Title: Classification et mesure de performances
1Classification et mesure de performances
- Florin Aftalion
- Professeur à lESSEC
2. Les indices des hedge funds et leurs problèmes
2(No Transcript)
3Avez-vous joué à la roulette russe ?
- Avant de mavoir consulté vous avez accepté de
jouer à la roulette russe pour 1 million deuro. - Et vous avez gagné
- Estimez-vous avoir bien fait de jouer ?
- Le résultat valait-il la chandelle ?
- Allez-vous encore jouer à ce jeu ?
4Qui sommes-nous ?
- Florin Aftalion, professeur à lESSEC
- Patrice Poncet, professeur à lUniversité de
Paris I et à lESSEC - Auteurs douvrages de finance et en particulier
de - Les techniques de mesure de performance,
Economica, 2003 - Consultants en gestion de portefeuilles
5Taille du marché des hedge funds
- Difficile à mesurer car les hedge funds ne sont
pas contrôlés par un organisme unique - Leur nombre serait passé (dans le monde) de 1.400
en 1988 à plus de 6.000 en 2002. - Les capitaux gérés seraient passés de 42 à 500
milliards de USD. - Le total de leurs actifs seraient de lordre de
1.000 milliards de dollars, en forte croissance
ces dernières années - Environ 80 des HF sont inférieurs à 100
million 50 sont inférieurs à 25 millions.
6Quelques diffuseurs dindices
Source Harry Kat
- Les fabricants dindices ne proposent pas le
même nombre dindices !
7Paradoxe des indices
- Un indice contenant peu de fonds risque dêtre
biaisé (échantillon trop petit non
représentatif) - Un indice contenant de nombreux fonds risque
dêtre hétérogène il est sujet à un autre biais
(non représentativité ou  glissement de fonds)
8Corrélations moyennes entre rentabilité des fonds
individuels à lintérieur des indices (1994-2001)
Source Harry M. Kat
Source Brooks et Kat
9Quelques statistiques dindices de même
définition (Fonds de fonds)
Source Brooks et Kat
10Corrélations avec des indices de marché
(arbitrage sur convertibles)
Source Brooks et Kat
11Corrélations intra catégorielles(Equity Market
Neutral)
Source Brooks et Kat
12Caractéristiques dun indice Convertible
arbitrage (CSFB/ Tremont))
AC(1) PAC(1) 0,566 AC(2)0,426
13Caractéristiques dun indice Fixed Income
Arbitrage (CSFB/ Tremont)
AC(1)PAC(1) 0,396
14Caractéristiques dun indice HF Index CSFB/
Tremont
15Evolution de quelques indices
16Existe-t-il de  vrais indices ?
- Exemple de lindice  event driven idéal
- Et le levier financier ?
- Existe-t-il des composantes principales des
indices ?
17Classifications et mesures de performances
- Patrice Poncet
- Professeur à la Sorbonne et à lESSEC
2. Hedge Funds Individuels
18Classification et mesures de performance des
Hedge Funds
- Les mesures classiques de performance ne
sappliquent pas souvent aux HF. - La théorie  moderne du portefeuille
(espérance-variance) est trop simple (quid de
lattitude des investisseurs et gérants face Ã
lasymétrie et la leptokurtose et quid de
lauto-corrélation des rentabilités?)
19A. Problèmes de données (1)
- Pas de vérification indépendante des données, en
général - Les bases de données couvrent en général des
univers de HF différents - 3 biais importants
- - Biais du survivant sur-estimation des
rentabilités annuelles moyennes de 2 à 4 selon
les auteurs (jusquà 6-8!)
20Problèmes de données (2)
- - Biais de sélection (dans les 2 sens! Très bien
le fonds est fermé Très mal, le fonds est
liquidé) - Biais de  self-declaring, self-delistingÂ
- Evaluation difficile des actifs illiquides ou peu
fréquemment échangés source, entre autres
problèmes, dauto-corrélation (cf dernière
section)
21Problèmes de données (3)
- Bases de données commencent vers 1994
échantillon très limité p.r. aux fonds
classiques de plus, marchés haussiers des années
1990 et graves crises subséquentesmanque de
recul et de connaissance quant au processus de
génération des rentabilités des HF en outre, les
HF ont une durée de vie moyenne courte (3,5 ans).
22B. HF à même stratégie affichée se comportent
différemment
- Problèmes tuilage, information incomplète,
réglementations diverses, voire contradictoires,
changements drastique de stratégie, - Chaque stratégie est  proprietary par essence
(e.g. convertible bond arbitrage)
23Corrél. Moyenne entre HF individuels
1994-2001 Source H. M. Kat (2003).
24C. Des risques sous-estimés
- Pureté et cohérence dans le temps du style adopté
- Effet taille (plus de la moitié des HF gèrent
moins de 25 M) - Effet de levier (plus de 70 des fonds sont
 leveraged ) - Concentration des actifs en un petit nombre de
lignes - Liquidité des actifs
- Auto-corrélation des rentabilités biaise vers le
bas la volatilité (cf dernière section)
25Auto-corrélation des rentabilités H. M. Kat
(2003).
26D. Distributions non Normales
- Asymétrie à gauche
- Leptokurtose queues de distribution trop
épaisses, pointe trop fine, pas assez de
rentabilités intermédiaires - Le risque ne peut pas être mesuré par la seule
volatilité (écart-type)
27Source H. M. Kat (2003).
