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Economie Publique Appliqu

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Economie Publique Appliqu e Ma trises APE et MF Responsable: Paul Pezanis-Christou Organisation du cours 18 heures de cours (8-9 semaines) 10 heures de TD pour les ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: Economie Publique Appliqu


1
Economie Publique Appliquée
  • Maîtrises APE et MF

Responsable Paul Pezanis-Christou
2
Organisation du cours
  • 18 heures de cours (8-9 semaines)
  • 10 heures de TD pour les  maîtrise APE 
  • Référence Applied Cost-Benefit Analysis de
    Robert J. Brent
  • (Edward Elgar Publishing,
    1996)

3
Justification dune intervention gouvernementale
  • Hypothèses dune économie concurrentielle
  • Les ménages et les firmes ont des ensembles
    convexes de préférences (on préfère des
    combinaisons de biens) et de production (pas de
    rendements déchelle croissants),
  • Les ménages et les firmes agissent dans un cadre
    de concurrence parfaite,
  • Les marchés sont complets,
  • Linformation est parfaite (tout le monde à la
    même information sans coût),

4
  • Sous ces hypothèses, on peut obtenir une
    allocation des ressources (et des biens) qui est
     Pareto optimale .
  • 1er Théorème du Bien-Être Un équilibre
    compétitif (i.e. pour une économie
    concurrentielle) est un optimum de Pareto
  • 2ème Théorème du Bien-Être Un optimum de Pareto
    peut-être réalisé à laide dune économie
    concurrentielle (par le biais de taxes et de
    transferts)
  • Problème Les hypothèses de ces théorèmes ne sont
    généralement pas vérifiées!
  • La concurrence est imparfaite,
  • Les marchés ne sont pas complets,
  • Les droits de propriétés ne sont pas biens
    définis,
  • Il y a asymétrie dinformation (problèmes de
    sélection adverse et daléa moral),

5
  • Une intervention gouvernementale est alors
    justifiée
  • Rôle minimal Mettre en place un cadre légal
    protégeant les droits de propriétés (essentiel
    pour quil y ait investissement)
  • Défaillances de marché
  • Bien public non rivalité dans sa consommation et
    impossibilité dexclusion,
  • Externalité il y a externalité si la décision
    économique dun agent affecte un autre agent et
    que cette influence ne se fait pas à travers un
    marché (ex pollution),
  • Rendements déchelle croissants la taille
    optimale de lentreprise peut-être trop
    importante par rapport à la taille du marché,
  • Redistribution
  • Stabilisation macroéconomique
  • Les 3 derniers points feraient partie dun cours
    dEconomie Publique

6
  • En pratique
  • Le critère de Pareto est trop restrictif pour
    être appliqué,
  • Les coûts et les bénéfices dune politique
    économique peuvent être difficiles à évaluer
    correctement,
  • Comment décider si une politique économique est
    bénéfique à la société?
  • Lanalyse  Coût-Bénéfice  (CB)

7
LAnalyse CB Introduction
  • Extension de la théorie économique (relative aux
    choix individuels) à la prise de décisions en
    économie publique (construction dun barrage,
    dune ligne TGV, etc.),
  • Applicable à toute décision nécessitant une
    utilisation de ressources matérielles ou
    humaines
  • Attribution de subventions
  • Restriction dune activité
  • Si lactivité doit être subventionnée, alors B gt
    C.
  • Si lactivité doit être restreinte, alors C gt B.

8
  • Le modèle général
  • Il répond à quatre questions reliées
  • Quels sont les coûts et les bénéfices à inclure?
  • Comment faut-il les évaluer?
  • A quels taux dintérêt faut-il escompter les CB
    futurs pour déterminer leur valeur présente?
  • Quelles sont les contraintes dont il faut tenir
    compte?
  • Secteur Privé
  • Seuls les CB privés qui peuvent être mesurés en
    termes financiers,
  • au prix du marché,
  • au taux dintérêt du marché,
  • la principale contrainte sont les fonds mis à la
    disposition par le departement financier dune
    firme
  • Secteur Public
  • Tous les CB (privés sociaux, directs
    indirectes),
  • sur la base des Consentements à Payer
    (Bénéfices) et des Consentements à Recevoir
    (Coûts),
  • le taux dactualisation social (qui tient compte
    des générations futures),
  • les coûts dopportunités,

