Title: Galaxies J1 David ElbazLa Voie LactePage 1
1La Voie Lactée
-
- Théorème du viriel et masse de la Voie Lactée
- Stabilité du disque de la Voie Lactée et des
galaxies spirales - 3. La découverte de la raie de l'hydrogène neutre
(HI) à 21 cm - 4. La raie à 21cm les bras spiraux, la barre et
le "dark halo" - 5. La structure spirale
- 6. Les populations stellaires
- 7. Détermination de la masse des composantes
stellaires - 8. Les composantes de la Voie Lactée
21 Théorème du viriel et masse de la Voie
LactéeOrigine de l'aplatissement du disque de
la V.L.
- La Voie Lactée est composée au centre d'un bulbe
qui possède des propriétés similaires à celles
des galaxies elliptiques et un disque. - Bertil Lindblad (1927)
- la vitesse radiale des amas globulaires de la
Voie Lactée (V.L.) atteint 250 km s-1 - (déduite du décalage Doppler de leurs raies en
absorption) - Ceci dépasse la vitesse de libération calculée
par Kapteyn (1922) où la V.L. est un disque
aplati de 15 kpc x 3 kpc avec le soleil décentré
et une décroissance rapide de la densité
d'étoiles - (90 des étoiles de la V.L. dans Rlt2800pc)
- Les étoiles proches ont une vitesse négligeable
par rapport au soleil - mouvements circulaires des étoiles bien ordonné
autour du centre de la V.L. - ces mouvements sont responsables de
l'aplatissement du disque de la V.L.
31 Théorème du Viriel et masse de la Voie Lactée
On considère les étoiles des amas globulaires,
les galaxies et les amas de galaxies comme des
systèmes en équilibre dynamique
gravitationnel. Cette hypothèse est confortée par
la comparaison du "crossing time" (temps de
traversée) d'un objet à l'intérieur du système
avec son âge si les étoiles ont eu le temps de
traverser plusieurs fois une galaxie, la galaxie
a atteint son état d'équilibre. Sinon, les
étoiles auraient déjà quitté la
galaxie. Crossing time tc R/ltvgt où R taille
du système, ltvgt vitesse typique ou dispersion de
vitesses Au niveau du soleil (8.5 kpc du centre
de la VL), la vitesse de rotation des étoiles
v 220 km s-1 ? une rotation complète en t
2?R/v 2.5x108 ans La VL étant âgée de près de
1010 ans (40 tours), elle est gravitationnellement
liée. Le théorème du viriel (introduit par
Clausius en 1870 pour relier l'énergie thermique
d'un gaz et son potentiel gravitationnel, son
énergie magnétique,) permet de relier le
potentiel gravitationnel et l'énergie cinétique
des systèmes en équilibre gravitationnel. Le
viriel, ?i-1/2ltri.Figt (Fi force agissant sur la
particule en ri),, représente l'énergie cinétique
moyenne du système.
41 Théorème du Viriel et masse de la Voie Lactée
Théorème du Viriel 2T-U0, i.e. énergie
cinétique potentiel gravitationnel/2 (cf
démonstration cours J.P. Chièze ou
Sect.3.4.1"Galaxy Formation" M.Longair) v2
GMVL/R? ? MVLR?v2/G (G 6.67x10-11 m3 s-2
kg-1) où R?8.5 kpc 8.5 x 3.0856 x 1019 m
(M?masse du soleil 1.99x1030 kg) v?220
km.s-1 ? M(V.L.)1011 M? gt assez bonne
approximation de la masse du disque de la V.L.
(6x1010 M?) N.B. A la distance des nuages de
gaz aux bords du disque (Rgaz16 kpc, vgaz275
km.s-1) ? M(V.L.)2.8x1011 M? ? composante
 noire Pour les galaxies extérieures En
pratique, on ne mesure que la vitesse radiale des
étoiles dans les galaxies ext. Cette technique
est donc adaptée à la mesure de la masse des
galaxies elliptiques, centro-symétriques, où l'on
peut supposer que les vitesses dans les
directions perpendiculaires à la ligne de visée
sont égales à v, alors vtot23v2 N.B. le
théorème du viriel ne requière aucune hypothèse
sur la distribution des vitesses des étoiles.
