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Cours de Politiques sociales Sance n924

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Le nombre de places offertes ces concours d'entr e est fix 64, soit 32 ... d' tat l'Outre-mer participe activement, notamment avec des financements de ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Cours de Politiques sociales Sance n924


1
Cours de Politiques socialesSéance n9/24
  • Institut dÉtudes politiques
  • dAix en Provence
  • Année 2006 2007
  • CPAG

2
Focus sur le concours dentrée EN3S
  • Le nombre de places offertes à ces concours
    d'entrée est fixé à 64, soit 32 places pour le
    concours interne et 32 places pour le concours
    externe.Les épreuves d'admissibilité auront
    lieu les 2, 3, 4 et 5 juillet 2007 dans les
    centres suivants Ajaccio, Bordeaux, Cayenne,
    Clermont-Ferrand, Dijon, Fort-de-France, Lille,
    Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy,
    Nantes, Orléans, Paris, Point-à-Pitre, Rennes,
    Rouen, Saint-Denis-de-la-Réunion, Strasbourg et
    Toulouse.Les épreuves orales d'admission auront
    lieu du 17 septembre au 5 octobre 2007.La
    demande d'admission à concourir, établie
    obligatoirement sur le formulaire dossier
    d'inscription délivré jusqu'au 22 mars 2007 par
    l'Ecole nationale supérieure de sécurité sociale,
    devra être adressée, par pli recommandé avec
    accusé de réception (le cachet de la poste
    faisant foi), ou déposée au plus tard le 2 avril
    2007 au service concours de l'Ecole nationale
    supérieure de sécurité sociale, 27, rue des
    Docteurs-Charcot, 42031 Saint-Etienne Cedex 2.

3
Épreuves d'admissibilité
  • La première épreuve écrite est choisie par le
    candidat au moment de l'inscription, entre les
    cinq options suivantes - une composition sur
    un sujet se rapportant aux grands problèmes
    politiques et sociaux du monde contemporain -
    un exercice de méthodologie, d'organisation et de
    rédaction administrative comportant la résolution
    d'un cas pratique se rapportant aux problèmes de
    gestion des entreprises et institutions publiques
    ou privées - une composition sur un sujet se
    rapportant aux grandes questions de droit public
    - une composition sur un sujet se rapportant
    aux grands systèmes et doctrines économiques
    ainsi qu'aux politiques économiques - un
    exercice de mathématiques.La durée de l'épreuve
    est de cinq heures.Le coefficient est de 5 pour
    les deux concours.La note éliminatoire est
    fixée à moins de 6.

4
Épreuves d'admissibilité
  • La deuxième épreuve, commune aux deux concours,
    consiste à rédiger en quatre heures une note de
    synthèse sur un texte ou un dossier de caractère
    administratif.Le coefficient est de 4 pour les
    deux concours.La note éliminatoire est fixée à
    moins de 6.

5
Épreuves d'admissibilité
  • La troisième épreuve, commune aux deux concours,
    consiste à rédiger en quatre heures une
    composition sur un sujet se rapportant aux grands
    thèmes de la protection sociale.Le coefficient
    est de 6 pour les deux concours.La note
    éliminatoire est fixée à moins de 6

6
Épreuves d'admissibilité
  • La quatrième épreuve, commune aux deux concours,
    est facultative.Elle consiste, en deux heures,
    à traduire en allemand, ou en anglais, ou en
    espagnol, ou en italien, un texte imprimé en
    français et à rédiger dans la même langue un
    commentaire de texte.Le coefficient est de 2
    pour les deux concours.

7
Épreuves d'admission
  • La première épreuve d'admission, commune aux deux
    concours, a pour but d'apprécier la personnalité,
    et notamment les capacités de réflexion,
    d'initiative, de réaction, ainsi que la
    motivation du candidat.Elle consiste en une
    conversation de trente minutes au plus, avec pour
    point de départ un curriculum vitae détaillé,
    avec photo d'identité, élaboré par le candidat et
    une lettre de motivation manuscrite.Le candidat
    se présente pendant dix minutes puis converse
    avec les membres du jury pendant vingt
    minutes.Le coefficient est de 6.Toute note
    inférieure à 6 sur 20 est éliminatoire.

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Épreuves d'admission
  • La deuxième et la troisième épreuve d'admission
    communes aux deux concours consistent en deux
    épreuves techniques à choisir par le candidat au
    moment de l'inscription, parmi neuf matières, à
    l'exception de celle éventuellement choisie pour
    la première épreuve d'admissibilité - droit du
    travail - droit public (sauf si choisie à la
    première épreuve d'admissibilité) - économie
    (sauf si choisie à la première épreuve
    d'admissibilité) - gestion comptable et
    financière - législation de sécurité sociale
    - mathématiques (sauf si choisie à la première
    épreuve d'admissibilité) - science politique
    - sciences de la vie/santé publique -
    statistiques.La durée de chacune de ces deux
    épreuves est fixée à trente minutes au plus, à
    partir d'un sujet qui fait l'objet d'une
    préparation de vingt minutes.Le coefficient de
    chacune des deux épreuves est fixé à 3.
  • Programmes des concours voir site Internet de
    lEN3S, cliquer concours puis inscription
    télécharger la plaquette qui comprend les
    programmes épreuve par épreuve.

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Retours sur la séance du 25 janvier Konrad
Lorenz (Autriche)
  • Konrad Lorenz (1903-1989), l'un des fondateurs de
    l'éthologie (étude du comportement animal) reste
    pour le grand public l'homme aux oies cendrées
    .
  • Nombre de photos le montrent entouré d'une petite
    famille d'oies qui le suivent comme s'il était
    leur mère.
  • Dès les années 30, Lorenz avait démontré qu'en
    remplaçant la mère par un objet-leurre - une
    poule, un chat ou un humain - les nouveau-nés
    considèrent ce substitut comme leur mère.
  • Ce mécanisme d' empreinte montre bien comment
    se marient l'instinct et l'apprentissage. Chez
    l'oie, suivre le premier être vivant rencontré à
    la naissance est un instinct.
  • Le lien entre instinct et comportement sera le
    thème dominant de l'oeuvre de Lorenz. Trois
    essais sur le comportement animal et humain
    s'ouvre justement par une étude sur le sujet.
    La formation d'un acte instinctif ressemble à
    celle d'un organe.
  • Comme Charles Darwin l'avait soutenu, les
    comportements complexes (fabrication d'un nid,
    migration) sont des produits de la sélection
    naturelle transmis héréditairement, au même titre
    que la forme d'un organe.
  • La réalité de l'instinct est attestée par
    l'existence d'une réaction à vide où l'animal
    réalise une séquence d'acte indépendamment de
    support réel.
  • C'est le cas de cet étourneau, élevé par Lorenz
    dans son appartement, nourri par ses soins, et
    qui chassait des insectes imaginaires en
    réalisant toute la séquence de conduite de son
    espèce poursuite au vol, saisie du bec,
    déglutition.