28E. Ratio de Sharpe distribution asymétrique (1)
- Insuffisance du paradigme E-V si asymétrie et si
les investisseurs préfèrent une asymétrie Ã
droite - Si le marché valorise celle-ci, on peut améliorer
le RS (meilleure espérance et/ou plus faible
écart-type) en acceptant une asymétrie à gauche
(i.e. en vendant lasymétrie à droite)
29Ratio de Sharpe distribution asymétrique (2)
- On peut facilement maximiser le RS en adoptant
des stratégies vendeuses doptions ou
équivalentes, quen général les investisseurs
veulent éviter (hausse limitée, baisse
catastrophique quoique de faible probabilité) - E.g., la vente de calls et de puts judicieux sur
un portefeuille actions permet dobtenir un RS
amélioré de 18 sans aucune compétence. - LTCM!!
- Chicago Art Institute (perte de 43M) et Integral
Investment Management!! - Attention aux  tracking records trop courts!
30Ratio de Sharpe corrélation sérielle (1)
- Formules différentes pour RS selon que les
rentabilités sont i.i.d. ou non - Etude de Lo (2002) comparaison mutual funds/
hedge funds différences significatives quant Ã
la corrélation sérielle
31Ratio de Sharpe corrélation sérielle (2)
- Lo (2002)Â 10 mutual funds, 12 hedge funds
- Pour les mutual fundsÂ
- - Les ratios de Sharpe (RS) mensuels
sétablissent entre 0,14 et 0,32. Ils sont
statistiquement différents de 0 pour lintervalle
de confiance de 95. - - Corrélation sérielle faible différence
entre les RS annuels (distributions iid) et
annuels corrigés (distributions non iid) faible,
et classement des 10 fonds peu différent selon
les deux critères.
32Ratio de Sharpe corrélation sérielle (3)
- Pour les HF
- - Les RS mensuels sont sensiblement plus élevés
que précédemment (de 0,56 à 1,62). - - Cependant, corrélation sérielle des
rentabilités également beaucoup plus forteÂ
différence marquée entre les RS annuels standards
et ajustés. Classement des 12 HF très différent
selon les 2 critères. - - En général, la corrélation sérielle étant
positive (10 fois sur 12), lestimateur robuste
de RS est plus faible que RS. En cas de
corrélation négative (deux fois), cest le
contraire. La différence entre les deux RS
annualisés peut être très importante (jusquà 65
dans le cas des Mortgage-backed securities).
33F. Correction des bêtas et alphas issus du
MEDAF-CAPM
- Si les distributions ne sont pas gaussiennes et
si les investisseurs valorisent lasymétrie Ã
droite, le portefeuille de marché M nest pas E-V
efficient!! - Or, le MEDAF-CAPM repose entièrement sur cette
E-V efficience! - Les bêtas (donc les alphas) qui en sont issus
sont incorrects on peut avoir un alpha gt0 ou lt0
sans aucune capacité de gestion gt0 ou lt0 !! - Leland (1999) donne une formule de correction qui
donne des a nuls si non capacité de gestion.
34G. Corrélation Sérielle (1)
- Problèmes supplémentaires fréquente
auto-corrélation positive des rentabilités
mensuelles. - Causes répertoriées
- - inefficience du marché (douteux)
- - rentabilités espérées non constantes dans le
temps - - levier non constant dans le temps
- - rémunération du gérant (high water mark) ?
dépendance sérielle des rentabilités nettes
35Corrélation Sérielle (2)
- Simulation suggère que ces causes sont
insuffisantes pour expliquer lampleur du
phénomène - Nouvelle clef lilliquidité de certains actifs
(coûts dinformation et transaction
asynchronisme des transactions Getmansky, Lo,
Makarov, w.p. March 2003) - Mécanisme rentabilités déclarées plus lisses que
les vraies (inobservées) extrapolations
linéaires (par le HF ou ses brokers/dealers),
lissage de performance volontaire ou non
(d autant plus facile que les actifs sont
illiquides) - ? corrélation sérielle, biais à la baisse de la
volatilité, donc à la hausse du RS, biais à la
baisse du bêta, corrélation avec rentabilité des
indices de marché retardés.
36Corrélation Sérielle (3)
- Tests et simulations indiquent en fait quune
bonne mesure de lilliquidité des actifs dun HF
est un indice de corrélation sérielle (dordre k)
ou de lissage. - Les HF qui ont les actifs les moins liquides
 lissent plus leurs rentabilités reportées
(e.g. Fixed income directional, Convertible (long
only), non-directional relative value, fund of
funds) - Comme considérables différences entre HF
appartenant à 1 même catégorie, peut-être faut-il
les discriminer par  tranches dilliquidité ?
37H. Conclusions
- Rôle crucial de linformation complète et propre
(LogicInvest,) - Progrès réalisés correction des bêtas et
alphas, analyse de style, modèles multi-facteurs
(endogènes ou exogènes), simulations, analyse en
3 ou 4 dimensions espérance-variance-asymétrie-(
kurtosis) - Peu ou pas de persistance des performances et
difficultés des mesures  HF picking semble
très difficile. Solution à trouver dans la
comparaison à des indices ( tracking errors )?