Celle-ci peut être aléatoire, comme dans le cas
des amas globulaires ou des galaxies elliptiques,
ou fortement ordonnée, comme dans celui des
galaxies spirales. Dans tous les cas, le théorème
du viriel reste valide si le système est en
équilibre et celui-ci ne nous apprend rien sur la
distribution des vitesses des étoiles dans le
système.
52. Stabilité du disque de la Voie Lactée et des
galaxies spirales en général
- Dans la Voie Lactée, la dispersion de vitesses
des étoiles du disque est - ?v? 4? km/s et la densité surfacique d'étoiles
?? 75 M?/pc2 - ? LJeans 2.5 kpc
- Seules les petites échelles sont stabilisées par
la dispersion de vitesses (pression) et le disque
devrait s'effondrer sur lui-même aux plus grandes
échelles ! - Pourquoi le disque de la Voie Lactée ne s'est-il
pas effondré sur lui-même sous l'effet de la
gravité, par instabilité de Jeans ? - La rotation différentielle ( rapide au centre
quaux bords) dans le disque présente une plus
grande résistance à la gravité que la dispersion
des vitesses stellaires. - La stabilité des spirales permet certainement
dexclure que toute la matière noire soit dans le
disque des spirales (argument historique) - Sources de déstabilisation
- -- Masse du disque accroît r , déstabilise
- -- Fraction de gaz abaisse ltsgt ,
déstabilise - Sources de stabilisation
- -- Bulbe central augmente ltsgt (W, k) sans
modifier r?gt stabilis - -- Matière noire idem bulbe stabilise sauf
si dans le disque
63 La découverte de la raie de l'hydrogène neutre
(HI) Ã 21 cm
- Radioastronomie de 1 mm à 15 m (au-delà de 15
m, l'ionosphère devient réfléchissante). - En 1880, Edison tenta d'observer le Soleil en
utilisant un radiotélescope, mais abandonna car
on estima en 1902 que le rayonnement émis par le
Soleil était trop faible (loi de Planck). - En 1932, Karl Jansky découvre une émission en
continu radio de la V.L. (Ã 14.6m), dont on ne
comprend pas l'origine. Van de Hulst (1944) donne
l'explication des raies radio - Raies de recombinaison dans le domaine
radio ---gt associées aux régions HII (formation
d') - Raie de structure hyperfine ---gt associée aux
régions HI (gaz neutre) - A cela, il faut ajouter le rayonnement
synchrotron responsable de l'émission continue
(e- se déplaçant dans un champ magnétique),
principalement issu des restes de supernovae qui
accélèrent les électrons. - En 1951, Ewen Purcell détectent la raie à 21 cm
prédite par Van de Hulst.
Raies de recombinaison des régions HII E?-E1
13.6 eV -gt ?913.5 Ã… Les photons de ?lt913.5 Ã…
ionisent l'H On parle alors de HII (H) par
opposition à HI. La recombinaison des e-/p entre
n110 et 109 et n105 et 104 correspond à la
radio (5 cm)! h 6.626x10-34 J.s constante de
Planck c2.998x108 m.s-1 1 eV 1.6x10-19 J
73 La découverte de la raie de l'hydrogène neutre
(HI) Ã 21 cm
- 10 de la masse baryonique (gaz étoiles) de
la Voie Lactée est sous la forme de HI. - La raie à 21 cm de l'hydrogène est une raie de
structure hyperfine - le niveau 1s (n1, l0, niveau fondamental) de
l'électron est subdivisé en deux niveaux selon le
couplage parallèle (niveau excité) ou
anti-parallèle (niveau inférieur) des spins du
proton et de l'électron. - La différence entre les 2 niveaux (5.9x10-6 eV)
est 2 millions de fois plus faible que le niveau
fondamental (-13.6 eV). - Les collisions entre atomes provoquent le passage
du niveau anti-parallèle au niveau excité de
l'électron, puis l'e- se désexcite en rayonant Ã
21 cm. Il faudrait attendre 107 ans sans
collisions, mais les collisions accélèrent aussi
les désexcitations et la V.L. contient 3x109 M?
de HI dont 70 au-delà du soleil par rapport au
centre de la VL.