10
La famille Aristote vs. Platon
  • Politique, dAristote (3 s. av JC), livre I,
    chapitre II, Editions Nathan, 1983.  En disant
    que le mari commande à la femme comme un
    magistrat à ses administrés, le père aux enfants
    comme un roi à ses sujets, la famille représente,
    au-delà de sa fin strictement économique, un
    modèle d'organisation et de hiérarchisation dont
    doit s'inspirer la politique.
  • Pour Platon, il y a cette théorie fameuse du
    communisme des gardiens et de la communauté des
    femmes et des enfants, dûment argumentée. Il faut
    que les gardiens soient unis pour pouvoir veiller
    sur le troupeau de la cité et pour quil soit
    " un ", il ne faut pas quils soient divisés en
    familles, car dans ce cas il y aura une vie
    privée, des patrimoines, des rivalités. Il faut
    donc que les femmes soient en commun, et les
    enfants aussi car on ne saura pas de qui ils
    sont. Pour Platon ce sera un gage dunité. Et par
    conséquent la famille est supprimée.
  • Une polarisation que lon peut ensuite retrouver
    dans le clivage entre la droite traditionnelle
    (vision aristotélicienne) et la critique marxiste
    (cellule familiale comme lieu de reproduction
    dun système à abolir)

11
La politique de la ville
12
séance n9/24 Plan du coursPolitique de la Ville
  • Introduction violences urbaines, réponses de
    lEtat
  • Politique de la ville
  • Action des différents ministères
  • XI et XII Plan
  • Les acteurs de la politique de la ville
  • Les contrats de ville
  • Sources délégation interministérielle à la
    ville,

13
Ville
  •  Les hommes se rassemblent
  • dans les villes pour vivre.
  • Ils y restent ensemble
  • pour jouir de la vie 
  • (Aristote)

14
Ville
  •   Cest dans les villes les plus
  • peuplées que lon
  • peut trouver la
  • plus grande
  • des solitudes 
  • (Jean Racine)

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Ville bidon - bidonville
  • Les bidonvilles (le terme a été employé pour la
    première fois en 1953 à propos du Maroc) sont des
    ensembles plus ou moins vastes d'habitats
    précaires, où la misère est concentrée. Les
    habitations sont généralement constituées de
    matériaux de récupération (bidons, cartons,
    plastiques, tôles,...).
  • Certains grands bidonvilles peuvent être
    constitués de plusieurs quartiers et s'étendre
    sur une très grande superficie.
  • Généralement bâtis sur des terrains où leur
    présence est illégale ou seulement tolérée, il
    arrive néanmoins que les habitants doivent payer
    des loyers, souvent à des personnes les ayant
    précédées, qui leur louent leur construction.

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Les bidonvilles Le Gone du Chaâbapar Azouz
Begag, écrivain et ministre
  • Le "gone" dans le langage de la région de Lyon,
    c'est le gosse.
  • Quand à "chaâba" c'est le nom donné à l'un de ces
    bidonvilles comme il y en avait dans les années
    60, dans la périphérique des grandes villes
    françaises.
  • Là vivent des immigrés de la première génération,
    originaire du même village d'Algérie.
  • Omar a neuf ans et son père travaille dur sur des
    chantiers.
  • Pris entre deux mondes, Omar à l'inverse de son
    frère, se plonge dans les livres et les études,
    persévérant malgré les moqueries de ses
    camarades, l'inquiétude de son père et des
    moments de doute et de désespoir.

17
Les bidonvilles en France
  • Après la Seconde Guerre mondiale, du fait de la
    destruction de certaines cités, du niveau de
    pauvreté, de l'exode rural et de la venue de main
    d'uvre étrangère, se pose un problème crucial de
    logement pour les sans abris. Les bidonvilles de
    Nanterre et de Noisy-le-Grand furent les plus
    notoires en périphérie de Paris.
  • Il faudra attendre presque la moitié des années
    1970 pour que la politique de résorption des
    bidonvilles impulsée par le premier ministre
    Jacques Chaban-Delmas porte totalement ses fruits
    et que ces bidonvilles disparaissent avec le
    relogement des familles qui y vivaient.
  • Labbé Pierre sera un de ceux qui porteront
    assistance aux habitants des bidonvilles, surtout
    pendant l'hiver 1954 qui fut particulièrement
    froid.
  • Dans les années 1960, de nombreux immigrés
    portugais constituèrent le bidonville de
    Champigny-Sur-Marne qui compta jusquà 10 000
    habitants.

18
Politique de la ville, références littéraires
  • Un roman dethnographie urbaine Sarcellopolis
    de Marc Bernard (1964)
  • Parti en 1963 à la découverte de ces ensembles
    tout neufs à linvitation du Figaro, lécrivain
    Marc Bernard sest installé dans un grand
    ensemble de Sarcelles. Alors que la première
    découverte du confort des habitations neuves est
    positive, il sinterroge déjà à lépoque sur le
    malaise que provoque le type durbanité inventé
    par Sarcellopolis.
  • Chronique de BERNIÉ-BOISSARD Catherine dans la
    revue Esprit doctobre 2006
  • ________________
  • Fiction
  •  Ils sont votre épouvante et vous êtes leur
    crainte  de Thierry Jonquet (2006) , présente
    une vision très violente et controversée de la
    banlieue française. C'est un des grands auteurs
    du polar contemporain. Il écrit des romans noirs
    où se mêlent les faits divers et la satire
    politique et sociale.
  • ---------------------------
  • Essai
  • Le ghetto français enquête sur le séparatisme
    social, dEric Maurin, 2004

19
Bidonville de Nanterre
20
Les grands ensembles
  • Une réponse aux bidonvilles
  • Pour mémoire  Les petits-enfants du siècle 
    (Christiane Rochefort, 1961)
  • Une critique assez virulente de la vie dans les
    grands ensembles, et de la politique nataliste.

21
 Les petits-enfants du siècle 
  • Dix milles logements, tous avec l'eau chaude et
    une salle de bain! c'est quelque chose! disait
    Ethel.
  • Ils discutaient de Sarcelles, j'avais raconté mon
    voyage.
  • Oui, dit M Lefranc.
  • - Oui, dit après lui Frédéric.
  • Vous n'avez pas l'air enthousiastes, dit Ethel.
  • - Si, dit le père.
  • - Si, si, dit le fils. C'est très bien, quoi.
  • - Bien sûr que c'est très bien! dit Ethel. Il y a
    encore des gens qui sont entassés à six dans une
    chambre d'hôtel avec un réchaud à alcool pour
    faire la cuisine, j'en connais.
  • - Même toi tu as vécu comme ça, lui dit son père.
    Tu ne peux pas te rappeler, tu avais six mois
    quand on a bougé.
  • - Ce biberon, quelle histoire! dit la mère.

