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LA DIMENSION PSYCHIQUE DE LA DOULEUR

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LA DIMENSION PSYCHIQUE DE LA DOULEUR Dr Fran oise RADAT UTDC, CHRU Pellegrin, Bordeaux R le de la 1 re consultation En explorant tous les domaines de la douleur ... – PowerPoint PPT presentation

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Title: LA DIMENSION PSYCHIQUE DE LA DOULEUR


1
LA DIMENSION PSYCHIQUE DE LA DOULEUR
  • Dr Françoise RADAT
  • UTDC, CHRU Pellegrin, Bordeaux

2
Rôle de la 1ère consultation
  • En explorant tous les domaines de la douleur,
  • On montre que tous les aspects sont importants
    ?abandon de la dichotomie organique/psychologiqu
    e
  • On entend sa souffrance ? rompt sentiment de
    solitude
  • On met en évidence la complexité des mécanismes
  • ? Ce nest pas une douleur aigue
  • ? Cause des échecs successifs des traitements
  • ? Nécessité dune prise en charge
    pluridisciplinaire
  • On constate quil faudra du temps pour obtenir un
    résultat
  • ? deuil dune intervention  miracle 

3
LA DIMENSION PSYCHIQUE DES DOULEURS CHRONIQUES
Dr. Françoise RADAT U.T.D.C. CHRU
Pellegrin-Tripode, BORDEAUX
4
LA PENSÉE MANICHÉENNE AUJOURD HUI RÉVOLUE
Plainte douloureuse
Recherche d une étiologie
positif
négatif
Douleur somatique
Douleur psychique
5
LE MODÈLE PLURI-DIMENSIONNEL
DIMENSION PSYCHOLOGIQUE
DIMENSION BIOLOGIQUE
DIMENSION SOCIALE
6
Rôle de la 1ère consultation
  • En explorant tous les domaines de la douleur,
  • On montre que tous les aspects sont importants
  • ?abondon de la dichotomie organique/psychologique
  • On entend la souffrance ? rompt sentiment de
    solitude
  • On met en évidence la complexité des mécanismes
  • ? Ce nest pas une douleur aigue
  • ? La douleur sest autonomisé de sa (ses)
    causes premières
  • ? Cause des échecs successifs des traitements
  • ? Nécessité dune prise en charge
    pluridisciplinaire
  • On constate quil faudra du temps pour obtenir un
    résultat
  • ? deuil dune intervention  miracle 

7
Faire accepter la prise en compte de la dimension
psychologique
  • Attitude empathique, bienveillante
  • Saider de modèles explicatifs accessibles pour
    expliquer
  • la douleur, les contrôles
  • les troubles du sommeil et ses conséquences
  • les effets du stress.
  • Eviter les mots à lorigine de résistances
  • Ex  Vous êtes déprimé  
  • Utiliser plutôt  Je vous sens épuisé 

8
Faire accepter la prise en compte de la dimension
psychologique
  • Utiliser les éléments fournis par lentretien sur
  • lévénement déclenchant et les conditions à
    lépoque
  • le vécu du traumatisme initiale
  • les symptômes en cours les troubles du
    sommeil, la sensation dépuisement,
    lirritabilité, les difficultés relationnelles.
  • ? Retrouver avec le patient un sens, une
    cohérence à lhistoire de santé du patient qui
    sinscrit dans son histoire personnelle.

9
Problèmes
  • Le patient
  • na rien trouvé à dire à un psy qui était
    silencieux.
  •  Le psy a dit que je nétais pas fou 
  • (sous entendu  ce nest pas la peine que jy
    retourne )
  • Le psy au terme dune consultation silencieuse a
    conclu que le patient navait pas de demande.
  • Le clivage corps/psy existe dans léquipe
  • Le psy est sollicité par lalgologue pour une
    évaluation  technicien de lâme 
  • Le psy  alibi  dune approche
    pluridisciplinaire
  • ex 3 vacations par semaine dans une équipe
  • Absence dune philosophie commune
  • Le patient un enjeu de pouvoir ?
  • On  délègue au psy. La compassion, lécoute,
    lempathie