En -13.6 eV/n2
8Avantages de la raie HI radio (gt 1 mm) pas
d'extinction par la poussière (taille
caractéristique lt10 ?m). permet de mesurer la
dynamique des galaxies gtgt rayon optique. HI ?30
kpc de la Voie Lactée
9Flambée de formation d'étoiles et interaction
"cachée" le cas de M82 et M81Grâce au HI, on
découvre des ponts de matière qui relient des
galaxies apparemment isolées...
M82
M81
NGC 3077
10Cartographie de la Voie Lactée grâce Ã
l'hydrogène neutre (HI) à 21 cm
- Avantage de la raie HI le domaine radio (gt 1 mm)
correspond à des longueurs d'ondes bien plus
grandes que la taille caractéristique (lt10 ?m)
des grains de poussière interstellaire et en
conséquence ne subit pas d'extinction par elle.
On a pu ainsi observer le HI jusqu'Ã 30 kpc et
ainsi mieux cartographier la Voie Lactée. - Morphologie de la Voie Lactée dérivée de la raie
HI - (i) Intensité de la raie à 21 cm densité de HI
- (ii) Distance déduite de la vitesse radiale par
le décalage Doppler de la raie - structure spirale de la V.L. directement
identifiée.
grain de poussière interstellaire
114 La raie à 21cm révèle les bras spiraux, une
barre et le "dark halo"
- On a ainsi non seulement confirmé la forme de
disque mais aussi celle de concentrations de gaz
associées aux bras spiraux de la Voie Lactée
(Oort, Kerr, Westerhout 1958, cf image). Celle-ci
fut confirmée par une carte des régions HII
(grâce à la raie de recombinaison H? à 6563 Å)
montrant les bras spiraux (Georgelin Georgelin
1976, Taylor Cordes 1993).
124 La raie à 21cm révèle les bras spiraux, une
barre et le "dark halo"
- Plus récemment, la surprise est venue de la
découverte de la présence d'une barre au centre
de la Voie Lactée. Soupçonnée par les travaux des
années 1970 (Peters 1975), prouvée plus tard
(Blitz Spergel 1991, López-Corredoira et al.
2001) par des travaux concluant que la barre
centrale de la Voie Lactée ressemble fortement Ã
celle que l'on peut observer dans la galaxie
spirale M95. - Enfin, dans les années 1970 on a constaté que la
vitesse de rotation du gaz HI dans la périphérie
de la V.L. impliquait une masse "dynamique"
supérieure à la masse "visible" de la V.L. qui a
été interprétée comme la preuve de la présence
d'un halo de matière noire ou masse cachée, dont
la masse est 10 fois supérieure à celle de la
matière visible (étoiles gaz).
134 La raie à 21cm révèle les bras spiraux, une
barre et le "dark halo"
Si la lumière était un bon indicateur de la
masse, l'essentiel de celle-ci se trouverait près
du centre et la vitesse de rotation augmenterait
d'abord puis diminurait rapidement avec la
distance au centre de la galaxie, selon les lois
de Képler. Les observations sont très
différentes la vitesse de rotation augmente bien
près du centre, mais ne décroît pas au-delà ,
aussi loin qu'on a pu la mesurer, ce qui indique
la présence d'une quantité importante de matière
dans des régions de faible luminosité.
- En conséquence, la masse augmente linéairement
avec r et la densité décroît comme 1/r2. - A l'intérieur de quelques kpc, la masse est
dominée par les étoiles, mais au-delà elle est
dominée par la matière noire.
144 La raie à 21cm révèle les bras spiraux, une
barre et le "dark halo"
2 techniques ont permis de mesurer la rotation
des galaxies en fonction de l'éloignement au
centre courbes de rotation (i) Les raies
spectrales décalées par effet Doppler ? la
vitesse radiale des étoiles (ii) la vitesse du
gaz en hydrogène neutre (HI) grâce à la raie en
émission à 21 cm de HI. plates à grande
distance du centre, i.e. vrotconstante
M(r)vrot2(r)r/G gt M(r)r
- Alors que la distribution de lumière des galaxies
spirales décroît de manière exponentielle - I(r)I0exp(-r/h)
- M/L augmente avec le rayon
- la masse diminue moins vite que la lumière
- Un halo de matière noire (masse cachée) en 1/r2
permet de rendre compte de ces courbes de
rotation.
155 La structure spirale
- Les bras spiraux "traînent" dans la rotation.