22
 Les petits-enfants du siècle 
  • - Moi je m'en souviens, dit Frédéric. Ça donnait
    sur une cour dégueulasse, qui puait.
  • Nous on a d'abord habité dans le XIII e , dis-je.
    Il y avait des rats. Je me souviens que j'avais
    peur.
  • - Moi je suis née dans un sous-sol, dit Mme
    Lefranc, je crois bien que je n'ai pas vu le
    soleil avant l'âge de raison. Ma mère a eu
    quatorze enfants, il lui en reste quatre. Dans ce
    temps-là nourrir sa famille c'était un drôle de
    problème pour un homme, il fallait se battre ...
    je me souviens comme mon père était en fureur,
    dit-elle, avec un sourire. Et les grèves ... le
    chômage ... les bagarres.
  • - Eh bien? dit Ethel. Les gens sont tout de même
    plus heureux maintenant, non?
  • - Oui, dit Frédéric, ils sont plus heureux ... -
    Mais? dit Ethel à son frère.
  • - Je n'ai pas dit mais. - Tu ne l'a pas dit mais
    je l'ai entendu, dit Ethel.
  • - Bon, dit Frédéric. Mais.
  • - Les gens ne sont pas plus heureux? insista sa
    soeur. Ethel ne lâchait jamais prise.
  • - Si, dit Frédéric, rogue.

23
Début des années 80 émeutes urbaines (ici les
Minguettes)
24
La réponse policière
  • Les événements de 1981 dans la cité des
    Minguettes à Vénissieux, dans la banlieue
    lyonnaise, connaissent la première couverture
    médiatique de grande ampleur. Gaston Deferre,
    alors ministre de l'intérieur, préconise une
    réponse policière ferme.
  • En mars 1983, aux Minguettes, de nouveaux
    affrontements ont lieu avec la police.

25
Le grand ensemble Et pourtant. Il respire 
(in La revue Urbanisme) Par Thierry Paquot
  • Le grand ensemble, histoire et devenir Par
    Thierry Paquot
  • Comment transformer un échec en moindre mal,
    sinon en réussite ? En misant sur les habitants
    tout en assurant une continuité à une véritable
    politique urbaine.Il est là, massif, compact,
    gris et sale, comme coupé du monde, constituant
    un monde à lui tout seul. Il est là, à côté du
    centre ancien, indifférent aux infrastructures
    qui le délimitent, le ceinturent, lenferment de
    bruits et de fureurs, lisolent. Il est là,
    passif, assoupi, perdant et perdu, hébété.
    Bâtard ! Oui, le grand ensemble est le bâtard
    dune pensée technocratique de lhabitat
    collectif et du chemin de grue.
  • Pourtant, il est né entouré daffection par de
    nombreuses fées qui lui promettaient un bel
    avenir plus encore, certaines lui murmuraient à
    loreille quil était lavenir du futur de la
    ville. Cest ce qui explique sa superbe des
    années 1960... Déserté par les jeunes couples
    solvables qui lui préféraient le même
    appartement, mais isolé et posé sur une butte de
    gazon dissimulant le garage, et peuplé par des
    familles nombreuses en voie durbanisation
    forcée, le grand ensemble constatait, inquiet, un
    changement de finalité sociale.

26
Le grand ensemble Et pourtant. Il respire 
(in La revue Urbanisme) Par Thierry Paquot
  • De logement social moderne et confortable,
    édifié un peu trop vite afin de contrer la crise
    du logement, pour une population en ascension
    sociale,
  • le grand ensemble devient le centre dhébergement
    de travailleurs modestes, précaires, assistés et
  • le plus souvent étrangers
  • étrangers à la ville,
  • étrangers entre eux,
  • étrangers à eux-mêmes.

27
Le grand ensemble Et pourtant. Il respire 
(in La revue Urbanisme) Par Thierry Paquot
  • Le grand ensemble ne peut plus faire ensemble.
    Chacun chez soi et tous les inconvénients à
    partager pollution sonore, cages descaliers
    mal entretenues, ascenseurs fatigués et dégradés,
    regroupements tardifs et bruyants des jeunes au
    pied des tours, mauvaise desserte avec la ville,
    espaces verts lépreux, caves abandonnées aux
    trafiquants, parkings résonnant des rumeurs les
    plus effrayantes, adresse stigmatisante (Ah,
    vous habitez là), absence dactivités, etc.
  • Le grand ensemble résulte dun urbanisme de
    rupture et dune architecture sans qualité.
    Urbanisme de rupture ? À la continuité du bâti
    (en banlieue comme en métropole), les
    planificateurs ont préféré lisolat de tours et
    de barres qui tournent le dos à la ville alentour
    et refusent de saligner sur la voirie existante.

28
Le grand ensemble Et pourtant. Il respire 
(in La revue Urbanisme) Par Thierry Paquot
  • Une architecture sans qualité ? La plupart des
    grands ensembles préfabriqués possèdent des
    façades monotones et uniformes. Les
    réhabilitateurs (toujours des architectes) ont
    parfois fixé un faux nez, ajouté des oreilles, et
    colorié au Stabilo ces architectures sévères,
    laissant les résidants perplexes ou en colère
    (On nest pas des Mickeys !).
  • Devenu rose ou vert amande ou zébré noir et
    jaune, avec des faux balcons rythmant la façade
    (dixit le réhabilitateur), le grand ensemble se
    fait davantage remarquer, bien quil soit
    toujours aussi coupé de la ville, qui, depuis
    lépoque de son édification, a proliféré tout
    autour de lui, le rendant encore plus insolite.