10
Les aspects psychologiques à explorer
  • Recueil des représentations symboliques et des
    croyances associées à la douleur
  • Récit des circonstances
  • Croyances quant à l étiologique  roman
    étiologique 
  • Adjectifs, comparaisons
  • -gt Bilan des émotions liées à la douleur
  • Anxiété
  • Dépression - Humiliation
  • Colère - Persécution
  • -gt Bilan des comportements associés à la douleur
  • Passivité, évitements
  • Agressivité
  • -gt Bilan des implications relationnelles
  • Rejet - Compassion
  • -gt Bilan des implications sociales conflits
    avec les employeur et les caisses

11
La co-morbidité psychiatrique
  • Dépression majeure 15 à 55
  • Troubles anxieux 7 à 63
  • Troubles somatoformes (hypochondrie, conversion)
    42
  • Dépendance à l alcool 15 à 23
  • Dépendance aux médicaments opiacés 16 à 64
  • Personnalités pathologiques (histrionique,
    dépendant, narcissique, border-line) (F
    ishbain, 1999)

12
Dépression épidémiologie
  • Population générale /ponctuelle 3,7 à 6,7
  • Consultation généraliste 9 à 16
  • Chez les douloureux chroniques consensus
    environ 1/3 des douloureux chroniques sont
    déprimés (grandes variations des chiffres en
    fonction de la population étudiée, de la
    définition de la dépression, de la méthode de
    mesure utilisée dans létude)

13
EDM critères diagnostiques
  • Au moins 2 semaines les 2 symptômes
  • humeur dépressive, douleur morale
  • anhédonie
  • Et au moins 4 symptômes
  • S. physiques appétit
  • sommeil
  • agitation/ralentissement
  • asthénie
  • troubles cognitifs
  • S. psychiques dévalorisation culpabilité
  • pensées de mort
  • Altération du fonctionnement psychosocial
  • Rupture avec létat antérieur
  • Chez les douloureux chroniques fréquence du
    désintérêt, de la démotivation, de
    lirritabilité. Culpabilité rare, signe de
    gravité. Asthénie, troubles du sommeil, troubles
    sexuels difficiles à interpréter

14
Suicidalité
  • Différencier les idéations suicidaires actives
    des idéations suicidaires passives
  • Ces dernières sont du type ma vie ne pas la
    peine dêtre vécue, il vaudrait mieux être mort
  • Ni la douleur physique, ni le handicap ne
    prédisent la suicidalité, qui est en revanche
    prédite par la dépression et les ATCD de TS
  • Impulsivité, bas support familial, abus de
    substance sont également des facteurs de risque

15
La dépressivité modère le lien entre douleur et
handicap
  • Plusieurs études montrent que les émotions lt 0
    sont un facteur pronostic pour
  • Les lombalgies opérées,
  • La prise en charge multidisciplinaire des
    douleurs chroniques
  • en terme de douleur, handicap/invalidité, qualité
    de vie, coût de santé.

16
Epidémiologie de lanxiété
  • Prévalence ponctuelle de lensemble des troubles
    anxieux en population générale 7 à 15
    (Kessler RC, Ach. Gen. Psy., 1994)

17
Anxiété chez le douloureux chronique aspects
cliniques
  • Plusieurs formes danxiété
  • Attente anxieuse diffuse sans objet précis avec
    hyperactivités neuro-végétative
  • Crainte/évitement de la douleur et des situations
    qui sont censées la provoquer ?comportement
    douloureux
  • Répétition post traumatique quand la douleur fait
    suite à un événement traumatisant
  • Crises dangoisse aiguës
  • Colère/hostilité
  • Fréquent chez les patients présentant des traits
    hypochondriaques
  • Favorisé par les litiges (employeur, assurance
    maladie, SS, ASSEDIC, COTOREP, assurances).
  • Provoque un contre-transfert négatif, voir un
    rejet du patient

18
LATTAQUE DE PANIQUE
  • Manifestations physiologiques aigues
  • Neurologiques vertiges, tremblements,
    céphalées, paresthésies
  • Respiratoires et cardiaques sensation
    détouffement, palpitations, douleur
    rétrosternale
  • Digestives boule dans la gorge, nausées
  • Neurovégétatives frissons, bouffées de chaleur,
    sueurs
  • Manifestations cognitives aigues catastrophiques
  • Centrées sur le corps je vais mourir, je vais
    avoir un infarctus
  • Centrées sur le fonctionnement psychique je
    vais devenir fou
  • Centrées sur les conséquences à court terme je
    vais passer pour un fou , je vais faire un
    malheur
  • Manifestations comportementales
  • Sidération
  • Attaques de colère, actes suicidaires impulsifs
  • Prise impulsive dalcool ou de psychotropes

