Title: Lvaluation et le financement des entreprises de la nouvelle conomie
1Lévaluation et le financement des entreprises de
la nouvelle économie
- Internet et le capital risque
- Internet et concurrence des entreprises de
réseaux - Le problème de lagence dans le financement des
start-up - Les introductions en bourse
- Structure de capital et politiques de dividendes
des start-up - Lévaluation des start-up Internet
2Internet et le capital-risque
- Malgré la diversité des approches, on peut
retenir trois traits essentiels qui permettent de
caractériser le capital-risque selon le modèle
américain - Le capital risque constitue un apport en fonds
propres dans une PME naissante ou en
développement, présentant des perspectives
aléatoires de croissance. - Le rôle de l'investisseur ne se limite pas à un
simple apport, il remplit aussi une mission de
conseil en jouant le rôle de partenaire actif et
s'implique dans la gestion de l'affaire. - L'activité de l'entreprise est orientée vers un
projet novateur, et l'investisseur s'attache plus
à des critères de décision qualitatifs que
quantitatifs.
3Internet et le capital-risque
- A contrario du banquier traditionnel qui cherche
de véritables garanties et s'assure de la
liquidité de ses placements au moment des
échéances de ses remboursements, l'investisseur
en capital-risque devrait être un véritable
partenaire de l'entreprise partageant les risques
de lancement, développement et les profits, en
cas de succès.
4Internet et le capital-risque
5Internet et le capital-risque
http//www.journaldunet.com/dossiers/krisk/kriskso
mmaire.shtml
6Internet et le capital-risque
http//www.journaldunet.com/dossiers/krisk/kriskso
mmaire.shtml
7Internet et le capital-risque
http//www.journaldunet.com/dossiers/krisk/kriskso
mmaire.shtml
8Internet et le capital-risque
http//www.journaldunet.com/dossiers/krisk/kriskso
mmaire.shtml
9Internet et le capital-risque
- Le capital-risque apparaît comme un placement
extrêmement lucratif, non seulement pour des
investisseurs prêts à absorber du risque, mais
aussi pour les investisseurs plus prudemment
diversifiés. - La prévision des rendements du capital-risque se
heurte à leur caractère très cyclique,
étroitement couplée aux mouvements du marché des
introductions en bourse. - Cette forte corrélation provient de ce que le
capital-risque dépend des marché dexit, cest à
dire des options de vente et des valorisations
obtenues lors du désengagement des
capital-risqueurs par la vente de leurs
participations. - Or les introductions en bourse constituent la
stratégie dexit préférée et le marché de ces
introductions connaît de très fortes
fluctuations. On estime que seulement 20 à 25
des projets financés par le capital risque se
transforment en succès débouchant sur une
introduction en bourse.
10Internet et le capital-risque
- Lintroduction en bourse ne constitue pas la
seule voie dexit des participations
performantes une start-up qui réussit est
souvent directement vendue à une autre société,
lacquéreur étant typiquement un concurrent ou
une société en quête dune technologie et du
savoir-faire de la start-up. - Si une vente rapporte souvent au capital-risqueur
la même rentabilité quune introduction en
bourse, cest que la bourse intervient, en fixant
le cadre et les paramètres à partir desquels la
valeur de toute start-up est déterminée lors de
sa mise en vente. Cest notamment à partir de
sociétés comparables cotées en bourse que lon
établit les prévisions de croissance et les
calculs de rentabilité.
11Internet et le capital-risque
- Non seulement Internet apparaît comme un facteur
déterminant de lexplosion des investissements
dans le capital-risque, mais il a également
transformé en profondeur le secteur du
capital-risque. - Notamment, certains investisseurs institutionnels
tels les fonds de pension ou les fonds privés
duniversités sont entrés dans le secteurs du
capital risque et les cycles de financement sont
de plus en plus courts, ramenés de deux-trois ans
à seulement quelques mois, induisant une
introduction en bourse des start-up bien avant
quelles atteignent le seuil de rentabilité.
12Internet et concurrence dans les entreprises de
réseaux
- Les marchés financiers ont montré leur
sensibilité aux effets de réseaux et de
compatibilité dans la position concurrentielle
des entreprises de la nouvelle économie. - La valorisation dune entreprise ne dépendra pas
tant du concept que de la capacité à attirer les
premiers clients qui déclenchent leffet boule de
neige des rétroactions positives
13Internet et concurrence dans les entreprises de
réseaux
- La valorisation des entreprises de la
nouvelle économie à connu deux périodes - Première période
- Dans les années 1998-2000, on a assisté à une
valorisation exorbitante de nombreuses start-up.