29
Le grand ensemble Et pourtant. Il respire 
(in La revue Urbanisme) Par Thierry Paquot
  • Et pourtant il respireIl est là, couché,
    blessé, palpitant. Il respire encore et ne veut
    pas mourir. Entendez-vous ces rires qui
    dégringolent les escaliers ? Entendez-vous ces
    cavalcades entre les tours ?
  • Les enfants jouent, se cachent, se bagarrent, se
    prennent par le cou, se câlinent, se consolent.
  • Les ados fument, imitent les grands, font les
    durs et rêvent à lamour. Les grands cherchent du
    boulot, réparent leur bagnole, râlent contre tout
    et rien.
  • Le grand ensemble respire des mille et une
    pulsations de ses habitants.
  • Cette femme témoigne Bon, tout ne marche pas
    bien, mais je ne me vois pas ailleurs, mes
    enfants ont leurs copains, mes voisins sont
    aimables... Cet homme le proclame avec émotion
    Jai grandi ici, ce sont mes racines, jai signé
    contre la démolition ! Ce jeune sétonne Ben,
    cest là quon vit, et pourquoi pas? Ce nest
    pas la résignation qui provoque lhabitude, ce
    sont les sens cachés dune cité qui font quon
    sy attache.
  • Les repères existent, mais aux yeux des initiés.
    Le grand ensemble se voulait expérimental, il
    sest révélé banal, et, pour les partants, pesant
    et concentrationnaire. La forme urbaine ne
    facilite aucunement la relation au quartier.
  • Limportance démographique de la population gêne
    lémergence dune sociabilité intense. Le
    mal-être est communicatif et se propage avec une
    rapidité étonnante.

30
Le grand ensemble Et pourtant. Il respire 
(in La revue Urbanisme) n352, janv-fev 2007
  • Que faire ? Démolir ? Remodeler ? La réponse
    unique et miraculeuse nexiste pas. Il convient
    dexaminer avec patience et grande attention
    chaque cas. Chaque cas exige une enquête, des
    rencontres avec les habitants, des débats, des
    appels à propositions au cours de rêve party
    (!), par exemple, où chacun laisse vibrer son
    imagination.
  • Si le grand ensemble nécessite incontestablement
    de nombreux réaménagements afin daméliorer le
    confort, il doit aussi être mieux intégré au
    territoire urbain et surtout redistribuer ses
    habitants en leur permettant de déménager (On
    est scotché ici, pas vrai ?).
  • Le grand ensemble est certainement un des échecs
    de lidéologie moderniste, mais lon connaît de
    nombreuses non-villes pavillonnaires qui
    entretiennent un mal-être de même nature. Alors,
    comment transformer un échec en moindre mal,
    sinon en réussite ?
  • En misant sur les habitants. En provoquant leurs
    doléances au cours dÉtats généraux des grands
    ensembles, en les responsabilisant par le biais
    délections, de budgets participatifs, dateliers
    durbanisme, etc., en assurant une continuité à
    une véritable politique urbaine.
  • Et aussi en considérant que le grand ensemble est
    digne dintérêt, et non seulement dune histoire,
    mais aussi dun devenir.

31
Quelles réponsesBanlieue 89
  • Novembre 1983 lancement de la mission
    Banlieue 89, sous la houlette des architectes
    Roland Castro et Michel Cantal-Dupart, pour
    lutter contre lenclavement des quartiers
    défavorisés.
  • Décembre 1983 arrivée à Paris de la Marche pour
    légalité et contre le racisme, dite  Marche des
    Beurs , partie de Marseille en octobre.
  • Décembre 1984 deuxième Marche des Beurs
    ( Convergence 84 pour légalité ).
  • Avril 1986 le gouvernement gèle les crédits de
    Banlieues 89 et rattache la CNDSQ (Commission
    nationale pour le développement social des
    quartiers)
  • au ministère de léquipement.
  • 1987 Banlieue 89 lance le concept de projet
    urbain.
  • Octobre 1988 création dun Conseil national des
    villes (CNV), dun Comité interministériel des
    villes et du développement social urbain (CIV),
    et dune Délégation interministérielle à la ville
    et au développement social urbain (DIV), qui
    reprend les activités de Banlieue 89  400
    quartiers en difficulté sont recensés.
  • Décembre 1990 lors des assises de Banlieue 89, à
    Bron (Rhône), François Mitterrand promet de
     changer la ville en cinq ans   création du
    premier ministère de la ville.

32
Vers la loi anti-ghetto
  • En décembre 1990, François Mitterrand se rend à
    Bron, invité par Banlieues 89,
  • Lors de ces assises, intitulées Pour en finir
    avec les grands ensembles , le Président de la
    République dénonce la terrible uniformité de la
    ségrégation, celle qui regroupe des populations
    en difficulté dans les mêmes quartiers, qui
    rassemble les enfants dorigine étrangère dans
    les mêmes écoles , et il ajoute qu il faut
    casser partout le mécanisme de lexclusion .
  • Puis il promet des mesures importantes pour les
    quartiers , et annonce quelques jours plus tard
    la création du Ministère de la Ville.
  • Le 28 mai 1991, le nouveau ministre de la ville,
    Michel Delebarre, vient à lAssemblée Nationale
    défendre la loi nommée anti-ghetto .
  • Bernard Tapie ministre de la Ville sous 2
    gouvernements Beregovoy successifs (1992-1993)

33
La politique de la ville aujourdhui parla
délégation interministérielle à la ville
  • La politique de la ville vise à réinsérer
    durablement dans la ville les quartiers en
    difficulté. Pour cela, elle traite, avant tout,
    les facteurs à l'origine de l'exclusion urbaine
    et sociale dont souffrent ces quartiers.
  • La politique de la ville, longtemps considérée
    comme un amortisseur social ayant joué davantage
    un rôle de réparation, a aujourd'hui une ambition
    plus large
  • Elle veut mettre en uvre dans le cadre d'un
    projet global de territoire, un véritable
    développement économique social et urbain des
    quartiers dits défavorisés où vivent cinq
    millions de personnes. 

34
Dates et repères
  • 1977 Opérations Habitat et vie sociale (HVS)
  • 1981 Incidents violents aux Minguettes
    (Vénissieux) Création de la commission nationale
    pour le développement social des quartiers
    (CNDSQ)
  • 1982 Création de la délégation
    interministérielle à l'insertion des jeunes
    (DIIJ), des missions locales, des zones
    d'éducation prioritaires (ZEP), première
    "opération prévention été" (OPE)
  • 1983 Création du Centre national de prévention
    de la délinquance (CNPD) Création de Banlieues 89
  • 1984 IXème Contrat de plan Etat - Région
    intégrant les DSQ (Développement Social des
    Quartiers) (148 quartiers)
  • 1988 Création de la délégation
    interministérielle à la ville (DIV), du conseil
    national des villes (CNV), du conseil
    interministériel des villes (CIV)