9
Les principaux ingrédients du modèle CB
  • Efficacité économique i.e., la taille du gâteau à
    se partager
  • Maximisation de la différence B C, qui mesure
    lefficacité du projet,
  • Redistribution i.e., le partage du gâteau
  • Soit une société composée de 2 groupes G1 et G2,
  • Les agents de G1 supportent les coûts dun projet
    et ceux de G2 en bénéficient,
  • a1 représente la valeur sociale dune unité de
    ressource pour les agents de G1, et a2 la valeur
    pour ceux de G2
  • Le calcul CB qui tient compte deffets de
    redistributions devient a2B - a1C
  • Exemple Si a1 0.6 et a2 1.4, alors un projet
    dont les bénéfices (B) représentent la moitié
    des coûts (C) sera encore réalisé car 0.6(100) gt
    1.4(200).

10
  • Les coefficients a1 et a2 représentent un
    arbitrage entre efficacité et redistribution et
    leur détermination reflète un jugement sur la
    priorité des objectifs.
  • Comment les estimer? On sinspire de la méthode
    des préférences révélées en microéconomie
    appliquée.

11
  • Redistribution, détails i.e., comment couper les
    parts du gâteau
  • Ceux qui paient pour le projet (G1) peuvent être
    soucieux de la façon dont B va être consommé par
    ceux qui en bénéficient (G2),
  • On peut supposer quil y aura une redistribution
    dune partie R des bénéfices aux agents qui
    paient C,
  • Dans ce cas, a2B - a1C devient a2(B-R) - a1(C-R)
    où (C-R) représente la perte financière L.
  • Coût marginal social des fonds publics
  • Il faut prélever des impôts pour financer la
    perte L.
  • Problème effet indirect sur le choix des agents
    quant à lutilisation de leurs ressources, ce qui
    peut conduire à un impôt supplémentaire.
  • Le coût marginal social des fonds publics (CMF)
    est la somme des coûts unitaires directs et
    indirects pour le financement du projet.
  • On obtient alors a2(B-R) - a1(CMF).L
  • Si CMF 1, alors pas deffet indirect.

12
  • Actualisation
  • Les coûts dun projet sont à payer aujourdhui
    alors que les bénéfices seront perçus dans le
    futur.
  • Pour évaluer un projet, il faut actualiser les
    bénéfices futurs (i.e. actualiser leur valeur) et
    les comparer aux coûts,
  • Si le taux dintérêt annuel i est 0.10, alors
  • Le bénéfice b daujourdhui vaudra B (1i)b
    dans un an
  • et B, qui sera perçu dans un an, vaut B/(1i)
    aujourdhui!
  • La valeur actualisée dun projet dont les
    bénéfices seront perçus dans un an est B/(1i)
    C
  • Si le projet sétale sur T années et sil
    rapporte B chaque année, sa valeur actualisée est
    donnée par

13
  • Convertir un capital en annuités
  • Comment transformer ces coûts en annuités afin de
    les déduire des bénéfices annualisés?
  • Déterminer léquivalent  coût annuel  E de C
    tel que
  • a est un  facteur dannuité 
  • Exemple Programme de décongestion routière à
    Hong Kong
  • Coût annuel dopération HK20Mn (1985)
  • Coût dinstallation HK240Mn
  • Avec i 0.125, a 8 (si T?8)
  • E C/a 240/8 HK30Mn
  • Coût annuel total de lopération 20 30
    HK50Mn

14
  • Plus généralement, le facteur dannuité est

15
Plan du Cours
  • Eléments de léconomie du Bien-Être
  • Critères de compensation et Surplus du
    Consommateur,
  • Taux dactualisation social,
  • Détermination de la valeur sociale,
  • Mesure de limmatériel,
  • Externalités et biens publics,
  • Risque et Incertitude,
  • Coûts marginaux des fonds publics,
  • Les coefficients de pondérations,

16
Critères de Compensation
  • Lapproche traditionnelle de CB repose sur
    le critère defficacité de Pareto
  • Une allocation est Pareto améliorante si on
    augmente le bien-être dun agent sans diminuer
    celui daucun autre agent.

