Title: Le stress
1 2Le stress une formulation commode
- Moins chargée que souffrance au travail ou
pression au travail. - Permet au personnel de poser un problème sans
savancer sur son contenu. - Peu déstabilisant pour la direction puisque lon
dit tout et rien. - Évoque des contenus scientifiques dont aucun des
acteurs na la maîtrise. Oriente donc du côté de
lélucidation savante. - Au final, elle permet de souligner lexistence
dun problème sans avoir à soutenir le débat
social quil impliquerait.
3- Le stress des biologistes les réactions de
lorganisme- Le stress des psychologues les
réponses comportementales- Le stress des
épidémiologistes les facteurs de stress
3 grandes approches du stress
4I - Le stress des biologistes les réactions de
lorganisme
5Le syndrome général dadaptation
- Une réaction d'alarme réactions intenses
- Une phase de résistance adaptation
physiologique, contrôle des émotions. - La phase d'épuisement indifférence, dépression,
maladies psychosomatiques.
6Principales modifications physiologiques
- La première réaction implique le système nerveux
végétatif (adrénaline, noradrénaline). - Cest une réaction immédiate, brutale, de courte
durée. - Elle met lorganisme en état de combattre ou
fuir. - Elle mobilise les réserves énergétiques
(glycogène et acides gras).
7- Ajustements pour permettre la fuite ou le combat.
- - augmentation de la force et de la fréquence
des contractions cardiaques - - approfondissement de la respiration et de la
dilatation des bronches - - contraction de la rate, libérant d'avantage de
globules rouges - - libération de glucose à partir du glycogène
hépatique - - redistribution du sang vers les muscles et le
cerveau - - dilatation des pupilles
- - augmentation de la coagulabilité du sang et
accroissement du nombre des lymphocytes.
8- Au-delà de lurgence
- La réaction durgence épuise rapidement les
réserves énergétiques. - Les glucocorticoïdes (cortisol) interviennent
pour maintenir une alimentation du cerveau et des
muscles en puisant dans les éléments de structure
(protéines). - Cette réaction est tardive, lente et continue.
Elle devient prépondérante dans la phase de
résistance. - Cest elle qui est à lorigine des effets
négatifs sur la santé.
9Effets à long terme
- Perturbations favorisant lathérosclérose.
- Pathologies coronariennes.
- Troubles gastro-intestinaux (ulcères,
constipation, diarrhée). - Perturbations immunologiques, endocriniennes,
neurologiques.
10La théorie biologique du stress quelles
ressources pour laction ?
- Limitées car laccent est mis sur la réponse et
les conséquences sur les individus. - Les données biologiques permettent de comprendre
les atteintes à la santé, pas de remonter sur la
prévention et sur l'origine. -
11II - Le stress des psychologues les réponses
comportementales
12 La théorie transactionnelle du stress(Lazarus)?
- Déplacement du point de vue objectif au point de
vue subjectif. - Le stress est lié au jugement porté par
l'individu sur l'ajustement entre les exigences
auxquelles il est confronté et les ressources
qu'il peut mobiliser (Lazarus).
13Un nouvel aspect de la question
- L'accent est mis
- non pas sur les conditions de travail
- ni sur les effets dans le corps
- mais sur les représentations, l'évaluation,
- les stratégies d'adaptation le coping.
- To cope with faire face, venir à bout de..
14- Coping orienté tâche (recherche dinformation,
tentatives de résolution ou de transformation de
la situation). - Coping orienté évitement (retrait, déni de
réalité)? - Coping orienté émotion (sentiment dêtre trop
sensible, irritabilité, tension, rumination)? - Le coping orienté tâche apparaît plus protecteur.
15 Quelles orientations pour laction ?
- Laccent mis est mis sur le mode dévaluation ou
sur le style dattribution, le coping. Les
possibilités objectives de contrôle tendent à
être négligées. - 1 - Trier les sujets en fonction de leur mode de
coping ? ( sélection des salariés ) Mais ça ne
conduit souvent à rien car les modes de
réponse sont peu prédictibles ils dépendent très
fortement des circonstances. - 2 - Si le stress dépend du jugement, on peut
juger autrement Tout est dans la tête
groupes de parole, gestion du stress,
restructuration cognitive, etc..