35
Dates et repères
  • 1989 Mise en place des contrats DSQ du Xème
    plan (546 quartiers)
  • 1991 Loi dotation de solidarité urbaine (DSU)
    Loi d'orientation pour la ville (LOV)
  • 1992 Mise en place des GPU (Grands projets
    urbains)
  • 1993 Décret fixant la liste des grands
    ensembles et quartiers d'habitat dégradé. Mise en
    place des 214 contrats de ville
  • 1994 Décision de création du FIV (Fonds
    interministériel d'intervention pour la ville)
  • 1995 Circulaire sur la mise en uvre et
    l'évaluation des contrats de ville Loi
    d'orientation pour l'aménagement et le
    développement durable du territoire (LOADT)
  • 1996 Loi "Pacte de relance pour la ville"
    Décrets sur la géographie prioritaire (zones
    urbaines sensibles, zones de redynamisation
    urbaine, zones franches urbaines)
  • 1998 Rapport de Jean-Pierre Sueur, "Demain la
    ville" Comité interministériel des villes du 30
    juin, "une nouvelle ambition pour les villes"

36
Dates et repères
  • 1998/1999 Préparation des contrats de plan Etat
    - Région (XIIème plan) et des contrats de ville
    2000-2006 1999 LOADT modifiant la LOADT de
    1995 - Loi sur le renforcement et la
    simplification de la coopération intercommunale -
    Rencontres nationales des acteurs de la ville sur
    la prévention et la sécurité, sur l'éducation,
    sur l'emploi et l'économie, sur le renouvellement
    urbain - 1er Festival International de la ville
    du 24 au 26 septembre à Créteil - Comité
    interministériel des villes du 14 décembre -
    Lancement du plan de solidarité et de rénovation
    urbaine les grands projets de ville (GPV) et le
    programme de renouvellement urbain.
  • 2000 Loi sur la Solidarité et le renouvellement
    urbain (SRU), mise en place du Fonds de
    revitalisation économique (FRE), mise en place
    des Adultes-relais, lancement des équipes
    Emploi-insertion, mise en place des Délégués du
    médiateur de la République dans les quartiers.
  • 2001 Moralisation des Zones franches urbaines
    (ZFU), rencontres nationales Justice/villes,
    Contrats locaux de sécurité, projet de loi sur
    la démocratie de proximité, projet de loi sur la
    sécurité quotidienne.

37
La politique de la ville
  • La politique de la ville agit à deux niveaux
  • Par des interventions physiques ou sociales
    dans les quartiers en difficulté Par des
    actions sur des périmètres plus larges, à
    l'échelle de l'agglomération, afin d'assurer un
    rééquilibrage de la ville au profit de ces
    quartiers. Les problèmes d'emploi, de transport
    et de logement, par exemple, dépassent largement
    le cadre du quartier.
  • Elle se préoccupe à la fois de répondre aux
    attentes immédiates des habitants et réfléchit de
    façon plus prospective à la ville de demain et à
    son développement. Au XIIème plan (2000-2006), le
    contrat de ville constitue l'outil unique de la
    politique de la ville. Il peut concerner aussi
    bien des agglomérations que des villes petites et
    moyennes.
  • Quatre principes ont été définis
  • réconcilier les différentes échelles le
    quartier, la commune et l'agglomération
    privilégier la démarche de projet et
    l'intercommunalité associer davantage les
    régions, les départements et les autres
    partenaires (HLM,) renforcer la présence et la
    qualité des services publics et faire participer
    les habitants.
  • Quatre priorités devront guider l'action de la
    politique de la ville à travers les contrats de
    ville
  • l'emploi et le développement économique des
    quartiers l'éducation la tranquillité
    publique et la sécurité le renouvellement
    urbain

38
L'action des différents ministères
  • Emploi et solidarité Programmes "nouveaux
    services-emplois jeunes", programme Trace (180 MF
    en 2000), plans locaux pour l'insertion et
    l'emploi (PLIE), mise en uvre de la loi de lutte
    contre les exclusions, contrats locaux pour
    l'accueil et l'intégration, programmes régionaux
    d'accès à la prévention et aux soins, réseaux
    d'aide aux parents, soutien au développement ou à
    la création d'activité dans les zones franches
    urbaines et les zones de redynamisation urbaines
  • En outre, le ministère de l'Emploi et de la
    solidarité, à travers la direction des
    populations et des migrations (DPM) et le fonds
    d'action sociale (FAS), est porteur de la lutte
    contre les discriminations à l'emploi et au
    logement auprès des populations issues de
    l'immigration qui représentent une part
    importante de la population des territoires de la
    politique de la ville.

39
L'action des différents ministères
  • Education nationale - Contribution aux projets
    éducatifs locaux par les contrats éducatifs et le
    programme " nouvelles chances " mis en place dans
    les ZEP. La circulaire du 29 septembre 1999 "
    Education nationale et politique de la ville "
    définit précisément le partenariat entre
    l'Education nationale et le ministère de la Ville
    pour la préparation et le suivi des contrats de
    ville 2000-2006.
  • Justice - Maisons de justice et du droit, aide
    aux victimes, protection judiciaire de la
    jeunesse, cellules justice-ville, accès au droit,
    développement des mesures alternatives à la
    détention, de la médiation pénale et de la
    réparation
  • Intérieur - Mise en place des contrats locaux de
    sécurité (CLS) articulés avec les contrats de
    ville, police de proximité, opérations de
    prévention en direction des jeunes, application
    de la circulaire du 2 octobre 1998 qui prévoit de
    garantir le respect de la loi dans tous les
    établissements scolaires, aide aux victimes,
    recrutement d'adjoints de sécurité issus des
    quartiers

40
L'action des différents ministères
  • Équipement - Projet de loi sur le renouvellement
    urbain et la solidarité, programmes locaux de
    l'habitat, lutte contre l'habitat insalubre,
    redressement de la situation des copropriétés
    dégradées, amélioration de la gestion urbaine de
    proximité, réhabilitation du parc social.
  • Fonction publique - Gestion des services publics,
    promotion des agents publics. Création de maisons
    de services publics. Amélioration de la qualité
    de l'accueil dans les services publics. Formation
    des agents, soutien aux fonctionnaires.
  • Outre-mer - Lutte contre l'habitat insalubre, les
    difficultés économiques et sociales, l'exclusion.
    Le secrétariat d'État à l'Outre-mer participe
    activement, notamment avec des financements de
    l'Union européenne, à la mise en uvre des
    nouveaux contrats de ville.