Prix
S
P1
Pe
  • Ce critère est très restrictif car il requiert
    une amélioration unanime du Bien-Être,
  • Administrativement très coûteux!
  • Existe-t il un  critère de Pareto  qui
    autorise lexistence de perdants?

MC1
D
0
Q1
Qe
Quant
17
Le critère de Kaldor-Hicks
  • Extension du critère defficacité de Pareto on
    suppose une amélioration hypothétique au sens de
    Pareto.
  • Une allocation (un projet) est hypothétiquement
    Pareto améliorant si les bénéfices nets sont tels
    que les gagnants puissent compenser les perdants,
    sans pour autant que ces compensations soient
    réellement versées.

18
Le critère de Kaldor-Hicks
Yi Revenu de lagent i (Y? Yi) x allocation de
Y (avec projet) y allocation de Y (sans
projet) Faut-il réaliser le projet?
Ya
I
  • On peut imaginer un système de taxation avec
    transferts de revenus tel que I devienne II.

II
  • Sur cette nouvelle contrainte budgétaire, on
    pourrait choisir z, qui représenterait une
    situation Pareto améliorante par rapport à y.

x ?
? z
y ?
0
Yb
  • Puisque z est potentiellement Pareto améliorant
    par rapport à y, le projet devrait être adopté.

19
Critique 1
  • Intransitivité le projet peut être recommandé
    et, une fois réalisé, il peut être déconseillé
    (i.e. le paradoxe de Scitovsky)
  • Le projet est tellement important que sa
    réalisation va changer la contrainte budgétaire
    (i.e., il est impossible davoir x et y sur la
    même contrainte)

Ya
I
II
? w
x ?
? z
y ?
0
Yb
20
Critique 2
  • Même si les compensations sont réels, les
    consentements à payer (CAP) des gagnants
    dépendent de leurs niveaux de revenus
  • Pas seulement de leurs préférences!
  • Example Si la majorité dune population vit avec
    moins de 300/an, le CAP individuel maximal de
    cette majorité sera de 300, même sil sagit
    dune question de vie ou de mort!
  • Solution les CAP doivent être pondérés, ce qui
    est illustré dans lexpression a2B - a1C
  • Remarque Même avec ces pondérations, le critère
    de KH définit une amélioration hypothétique. Les
    compensations ne seront pas réalisées et des
    perdants vont réellement exister.
  • Il faut tenir compte des perdants non compensés.

21
Comment mesurer le Bien-Être?
  • W Bien-être de la société
  • W ? Ui
  • Comment mesurer en termes monétaires leffet
    dune politique économique sur les utilités
    individuelles?
  • W ? revenus ?
  • W serait alors trop dépendant du marché

P1Q1 lt P2Q2
Prix
P2
P1
D
0
  • Problème Si D est inélastique, on peut réduire Q
    et augmenter W ( PQ)

Q1
Quant
Q2
22
Consentement à Payer (CAP)
  • CAP Aire sous D
  • W ? CAPi ?
  • Impossible de réduire Q et augmenter W

Prix
  • Pour lapproche CB, on distinguera deux groupes
    de CAP
  • CAP positifs représentent B
  • CAP négatifs représentent C (Consentements à
    Recevoir)

D
0
Q1
Quant
Q2
23
Surplus du Consommateur (SC)et Redistribution
  • SC(Q2) acQ20-PcQ20 acP
  • SC tient compte de ce que les agents sont prêts à
    payer

Prix
a
  • Exemple On suppose une augmentation de Q1 à Q2
  • Augmentation de B bcQ1Q2
  • Augmentation de C ecQ1Q2
  • Augmentation de W SC bce
  • Sil y a redistribution
  • ? W a2B a1C a2(SCC) a1C
  • a2SC (a2-a1)C

b
e
P
c
D
0
Quant
Q2
Q1
24
Constructiondune fonction de Demande et SC
Bien 2
  • p1gtp1
  • En construisant cette fonction de demande, on
    suppose que toutes les variables autres que p1 et
    Q1 sont constantes.

