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Troisi

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Troisi me cours : les R publiques tch que et slovaque 1 La R publique tch que 2 La R publique slovaque – PowerPoint PPT presentation

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Title: Troisi


1
Troisième cours  les Républiques tchèque et
slovaque
  • 1 La République tchèque
  • 2 La République slovaque

2
  • 2.3 Laprès guerre
  • L'évolution politique du régime peut être
    retracée en fonction de l'influence de Bierut,
    Gomulka et Gierek.
  • Entre 1944 et 1948, ainsi qu'entre 1956 et 1970,
    c'est Gomulka qui était à la tête du parti, lui
    donnant chaque fois une empreinte nationaliste.
  • Adversaire acharné de tout courant
    anticommuniste, il a su se montrer rigide à
    l'encontre de certaines consignes de Staline.
    Mais son attitude conciliante à l'égard de Tito
    et sa volonté dédification dun régime polonais
    différent du modèle soviétique lui coûtèrent son
    pouvoir et jusqu'en décembre 1954, sa liberté.

3
  • Bierut (1949-1956) intensifia les contraintes
    économiques et culturelles et la terreur
    policière. Présent à Moscou au moment du
    XXe congrès du Parti soviétique en mars 1956,
    Bierut, frappé de malaise, décéda rapidement.
  • Pendant le bref intermède dOchab à la tête du
    parti, la situation devint explosive et mena à la
    sanglante révolte ouvrière de Poznan du 27 juin
    1956.
  • L'amélioration des méthodes et la libéralisation
    du régime étant considérées comme des nécessités
    fondamentales, Gomulka, revenu au pouvoir après
    les événements de de 1956, fut pour un temps le
    symbole de l'intransigeance à l'égard de
    l'U.R.S.S.
  • Il procéda à la réhabilitation des persécutés,
    obtint le rappel de  conseillers  soviétiques
    de Pologne et le remboursement par l'U.R.S.S. de
    2 milliards de roubles.

4
  • Mais il s'éloigna de la société et s'enfonça dans
    les anciennes pratiques autoritaires. La crise
    mena d'abord à la révolte des étudiants en mars
    1968.
  • Le soulèvement de  1970 sur la la Baltique fut
    provoqué par l'augmentation des prix
    d'alimentation. Cela mit fin au pouvoir de
    Gomulka.
  • Les événements de 1956 et de 1970 révèlent une
    certaine régularité politique quant à la survie
    des équipes au pouvoir leur fin n'est pas la
    conséquence d'un vote parlementaire ou le
    résultat d'élections libres, mais celui d'une
    révolte armée de la population.
  • C'est ainsi qu'advint au pouvoir Gierek. Il se
    décida à modifier la situation et à lancer une
    démocratisation relative de la vie
    sociopolitique, sans pourtant affaiblir en quoi
    que ce soit le rôle dirigeant du parti
    monopoliste.

5
  • L'augmentation du niveau de vie et la lutte
    contre la crise constituèrent ses objectifs
    primordiaux.
  • Pour Gierek, les erreurs commises par l'ancienne
    direction ont abouti à une crise politique et
    mené le pays au bord de la catastrophe. Selon
    lui, la tragédie est venue du fait que rien n'a
    été tenté sur le plan politique et que  l'emploi
    de la force rien que la force  a été la seule
    réponse aux manifestations ouvrières .
  • La Pologne des années 1971-1983 se caractérise
    par la continuité de crises cycliques de plus en
    plus graves, issues d'un hiatus qui va en
    s'approfondissant entre le pouvoir du parti
    dirigeant et la majorité de la société.

6
  •  
  • En 1975, le gouvernement procède à une réforme
    administrative qui aboutit à la liquidation des
    administrations de district et une centralisation
    plus poussée.
  • Le gouvernement publie un projet de Constitution
    profondément remaniée. On y voit pour la première
    fois l'affirmation précise du rôle dirigeant du
    parti et l'obligation d'amitié avec l'U.R.S.S.
  • Ces modifications vont soulever de nombreuses
    protestations, dont celles de l'épiscopat
    catholique. La Constitution est néanmoins votée
    le 10 février 1976  un seul député catholique,
    Stanislaw Stomma, s'est abstenu.

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  • La seconde moitié des années soixante-dix est
    marquée par les difficultés économiques  le
    rendement des nouveaux investissements est bas,
    tandis que tombent les échéances de remboursement
    des crédits en devises.
  • Le budget de la Défense croît rapidement.
    L'appareil du parti et de l'État se bureaucratise
    et devient corrompu tout en manifestant son
    incapacité à mener une gestion correcte,
    nécessaire à une société moderne.
  • Les services marchent mal, les magasins sont
    vides, le zloty perd sa valeur et la population
    est mécontente. Le gouvernement répond au début
    par des mesures de répression.
  • Tel est le cas lors des manifestations ouvrières
    de juin 1976 contre la hausse des prix.