41
Rappel XIe Plan (1994-1999)
  • 307 dispositifs contractuels (contrats de ville
    et autres dispositifs, conventions Outre-mer,
    conventions de sortie de DSQ,)
  • 215 contrats de ville dont 40 
    intercommunaux 867 communes concernées 14
    Grands projets urbains
  • Etat 3,5 milliards de francs contractualisés
    au XIe Plan Régions 3,2 milliards de francs
    contractualisés au XIe Plan Dotation de
    solidarité urbaine 2,2 milliards de francs en
    1998

42
XIIe Plan Les contrats de ville 2000-2006
  • 247 contrats de ville dont 25 Dom-tom et 43 Ile
    de France 70  intercommunaux
  • 50 Grands projets de ville (plus 2 projets
    Outre-mer) 30 Opérations de renouvellement
    urbain
  • 130 contrats de ville, 440 quartiers et 2,5
    millions dhabitants concernés par lobjectif 2
    (fonds structurels européens)
  • Etat 8,9 milliards de francs contractualisés
    (ville) Régions 5 milliards de francs
    contractualisés Dotation de solidarité urbaine
    3,8 milliards de francs en 2000 Caisse des
    dépôts 3 milliards de francs de fonds propres
    (FRU) et 10 milliards de francs de prêts (PRU)
  • Création de 10 000 postes dAdultes-relais et
    150 équipes Emploi-insertion
  • 751 Zones urbaines sensibles 4,9 millions
    dhabitants (Insee 90) 416 Zones de
    redynamisation urbaine 3,4 millions dhabitants
    (Insee 90) 44 Zones franches urbaines (6
    Outre-mer) 0,8 millions dhabitants (Insee 90)
  • 35 milliards de francs de crédits publics en
    2000

43
La HALDE
  • La Haute Autorité de Lutte contre les
    Discriminations et pour lÉgalité (HALDE) est une
    autorité administrative indépendante créée par la
    loi du 30.12.2004. Elle a pour mission de lutter
    contre les discriminations prohibées par la loi,
    de fournir toute linformation nécessaire,
    daccompagner les victimes, didentifier et de
    promouvoir les bonnes pratiques pour faire entrer
    dans les faits le principe dégalité. Elle
    dispose de pouvoirs dinvestigation pour
    instruire les dossiers.

44
Focus sur la  HALDE Haute Autorité de Lutte
contre les Discriminations et pour lÉgalité
  • Relance de la politique dintégration par le
    Président de la République (discours de Troyes le
    14 oct. 2002)
  • Rapport Stasi février 2004
  • Création dune AAI chargée du suivi des plaintes
    individuelles pour discrimination
  • Sont concernées toutes les formes de
    discriminations. La définition permet de viser,
    au-delà des principaux champs dans lesquels
    sexercent les discriminations (emploi et
    logement), la fourniture de biens et services,
    loisirs y compris.
  • Une autorité qui privilégie la médiation mais
    peut aussi saisir le parquet
  • Budget rattaché au ministère des affaires
    sociales
  • Des difficultés dès le départ pour cette AAI de
    remplir sa tâche (pouvoirs dinvestigation
    limités, faiblesse de moyens humains).

45
Des moyens financiers alloués croissants
  • Depuis 1995, les crédits sont passés de 1,7 MM à
    près de 7 MM deuros en 2002.
  • Lextension géographique de la politique de la
    ville pose le risque dun saupoudrage de crédits,
    à rebours de ce qui a été fait en Grande-Bretagne
    avec un certain succès, à savoir des
    interventions massives et ciblées.

46
Discrimination positive et démarche  top down 
  • La politique de la ville met en uvre des
    dispositifs discriminants, dans loptique dun
    rééquilibrage.
  • Il sagit bien de discrimination positive
  • Cest ainsi quil faut lire la politique de
    quartiers et de zonage une politique de
    discrimination positive à fondement territorial
  • Démarche étatique et étatique  top down . Ce ne
    sont pas les populations concernées qui
    construisent la politique de la ville.

47
Les acteurs
  • - Délégation interministérielle à la ville (DIV)
  • Comité interministériel des villes (CIV)
  • Conseil national des villes(CNV)
  • Administration préfectorale

48
Fonctionnement des instances déconcentrées
  • Les contrats de ville relèvent directement de la
    responsabilité des préfets.
  • Les préfets de Région établissent les contrats de
    plan Etat-Région et leur volet politique de la
    ville  ils choisissent les sites en contrat de
    ville et répartissent les crédits en concertation
    avec les préfets de département.
  • Les préfets de département mettent en uvre la
    politique de l'État et les politiques
    partenariales. Ils sont signataires des contrats
    de ville au nom de l'État.
  • Les sous-préfets chargés de mission pour la
    politique de la ville coordonnent les services et
    assurent l'animation de la politique de la ville.
    Dans les quartiers les plus concernés, le préfet
    peut désigner des "délégués de l'État".Les
    services déconcentrés de l'État contribuent à
    mobiliser les politiques des différents
    ministères au bénéfice de la politique de la
    ville. Un correspondant est nommé dans chacun
    d'eux.Aux côtés des instances locales (Comité
    de pilotage du contrat de ville - équipe de
    pilotage - Conseils communaux de prévention de la
    délinquance) on retrouve tous les acteurs locaux.
    Ils sont nombreux et interviennent de façon plus
    ou moins directe. Ils se composent des services
    publics (enseignants, travailleurs sociaux,
    postiers...) des personnels des offices HLM, des
    commerçants, du secteur associatif.
  • Les comités interministériels de juin et décembre
    1998 ont fait de la participation des habitants,
    une priorité des contrats de ville du XIIème
    Plan. Si les nombreuses associations constituent
    un réseau efficace qui épaule les institutions,
    un effort plus soutenu est fait pour favoriser la
    création et le développement d'associations de
    quartier dans lesquelles les habitants trouveront
    mieux leur place.

49
Le contrat de ville
  • Le contrat de ville est un contrat passé entre
    l'État et les collectivités territoriales qui
    engage chacun des partenaires à mettre en uvre
    des actions concrètes et concertées pour
    améliorer la vie quotidienne des habitants dans
    les quartiers connaissant des difficultés
    (chômage, violence, logement...) et prévenir les
    risques d'exclusion sociale et urbaine. Un
    contrat de ville dure 7 ans, toute la durée d'un
    plan.
  • Il associe d'autres partenaires (organismes HLM,
    sociétés de transport...) à ces actions sur
    lesquelles les habitants doivent être informés et
    consultés.
  • Au cours du XIIème plan (2000-2006), le contrat
    de ville constitue l'outil unique de la politique
    de la ville, contrairement à la période
    précédente où plusieurs procédures contractuelles
    cohabitaient.. Il peut concerner aussi bien des
    agglomérations que des villes petites et
    moyennes. Au total, plus de 1 300 quartiers et
    six millions d'habitants devraient bénéficier des
    actions menées dans le cadre des contrats de
    ville de la nouvelle génération.
  • Ces actions peuvent être mises en uvre au sein
    des quartiers eux-mêmes (réhabilitation de
    logements, entretien d'espaces publics...) ou à
    l'échelle de la commune ou de plusieurs communes
    associées dans le contrat de ville (insertion et
    emploi, prévention et sécurité).
  • Dans le cadre des contrats de ville du XIIème
    Plan, 50 grands projets de ville sont également
    mis en uvre.