Bien 1
Q1
Q1
Prix
p1
p1
Q1
Q1
Quantité (Bien 1)
25
  • Mesures compensées du surplus
  • La mesure ordinaire du surplus nest pas correcte
    si lutilité marginale du revenu varie avec la
    variation du Bien-Etre.
  • Le long dune courbe de demande ordinaire, cest
    le revenu qui est maintenu constant et non
    lutilité. Or toute modification des prix
    entraîne une modification du revenu et donc une
    modification de lutilité.
  • On suppose une variation de prix et on calcule
    des mesures compensées du surplus
  • Le surplus compensateur est estimé à partir du
    niveau initial dutilité,
  • Etant donné le nouveau système de prix, quelle
    doit-être la variation de revenu nécessaire afin
    que le consommateur retrouve son niveau dutilité
    initial?
  • Le surplus équivalent est estimé à partir du
    niveau final dutilité.
  • Etant donné lancien système de prix, quelle
    doit-être la variation de revenu nécessaire afin
    que le consommateur retrouve le niveau dutilité
    correspondant au nouveau système de prix?

26
Deux nouvelles mesures du SC
  • On suppose que la réalisation du projet va
    engendrer une augmentation du prix dun bien (cad
    une baisse dutilité)
  • Variation Compensatrice  De quel montant
    doit-on compenser un agent afin quil ait le même
    niveau dutilité quavant la réalisation du
    projet? 
  • Quel est le CAR pour rester au même niveau
    dutilité quavant la réalisation du projet.
  • Variation Equivalente  De quel montant doit-on
    taxer un agent afin quil ait le même niveau
    dutilité que celui obtenu suite à la réalisation
    du projet? 
  • Quel est le CAP des agents pour rester au même
    niveau dutilité quavant la réalisation du
    projet.

27
Variation Compensatrice (VC)
  • Avec p1, p2 on a

x2
  • Avec p1gt p1, on a
  • Pour avoir le même niveau dutilité quavec (p1,
    p2) mais avec p1, on définit

u1
u2
x1
  • et on détermine
  • VC m2 m1

28
Variation Equivalente (VE)
  • Avec p1, p2 on a

Q2
  • Avec p1gt p1, on a
  • Pour avoir le même niveau dutilité quavec
    (p1, p2) mais avec (p1,p2) on définit

u1
u2
x1
  • et on détermine
  • VE m1 m2

29
Différence entre CV et EV
  • Si la fonction dutilité est quasi-linéaire dans
    le revenu, alors lutilité marginale du revenu
    est constante. Dans ce cas,
  • VC VE DSC
  • En pratique, VE est très peu utilisée

30
Exemple
  • p1 prix du bien 1 (p21)
  • Contrainte budgétaire
  • Programme
  • CPO
  • Donc, la demande inverse pour le bien 1 est

31
Exemple (suite)
Demande inverse
p1
SC
DSC
32
Exemple (suite)
  • Lutilité du consommateur au prix p1 est de
  • La compensation pour rester au même niveau
    dutilité quavant la réalisation du projet est
    CV. Donc
  • La taxe à prélever pour obtenir le même niveau
    dutilité que celui correspondant à la
    réalisation du projet est EV. Donc

33
La Méthode dEvaluation Contingente(Ext.
 Economie et Politiques de lenvironnement ,F.
Bonnieux et B. Desaigues, Précis Dalloz)
  • Idée Faire révéler en grandeur monétaire la
    variation dutilité quun individu peut anticiper
    dune modification de son environnement (mesure
    dune variation compensatrice ou équivalente de
    surplus).
  • Exercice utile pour lévaluation des bien
    dusages et de non-usage (ou dexistence), mais
    aussi très délicat car
  • Les individus ont peu dexpérience dans
    lexpression monétaire de leur préférences.
  • Exercice darbitrage entre une diminution de la
    consommation dun bien et une augmentation de la
    qualité de lenvironnement. ie. Faire révéler le
    coût dopportunité de la qualité denvironnement
    (ceci suppose quil sont rationnels).
  • Sensibilité des réponses aux informations
    fournies.
  • La méthode dEC pose surtout problème pour
    lévaluation des bénéfices de non-usage. Ex.
    laccident dExxon Valdez (1989) dans la Baie de
    Prince williams en Alaska.