19
Critères diagnostic DSM IV du Trouble Panique (TP)
  • (1) Plusieurs attaques de panique
  • (2) Et entre les attaques
  • Crainte persistante davoir dautres attaques de
    panique
  • Préoccupations à propos des implications
    possibles de lattaque ou bien de ses
    conséquences
  • Changement de comportement important en relation
    avec les attaques

20
Critères diagnostic DSM IV de lAnxiété
Généralisée (TAG)
  • A. Anxiété et soucis excessifs durant au moins 6
    mois
  • B. Difficulté à contrôler ces préoccupations
  • C. Lanxiété et les soucis sont associés à trois
    (ou plus) des six symptômes suivants
  • Agitation ou sensation dêtre survolté ou à bout
  • Fatigabilité
  • Difficultés de concentration ou trous de mémoire
  • Irritabilité
  • Tension musculaire
  • Perturbation du sommeil (difficultés
    dendormissement ou sommeil interrompu ou sommeil
    agité et non satisfaisant)

21
Critères DSM IV détat de stress post traumatique
  • A. Le sujet a vécu, a été témoin ou a été
    confronté à un ou des évènements durant lesquels
    lui même ou dautres personnes ont pu mourir ou
    être menacés de mort ou très gravement blessés,
    La réaction du sujet sest traduite par une peur
    intense, un sentiment dimpuissance ou dhorreur.
  • B. Lévénement traumatique est constamment revécu
  • C. Evitement persistant des stimulus associés au
    traumatisme émoussement de la réactivité générale
    (au moins 3 symptômes) Effort pour éviter les
    pensées, les conversations, les activités, les
    endroits, les gens, associées au traumatisme
  • D. Présence des symptômes traduisant une
    activation neurovégétative (au moins 2 symptômes)

22
Troubles somatoformes
  • Plaintes excessives
  • Peurs irrationnelles
  • Se rapportant à la santé
  • Trouble somatoforme Depression majeure
  • Trouble somatoforme Tr anxieux

23
Troubles somatoformes
  • Troubles somatisation
  • Conversion
  • Hypochondrie
  • Trouble factice
  • Simulation

hystérie
Troubles somatoformes
24
Hypochondrie
  • Peur/conviction davoir une maladie (hypothèse
    étiologique)
  • Basée uniquement sur la
  • mésinterprétation des symptômes somatiques
  • Possibilité denvisager une hypothèse alternative
  • Les avis médicaux et les examens complémentaires
    sont multipliés
  • Ils ne rassurent pas ou passagèrement
  • Le patient a de nombreuses connaissances
    médicales, un vocabulaire technique
  • Touche des fonctions viscérales profondes
    fonction digestive-fonction cardiaque
  • Rivalité agressive vis-à-vis des médecins
  • Revendication
  • Position de victime de lincompétence
  • Demande de réparation/préjudices

25
Hypochondrie - Epidémiologie
  • 4 à 9 en médecine générale
  • Hommes Femmes
  • Antécédents fréquents de maladies graves dans
    lenfance
  • Sans rapport avec le statut social, le niveau
    détudes, le milieu culturel
  • Présence fréquente dun facteur de stress
    précipitant
  • Comorbidité
  • Troubles anxieux
  • Troubles dépressifs
  • Phobies, troubles obsessionels compulsifs
    nosophobies, cancérophobies
  • Cas de lhypochondrie délirante
  • Mélancolie délirante
  • Schizophrénie
  • Début chez ladulte jeune
  • Evolution chronique avec fluctuations
  • Caractéristique trait de personnalité

Facteurs de bon pronostic
26
Trouble somatoforme
HYPOCHONDRIE
Schizophrénie
Délire paranoïaque
Mélancolie Sd. De Cottard
Dépression
TOC
27
Hypochondrie psychopathologie
  • Situations de perte objectale
  • Perte demploi
  • Divorce
  • Déplacement des affects agressifs
  • Investissement de lorgane perdu se substitue à
    lobjet perdu
  • Permanence de lorgane malade
  • Importance des modèles familiaux et culturels
    (ouvrages de vulgarisation, TV)