Cette valorisation optimiste recouvrait deux
effets dune part la valeur dune anticipation
à la monopolisation dautre part lanticipation
dune croissance élevée. - A cette période là, une étude montre que le seul
changement de nom de société dun nom
traditionnel pour un nom dotcom, sans aucune
autre mesure visible, entraînait une augmentation
de 20 de la société.
14Internet et concurrence dans les entreprises de
réseaux
- Deuxième période
- Entre 2000 et 2001, est intervenue une correction
drastique sans doute liée à leffondrement des
deux grandes espérances sur lesquelles pariaient
les valorisations boursières dune part, les
anticipations sur la croissance furent
brutalement révisées à la baisse dautre part,
les marchés avaient fini par accepter que la
concurrence sur les nouveaux marchés dInternet
serait plus acharnée que prévu. - Le premier effet a affecté toutes les sociétés
de lInternet à peu près de la même façon, alors
que le deuxième effet contribue à expliquer
pourquoi la chute des cours a été beaucoup plus
violente chez les acteurs de le-commerce, que
chez les opérateurs de réseaux ou les
fournisseurs daccès qui, eux, sont réellement
soumis aux effets de réseaux et de rétroactions
positives.
15Le problème de lagence dans les start-up Internet
- Les capital-risqueurs se doivent dadapter leurs
stratégies et leurs comportements au contexte
fortement spécifique dInternet. Durant la bulle
de lInternet, beaucoup de capital-risqueurs
acceptaient lidée que seule une minorité des
start-up finirait par réussir. La réaction des
investisseurs face à une augmentation du risque
est celle dune plus grande diversification. - Mais ceci ne peut sopérer sans perte, toute
tendance à la diversification nuisant en
contrepartie aux incitations produites par le
monitoring, cest à dire la capacité du
capital-risqueur à sinvestir dans la gestion de
la start-up. Cest la raison pour laquelle le
secteur du capital-risque reste jusquici plutôt
marqué par une diversification réduite et des
fonds de taille moyenne.
16Le problème de lagence dans les start-up Internet
- La tendance après léclatement de la bulle
Internet sorientera vers une sélection des
projets plus scrupuleuse et plus prudente, et ce
en raison finalement des difficultés dagence
liée à lactivité Internet dont les
capitaux-risqueurs navaient pas mesurer
limportance. - Le fort degré dincertitude qui caractérise toute
activité innovante implique que loccurrence des
conflits est plus probable dans ce type
dactivités que dans des activités plus
classiques.
17Le problème de lagence dans les start-up Internet
- Dans le cas des start-up, les problèmes
dagence sont exacerbés en raison des phénomènes
suivants - La composante tangible des actifs est
relativement faible les coûts dachat de
matériel pour une start-up de-commerce sont
moindres par rapport aux actifs intangibles de
cette activité que sont le marketing, les bases
de données, indispensables à ce type dactivité
mais difficilement mesurables ex ante. - La vitesse à laquelle la concurrence sopère et
la sélection des entreprises se réalise
nécessitent des stratégies risquées de fuite en
avant et agressive par rapport à la concurrence. - Léchelle mondiale des activités Internet fait
que les contours de lévaluation des potentiels
de croissance sont flous, difficiles à anticiper. - Dans un secteur où la matière grise est plus
importante que les actifs tangibles, les
entrepreneurs ont un pouvoir de marchandage plus
fort que les investisseurs.
18Les introductions en bourse
- Ce qui caractérise les transformations majeures
du capital-risque, cest laccélération du cycle
de financement des start-up et lintroduction en
bourse avant quelles natteignent leur seuil de
rentabilité. - Les introductions en bourse massives de start-up
de la haute technologie et de lInternet ont été
la clé du succès initial de nouveaux marchés
dactions spécifiques aux start-up, ouverts dans
les principaux pays européens le Nouveau Marché
à Paris, Techmark à Londres et le Neuer Markt à
Francfort.
19Les introductions en bourse
- Plusieurs facteurs ont contribué à la popularité
des introductions en bourse des start-up
Internet. Tout dabord, ces introductions ont
permis une extension du marché des fonds propres,
la structure de capital des start-up Internet
favorisant en effet le financement par fonds
propres plutôt que par endettement. Il convient
ensuite de considérer leffet dannonce
publicitaire que produit une introduction en
bourse. - Quant à laccélération du cycle de financement
des start-up, un expert a estimé dans the
Economist que seulement 25 des sociétés entrées
en bourse au cours de lannée 99, contre 68
entre 1993 et 1998, étaient rentables au moment
de leur introduction.
