Title: Les accident et anatomie en plong
1Les accident et anatomie en plongée sous marine
au fond
2Le froid et la thermorégulation
Les accidents liés aux milieux
Les défenses de lorganisme
3Le froid
- On se refroidit 25 fois plus vite dans l eau que
dans l air - Les échanges thermiques entre le plongeur et son
environnement se font de 4 manières différentes - Le rayonnement
- Lévaporation
- La conduction
- La convection
Le rayonnement négligeable en plongée La
conduction échange de calories par contact
entre lorganisme (la peau) et les objets
(eau,air,métal,). Phénomène limité par le
vêtement iso-thermique. La convection échange
de calories par lintermédiaire dun fluide
(leau) entre lorganisme (la peau) et
lenvironnement. Les pertes par convection
deviennent importantes en cas de vêtements mal
ajustés (circulation deau). La conduction et la
convection sont les sources principales de perte
de calories chez le plongeur.
4A) Pourquoi le froid ? Le froid nest
effectivement pas un accident à proprement
parler, cependant il va favoriser nombreux
accidents par différents mécanismes
B) Le froid et laccident de décompressionLe
froid provoque la vasoconstriction des extrémités
des membres (doigts, pieds, surface de la peau)
qui favorise la déshydratation. C) Le froid et
la narcoseLe froid favorise la narcose. En eaux
froides on narcose plus vite et à des profondeurs
moindres. Exemple une narcose à 40m en eaux
froides peut être équivalente à une narcose à 60m
en eaux tempérées/chaudes. D) Le froid et
lessoufflementLe froid provoque tremblement, ce
qui augment la production de CO2 par lorganisme.
De plus, il favorise également une mauvaise
ventilation ( mauvaise élimination du CO2). NB
noubliez pas que lessoufflement favorise
aussi laccident de décompression et la narcose
5Symptômes Conduite à tenir
Envie duriner Continuer la plongéeSi lenvie est importante et quon nest pas en combinaison étanche, on peut envisager de faire pipi dans la combinaison !
Engourdissement des membres Signale dalarme !On fait demi-tour
Perte de sensibilité aux extrémités Signale dalarme !On fait demi-tour
Tremblements divers- Claquements de dents- Frisons Signale dalarme !On fait demi-tourSe réchauffer impérativement à la sortie café, thé, chocolat chaud
Hyperventilation Signale dalarme !On fait demi-tourSe réchauffer impérativement à la sortie café, thé, chocolat chaud
Hypothermie Appeler un médecin
6Le courant dans l'eau peut nous fatiguer.
Toujours débuter la plongée à contre-courant et
la finir autant que possible avec le
courant. Attention à l'essoufflement quand on
fait des efforts pour remonter le courant.
La visibilité En cas de faible visibilité
(plancton, sable, débouché de fleuve...), rester
très proches éventuellement se tenir. Faire
attention à ne pas palmer trop près du fond quand
les fonds sont sableux ou vaseux.
La faune Morsures, piqûre,contact et pincements
7Les grottes, tunnels ou les failles Ne pas y
entrer sans laccord du directeur de plongée
Les épaves Mêmes précautions que dans les
grottes. Les lignes et les Filets Il faut les
éviter. Si l'on est retenu dans une ligne ou un
filet, il ne faut pas s'affoler et se dégager ou
se faire dégager dou l'utilité du poignard ou
des ciseaux. Les explosifs Bien évidemment il
ne faut pas les manipuler. Un obus peut
ressembler à un cul d'amphore enfoui. La
flore La flore peut avoir deux effets
majeurs La faune Morsures et
pincements Piqûres non venimeuses Piqûres
venimeuses Piqûres urticantes Décharges
électriques Protection du milieu
8Apprendre à connaître le milieu Il est de
l'intérêt de tous de mieux connaître le milieu
marin. Chacun peut demander des renseignements à
son guide de palanquée en fin de plongée, lire
des livres, suivre une formation bio, utiliser
les plaquettes bio.