28
Hypothèses cognitivo-comportementale concernant
lhypochondrie
  • Interprétation de symptômes physiologiques comme
    signal de maladie
  • Filtrage sélectif des informations confirmant
    cette hypothèse / rejet des informations
    linfirmant
  • Généralisation des informations négatives

29
Hypochondrie traitements
  • Dépend du type dhypochondrie
  • - antidépresseurs
  • Neuroleptiques
  • TCC / thérapies psycho-dynamiques

30
Hypochondrie traitements
  • Aspects cognitifs
  • Identifier les cognitions erronées
  • Restructurer ces cognitions
  • Aspect émotionnel
  • Relaxation
  • Aspect comportemental
  • Exposition progressive au stimulus anxiogène
  • MAIS DEPEND DE LA MOTIVATION ET
  • DE LINSIGHT DU PATIENT

31
Conversion
  • Symptômes ou déficit touchant électivement
  • La motricité volontaire
  • Les fonctions sensitives ou sensorielles
  • Apparition ou aggravation précédés dun conflit
    ou dun facteur de stress
  • Altérant le fonctionnement social, affectif et
    professionnel.

32
Conversion
  • Caractère spectaculaire du symptôme
  • Touche un organe de la vie de relation
  • Caractère symbolique des symptômes ?notion de
    bénéfice primaire
  • Plasticité du symptôme, sensibilité à la
    suggestion
  • Tentatives de manipulation au travers du symptôme
    ? Notion de bénéfice secondaire
  • Belle indifférence non démontrée

33
Epidémiologie trouble de la conversion
  • Prévalence
  • 0,3 de la population générale
  • 1 à 3 des consultations généralistes
  • 1 à 4,5 des patients hospitalisés
  • 2 à 5 fois plus fréquent chez les femmes
  • Touche surtout adolescents, adultes jeunes (10 à
    35 ans)
  • Populations rurales
  • Milieux socio-économiques défavorisés
  • Pays en voie de développement
  • Militaires exposés aux combats
  • Exposition personnelle ou dun proche à une
    maladie neurologique
  • Abus sexuel de lenfance
  • SYMPTOMES INFRA-SYNDROMIQUES 35 de la
    population générale

34
Conversions traitements Généralités
  • Approche pluridisciplinaire indispensable
  • Ne pas humilier le patient, ne pas le rejeter, ne
    pas lui faire perdre la face devant ses proches
  • Rassurer le trouble est réversible
  • Expliquer
  • Le trouble est du à un conflit psychique
  • Il nest pas feint pour autant
  • On peut parler de trouble fonctionnel

35
Conversions traitements II
  • Intervention psychothérapique brève centrée sur
    le traumatisme, sa signification, ses
    correspondances dans la vie du sujet
  • Relaxation type Schultz
  • Si échec du programme précédent
  • Hypnose
  • Narco-analyse

36
Trouble somatisation
  • Symptômes somatiques sans causes organiques
  • Au moins 4 symptômes douloureux
  • Deux symptômes gastro-intestinaux
  • Un symptôme sexuel
  • Un symptôme pseudo neurologique
  • Se manifestant de façon chronique altérant le
    fonctionnement social, affectif et professionnel
    ou provoquant, une consommation médicale (examens
    ou traitement) injustifiée ne pouvant être
    expliquée complètement par une affection médicale
    ou disproportionnée par rapport à une affection
    médicale coexistante.
  • Survient en général avant 30 ans.

37
Epidémiologie du trouble somatisation
  • 0,5 de la population générale life time
  • 5 à 10 des patients consultants en médecine
    générale
  • 10 des patients hospitalisés
  • 5 à 20 fois plus de femmes que dhommes (? 1 0 2
    de la population féminine)
  • Bas niveau économique
  • Célibataires
  • Rurales
  • Niveau éducation faible
  • Antécédents dabus sexuel dans lenfance
  • Fonction culturelle
  • Symptômes (sub syndromique) 4 à 11 de la
    population générale

38
Evolutivité
  • CHRONIQUE MAIS FLUCTUANT
  • Premiers symptômes à ladolescence
  • Critères diagnostiques présents en général dès
    lâge de 25 ans

39
Comorbidité Trouble somatisation
  • Avec trouble psychiatrique autre 2/3 des cas
  • Troubles dépressifs
  • Troubles anxieux
  • Abus de substances
  • Troubles de la personnalité