20Politique de dividendes des start-up
- Deux différences assez sensibles apparaissent par
rapport à la norme constatée chez les sociétés
traditionnelles - Le non paiement des dividendes, même pour les
sociétés hautement rentables. Ce non paiement
permet aux sociétés de préserver leur trésorerie
afin de faire face à une nécessité de croissance
que soutiennent les actionnaires, qui sont
également souvent des salariés de lentreprise,
ce qui évite une dilution des actionnaires et de
la valeur des actions. - Le financement exclusif sur fonds propres. La
grande majorité des start-up semble vouloir
éviter autant que possible tout financement par
crédit. Le passif de ces sociétés se constitue
essentiellement sur fonds propres, et les
quelques crédits réalisés auprès des fournisseurs
se font le plus souvent sous forme dactions,
afin dinciter également les fournisseurs à
participer au succès et à la croissance de
lentreprise.
21Lévaluation des start-up Internet
- Une première série darguments tend à affirmer
que les start-up exigent un traitement nouveau
car les méthodes dévaluation traditionnelles ne
lui seraient pas applicables, notamment parce que
les start-up ne présentent pas un historique
suffisamment long pour quil soit possible den
tirer une quelconque prévision des bénéfices et
des taux de croissance. - Une autre série darguments invoque le fait que
lentreprise de la nouvelle économie quil faut
évaluer nest pas une collection dactifs
physiques ou de projets clairement identifiables.
22Lévaluation des start-up Internet
- Ce qui constitue sa valeur, cest sa matière
grise et donc sa capacité à occuper des niches de
croissance et des marchés qui ne souvriront que
dans le futur. - Aujourdhui lévaluation des start-up passe par
la méthode dites des options réelles, cest à
dire une méthode qui évalue lentreprise par
rapport à leur scénarii de croissance, de
diversification et de trajectoire productives en
mesurant les coûts de lirréversibilité des
décisions prises et la flexibilité possible des
scénarii proposés.
23Nouvelle économie simple boom dinvestissement
ou nouveau régime de croissance
- La nouvelle économie peut-elle se transformer en
cycle technologique de long terme? - La thèse de Gordon la faible diffusion des NTIC
- La thèse de David les délais de diffusion des
inventions - La diffusion de la nouvelle économie croissance
néoclassique ou croissance endogène
24La nouvelle économie peut-elle se transformer en
cycle technologique de long terme?
La nouvelle économie sest présentée aux
Etats-Unis comme une accélération du taux de
croissance. La question qui se pose, alors que la
nouvelle économie semble montrer aujourdhui des
signes évidents de faiblesse, est relative au
caractère durable ou non de cette croissance
dune part, et à son caractère diffusant au sein
de lespace dans son ensemble dautre part. Dit
autrement, la question est de savoir si le
développement et lusage des NTIC va provoquer
lapparition dun régime de croissance durable ou
si la période actuelle semble marquer la fin
dune période transitoire se traduisant par une
période de fort investissement en NTIC. Toute
tentative de réponse nécessite de sinscrire dans
une approche macro-économique de la croissance,
cest à dire fondée sur des agrégats, et
détudier dans ce cadre-là les relations
quentretiennent innovation technologique, cycle
technologique, investissement, productivité du
travail et productivité globale des facteurs.
25La nouvelle économie peut-elle se transformer en
cycle technologique de long terme?
Innovation technologique et cycle
technologique sont deux concepts et deux aspects
différents de la croissance. - Une
innovation technologique peut entraîner une
accélération transitoire de la croissance si elle
entraîne un supplément dinvestissement de la
part des entreprises ou un supplément de demande
de la part des consommateurs. - Un
cycle technologique assure un supplément de
croissance à long terme même une fois que
laccumulation du capital a cessé. Il faut pour
cela que la productivité globale des facteurs de
production accélère pour que la croissance de la
production ne dépende plus uniquement de la
croissance des facteurs de production.
26La nouvelle économie peut-elle se transformer en
cycle technologique de long terme?
Un cycle technologique de long terme apparaît
alors dès lors que le taux de croissance de
léconomie est supérieur au taux de croissance de
linvestissement et/ou que lévolution respective
de ces taux de croissance donne un avantage au
taux de croissance de léconomie par rapport à
celui de linvestissement. On peut donc avoir
croissance sans pour autant que celle-ci se
poursuive après larrêt de la période
dinvestissement. Dans ce cas là, on a une hausse
de lintensité capitalistique des facteurs de
production, mais on na pas une hausse de la
productivité globale des facteurs.
27La nouvelle économie peut-elle se transformer en
cycle technologique de long terme?
28La nouvelle économie peut-elle se transformer en
cycle technologique de long terme?
Aujourdhui la croissance potentielle des
Etats-Unis est essentiellement soutenue par
leffort daccumulation du capital, cest à dire
par linvestissement, qui stimule les gains de
productivité. Au delà, et après la période de
crise financière due à léclatement de la bulle
spéculative sur le Nasdaq et linadéquation des
modèles daffaire des entreprises de la nouvelle
économie, deux scénarii sont possibles
29La nouvelle économie peut-elle se transformer en
cycle technologique de long terme?
