Title: cologie des champignons forestiers comestibles en Gaspsie
1Écologie des champignons forestiers comestibles
en Gaspésie
Marie-France Gévry, Luc Sirois et Mathieu Côté
Colloque international sur les champignons
forestiers comestibles à potentiel commercial
Québec, 30 novembre 2009
2Plan de la formation
Introduction Problématique
Objectifs et méthode
Résultats
Conclusion
3Les PFNL lémergence dun marché au Québec
- Lexploitation des produits forestiers
non-ligneux (PFNL) et plus particulièrement des
champignons forestiers comestibles suscitent un
engouement croissant en régions - Bénéfices de la mise en valeur des PFNL
- Opportunité pour le développement rural ou comme
projet déconomie sociale - Diversification économique et forestière.
- Ressource Champignon au Québec
- - Abondance et Diversité confirmée dans
plusieurs régions - - Caractère renouvelable.
4Quelques problèmes persistent
- Immensité du territoire
- Peu dexpertise locale dans plusieurs régions
- Besoin de structurer des réseaux de cueilleurs
- La complexité même des champignons!
http//environnement.ecoles.free.fr/Coloriages_des
sins/images/champignons-veneneux-halloween.JPG
5Une symbiose essentielle!
- Au Québec 3 000 espèces, dont plusieurs
comestibles. - La majorité des espèces convoitées sont de nature
symbiotique ils ont besoin dun arbre pour
croître. - ? On ne les retrouve quen forêt naturelle!
Symbiose
Sucres de la photosynthèse (carbohydrates)
Eau Minéraux
Comme la cueillette de champignons forestiers ne
détruit pas le mycélium on parle dune
ressource renouvelable
6Pourquoi poussent-ils ici et pas là-bas?
Plusieurs caractéristiques écologiques peuvent
influencer la distribution et la productivité des
espèces de champignons. Ces facteurs limitants
peuvent varier dune région à lautre, dun
peuplement à lautre, et aussi dune saison à
lautre, ce qui complexifie la compréhension de
ces organismes.
- Biotiques
- Facteurs spatiaux
- type de peuplement
- diversité des plantes
- structure du couvert forestier
Chanterelle commune Cantharellus cibarius
7Lactaire des épinettes Lactarius deterrimus
Mais encore
- Abiotiques
- Facteurs édaphiques
- Humus et type de sol, qualité de la litière,
fertilité du sol - Régime hydrique
- Dépôts de surface
- Succession forestière
- Succession fongique
- Facteurs climatiques et topographiues
- Température et humidité
- Altitude et latitude
- Distance à la côte
- Précipitations indicateur de la richesse des
champignons
8La recherche au Québec
La plupart des rares études réalisées sur 1-2 ans
principalement des inventaires. Quelques
études sur les relations hôte-champignon entre
1988-1993. Les connaissances sur lécologie des
champignons forestiers et sur les processus qui
favorisent les fructifications sont incomplètes.
9Objectifs
- Déterminer linfluence des facteurs biotiques et
abiotiques sur la distribution des principales
espèces comestibles dans la sapinière à bouleau
blanc/jaune de lEst du Québec, Canada - Identifier les habitats préférentiels des
principales espèces.
10Méthode Aire détude
La Gaspésie (20 272 km²) sapinière à bouleau
blanc/jaune Climat maritime T C
précipitations variables selon secteurs
Installation des sites détude par
représentativité et potentiel 39 sites dans 15
types de peuplement
11Dispositif expérimental
Suivi hebdomadaire de parcelles permanentes 10
semaines / an x 3 années
Présence / absence notée dans un rayon de 10
mètres
123 étés de prise de données 2005, 2006, 2007
13Espèces dintérêt ciblées
14Caractérisation des parcelles
- 4 matrices de données
- Composition de la végétation
- (herbacée, muscinale, arbustive, arborescente)
- Structure du peuplement
- (âge, ouverture)
- Édaphique
- (humus, litière, pH)
- Topographique
- (pente, exposition, altitude)
- ? Pour isoler leffet de chacune sur la
distribution des champignons
15Résultats
La végétation nest pas homogène sur un même
transect. Une analyse de groupement est réalisée
pour identifier plus précisément les parcelles à
des types de peuplements - 895 parcelles ? 181
segments dans 15 types de peuplement.