40
ADDICTIONS AUX ANTALGIQUES
  • Risque d addiction réputé rare lorsqu il n y a
    pas d ATCD de toxicomanie
  • mais, les chiffres varient de 16 à 64 !
  • Importance des comportements infra-syndromiques 
     mésusage  beaucoup plus fréquent que
    l addiction (jusqu a 16 dans certains
    échantillons)
  • Fréquence de comorbidité avec d autres
    addictions
  • Médicaments psychotropes (benzodiazépines en
    particulier)
  • Alcool
  • Autres substances
  • Fréquence de la comorbidité psychiatrique
  • Troubles anxieux
  • Troubles dépressifs
  • Troubles somatoformes
  • Fréquence d ATCD familiaux de toxicomanie,
    d alcoolisme, de troubles somatoformes, de
    troubles de l humeur
  • Fréquence d ATCD dabus sexuels et de
    maltraitance dans l enfance

41
COMPORTEMENTS OBSERVÉS CHEZ LES DOULOUREUX
CHRONIQUES PRÉSENTANT UN PROBLÈME D ADDICTION
  • Demandes répétées d augmentation des doses
  • Plaintes douloureuses réitérées et ne semblant
    pas en rapport avec l étiologie identifiée
  • Obtention d antalgiques auprès de plusieurs
    prescripteurs
  • Consultations fréquentes aux urgences
  • Pertes d ordonnance répétées
  • Utilisation d antalgiques prescrits à d autres
    membres de la famille
  • Utilisation de plusieurs principes actifs
    antalgiques de façon simultanée
  •  Intoxication  observable par les proches
    retentissement sur le comportement, sur les
    capacités cognitives

42
LA NOTION DE DÉPENDANCE
  • Existence d un phénomène de tolérance
  • Existence d un syndrome de sevrage à l arrêt ou
    à la diminution des posologies
  • Prise de quantités plus importantes, pendant des
    périodes plus longues que prévu
  • Efforts infructueux pour diminuer la posologie
  • Temps excessif passé soit à se procurer les
    médicaments, soit à être sous leurs effets, soit
    à récupérer après
  • Des activités sociales, professionnelles ou de
    loisir ont été abandonnées à cause de la
    consommation du médicaments
  • La consommation du médicament est poursuivie bien
    que la personne en connaisse les conséquences
    nuisibles pour sa santé

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LA NOTION DE MÉSUSAGE
  • Proposé par les auteurs dans le cadre de
    l utilisation  abusive  des antalgiques
    opiacés par les douloureux chroniques
  • Troubles abus et dépendance  infra-syndromiques 
  • S oppose à la notion d addiction

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LES FACTEURS COMPORTEMENTAUX
  • Stimulus positif ---------gt réponse
  • plaisir, détente prendre le médicament
  • Stimulus aversif ---------gt réponse
  • douleur prendre le médicament
  • CONDITIONNEMENT OPÉRANT