16LA GESTION DU STRESS Les groupes de parole.
- Les sujets sont invités à abandonner leur
logique professionnelle (avec ses critères
d'évaluation, sa hiérarchie, les exigences de
soin) pour entrer dans un espace où ils pourront
dire ce qui est non-dit habituellement, les
émotions rattachées à l'histoire personnelle...
La parole permet de métaboliser la souffrance, de
clarifier les sentiments et de comprendre les
réactions de chacun. Le groupe de parole prévient
l'usure, la fatigue, les blocage grâce à son
action thérapeutique (Mariage et
Schmitt-Fourrier, 2006).
17 Les effets du maintien dune position active
- La possibilité dagir même partiellement sur le
facteur de stress protège - (Expériences de Weiss, 1970).
18(No Transcript)
19-
- Conclusion lactivité de recherche, la
possibilité d'agir augmentent la résistance au
stress alors que la renonciation à la recherche
prédispose aux pathologies psychosomatiques
(Rotenberg, 2000).
20-
- Le maintien dune position active (capacité à
penser la situation, à en discuter avec autrui, à
agir dessus) améliore - les défenses immunitaires,
- le fonctionnement cérébral.
21III Le stress des épidémiologistes les
facteurs de stress
22Le modèle à trois composantes de Karasek.
- Exigences psychologiques (quantité et complexité
du travail, contrainte de temps). - Autonomie (autorité décisionnelle, autonomie
professionnelle)? - Soutien social (soutien socio-émotionnel, soutien
instrumental)
23- Lautonomie dans le modèle de KARASEK
- - apprendre des choses nouvelles
- - ne pas effectuer des tâches répétitives
- - être créatif
- - mobiliser un haut niveau de compétence
- - décider comment je fais mon travail
- - assurer des activités variées
- - pouvoir influencer le déroulement mon travail
- - développer mes compétences professionnelles
24Effets du stress professionnel
- Perte du pouvoir dagir
- Maladies cardiovasculaires
- Pathologie mentale
- ? Pathologies périarticulaires
- ? Impact sur la vie hors travail (loisirs).
25La souffrance au travail
- Interview Philippe Davezies et François Danielou
26La souffrance au travail
- Interview Philippe Davezies et François Danielou
-
27Facteurs de stress orientation pour laction ?
- Le questionnaire (Karesek, Siegrist, etc). C'est
ce que reprennent la plupart des consultants,
audits...? - Un parcours semé d'embûches
- - grand nombre de questions,
- - absence dhypothèses formalisées,
- - traitement lourd,
- - résultats très généraux qui napportent pas
grand chose par rapport aux données de la
littérature. - Un outil conçu pour produire des publications,
pour constater - pas pour transformer les situations, très peu
pour agir...
28Du questionnaire à laction ?
- Des résultats extrêmement généraux autonomie,
soutien social, reconnaissance "Yaka". - Pour continuer une nécessaire
recontextualisation - Donc, retour au point de départ
- "Au fait quel était le problème ?"
29IV Conclusion et questions à se poser...
30- Ce que nous apportent les approches
scientifiques - La souffrance au travail, le stress ont des
conséquences très importantes sur la santé et la
vie hors travail. - Si l'on ne veut pas en rester au traitement des
conséquences, c'est sur le pouvoir d'agir des
salariés qu'il faut intervenir.
31- Ce qui est important
- Ce n'est pas d'abord les caractéristiques
objectives de la situation mais la possibilité
dagir sur elle. - Le fait de disposer despaces dexploration et de
recherche.
32- Une transformation même minime de la situation
vaut infiniment mieux que pas de de
transformation du tout - dans la mesure où elle concerne le pouvoir
dagir des salariés.
33- Dans le champ du stress, de la souffrance au
travail, - il est nécessaire de poser la question de
- de laction des individus
- eux-mêmes.