16Résultats
- Quelles sont les variables qui expliquent le
mieux la distribution des espèces? - En considérant simultanément lensemble des
variables des 4 matrices de données, il a été
possible dexpliquer 29 de la variation
expliquée relative. - Matrice floristique 23
- Matrice édaphique 10
- Matrice de structure 9
- Matrice topographique 6
17RDA composition végétation (incl.topo) I
Espèces tolérantes aux éricacées, avec lépinette
noire II Espèces avec affinité avec le sapin
baumier III Espèces de plantations dépinettes
blanches et/ou de Norvège IV Espèces de
peuplements mixtes et feuillus.
18Résultats
Quels sont les habitats préférentiels des
espèces? - Test de Dunn possibilité de
distinguer les habitats préférentiels pour 7
espèces. - Calcul des probabilités nb segments
avec / nb sem. total
19Résultats
- Quels sont les variables déterminant la
distribution des espèces individuellement? -
- Régression logistique Réalisé pour 9 espèces.
Certains modèles intéressants, dautres plus
confus. - Nécessité de modéliser par habitat pour les
espèces ubiquistes (retrouvées dans plusieurs
habitats différents).
20Discussion
- Il est possible didentifier les variables
principales à préconiser pour lidentification
de zones à haut potentiel de récolte à partir de
données disponibles sur les cartes
écoforestières. - ? importance déterminante de la matrice
floristique sur la distribution des champignons,
et surtout la composition arborescente du
peuplement - ? Permettrait dutiliser les outils géographiques
informatiques comme filtre brut pour identifier
les secteurs préférentiels pour la récolte des
champignons dans une région donnée.
21Discussion
Trois peuplements dominés à gt75 par P. mariana
ont démontré des divergences de biodiversité
diversité fongique notables ? Nécessité de
prendre en compte dautres facteurs (édaphiques,
etc.)
Dans un second temps, la mesure in situ des
variables explicatives permettrait de raffiner le
découpage du territoire pour les secteurs de
récolte, par espèce (filtre fin). Précision de
nos modèles limitée des travaux de recherche
supplémentaires seront nécessaires pour expliquer
la part résiduelle de la variation expliquée
(71).
22Discussion
Des recherches à léchelle de la station
forestière seront nécessaire pour identifier les
variables les plus déterminantes des principales
espèces dintérêt pour mener au développement de
prescriptions de traitements sylvicoles
favorables aux espèces de champignons
comestibles. Ex. Bolet comestible (cèpe)
préférence pour les plantations aménagées ?
Nécessité de suivre les aménagements élaborés
pour les adapter avec les nouvelles
connaissances qui auront été acquises.
23Discussion
- Parmi les habitats inventoriés, ceux avec la
richesse la plus importante dépourvus
déricacées. - Mais Leccinum piceinum serait tolérant, voire
associé, à une richesse élevée en éricacées.
Cortinarius caperatus serait tolérante dans une
moindre mesure.
24Discussion
- Une activité saprophytique chez certaines espèces
comme stratégie compétitive en milieu pauvre? - ? Forte affinité pour la présence de débris
ligneux pour C. caperatus et L. piceinum. - ? Présence de mousse favorable pour C.
ventricosum, C. caperatus, C. tubaeformis, H.
repandum et L. piceinum.
25Discussion
- Habitats à meilleur potentiel en forêt naturelle
- la sapinière à bouleau blanc subhydrique dominée
par le sapin - la sapinière à bouleau jaune subhydrique
- la pessière blanche régénérée sur danciens sols
agricoles - la pessière noire à mousse
- Les plantations meilleur potentiel
- La diversification des ressources pour générer un
revenu tout au long de la croissance du
peuplement, jusquà la récolte des tiges à
maturité. -
26Conclusion
- Limplication citoyenne sera appelée à jouer un
rôle clé dans la mise en valeur de la ressource,
étant donné limmensité du territoire à couvrir. - À elle seule, la ressource champignon ne
pourra revitaliser le secteur forestier, mais
elle pourra certainement contribuer à ouvrir la
porte à la diversification des ressources
forestières.
27Ce projet a été financé par le CRSNG et la
Fondation communautaire Gaspésie-les-Îles. VIF
MERCI à Maude Côté-Bédard, Jean-François Jetté,
Sara Berthiaume, Maryse Nicol, François
Perreault, Vanessa Richard, Dominic Aspireault,
Michel Grégoire, Sébastien Dupuis, Maude Picotin,
Élise Roussel-Garneau, Andréanne Boisvert, Dave
Johnson, Charlotte Gilbert, Viviane Bélair et
Jacynthe Villemure pour le travail effectué sur
le terrain et en laboratoire, ainsi que J. A.
Fortin, Andrew P. Coughlan, Pauline Dubé, Gaétan
Lafebvre, Serge Audet, Alain Caron et Yan
Boulanger pour les avis scientifiques et
statistiques.
28Des questions ?