34
  • EC peut être utilsé tant pour faire révéler son
    CAP (en cas daugmentation de la qualité de
    lenvironnement) que son CAR (en cas de
    diminution de la qualité de lenvironnement).
  • Le questionnaire
  • élément crucial car il doit placer lindividu
    dans une situation de marché hypothétique le
    marché contingent.
  • le bien à valoriser doit-être décrit de manière
    simple et complète,
  • Le scénario proposé doit être plausible et
    pertinent (crédibilité de la transaction
    proposée)
  • De manière générale, il faut tenir compte du fait
    que la formulation de la valeur est un exercice
    de choix sous contrainte budgétaire
  • Possibilité de comportement stratégique afin de
    ne pas révéler ses vraies valeurs.
  • Doit être tester sur des groupes cibles afin que
    la compréhencsion du questionnaire ne comporte
    pas dambiguité (sinon il peut y avoir
    substitution de scénario a celui proposé).
  • Doit se terminer avec des questions
    socio-économiques afin dexpliquer les réponses
    obtenues par lâge, le niveau déducation, les
    revenus perçus, etc.
  • Administration du questionnaire par interview en
    face à face, par voie postale, par téléphone

35
  • Comment révéler les valeurs?
  • Système denchère montante ou descendante
  • Problème dancrage résultats différents selon le
    système adopté
  • La question ouverte  Quel est votre CAP pour
  • Utilisation dune carte de paiement ou des
    intervalles de prix
  • La question fermée (referendum) oui/non
  • Echantillonage des valeurs proposées double
    échantillonage
  • Méthode préférée car elle met lindividu dans une
    situation proche du consommateur  preneur de
    prix 
  • Problème elle nécessite beaucoup dindividus
  • Calcul du consentement moyen à payer pièges à
    éviter.
  • Analyse des questions ouvertes
  • Valeurs extrêmes on enlève les queues de la
    distribution afin de rapprocher la moyenne et la
    médiane de léchantillon,
  • Valeurs nulles sont-ils de  vrais 0  ou des
     0 protestataires 
  • Non-réponses aux questionnaires postaux
    indiquent généralement que la valeur de lactif
    en question est proche de 0.
  • Choix de la forme fonctionnelle dans les études
    économétriques

36
  • Analyse des questions fermées techniques
    économétriques spécifiques (de variables
    dépendantes dichotomiques)
  • Les principaux biais liés à lEC.
  • Définition dun biais Différence entre la
    distribution de valeur hypothétiques et celle qui
    aurait été obtenue par le fonctionnement dun
    marché
  • Biais hypothétique (apparaît dans les réponses
    aux questions ouvertes) les valeurs (dusage et
    de non-usages) obtenues sont généralement
    biaisées en faveur des valeurs extrêmes.
  • Biais dinclusion représente une satisfaction
    morale ou  de bien-faire  et apparaît lorsquon
    essaie destimer des valeurs de non-usages. Les
    individus se mettent alors en situation de don,
    et non de transaction.
  • La variation dans le bien à évaluer na presque
    pas dimpacte dans la réponse donnée
  • Ces biais sont relativement faibles pour
    lévaluation des actifs naturels à fin dusage
    (récréatif) mais très importants dans
    lestimation des valeurs de non-usage.