45
Madame L âgée de 45 ans m'est adressée par une
collègue neurologue pour "anxiété associée à ses
migraines". En effet dés qu'apparaissent les
signes prodromiques des crises migraineuses,
madame L ressent une impression d'oppression
thoracique, de boule dans la gorge. Ses mâchoires
sont alors comme "tétanisées". Apparaissent alors
des picotements dans ses bras, sa respiration
s'accélère et les douleurs deviennent
insupportables. Madame L est une migraineuse
ancienne, mais les migraines provoquent des
crises d'angoisse depuis 1998. À cette époque,
elle a eu une hémorragie méningée. Elle se
souvient que la douleur est progressivement
devenue insupportable. Elle a été amenée aux
urgences de l'hôpital puis ne se souvient de
rien. Depuis elle a des problèmes avec sa mémoire
et elle se sent peu sure d'elle. Maintenant, elle
est hantée par la peur que cela recommence et
d'en mourir, d'autant plus que son beau-père de
madame L est mort des suites d'une hémorragie
méningée ! Il s'est effondré, brutalement, alors
qu'il sortait des toilettes. Très vite, il a
perdu connaissance. Madame L était seule avec
lui. Elle s'est affolée, ne savait pas quoi
faire. Madame L vit dans la hantise de ces
crises, et que ses migraines ne provoquent une
nouvelle hémorragie méningée qui ne l'emporte.
Elle n'ose plus s'éloigner de son mari, "au cas
où".
46
  • MADAME A, agée de 57 ans consulte à l'UTDC pour
    des douleurs de la fesse, de la cuisse G et du
    périnée chez une patiente ayant dans ses ATCD un
    AVP en 1997 (son mari conduisait, une voiture a
    brulé un feu) avec fracture de L5, fracture du
    bassin, fracture du sacrum, du fémur D et
    hémothorax D. Les douleurs sont apparues
    secondairement par rapport à l'accident, lors
    d'une séance de reéducation en piscine.
  • On note dans les ATCD de la patiente deux autres
    AVP le 1er lorsqu'elle avait 20 ans, elle a eu
    une oreille déchiquetée, elle décrit un PTSD
    ensuite (cauchemars de l'accident, phobie de la
    voiture) le 2ème voici quelques années la
    patiente, à pieds, a été renversée par un
    automobiliste. Elle n'a pas présenté de
    manifestations post-traumatiques. Elle a dû faire
    un an de reéducation.
  • On note dans la biographie de la patiente le
    décès de son père lorsqu'elle avait 5 ans et une
    relation extrêmement fusionnelle avec sa mère qui
    présentait elle-même un trouble douloureux
    chronique et un syndrome mélancoliforme à la fin
    de sa vie. La mère de la patiente est décédée en
    1993, grabataire, la patiente s'en est beaucoup
    occupée en fin de vie. Elle a présenté un deuil
    pathologique. La relation avec le mari est moins
    bonne, elle le décrit comme caractériel, "sans
    arrêt sur son dos". Ils ont une fille qui est
    partie du domicile juste avant l'accident.
  • Actuellement la patiente présente une tristesse,
    un désintérêt, elle se sent inutile et incapable.
    Elle pleure sans arrêt, ressasse des scénarios de
    catastrophe dans lesquels elle finit comme sa
    mère, grabataire.
  • Elle présente également des cauchemars répétitifs
    de l'accident et une phobie de la voiture. Elle
    sursaute dans la rue lorsqu'elle entend des
    bruits de freins de voiture. Enfin, elle est
    persuadée que ses douleurs sont le symptôme d'une
    fracture passée inaperçue. Elle réclame donc que
    soient réitérés les examens complémentaire

47
  • MADAME W. 45 ans consulte à l'UTDC pour des
    lombalgies chroniques ("depuis toujours"). Elle a
    souffert d'une sciatique en 1995 qui a été
    améliorée par une discectomie. Les lombalgies,
    elle, ont persisté inchangées. Depuis 2 ans, la
    patiente se plaint d'une augmentation des
    douleurs au moindre effort, rendant même la
    marche quotidienne impossible. Elle redoute
    d'ailleurs de perdre son travail et d'être
    expulsée du même coup de son logement de
    fonction. En effet, elle est gardienne dans une
    maison de retraite.
  • Sur le plan biographique, il s'agit d'une
    patiente qui a eu des difficultés affectives dés
    l'enfance. Placée à 5 ans à la DDASS, elle a été
    élevée de façon épisodique par sa grand-mère.
    Elle décrit une mère qui était alcoolique elle
    n'a jamais connu son père. Plus tard, la patiente
    est revenue vivre avec sa mère lorsque celle-ci
    s'est remariée. Elle dit avoir alors subi des
    attouchements sexuels. Elle a un 1/2 frère et
    une 1/2 sœur. Elle a eu un fils, "ne sait pas
    trop comment" car elle prétend ne jamais avoir eu
    de relations sexuelles complètes! Elle ne voit
    plus cet homme depuis 2 ans et le décrit comme un
    psychopathe, joueur, marié ailleurs, refusant de
    payer la pension de son fils.
  • Sur le plan symptomatique, la patiente présente
    une grande anxiété elle se tord les mains, est
    agitée. Elle décrit un désintérêt pour le monde
    environnant, une incapacité à prendre du plaisir
    à quoi que ce soit. Elle est extrêmement
    agressive à l'égard des médecins qui ne savent
    pas la soigner, "qui ne se mettent pas à sa
    place", à l'égard des assistantes sociales "qui
    s'en fichent".
  • Elle décrit également des rituels de lavage
    concernant ses organes génitaux externes. Enfin
    elle décrit des attaques de paniques, qui sont
    plus fréquentes depuis 1ans environ (1 fois
    /semaine en moyenne).
  • Madame W est sous prozac, myolastan et
    lexomil. Elle prend 6 à 8 diantalvic par jour.

