Title: Prsentation PowerPoint
1 Rencontres Régionales du Net Public
Territorial Date 15/06/2005 Intervenant
Letellier Nicolas Objet Le projet de
Carte Nationale d'Identité Electronique Contac
t nletellier_at_ville-rennes.fr Poste 3258
Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
2Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Un projet initié par l'Etat projet n 35 du
plan ADELE - Inscrit dans le cadre du programme INES (identité
nationale électronique sécurisée), approuvé le 11
avril 2005 par le premier ministre - INES est un projet global qui vise à
- Fusionner, simplifier et sécuriser les
procédures de demande de passeport et de carte
nationale didentité (CNI) - Améliorer la gestion de ces titres dans de
nouvelles applications - Délivrer des titres hautement sécurisés conformes
aux exigences internationales - Offrir aux citoyens les moyens de prouver leur
identité sur Internet et de signer
électroniquement, afin de favoriser le
développement de ladministration électronique
3Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Le plan INES prévoit l'insertion dans différents
titres d'une puce électronique avec des éléments
biométriques. Le système doit se généraliser
comme suit - Passeports (2006)
- Carte d'identité (2007)
- Permis de conduire (2008)
- Carte de séjour des étrangers (2008)
- Piloté par le Ministère de l'intérieur, un
avant-projet de loi instituant cette profonde
réforme de la gestion de l'identité nationale
doit être adressé à la CNIL pour avis
consultatif - Selon le calendrier initial, le texte pourrait
être adopté fin juin en Conseil des ministres,
avant le débat législatif à l'automne
4Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Objectifs de la CNIE
- Améliorer la gestion des titres et simplifier les
démarches administratives (tronc commun
CNIE/Passeports, conservation des données qui
accélère le renouvellement) - Sécuriser l'identité des français pour les
protéger de la fraude, lutter contre l'usurpation
d'identité - Favoriser le développement des téléprocédures
(signature numérique) - Fluidifier la circulation aux frontières, à
l'aide de la biométrie - Autre argument rencontré lutte contre le
terrorisme - Officieux contrôle des flux migratoires
- Du fait de ces motivations, principalement
sécuritaires, le Ministère de l'intérieur
souhaite que la nouvelle carte devienne à terme
obligatoire (échéance cinq ans) - Il demande également que la CNIE soit payante,
l'argument principal étant que depuis qu'elle est
gratuite, la CNI est perdue 10 fois plus
qu'auparavant
5Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Les principales fonctions de la CNIE
- Etat-Civil
- Mêmes information que sur la CNI actuelle, sous
forme numérique. C'est toujours la preuve de
l'identité et de la nationalité de la personne,
ainsi qu'un document de voyage. - Un registre central de l'Etat-civil serait
constitué, à partir du RNIPP (Répertoire national
d'identification des personnes physiques),
aujourd'hui tenu par l'Insee - Biométrie
- 2 empreintes digitales et une photo numérisée
répond au règlement européen du 13 décembre 2004,
qui impose d'insérer dans une puce la
photographie du titulaire à échéance de juin
2006, et ses empreintes dans un second temps.
Débat quant à l'insertion d'une image de l'iris
de l'il. - Cette partie de la carte ne pourrait être lue
que par un OPJ ou un magistrat. La grande
nouveauté est qu'une base de données centralisée
des données biométriques des français serait
constituée. - Certificat de signature électronique
- Clé pour les transactions électroniques
sécurisées, qui doit permettre de signer
électroniquement des documents à l'attention
d'une administration, voire servir pour des
transactions électroniques privées.
6Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- La présence de certains types de données est
d'ores et déjà exclue par le Ministère santé,
nInsee, coordonnées bancaires - Un "portfolio personnel" est envisagé,
permettant aux titulaires de stocker des
informations complémentaires (ex. n de permis de
conduire, n fiscal, etc.). La question est
aussi posée d'une sous-partie hébergeant des
fonctionnalités de type "Carte de vie
quotidienne" - Elle devrait devenir un outil
d'authentification pour l'accès à l'espace
administratif personnel prévu sur Internet
"Mon service-public.fr" (cf. ADELE n 34) - La CNIE, qui marie plusieurs technologies,
pourrait être in fine un document permettant de
disposer d'une "habilitation sélective" - pour attester de ses diverses identités
virtuelles, qui peuvent se situer à des niveaux
différents identification (je dis qui je suis),
authentification (je prouve qui je suis) - en ne divulguant que la partie qui est nécessaire
Etat-civil ou profession ou revenus
7Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Caractéristiques techniques de la CNIE
- Une carte à puce annoncée comme inviolable, au
format ID1 (comme les cartes bancaire et Vitale) - Pour plus de sécurité, la puce de la CNIE serait
scindée en blocs indépendants, chacun dédié à une
fonction précise. Les parties "sensibles" ne
seraient accessibles qu'aux personnes habilitées.