37
  • La mesure du CAR est-elle fiable?
  • Pas vraiment pour des raisons psychologiques
  • Idée  daversion à la perte  de Kahneman et
    Tversky (1989) surévaluation de la perte par
    rapport aux gain.
  • CAP plus proche de la valeur du marché que CAR
  • Problème si on veut valoriser la dégradation dun
    actif naturel On utilise alors des estimations
    indirectes (prix du foncier, des habitations,
    examen des mesures de compensation)

38
  • Recommendations du National Oceanic Atmospheric
    Administration en matière dévaluation des
    dommages causées aux actifs naturels (qui
    autorise linclusion des pertes de bénéfices de
    non-usage)
  • Questions fermées de préférences,
  • Annoncer le coût du programme,
  • Interrogations sur le CAP des individus,
  • Paiement à réaliser en une seule fois,
  • Rappel de lexistence dune contrainte de budget,
  • Test de croyance de lindividu (croît-il vraiment
    que le dommage réel est le dommage décrit),
  • Taux de réponses élevés (70 Min.),
  • Interview face à face, préférable,
  • Réalisation du questionnaire par un organisme
    spécialisé,
  • Répétitions du questionnaire avec des valeurs
    différentes afin de tester la sensibilité des
    individus à lenvergure des données.
  • Mesures des biais avec des expériences
    (calibrage).

39
Taux dActualisation Social
  • La détermination dun taux dactualisation est
    crucial en analyse CB.
  • Plus (1/1i) est élevé, moins la VAN du projet
    sera importante,
  • Lutilisation du taux dintérêt du marché est
    problématique si
  • les marchés financiers ne sont pas compétitifs,
  • On tient compte de la conso des générations
    futures.
  • Définition générale du TAS taux de décroissance
    du numéraire dans le temps.
  • Exemple dun investissement qui rapporte des
    bénéfices dans le temps mais représente un coût
    en période 0 et rapporte un bénéfice en période
    1.

40
Taux dActualisation Social (TAS)
  • Cas de 2 périodes les bénéfices sont négatifs
    aujourdhui (C0), et positifs demain (B1). On a
    alors un bénéfice total est B - C0 B1
  • Rappel la valeur des bénéfices change au cours
    du temps. Si C0 est utilisé comme numéraire, les
    bénéfices peuvent être pondérés (relativement à
    C0) avec des coefficients de pondérations at où
    at représente la valeur dune unité de ressources
    à la période t. Ainsi,
  • B -a0 C0 a1 B1 avec a0gta1 (1)
  • Si le déclin des coefficients est une constante
    i, alors i (a0-a1)/a1.
  • En récrivant (1) avec des valeurs actualisées, on
    obtient
  • VAN - C0 (a1/a0) B1
  • donc VAN - C0 (1/1i) B1.

41
TAS et Taux dIntérêt du Marché
  • PP Courbe des possibilités de production (ie.
    Conso. future max techniquement possible étant
    donné une réduction de conso aujourdhui).
  • pente (1r)
  • r produit marginal du capital (ou taux du coût
    dopportunité social)
  • I Courbes dindiff. de la société
  • pente (1i)
  • i taux de préférence pour le temps
  • E1 Equilibre (1i 1r)
  • MM Contrainte budgétaire du marché (si un
    marché financier existe)
  • pente (1m)
  • m taux dintérêt du marché
  • A loptimum de premier choix imr et la seule
    contrainte est PP
  • pas dexternalités ou de frictions

Diagramme de Fisher
B1
M
I1
I0
P
? E1
M
P
C0
0
42
TAS et Taux dIntérêt du Marché (2)
  • Problème en présence de frictions (marchés
    financiers peu compétitifs), on natteint pas E1
    mais E0
  • i lt r donc m ne peut être utilisé comme TAS.
  • Question quel taux choisir?
  • r est trop proche du marché (et suppose une
    contrainte budgétaire fixe) alors que le but de
    TAS est darbitrer entre  consommer
    aujourdhui  ou  consommer demain .
  • En pratique, on choisit i pour TAS
  • Exemple US (Staats, 1969).
  • Défense 10-12
  • Dév. Internat. 8-12
  • Intérieur 6-12
    (energie)
  • 3-6
    (autres)
  • Santé, Education 0-10
  • et Secu. Soc.
  • Agriculture lt5
  • et Transport

