 1559,
importée depuis Constantinople et devient
immédiatement objet de passion. En 1623, le bulbe
d'une variété rare, Semper Augustus, affiche
1 000 florins, en 1625, 2 000 et en 1637, 5 500
(le revenu annuel moyen de l'époque est de 150
florins). En février de cette année-là, une autre
variété encore plus chère atteint les 6 700
florins. Le prix d'un seul oignon peut égaler en
1637 la valeur de deux maisons, huit fois celui
d'un veau gras et quinze fois le salaire annuel
d'un artisan. Dès 1635, on pouvait même acheter
des parts de bulbe. - La spéculation va s'emparer de ce phénomène et
les prix commenceront à réellement exploser en
1634 jusqu'à fin 1636 où les spéculateurs se
rendront compte de l'irrationalité de ce
phénomène, à cause du pamphlet d'Adriaen Roman,
qui met en scène un tisseur qui aurait tout
abandonné pour devenir fleuriste. L'homme se
moque d'un ancien collègue trimant pour faire 10
de bénéfice. Mais ce dernier lui rétorque qu'il
n'a pas encore engrangé ces profits mirifiques.
L'ouvrage est prophétique. Des vendeurs de
Haarlem l'ayant lu refusent de vendre à 1 250
florins une tulipe. Le prix baisse à 1 000
florins. La séance est suspendue. Très vite, les
spéculateurs de la ville sont au courant de
l'affaire. Résultat le prix des tulipes
dégringole de 99. Ce fut la première bulle
spéculative financière de l'histoire. En 1642,
après le krach, il n'est plus qu'au dixième de sa
valeur et cent ans plus tard à son deux centième.
70- 1873-Actions
- Le krach du 9 mai de la bourse de Vienne en
Autriche ouvre la période dite de la grande
stagnation de l'économie mondiale entre 1873 et
1896. Une spéculation effrénée, effectuée avec
des dépôts de garantie très faibles, se retourne
quand l'Exposition universelle de 1873 se révèle
en fait être décevante économiquement. La chute
des cours se transmet en Allemagne et aux
États-Unis. - 1923-Hyper-inflation etTaux d'intérêt
- En Allemagne, l'hyper-inflation atteint son
apogée en novembre 1923. Sa cause immédiate est
l'exigence française de réparations de guerre
L'armée française occupe la Ruhr comme gage,
paralysant la première région industrielle du
pays. En quelques mois, les denrées s'achètent en
milliards de marks et il faut une brouette pour
transporter les billets. La crise monétaire
s'aggrave d'une agitation intérieure. Américains
et Britanniques, qui ont de gros intérêts en
Allemagne, convainquent la France de réduire ses
prétentions et d'évacuer la Ruhr. - 1929Actions
- le 24 octobre du New York Stock Exchange, qui
entraîne une crise bancaire et précipite les
États-Unis dans la Grande dépression - 1971Inconvertibilité du dollar USForex
- Suspension unilatérale le 15 août par les
États-Unis de la convertibilité en or du dollar.
Après une période de transition, cela mènera à
l'adoption en février 1973 (accords de
Washington) du système des changes flottants,
encore en vigueur
71- 1974Banque HerstattBanque, Forex, Risque
systémiqueLe 26 juin, dépôt de bilan effectif de
la banque allemande Herstatt alors que la partie
en dollars américains des opérations de change de
la banque, à cause du décalage horaire, n'est pas
dénouée. Première prise de conscience du risque
systémique sur les marchés financiers modernes. - 1979Hausse des Fed FundsMarché monétaire
américainA partir du mois d'octobre, le nouveau
gouverneur de la banque centrale américaine, Paul
Volcker, fait monter les taux au jour-le-jour du
marché monétaire américain, qui dépasseront
plusieurs fois 20, afin de mettre - avec succès
et au prix d'une sévère récession - un terme à
l'inflation élevée caractéristique des années
1970. - 1980Corner de l'argent métalMétaux, énergie,
produits agricolesUne tentative spectaculaire
mais infructueuse de corner du marché de l'argent
métal par un pétrolier texan, Nelson Bunker Hunt,
et son frère William Herbert Hunt, a été
manifestement imaginée et planifiée pendant les
années d'inflation, où les anciens métaux
précieux pouvaient app