- Ils ne s'enroulent pas plus d'une ou deux fois
autour d'une galaxie - La concentration de régions HII (H, hydrogène
ionisé) et d'étoiles bleues est plus grande dans
les bras qu'ailleurs dans une galaxie le taux de
formation d'étoiles y est supérieur. - Des traces noires dues à l'absorption par la
poussière interstellaire longent le bord des bras
spiraux. - Les nuages moléculaires sont plus massifs dans
les bras qu'ailleurs.
16La structure spirale (suite)
- Les bulbes centraux sont la plupart du temps
ovales ou elliptiques, plutôt qu'axi-symétriques. - Parfois le bulbe présente une morphologie barrée
galaxies SB. - Ceci est en accord avec les simulations
numériques d'amas stellaires en rotation avec
des conditions initiales symétriques, les amas
stellaires dessinent rapidement (en quelques
périodes de rotation) des profils elliptiques ou
barrés.
17Interprétation de la structure spirale
- La rotation différentielle (vitesse supérieure au
centre qu'au bord) joue un rôle important mais
elle ne suffit pas à expliquer la structure
spirale les bras ne s'enroulent pas plusieurs
fois. - Le taux de formation d'étoiles élevé dans les
bras spiraux consommerait la totalité du gaz
interstellaire qui y est localisé en un temps
court par rapport à l'âge de l'univers. Or nous
observons beaucoup de galaxies spirales dans le
ciel, donc les bras ne sont pas matériels ! De la
matière doit circuler constamment à l'intérieur
et en sortir. - Les masses des complexes de nuages moléculaires
contenus dans les bras spiraux et le fort taux de
formation d'étoiles impliquent tous deux que la
matière interstellaire contenue dans les bras
spiraux soit compressée, en comparaison du reste
du disque d'une galaxie.
18Interprétation de la structure spirale
Lin et Shu (1963) ondes de densité pour
expliquer la persistance des structures spirales.
Les bras spiraux ondes stationnaires,
permettant aux nuages d'hydrogène de s'agglomérer
pour former de nouvelles étoiles. Les étoiles
se déplacent à une vitesse différente de celle
des ondes de densité spirales.
195 La structure spirale de la Voie Lactée
- 1.Galactic Core and Bar
- 2.3kpc Arm
- 3.Norma Arm
- 4.Crux Arm
- 5.Carina Arm
- 6.Newly discovered extension of the Outer Arm
- 7.Outer Arm
- 8.Perseus Arm
- 9.Sagittarius Arm
- 10.Scutum Arm
- 11.Orion Arm
- 12.Location of our Sun
20La Voie Lactée une galaxie de type SBbc
- La Voie Lactée est une galaxie de type SBbc qui
possède - un disque "fin" constitué de 6x1010 M?
d'étoiles jeunes (Population I), de gaz et de
poussière, de 100 pc d'épaisseur. - un disque "épais" 109 M?d'étoiles vieilles
(population II) sans gaz ni poussières, de 1000
pc d'épaisseur. - - un bulbe central de rayon 1kpc, constitué de
1.7x1010 M? d'étoiles vieilles un peu
d'étoiles jeunes, de gaz et de poussière - une barre centrale qui transporte du gaz dans
une région de 1kpc où se produit de la formation
d'étoiles. - - un halo 108 M? d'étoiles vieilles
216 Populations stellaires
Les étoiles ont été classées selon leur
composition chimique par Baade (1941)
Population I les étoiles du voisinage solaire,
des amas ouverts, et plus généralement du disque
des galaxies spirales. Ce sont des étoiles jeunes
de Métallicité solaire (en masse) 70 H (X0.7),
28 He (Y), 2 métaux (Z)
Population II ces étoiles plus anciennes se
trouvent principalement dans le halo des
galaxies spirales et en particulier dans les amas
globulaires (qui ne constituent que 1 des
étoiles du halo). Métallicité 0.1-1 solaire 75
H, 24.99 He, 0.01 métaux
226 Populations stellaires
Les étoiles ont été classées selon leur
composition chimique par Baade (1941)
Population I les étoiles du voisinage solaire,
des amas ouverts, et plus généralement du disque
des galaxies spirales. Ce sont des étoiles jeunes
de Métallicité solaire (en masse) 70 H (X0.7),
28 He (Y), 2 métaux (Z)
Population II ces étoiles plus anciennes se
trouvent principalement dans le halo des
galaxies spirales et en particulier dans les amas
globulaires (qui ne constituent que 1 des
étoiles du halo). Métallicité 0.1-1 solaire 75
H, 24.99 He, 0.01 métaux
- Aujourd'hui, on parle aussi de
- Population I extrême les étoiles les plus
jeunes. - Population III les premières étoiles formées, Ã
partir d'une gaz non enrichi en éléments lourds,
puisqu'il n'y aurait eu aucune génération
d'étoiles antérieures. On pense que les étoiles
de population III étaient massives (plus de 100
M?). - Elles ont dû exploser très tôt et disperser
autour d'elles les éléments qu'elles avaient
synthétisées, affectant ainsi la composition
chimique de leurs contemporaines.