Diagramme de Fischer
B1
M
I1
I0
P
? E1
? E0
M
P
C0
0
43
TAS et Taux dIntérêt du Marché (3)
  • Problème avec i Les courbes dindifférence
    sociales ne représentent pas toujours bien les
    préférences individuelles, surtout lorsquil
    sagit de préférences pour le temps.
  • En particulier les décisions individuelles
    dépargne daujourdhui reflètent les préférences
    quant à lallocation des ressources entre
    aujourdhui et le futur.
  • Remarque les générations du futur ne sont pas
    encore nées! La détermination du TAS doit donc
    tenir compte des préférences temporelles des
    générations futures.
  • Deux approches
  • Une  individualiste  la priorité est donnée
    aux préférences contemporaines, mais ces
    préférences dépendent de la consommation des
    générations futures.
  • Une  autoritariste les générations
    contemporaines sont supposées myopes cest
    pourquoi un gouvernement va agir mais en excluant
    les préférences des générations futures.

44
LApproche Individualiste
  • Hypothèse de base (friction) La génération
    contemporaine tient compte de la consommation de
    la génération future ( descendants).
  • On suppose que pour chaque agent, la valeur dune
    unité de consommation dépend de qui consomme
    cette unité.
  • Ainsi, on peut établir
  • Conso. personnelle dune unité 1
  • Conso. par un de nos descendants f1 lt 1
  • Conso. par un autre agent f2 lt 1,
  • Conso. par les descendants dun autre agent f3 lt
    1,

45
LApproche Individualiste (2)
  • Si une unité de conso. épargnée par la génération
    contemporaine implique m unités supplémentaires
    de conso. pour les descendants, alors m est le
    taux dintérêt du marché,
  • Le descendant dun agent reçoit (1-t)m (t est une
    taxe intergénérationnelle) et les descendants des
    autres agents reçoivent (par un transfert) tm,
  • Un plan dépargne optimal est tel que le bénéfice
    marginal et égal au coût marginal (dépargner
    lunité de consommation pour le futur),
  • Le bénéfice quun agent reçoit de la conso de son
    descendant et de celle des descendant des autres
    est f1(1-t)m f3tm. Le coût étant 1, on a
  • f1 (1-t)m f3tm 1 ? m 1/(f1(1-t)m f3tm)
  • m solution de marché,

46
LApproche Individualiste (3)
  • On suppose un plan dépargne collectif (décidé
    par référendum!) qui rapporte m pour chaque
    unité épargnée et une société composée de n
    agents, ayant chacun un descendant.
  • Le bénéfice pour chaque agent est donc
    f1m(n-1)f3m. Le coût est de 1(n-1)f2. On a
    donc
  • f1m(n-1)f3m 1(n-1)f2 ? m
    (1(n-1)f2)/(f1m(n-1)f3m)
  • m solution collectivement optimale,
  • Il faut maintenant comparer m et m. On supposera
    t 0 et n?8On obtient alors
  • m 1/f1 et mf2/f3,
  • m gt m seulement pour certaines valeurs de
    paramètres,
  • Exemple f1 0.4, f2 0.2 et f3 0.1, on
    obtiendrait 2.5 gt 2
  • Cette approche peut servir à la détermination
    dun taux dintérêt max (m) pour le TAS et être
    utilisé dans une analyse (statistique) de
    sensitivité pour le choix du taux dactualisation.

47
LApproche Autoritariste
  • Hypothèse de base On suppose que les agents sont
     myopes  car ils manquent dexpérience et
    dinformation, et que la société à une
    responsabilité envers la génération contemporaine
    et de ces générations futures.
  • Cela ne signifie pas que la société doit
     peser  les générations futures autant que les
    générations contemporaines. Deux raisons
  • Il y a croissance économique les générations
    futures consommeront plus quaujourdhui.
  • La valeur marginale sociale dune unité de conso
    décroît à mesure que le revenu augmente le
    supplément de revenus épargné pour le futur à une
    moindre valeur que si ce supplément est attribué
    à la génération contemporaine.
  • Ces deux raisons peuvent être combinées de la
    façon suivante
  • On a vu que i (a0-a1)/a1. On divise les deux
    cotés par le taux de croissance du revenu.

48
LApproche Autoritariste (2)
  • Elasticité de lutilité marginale sociale du
    revenu
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