Soit la croissance de la productivité globale des
facteurs saccélère, ce qui perpétue
laugmentation de la croissance potentielle. A ce
jour, cette évolution nest pas encore
perceptible. Pour quil y ait cycle
technologique, il est nécessaire quau bout dun
certain temps, laccumulation du capital moderne
apporte une hausse de la productivité globale des
facteurs, cest à dire que même si, le capital
ayant été renouvelé, le taux dinvestissement
décroît, il subsiste un supplément de croissance,
dû à lefficacité plus grande des processus de
production, aux réorganisations des entreprises
liées à lintroduction des NTIC, à la hausse du
capital humain
Soit linvestissement et le stock de capital ne
pouvant pas à long terme croître plus vite que le
PIB, la croissance ralentit, ne dépendant plus
que de la croissance de la population et de celle
de la productivité globale des facteurs,
aujourdhui seulement de 1.
30La thèse de Gordon la faible diffusion des NTIC
Daprès les Travaux de Robert Gordon (2000), la
création dInternet nest en rien comparable à
dautres grandes inventions, telles
lélectricité, lautomobile ou le téléphone, qui
ont entraîné une hausse de la productivité
globale des facteurs et des effets de diffusion
très importants dans le reste de léconomie. Il
avance la thèse selon laquelle Internet se
substitue à dautres technologies, mais ne sy
ajoute pas.
31La thèse de Gordon la faible diffusion des NTIC
Un des points intéressants de son analyse,
malgré ses limites dues au fait quil ne prend
aucunement en compte les délais de transmission
de linvention, est relatif à la décomposition
quil opère sagissant des différentes branches
de lInternet selon quatre niveaux -
Les infrastructures - Les
logiciels - Les fournisseurs daccès et
de contenus - Le commerce
électronique. Selon lui, seul le premier
niveau semble contribuer à laugmentation de la
productivité globale des facteurs, les autres ne
remplissant les perspectives de croissance quon
leur attribuait.
32La thèse de David les délais de diffusion des
inventions
Selon Paul David (2000), la productivité globale
des facteurs ne pourra augmenter quaprès un long
délai de transmission de linvention.
Lexplication est la suivante Lintroduction
des nouvelles technologies exige beaucoup
dautres investissements mal mesurés
requalification, réorganisation du travail,
gestion de systèmes complexes, de bases de
données beaucoup plus importantes, ... Le
régime actuel de transition ne donne pas
dindication sur le régime de long terme. Cest
la caractéristique des inventions dites à
objectif général , qui ne sont pas spécifiques à
une tâche mais peuvent sappliquer à lensemble
dentre elles. Les inventions à objectif
général nécessitent de modifier lensemble de
lorganisation technologique pour quil y ait
hausse de la productivité globale des facteurs,
doù une phase de transition très longue.
33La thèse de David les délais de diffusion des
inventions
Un exemple historique intéressant est celui du
moteur (la dynamo) électrique inventé par Edison
en 1881
Ce nest quau bout de 40 ans après
linvention, lorsque le taux déquipement dépasse
des 50, que laccélération de la productivité
globale est apparue. Auparavant, dans la phase de
transition, leffort daccumulation de capital
coexiste avec de faibles gains de productivité
globale.
34La diffusion de la nouvelle économie croissance
néoclassique ou croissance endogène
Aujourdhui les Etats-Unis ont plusieurs années
davance sur le reste du monde en ce qui concerne
le développement de la nouvelle économie.
Lefficacité et la profitabilité du capital sont
donc aujourdhui plus élevées aux Etats-Unis, ce
qui attire naturellement lépargne mondiale et
entraîne une concentration du capital mondial aux
Etats-Unis. La question qui se pose est alors
de savoir si cette tendance va se poursuivre ou
sinverser, cest à dire de voir si lon va
assister à une divergence ou une convergence des
niveaux de revenu entre les Etats-Unis et le
reste du monde. Face à une telle question, deux
scénarii sopposent, basé chacun deux sur deux
modèles économiques différents et contradictoires
35Lhypothèse de convergence
Le modèle de croissance de Solow sappuie sur une
hypothèse de rendements décroissants du capital.
La productivité marginale du capital est
décroissante, cest à dire que plus on utilise du
capital, moins celui-ci accroît la production.
36Lhypothèse de divergence
Les modèles de croissance endogène suppose à
linverse une fonction de production à rendements
croissants, cest à dire une fonction de
production dont la productivité marginale du
capital est croissante au niveau agrégé.
Laccumulation de capital physique et de capital
humain, de connaissance accroît le taux de
croissance à long terme. Laugmentation du
capital entraîne toujours une hausse plus que
proportionnelle de la production
37Les réalités actuelles
38Les réalités actuelles
39Les réalités actuelles