23Les composantes de la Voie Lactée
24Valeurs médianes (Peterson King 1975)
257 Détermination de la masse des composantes
stellaires
(1) On mesure la luminosité de la galaxie dans un
filtre, une bande par exemple, dans le bleu
(bande B Ã 4400 Ã…) ou l'infrarouge proche (bande
K à 2.2 ?m) L(B) ou L(K) (2) On étudie le
spectre optique de la galaxie, ou de l'une de ses
régions, pour déterminer sa population stellaire
(âge, température moyenne, distribution en masses
des étoiles) chaque étoile possède une masse et
une luminosité et donc un  rapport masse sur
luminosité, M/L gt une population d'étoiles
possède un M/L intégré Les modèles de synthèse
de populations stellaires permettent de
reproduire les distributions spectrales en
énergie (SED) des galaxies avec une population
synthétique et d'en déduire un rapport M/L(K)
(il ne s'agit pas de la masse totale mais de la
masse d'étoiles). On déduit ensuite M de L(K) x
M/L(K)
267 Détermination de la masse des composantes
stellaires
Calcul de la masse stellaire du bulbe A l'aide
d'un modèle de synthèse de population
(compilation de Charlot et al. 1996) et pour un
sphéroïde (étoiles de pop II), Fukugita, Hogan
Peebles (1998) trouvent (M/LV)GBF
(4.0?0.3)0.38(tG-10Gyr) M?/LV,? où tG est l'âge
du sphéroïde et GBF indique la fonction de masse
initiale (IMF), i.e. la proportion des étoiles en
fonction de leur masse au moment de leur
naissance (celle de Gould, Bahcall Flynn 1996,
ApJ 465, 759). Ce qui donne (M/LV)GBF
(4.8?1.1) M?/LV,? pour tG12?2 Gyr Une valeur
proche de celle de Binney Tremaine pour le
bulbe de la V.L. (M/LV5) A l'aide de la
couleur, B-V, on en déduit M/L en bande
B (M/LB)GBFbulbe (5.4?0.3)0.7(tG-10Gyr)
M?/LB,? ? (M/LB)GBFbulbe (6.8?1.7)
M?/LB,? pour tG12?2 Gyr (halo/bulbe) Masse de
la Voie Lactée LV(disque) 1.2x1010 L? x
5(M/LV) ? M(disque) 6.0x1010
M? LB(bulbe) 0.25x1010 L? x 6.8(M/LB)GBF ?
M(bulbe) 1.7x1010 M?
27Dark matter versus masse stellaire
Notez bien que pour une galaxie
spirale M(étoiles)/LB 5 M?/LB,? M(dynami
que)/LB 30 M?/LB,? La masse totale de la Voie
Lactée calculée par Lynden-Bell et al. (1983) en
utilisant les amas globulaires à la périphérie de
la Voie Lactée ou encore les galaxies satellites
qui gravitent autour est de Mtot(Voie Lactée)
0.2-2 x 1012 M? à comparer à M(Voie Lactée)
7.8x1010 M? Ce qui donne Mtot/M(Voie Lactée)
10
288 Les composantes de la Voie Lactée
Métallicité Age M Bulbe Z0.4Z?
12-15 Gyr 1.7x1010 M? Pop II intermédiaire
Minniti 1995, Barbuy et al. 1999 Ortolani et
al. 1995 Pop II extrême au centre Zlt0.4Z? 10-14
Gyr Halo Pop II extrême Zlt0.4Z? 10-14
Gyr 0.01x1010 M? Disque épais Z0.25xZ? 10
Gyr 0.1x1010 M? Disque fin 6x1010 M? Pop
I extrême (bras spiraux) Z1.5xZ? 0.02-0.05
Gyr Pop I intermédiaire (ailleurs) Z0.5-1xZ?