9La pression partielle des gaz
- Composition de lair atmosphérique
- Azote (N2) 78.084
- Oxygène (O2) 20.946
- Argon 0.934
- CO2 0.033
- Gaz rares 0.003
- Néon, hélium, krypton, hydrogène, xénon, radon,
monoxyde de carbone
10La pression partielle des gaz
Rappels Composition de lair (suite)
- Composition de lair inspiré/expiré
- Azote (N2) 79 ? 79
- Oxygène (O2) 21 ? 17
- CO2 traces ? 4
- Mélanges enrichis
- NitrOx (air enrichi en O2) 32/68, 36/64, 40/60,
80/20 (O2/N2). - Trimix (oxygène, azote, hélium).
11La pression partielle des gaz
Conséquences pratiques (suite)
- Cas de lazote
- Risque très élevé de narcose au-delà dune PpN2
5.6 b. - A lair (80 N2), cette PpN2 max est atteinte à
une pression totale de Pabs max PpN2 max /
N2 5.6 / 0.8 7 barsoit une profondeur
maximale de 60 m (limite réglementaire de la
plongée à lair en France).
PpN2 lt 5.6 bar
PpN2 gt 5.6 bar
12La pression partielle des gaz
Conséquences pratiques (suite)
- Cas de loxygène
- 0.16 lt PpO2 lt 1.6 bar
- Risque hypoxie en cas de défaillance du matériel
ou humaine (recycleur, trimix). - Risque dhyperoxie en cas dutilisation de NitrOx
? Calcul de la profondeur maximale dutilisation
de chaque mélange calculée de telle sorte que
PpO2 lt 1.6 b
Ex Avec un mélange 40/60, on peut aller à une
pression max de 1.6/0.4 4 bar soit une
profondeur max de 30 m. Avec de lO2 pur, on ne
peut pas dépasser 6 m.
13Hyperoxie
Une trop forte pression partielle en oxygène
dans lair alvéolaire entraîne une toxicité
cellulaire et membranaire des métabolites de l'O2
(peroxyde d'hydrogène H2O2, radicaux hydroxyle
OH...) et conduit à deux types daccidents
Notre organisme tolère quelques variations dans
la pression partielle d'oxygène respiré. Cette
PpO2 doit être comprise entre 0,17 bar et
0,5 bar. Ce sont les conditions "normoxiques".
L'hyperoxie (trop d'oxygène) apparaît quand
PpO2 gt 0,5 bar. En fonction du temps
d'exposition à l'oxygène et de sa pression
partielle, cela provoque des lésions des cellules
nerveuses (accident neurotoxique), voire des
lésions morphologiques en ce qui concerne les
alvéoles pulmonaires si l'exposition est très
longue. Pour nous plongeurs exploitons la
connaissance de ce risque pour nous fixer une
profondeur maximale en fonction du mélange gazeux
respiré.
14Les Effets Il y a deux effets possibles de
l'hyperoxie L'effet Lorrain Smith Après un
séjour de plus de deux heures à une PpO2 gt 0,5
bar, il y a un risque d'inflammation du
surfactant, des alvéoles pulmonaires puis d'Œdème
aigu du poumon. Les signes avant-coureurs sont
face rose, difficultés respiratoires, toux,
brûlures pulmonaires. Un plongeur, respirant de
l'air, qui passerait 2 heures à -15 mètres
s'expose à ces lésions. Etant donnée la durée de
l'exposition, ceci concerne surtout les
professionnels qui plongent à saturation (Ces
plongeurs restent à la même pression pendant
toute la durée du chantier. Ils n'effectueront
qu'une seule décompression dans un caisson). Les
symptômes en sont face rose, gêne respiratoire,
toux, brûlures alvéolaires, oedème pulmonaire. Il
faut enfin savoir qu'en fonction de la durée
d'exposition et de la pression partielle
d'oxygène, l'effet Lorrain Smith peut apparaître
avant la crise convulsive !