50
Lexemple des Bouches du Rhône
  • Dans les Bouches-du-Rhône, 8 Contrats de Ville
    ont été ou doivent être signés Marseille,
    Aix-en-Provence, Salon de Provence, Arles, La
    Ciotat, Miramas, Port de Bouc et Martigues, Port
    Saint-Louis du Rhône.
  • Les objectifs principaux en sont la lutte contre
    tous types d'exclusions, l'amélioration de la
    qualité de la vie, la prévention de la
    délinquance et la requalification du cadre
    urbain.
  • Lélaboration des contrats
  • A Martigues, elle a pris la forme de " projets de
    quartiers ", où 60 des habitants des quartiers
    d'habitat social ont été consultés pour leur
    élaboration.
  • A Port-de-Bouc, des " Assises pour la ville " se
    sont tenues au mois d'Avril 1999 avec l'ensemble
    de la population. Pour les Amarantes, le "
    Collectif d'environnement et du cadre de vie " a
    joué un rôle très important. Enfin, depuis fin
    1998 , l'Université du Citoyen organise
    mensuellement une réunion thématique dans les
    quartiers.
  • A Marseille, la participation des habitants s'est
    essentiellement déroulée sous la forme de "
    forums locaux de concertation " (7 ont été tenus
    à Marseille), dont les conclusions ont permis
    d'élaborer les conventions territoriales.
  • A Aix, elle a été assurée par la mise en place de
    séminaires intitulés " demain la Ville " qui se
    sont tenus de janvier à juin 1999

51
Lexemple des Bouches du Rhône les 3V
  • DISPOSITIF VILLE-VIE-VACANCES  
  • Les opérations " Ville-Vie-vacances " ont succédé
    aux opérations " Anti Été Chaud " de 1982,
    devenues " Opérations de Prévention Été " de
    1984. Elles sont intégrées à la Politique de la
    Ville depuis 1991.
  • Ce dispositif, qui se déroule pendant les
    vacances scolaires, vise à l'insertion sociale et
    à la prévention de la délinquance pour les
    publics concernés, il offre un moyen d'accès à
    des activités permettant un apprentissage des
    comportements sociaux.
  • Il s'adresse en priorité à un public de jeunes
    âgés de 13 à 18 ans, marginalisés ou en voie de
    marginalisation, en grande difficulté sociale,
    familiale ou en risque de délinquance, mais aussi
    des jeunes déjà délinquants et / ou ne
    fréquentant pas habituellement des structures
    d'accueil ainsi que des jeunes incarcérés. Il
    prend également en compte les jeunes habitant
    dans les territoires prioritaires.
  • Depuis 1985, la DDASS des Bouches-du-Rhône anime
    la coordination et le secrétariat départemental
    du dispositif.

52
Lexemple des Bouches du Rhône les 3V
  • - UN DISPOSITIF ELARGI DANS LE CADRE D'UN
    PARTENARIAT ACTIF Cette démarche s'est
    accompagnée d'un élargissement des partenaires
    financiers
  • Le Conseil Général.
  • La D.I.V. contribue en complément du Ministère
    des Affaires Sociales.
  • Le F.A.S., la C.A.F. se joignent au dispositif.
  • L'Union des Maires, l'Éducation Nationale,
    l'Administration Pénitentiaire sont intégrées à
    la Cellule Départementale.
  • Enfin, le dispositif n'aurait pu s'inscrire dans
    la réalité du terrain sans l'association étroite
    des partenaires de terrain, qui promeuvent les
    projets
  • Centres sociaux - Maisons pour Tous
  • Maisons de Quartier - CCPD - ADDAP
  • Missions Locales - Associations de Jeunes
  • Chefs de projets DSU - l'Armée - la Police

53
Lexemple des Bouches du Rhône les 3V
  • - LE ROLE ESSENTIEL DE LA CELLULE DEPARTEMENTALE
    V.V.V.
  • La cellule départementale V.V.V. est chargée de
    l'instruction des dossiers. A ce titre, elle
    rédige chaque année sur la base de la circulaire
    ministérielle un guide V.V.V. destiné aux
    porteurs associatifs, afin de les aider à
    l'élaboration des projets.
  • L'exigence de contenu pédagogique et éducatif, de
    professionnalisation des encadrants et
    d'application rigoureuse des normes de sécurité
    exigées par le Ministère de la Jeunesse et des
    Sports dans le cadre des activités sportives sont
    réétudiées chaque année, et permettent une
    amélioration accrue des modalités de mise en
    uvre du dispositif.
  • La cellule départementale, sur la base de l'appel
    à projet qu'elle élabore et des critères définis
    ci-dessus, instruit et sélectionne les dossiers
    déposés.
  • Elle procède également chaque année à
    l'évaluation du programme en cours.
  • L'instruction informatique des dossiers - qui
    sont uniques - est un objectif à réaliser
  • LES V.V.V "S.I."
  • On distingue parmi ces opérations les V.V.V. "
    Solidarité internationale " qui sont des
    opérations se déroulant à l'étranger, dans une
    liste de pays déterminée par les ministères
    chargés des relations extérieures et de la
    coopération.
  • Deux actions V.V.V. " S.I. " ont été cette année
    mises en uvre sur le Maroc.

54
Marseille les agents locaux de médiation sociale
  • MISE EN PLACE D'AGENTS LOCAUX DE MEDIATION
    SOCIALE (ALMS) EN CONTRAT EMPLOI JEUNE (CEJ) DANS
    LES CO-PROPRIETES DEGRADEES EN PLAN DE SAUVEGARDE
  • Un certain nombre de copropriétés privées, qui
    connaissent de graves difficultés à Marseille,
    font l'objet d'un plan de sauvegarde .
  • Trois d'entre elles ont connu la mise en place
    d'agents locaux de médiation sociale.
  • - POURQUOI DES A.L.M.S DANS LES COPROPRIETES
    DEGRADEES ?
  • Il est apparu indispensable, tant aux
    institutionnels qu'aux partenaires de terrain, de
    favoriser la pratique d'une médiation sociale au
    sein même des copropriétés dégradées de façon à
    faciliter une indispensable connaissance mutuelle
    entre habitants, institutions, dispositifs et
    ressources de proximité, ainsi qu'une pratique
    adaptée aux besoins des résidents.
  • Les A.L.M.S., présents sur le terrain, bien
    identifiés par les habitants auxquels ils sont
    présentés, agissent en lien continu avec les
    référents des dispositifs locaux.
  • Ils sont à l'écoute des attentes et des
    difficultés des habitants, et les font remonter
    rapidement aux services adéquats du site.