1-10 Gyr Gyr giga-year 109 ans Abondance en
nombre Fe/H0 ?métallicité solaire Abondance
en masse Z(masse en éléments autres que H
et He)/(masse totale) 0.02 ? métallicité
solaire ?/Fe éléments ? produits lors de la
nucléosynthèse explosive des Supernovae de type
II (étoiles plus massives que 8 M?) par capture
de noyaux d'Hélium, dits noyaux ?. Ces éléments
sont C, O, Ne, Mg, Si, S, Ar, Ca, Ti
29Caractéristiques de la Voie Lactée
Classification de la Galaxie SBbc Diamètre
masse du disque fin 28 kpc, 6x1010 M?
(vrot250km.s-1) Autres composantes disque
épais109 M?,halo108 M? Diamètre masse du
bulbe 4.6 kpc,1.7x1010 M? (vrot100km.s-1) Masse
totale d'étoiles 7.8x1010 M? (disque 78,
bulbe 22) Diamètre de la couronne 110 kpc
(extension matière noire) Masse totale de la
Galaxie 1012 M? (matière noire
inclue) Longueur de la barre centrale 8
kpc Distance du Soleil au centre 8.5/-0.5
kpc Epaisseur Galaxie au niveau Soleil 615
pc Vitesse du Soleil dans la Galaxie 220
km/sec Période de révoluion du Soleil 225
millions années
30La Voie Lactée
31Discussion sur la stabilité du disque de la Voie
Lactée et des galaxies spirales en général
Pourquoi le disque de la Voie Lactée ne s'est-il
pas effondré sur lui-même sous l'effet de la
gravité, par instabilité de Jeans ?
Instabilité de Jeans Région dun disque 2D (fin,
éventuellement en rotation) Dimension L, densité
r, dispersion de vitesses sv La région
seffondre si les vitesses désordonnées (?v) des
étoiles ne sontpas assez élevées pour les faire
sortir dela région avant que leffondrement ne
se produise
sv
2L
r
32Instabilité de Jeans (1929) cf cours T2
G.Mamon
Supposons une distribution quasi uniforme
d'étoiles à l'intérieur de laquelle se trouve une
région sphérique légèrement sur-dense de rayon L
et de densité ?. Cette région sur-dense
s'effondrera sur elle-même si les vitesses
aléatoires des étoiles ne sont pas assez grandes
pour les emporter hors de la région avant que
celle-ci ne s'effondre (Jeans 1929, Toomre
1964). Le temps d'effondrement se calcule en
supposant une étoile au repos sur la surface de
la sphère. L'accélération gravitationelle de
cette étoile est accélération GM/L2 où M
(4/3) ??L3 ?. Le temps qu'il faudra à l'étoile
pour tomber au centre de la sphère est égal à la
période Képlerienne pour une orbite de demi grand
axe L/2 autour d'un point de masse M en
remplaçant L3/M par 3/(4 ?????
teff est aussi appelé temps de chute libre ou
free-fall time, en Anglais.
33Le choix de L/2 comme demi grand axe dans la 3ème
loi de Képler
- Selon la 1ère loi de Képler, une orbite est une
ellipse dont le centre de masse occupe l'un des
foyers. Dans le cas d'une très petite masse
tombant vers une très grande masse, le centre de
masse est à l'intérieur de la grande masse. Le
foyer de l'ellipse est d'autant plus décentré que
l'ellipticité augmente. Dans le cas qui nous
intéresse ici d'une trajectoire purement radiale,
celle-ci est équivalente à une ellipse
"dégénérée", c'est-à -dire d'ellipticité maximale,
égale à 1. En conséquence, le foyer est décentré
au maximum et le demi grand axe de l'ellipse
utilisé dans la 3ème loi de Képler est donc L/2.
Comme on s'intéresse à la chute d'une étoile et
non à une orbite complète, le temps de "chute
libre" est égal à la moitié de la période de
l'orbite.