15L'effet Paul Bert Les radicaux libres provoquent
une altération fonctionnelle des cellules
nerveuses et déclenchent des accidents
neurotoxiques. On peut constater un raidissement
de la personne atteinte (forme épileptique). Les
signes avant-coureurs sont la tachycardie, un
nystagmus, les spasmes, la nausées, l'anxiété, la
confusion, et les troubles de la vue. Cet
accident se déroule le plus généralement en trois
phases phase tonique de 30 secondes à 2 min
pendant laquelle surviennent des contractions
musculaires généralisées, un arrêt ventilatoire
éventuel et/ou une perte de connaissance - Il ne
faut pas remonter la victime à ce moment sous
peine de l'exposer à une surpression pulmonaire
due au blocage de la glotte phase clonique de 2
à 3 minutes pendant laquelle ont lieu des
convulsions ainsi qu'une ventilation irrégulière
- on peut alors remonter la victime en ayant une
attention particulière sur son expiration phase
résolutive de 5 à 30 minutes avec un
relâchement musculaire, une reprise progressive
de la conscience, des signes de confusion, voire
d'agitation
16- Traitement et prévention
- Dès l'apparition des symptômes, il faut ramener
la victime à une pression partielle correcte, en
la remontant à la profondeur adaptée dans le cas
d'une plongée. - Afin de prévenir ce type d'accident, on veillera
en plongée sous-marine - à ne jamais dépasser la profondeur maximale
autorisée par le mélange que l'on respire (en
fonction de la proportion d'oxygène mesurée dans
le gaz) - ne pas effectuer de trop longues plongées à
l'oxygène pur dans des intervalles trop courts.
17L' hyperoxie Mécanisme de l'hyperoxie Notre
organisme tolère une pression partielle d'oxygène
comprise entre 0,21 b et 1.6 b, mais il peut
supporter des pressions supérieures sur de
courtes durées. Lorsque cette pression partielle
dépasse 1.6 b, on parle d'hyperoxie.
Diminution de la quantité doxygène distribuée
aux tissus par le sang par unité de temps
18Leffet de la pression sur les gaz
Conséquences pratiques
- Autonomie en air réduite en profondeur.Calcul
dautonomie 2 méthodes possibles
19Lhémostase
L'hématose est obtenue grâce à la fixation de
l'oxygène et à l'élimination du gaz carbonique
(CO2). Autrement dit ce processus physiologique
permet la transformation, à l'intérieur des
poumons et plus précisément des alvéoles, du sang
veineux chargé de gaz carbonique en sang artériel
chargé d'oxygène. L' hématose comprend le
transport du gaz carbonique par le sang, résultat
de l'activité des cellules. Le circuit est le
suivant veines cave-cœur-artère
pulmonaire-poumons (barrière alvéolocapillaire)-ve
ines pulmonaires-cœur-aorte-organes. La barrière
alvéolocapillaire des poumons est une structure
qui sépare l'air contenu dans les alvéoles, des
globules rouges des capillaires (minuscules
vaisseaux sanguins). Le sang pauvre en
dioxygène provient du ventricule du cœur droit,
via le tronc pulmonaire et subit le processus
d'hématose au niveau alvéolaire. Il est alors
réoxygéné et dirigé vers l'atrium du cœur gauche
via les quatre veines pulmonaires, avant d'être
repropulsé dans la circulation générale par
l'artère aorte.
20Apports et déchets
- Nécessité dénergie pour faire fonctionner le
muscle - O2
- délivré en plus grande quantité
- capté en plus grande quantité
- Glucides (source dATP)
- Extraits des organes de stockage et délivrés en
plus grande quantité - Autres sources dATP idem
- Rejet et recyclage des déchets
- Augmentation des réactions enzymatiques (énergie
dépendantes - Augmentation des débits rénaux et hépatiques
après leffort
21Adaptation des débits
Augmentation du débit cardiaque Redistribution
sanguine en fonction des besoins
22Cœur, enfants et plongée
- La fréquence cardiaque
- Indice intéressant - de la forme physique - de
ladéquation dun programme dexercices. - La réserve cardiaque est moins grande que
chez ladulte - Fc sous maximale diminue avec lâge
- ? Efforts limités
- Fc ? filles garçons pour un même niveau
dexercice - Particularités circulatoires
- Le Foramen ovale persiste chez 35 à 40 des
enfants de 7-8 ans - Turbulences importantes au niveau de
l'abouchement de la VCI générateur de bulles
circulantes - ? inadéquation de la transposition des tables de
plongée pour l'adulte à l'enfant.
08/10/2013
La physio au MF2
22
23Lhypoxie et lanoxie
Diminution de lapport en oxygène aux cellules