Débat sur les possibilités d'accès pour le
titulaire aux données qui le concernent - La CNIE pourrait être lue par les particuliers
(pour les parties qui leur seraient accessibles)
avec des lecteurs de carte du marché connectés à
un PC (environ 10 ) - Carte bi-mode, avec une partie consultable à
distance (puce RFID) par les personnes habilitées
8Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Les autres projets de CNIE en cours en Europe
- Belgique distribution en cours, terminée fin
2006. Obligatoire et payante, elle comporte un
module de signature électronique mais ne contient
aucune donnée biométrique. Microsoft a annoncé
que MSN sera compatible avec la CNIE belge - Italie depuis 2004, environ ½ million d'unités
distribuées. Enregistrement facultatif des
empreintes digitales, mais la puce contient le
groupe sanguin et le n fiscal du porteur. La
carte a aussi été conçue comme un moyen
d'authentification sur Internet, fonction à
laquelle de nombreux services ont été associés
paiement des impôts et des amendes, relation avec
les hôpitaux publics, demande d'aides sociales,
etc. - Estonie distribution commencée en 2003,
réalisée pour moitié. Pas de données biométriques
mais elle agrège de nombreuses fonctions
signature électronique, accès au dossier médical,
ticket de transport... - Royaume-Uni si elle voit le jour, la CNIE y
sera obligatoire, payante et pourrait intégrer
plusieurs données biométriques (iris de l'oeil,
empreintes digitales et photo numérisée). Mais
l'hostilité rencontrée par ce projet est telle
qu'il est, pour l'heure, suspendu. L'existence
d'une carte nationale d'identité serait en effet
une grande nouveauté dans ce pays, qui n'en
dispose pas
9Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Quelques éléments d'organisation nouveaux posés
autour de la CNIE - Le Ministère de l'Intérieur la présente comme une
carte normée, visant à "éviter que chaque
administration mette en place ses propres modes
de signature ou achète au prix fort des
certificats aux entreprises privées spécialisées" - Une transmission directe des documents détat
civil devrait être organisée entre la mairie de
naissance et la mairie du lieu de demande (cf.
ADELE n 25) lusager naurait plus à effectuer
de demande dextrait dacte, et les risques de
fraude seraient fortement atténués. - Cela nécessite toutefois au préalable une
interconnexion entre mairies ou un fichier
national de l'Etat-Civil, qui n'existent pas
aujourd'hui -
- Des postes de délivrance spécifiques ("stations
d'enrôlement") seraient nécessaires dans les
mairies pour réaliser la prise des empreintes, de
la photo et de la signature sous forme numérique.
Question du coût et de la quantité de ces
équipements sécurisés, de la formation des agents
à leur utilisation
10Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Quelques questions de fonds posées par la CNIE
- Carte avec ou sans contact ? Consultable à l'insu
du détenteur ? - Limites de la biométrie ? Question de l'iris de
l'il, qui n'est pas réclamé par les règlements
internationaux ? - Des bases de données centralisées, mises à jour
et non-interconnectables? - 4 fichiers centraux sont prévus Etat civil
empreintes digitales de tous les porteurs de
titre d'identité leur image faciale numérisée
titulaires de passeport. La mise en relation des
différents fichiers, possible à partir de codes
complexes, ne serait autorisée que dans quelques
situations précises démarches administratives,
passage de frontières, contrôle ou vérification
d'identité, enquête préliminaire et information
judiciaire. -
- C'est un point d'achoppement majeur avec la
CNIL, qui dit notamment ne pas avoir les moyens
d'assurer un contrôle efficace des fichiers qui
se multiplient. Elle a donné pour exemple les
problèmes d'utilisation et de mise à jour du
fichier STIC (audité en 2004 26 d'erreurs, 1
241 742 personnes présentes par erreur dans le
fichier), et dénonce la "menace de dérive d'un
fichage sans contrôle"
11Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- En France, une méthode originale a été retenue,
face aux multiples questions suscitées par ce
projet. Le Ministère de l'intérieur a missionné
le "Forum des Droits de l'Internet" pour
organiser - un débat en ligne sur www.foruminternet.org.
Plus de 3000 messages postés à la clôture du
débat, le 8/06/2005 - une série de débats publics en France à
Bordeaux, Lyon, Paris, Lille, Rennes et
Marseille, dont les comptes-rendus sont également
en ligne - Les comptes-rendus du débat seront remis au
Ministre par le FDI le 16/06/2005. Pour Isabelle
Falque-Pierrotin, Conseiller d'Etat et Présidente
du FDI, quelques préoccupations majeures se
dégagent déjà - Protection de la vie privée, crainte du fichage,
de l'interconnexion des fichiers, du "Big
brother", d'autant plus forte que la biométrie
est présente - Sécurité, notamment les possibilités d'être
"pisté" quand on utilise la carte pour aller sur
Internet - Forte sensibilité, de la part des citoyens et des
administrations, quant aux conditions de
délivrance de la carte en Mairie. Continuité du
service public, rôle des Maires - Aspect multi-usage, confusion des genres
12Le projet de Carte Nationale d'Identité
Electronique
- Le recadrage de certains points d'organisation du
projet a été réclamé par Alain Risson (rapporteur
du groupe de travail TIC de l'AMF) le 09/06 - Seuls 3 500 postes de délivrance sont prévus,
afin de limiter le nombre de points d'entrée et
donc de failles dans le système. Mais une fois
les grandes agglomérations couvertes, il
resterait une moyenne de 3 communes équipées par
département (300/400 communes au total). Malgré
le projet d'y adjoindre des stations mobiles,
l'AMF "ne le fera pas" dans de telles conditions - Si l'Etat prévoit désormais de prendre à sa
charge les équipements techniques, les moyens
humains risquent de rester à la charge des
collectivités, ce qui peut représenter plusieurs
centaines de millions d'euros - La question est posée de la libre administration
des collectivités territoriales, quand c'est le
Parlement qui doit se prononcer sur ce projet
structurant - Une opposition citoyenne à la CNIE semble
s'organiser et s'amplifier - Appel au "retrait total et immédiat" du projet et
pétition, lancés le 26 mai par la Ligue des
Droits de l'Homme, le Syndicat de la Magistrature
et l'association IRIS. - "Canular" de grande ampleur à Grenoble le 6 juin,
attribué à un collectif de chercheurs et de
citoyens distribution de plus de 20 000 tracts
décrivant "Lybertis, votre nouvelle carte de
vie". Ce faux projet pilote, "en prévision du
déploiement de la nouvelle CNIE", précise même
"il n'y a aucun problème si l'on n'a rien à se
reprocher"