34Instabilité de Jeans (1929)
Le temps d'effondrement (collapse time) est
donc Tandis que le temps qu'il faudrait à une
étoile pour s'échapper de la région sur-dense est
t(échappement) tech L / ?v où ?v est la
dispersion de vitesses (r.m.s.). Notons que teff
est indépendant de la taille de la région, alors
que tech croît linéairement avec L. Donc les
petites régions n'ont pas le temps de s'effondrer
sous l'effet de la gravité, puisque tech lt teff.
Par contre les grandes régions sont instables
et s'effondrent sous l'effet de leur poids (tech
lt teff). Le rayon critique entre ces deux
régimes est la longueur de Jeans Les
régions sur-denses de taille LgtLJeans s'effond
rent sous l'effet de l'instabilité de Jeans.
35Stabilité des disques de galaxies
Connaissant maintenant le mécanisme de
l'instabilité de Jeans responsable de
l'effondrement d'une sphère sur-dense,
interrogeons-nous maintenant sur la stabilité
d'un disque galactique vis-à -vis de la gravité
pourquoi le disque de la Voie Lactée ne s'est-il
pas effondré sur lui-même sous l'effet de
l'instabilité de Jeans ? Comment comprendre
l'existence, sur de longues durées, de disques
galactiques ? Supposons dans un premier temps un
disque galactique sans rotation. Nous utiliserons
une version 2D de l'instabilité de Jeans comme
approximation des effets de l'instabilité
gravitationnelle dans un disque stellaire. Soit ?
la densité de surface du disque et considérons
une région sur-dense de rayon L et de masse
M ??L2 ? La formule de la période d'une orbite
Képlerienne appliquée dans le calcul de
l'instabilité de Jeans pour calculer le temps
d'effondrement devient Tandis que tech garde
la même valeur, i.e. varie linéairement avec L.
En 2D, teff dépend de L, contrairement au cas 3D,
mais en L1/2 donc moins vite que tech, donc Ã
nouveau les régions sur-denses où LgtLJeans
s'effondrent avant d'être effacées par les
mouvements aléatoires des étoiles.
36Stabilité du disque de la Voie Lactée et des
galaxies spirales en général
- Selon le critère d'instabilité de Jeans, un
disque galactique sera instable i.e. s'effondrera
sur lui-même et perdra sa forme de disque, si
TeffondltTechap - soit
- Dans le cas d'une galaxie spirale comme la Voie
Lactée, la dispersion de vitesses des étoiles du
disque est typiquement de l'ordre de ?v? 4?
km/s et la densité surfacique d'étoiles ?? 75
M?/pc2 gt LJeans 2.5 kpc - Seules les petites échelles sont stabilisées par
la dispersion de vitesses - (pression) et le disque devrait s'effondrer sur
lui-même aux plus grandes échelles ! - gt Pourquoi les disques sont-ils stables et ne se
fragmentent-ils pas ?
37Stabilité du disque de la Voie Lactée et des
galaxies spirales en général
Stabilisation par la rotation La rotation
différentielle dans le disque présente une plus
grande résistance à la gravité que la dispersion
des vitesses stellaires.
On a négligé le mouvement densemble dans le
disque il faut rajouter les accélérations
dentraînement qui dépendent du rayon La
vitesse de rotation des étoiles autour du
centre de la Voie Lactée dépend de leur
distance au centre. On a vu que seules les
échelles supérieures à la longueur de
Jeans étaient instables et que cette longueur
était elle-même grande (LJeans 2.5 kpc)
sur une si grande différence de distance au
centre de la VL les vitesses des étoiles
varie beaucoup, du fait que le disque de la
VL n'est pas un solide (rotation
différentielle) ce qui crée un gradient de
force qui contrebalance l'auto-gravité.
L
r
rotation
R
centre
La rotation stabilise les grandes échelles
Toutes les échelles sont stables si Lrot lt
LJeans car il faut LgtLJeans pour effondrement et
alors Lgt Lrot, ce qui implique une stabilisation
par la rotation du disque.
38Stabilité du disque de la Voie Lactée et des
galaxies spirales en général
Composantes stabilisatrices
-
- -- Masse du disque accroît r , déstabilise
- -- Fraction de gaz abaisse ltsgt ,
déstabilise - -- Bulbe central augmente W, k sans modifier
r?gt stabilise -
- -- Matière noire idem bulbe stabilise sauf
si dans le disque - La stabilité des spirales permet certainement
dexclure que toute la matière noire soit dans le
disque des spirales (argument historique)