55
Marseille les agents locaux de médiation sociale
  • Ils interviennent directement en apportant des
    réponses simples à des difficultés quotidiennes
    (services ponctuels aux personnes âgées,
    désamorçage de petits conflits entre jeunes,
    accompagnement des agents EDF ou Poste).
  • Cette attention continue aux problèmes des
    habitants, et les réponses apportées doivent
    contribuer à diminuer sensiblement leur sensation
    fréquente d'isolement, voire " d'abandon " et les
    réactions d'incompréhension ou d'agressivité qui
    en découlent. Elle vise à permettre
    l'instauration d'un climat apaisé et d'une
    pratique citoyenne dans les sites visés.
  • - LES MODALITES DE FONCTIONNEMENT
  • 18 ALMS sont déjà recrutés en Emploi Jeunes, et
    sont présents sur le terrain à Kallisté, Bellevue
    et les Rosiers depuis le début juin 2000 - après
    avoir bénéficié de 6 semaine de pré-formation- 4
    autres ont été recrutés pour prendre leur
    fonction dans la copropriété du Mail.
  • Le recrutement, opéré en lien avec les CLS et les
    partenaires institutionnels des sites (qui ont
    contribués à la définition des postes) a été
    confié à l'association 3MS.
  • Le financement des salaires de ces emplois jeunes
    ALMS est assuré à 80 par l'État et à 20 par le
    Conseil Général.
  • L'encadrement des équipes ALMS a été confié à 3MS
    (1 coordonnateur intervenant sur chacun des
    sites), sur les financements DSU.
  • Un comité de pilotage est mis en place sur chaque
    site, qui veillera au bon déroulement de cette
    action et à ses adaptations nécessaires au regard
    des évolutions propres à chacune des copropriétés
    concernées.

56
La loi Borloo du 1er Août 2003
  • Simplification des procédures
  • Mobilisation des moyens financiers nécessaires à
    une politique ambitieuse de rénovation urbaine en
    faisant appel au 1 patronal, à la caisse des
    dépôts et aux fonds européens
  • Privilégie la démolition-reconstruction des
    quartiers dans le cadre de grandes opérations
    (200 000 logements concernés sous 5 ans)
  • Une agence nationale pour la rénovation urbaine
    est créée. Elle doit centraliser les moyens et
    fonctionner comme un guichet unique.

57
Bidonvilles aujourdhui
  • Aujourdhui, en France, perdurent de
    micro-bidonvilles, généralement cachés à la vue,
    le long de voies de communication ou dans des
    friches industrielles 
  • depuis des dizaines d'années, des ouvriers
    saisonniers agricoles vivent dans un bidonville à
    Berre-lEtang, dit le  gourbi 
    (Bouches-du-Rhône) sans électricité, sans eau
    courante ni toilettes. Voir reportage de Yohanne
    Lamoulere http//obturateurcentral.free.fr
  • le bidonville de Cassis, où résidaient 93
    Tunisiens, a été démoli en 2005.

58
Expulsion Bidonville
  • Au lendemain de la mort de l'Abbé Pierre, un
    bidonville à Palaiseau en banlieue parisienne,
    occupé par des Roms et des Roumains, a été évacué
    et détruit par les forces de police.

59
Émeutes urbaines de 2005
  • A la suite de violences urbaines qui ont commencé
    à Clichy-sous-bois le 27 octobre 2005 puis se
    sont répandues dans un grand nombre de banlieues
    pauvres à travers la France,
  • létat durgence a été déclaré le 8 novembre
    2005, puis prolongé pour une durée de 3 mois.
  • Au 17 novembre, la police déclare le retour à la
    situation normale.

60
Logement  vers un droit au logement opposable ?
  • Xavier Emmanuelli, le président du Haut Comité
    pour le Logement des Personnes Défavorisées
    (HCLPD), a rendu public, le 3 janvier 2007, son
    rapport sur lexpérimentation locale du droit au
    logement opposable.
  • Il définit les conditions juridiques et les
    modalités pratiques permettant aux collectivités
    territoriales volontaires dexpérimenter le droit
    au logement  opposable , droit ouvrant la
    possibilité à toute personne privée de logement
    de saisir les tribunaux à lencontre des pouvoirs
    publics. Le rapport préconise notamment que
    lÉtat prenne des engagements au niveau des
    moyens budgétaires et que les collectivités
    territoriales soient ensuite chargées dappliquer
    concrètement les mesures.
  • A cette occasion, le Premier ministre a annoncé
    quun projet de loi instituant un droit au
    logement opposable sera présenté le 17 janvier en
    Conseil des ministres, pour une adoption
    définitive par le Parlement avant la fin du mois
    de février. Sa mise en uvre devrait être
    progressive  dici la fin 2008, elle devrait
    concerner les personnes les plus en difficulté
    (sans-abri, travailleurs pauvres, femmes isolées
    avec enfant), pour être étendue, au 1er janvier
    2012, à toutes les personnes ou familles logées
    dans des habitations insalubres ou indignes.

61
Actualité
  • les Enfants de Don Quichotte, association qui a
    installé fin décembre 2006 quelque 200 tentes
    pour les sans-abris aux bords du canal
    Saint-Martin à Paris
  • Décès de labbé Pierre le 22.01.2007
  • Publication du rapport de la fondation
  • Abbé Pierre fin janvier 2007.

62
Urbanisme et société
  • Linscription dans lurbanité des déséquilibres
    sociaux ne date pas dhier se lit dans toute
    organisation  physique  des formes regroupées
    de lhabitat humain les choix sociaux explicites
    ou implicites ainsi que les accidents de
    lhistoire.
  • La politique revient à faire des lectures de ce
    réel urbain pour linfléchir et faciliter un
    vivre-ensemble acceptable.
  • La politique de la ville arrive-t-elle à répondre
    à cet impératif ?
  • Que viennent nous dire les émeutes dont nous
    avons été les témoins en 2005 ?
  • Que se passe-t-il dans le lien social pour quun
    mode dexpression dune grande violence vienne
    remettre en cause le fonctionnement de la
    société, sans véritable mise en forme politique
    dun discours ?
  • La politique de la ville est-elle ajustée à une
    telle violence sans parole ?
  • Le parallèle avec la violence des événements de
    mai 1968 est-il possible ?

63
Politique de la ville
  • A-t-elle les moyens de ses ambitions ?
  • Ou ses ambitions sont elles trop vastes ?
  • Aujourdhui où 80 de la population française vit
    en ville, la ville est le creuset de tous les
    problèmes sociaux.
  • Est-ce la faute à la ville ?
  •  On devrait construire les villes à la campagne,
    car lair y est plus pur  (Alphonse Allais)
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