48
  • MONSIEUR de V. est agé de 57 ans. Il souffre de
    lombalgies depuis l'age de 18 ans. La 1ère
    intervension chirurgicale a eu lieu en 1984, il
    s'agissait d'une dissectomie. Depuis le patient a
    subi 2arthrodèses, et a vu son état s'aggraver
    progressivement au rythme des interventions
    chirurgicales. Lors de la dernière intervention,
    le patient pense qu'il s'est passé "quelque chose
    de pas clair". Il me dit s'être réveillé aux
    soins intensifs et avoir entendu quelqu'un dire à
    son propos "heureusement qu'il avait le cœur
    solide". Depuis, il a de violentes céphalées qui
    provoquent des malaises, alors il tombe Il veut
    faire saisir son dossier. Il est déjà en procès
    avec un autre médecin qui lui a fait une
    élongation qui l'aurait aggravé. Le patient est
    également en conflit avec la COTOREP, il conteste
    le taux de handicap qui lui est accordé.
  • Sur le plan biographique il faut noter que le
    patient a perdu son frère aîné à l'age de 18 ans
    celui-ci s'est noyé presque sous les yeux des
    patients. Les sauveteurs ont pu l'extraire de
    l'eau mais le patient et toute sa famille ont
    pensé que les pompiers l'avaient "mal réanimé"
    car lorsque la famille l'a vu 5 h après
    l'accident, on leur a dit qu'il était déjà mort
    lorsqu'il rattrapé dans l'eau, or le corps était
    encore chaud !
  • Le patient était menuisier, sa femme ne travaille
    pas. Ils ont 5 enfants les 3 aînés ne posent
    pas de problèmes, celui de 13 ans manque de
    respect envers son père, n'en fait qu'a sa tête,
    profite de son handicap pour l'humilier. Le
    patient est très ému lorsqu'il en parle, il est
    très en colère et semble en même temps au bord
    des larmes. Le dernier était prématuré et
    présente un retard de développement.

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Monsieur S est adressé pour "évaluation de la
part psychologique" de douleurs inexpliquées sur
le plan somatique. Le patient a 46 ans. Il était
cadre commercial. Un matin, en allant prendre son
avion pour Paris, il a dû freiner brutalement sur
la rocade. Il a vu dans son rétroviseur la
voiture qui allait lui entrer dedans arriver à
toute allure. Il s'est dit que s'en était fini de
lui. Finalement il n'a pas eu grand chose. Aux
urgences, on ne lui a même pas fait de radio.
Pourtant quelques semaines après sont apparues
des douleurs au niveau de la nuque, de l'épaule
et du bras gauche. Par moment, ces douleurs
deviennent intenses. Monsieur S est alors envahi
par l'idée qu'il va être paralysé "d'abord le
bras G puis tout le corps". Lors de ces crises
monsieur S est envahis d'une angoisse intense et
pris de vomissements incoercibles.
Progressivement la douleur est devenue presque
continuelle avec des paroxysme. Lorsque je vois
monsieur S il présente une crispation importante
du bras G qui est très hypertonique. Il ne peut
déplier son bras et il est effectivement très
gêné dans tous ses mouvements. Monsieur S est
gaucher. Il ne peut donc plus ni écrire, ni se
raser, ni conduire. De toutes façon il supporte
très mal d'être en voiture, et sursaute au
moindre bruit. Il est en arret de travail depuis
plusieurs mois. Il parait négligé, a perdu une
dizaine de kilos depuis l'accident. Il dort mal,
fait des cauchemars durant lesquels il revit
l'accident. Monsieur S est né en Algérie. Il a
été rapatrié en France en 1962. Son père était
militaire, il était très sévère, violent.
Monsieur S me dit avoir été hospitalisé une fois
à la suite des coups infligés par son père. A
l'hôpital personne ne s'était inquiété. Il me dit
également que son père a essayé de l' empêcher
d'écrire avec la main gauche en lui attachant le
poignet autour du cou. J'apprend enfin que le
père de monsieur S est décédé peu avant
l'accident. C'est monsieur S qui a trouvé le
corps, comme le vieil homme était isolé, la mort
était survenue plusieurs jours auparavant,
monsieur S a vomi. Après, il s'est souvent
reproché d'avoir laissé son père trop seul.
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