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  • Au cours des années 1976-1977 naîtra une
    solidarité entre de nombreux intellectuels
    catholiques et des intellectuels de gauche qui
    organisent le soutien aux ouvriers persécutés et
    à leurs familles.
  • C'est à cette époque qu'est créé le Comité de
    défense des ouvriers (K.O.R.). Ses activités se
    développent malgré des tracasseries
    administratives et policières. Le Comité est en
    quelque sorte lancêtre de Solidarité.
  • L'élection de Jean-Paul II et sa visite en
    Pologne en 1979 renforcent la société et donnent
    du courage à de nouvelles couches sociales.
  • De crise en crise, léconomie polonaise se
    délite. L'effondrement qui s'annonce en 1980
    menace tous les secteurs de la population et tous
    les domaines  économique, social, politique et
    culturel.

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  • Une forte augmentation des prix va mettre le feu
    aux poudres. Les grèves éclatent à Ursus et
    Gdansk, mais aussi à Lublin, Varsovie, Szczecin,
    etc.
  • Lech Walesa, cofondateur d'un journal
    syndicaliste clandestin, dirige la grève suivie
    par 17 000 hommes aux chantiers navals de Gdansk.
    Les grèves se prolongent et touchent
    progressivement d'autres régions du pays.
  • Gierek se décidé à négocier. Après un premier
    échec, le gouvernement réussit à signer avec
    Walesa les accords de Gdansk, qui autorisaient
    l'existence d'un syndicat indépendant
  • D'autres points furent acquis  la réintégration
    de tous les travailleurs licenciés, la libération
    des prisonniers politiques et des syndicalistes,
    le droit de grève, etc.

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  • La naissance de Solidarité provoqua un
    déséquilibre dans le fonctionnement du système.
    Ce fut le début d'un long processus
    d'effondrement du régime.
  • Fondé le 11 septembre 1980, Solidarité, d'abord
    limité à l'échelle régionale, sétendit en
    quelques semaines à l'ensemble du pays et à
    toutes les entreprises.
  • Il devint une immense organisation de la société
    face à  l'État-parti . Lexpérience dura seize
    mois et donna à la société une conscience et une
    expression pluraliste exceptionnelle.
  • Solidarité a été soumis à la triple pression du
    POUP, de l'URSS et d'une base sociale excédée,
    doù son radicalisme.

11
  • Dès mars 1981, l'option d'une épreuve de force
    était privilégiée par le gouvernement. Depuis
    l'automne, Jaruzelski la préparait dans le plus
    grand secret. Nommé président du Conseil des
    ministres en février 1981, il devient Premier
    secrétaire du POUP en octobre.
  • En instaurant la loi martiale le 13 décembre
    1981, Jaruzelski répondait au désir des
    Soviétiques. Il espérait détruire le mouvement et
    isoler ses leaders. Il fonda pour cela un Conseil
    militaire, concentrant tous les pouvoirs.
  • Si l'opération fut sur le court terme une
    réussite et les affrontements limités, elle ne
    fit que retarder l'échéance.
  • L'ordre n'était rétabli qu'en apparence. Le
    syndicat se reconstitua. Des journaux reparurent,
    des actions locales, parfois de plus grande
    envergure, étaient entreprises.

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  • Jaruzelski ne parvint pas à reconquérir la
    confiance des Polonais. Lors de son deuxième
    voyage, le pape lui demanda de lever la loi
    martiale, ce qu'il fit un mois plus tard. Puis le
    Parlement adopta une amnistie générale pour les
    militants emprisonnés.
  • Le début des réformes en URSS changea le
    contexte. Incapable de redresser la situation,
    Jaruzelski tenta dimiter les Soviétiques. Mais
    en vain.
  • La vague de grèves de 1988 fut le coup de grâce.
    Non seulement ses animateurs n'étaient pas
    contrôlables, mais il fallut faire appel à
    Walesa comme modérateur.
  • Le 31 août, Lech Walesa rencontrait le ministre
    de l'Intérieur et la direction de Solidarité
    accepta, le 22 janvier 1989, de négocier avec le
    POUP.

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  • En six mois, les fondements du régime
    seffondrèrent pour aboutir, en septembre 1989, à
    la formation du premier gouvernement pluraliste.
  • Suite à une  table ronde  de Solidarité et des
    autorités, un accord fut signé en avril,
    autorisant le pluralisme syndical, la liberté de
    presse, des élections semi-démocratiques et un
    ensemble de mesures diverses.
  • Cet accord ouvrit une dynamique sociale et
    politique qui aboutit à la victoire du syndicat
    aux élections des 4 et 18 juin  100 des élus
    au Sénat et 35 à la Diète.
  • Les principaux dirigeants communistes furent élus
    de justesse. S'ensuivit une crise politique
    estivale et Solidarité accepta de former un
    gouvernement.
  • Le premier gouvernement pluraliste de Mazowiecki
    ne dura que dix-huit mois.

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  • Il cohabita avec Jaruzelski, élu par la Diète le
    19 juillet président de la République, jusqu'à
    l'élection au suffrage universel, le 9 décembre
    1990, de Lech Walesa.
  • Il posa les bases institutionnelles et entrepris
    les réformes nécessaires à la construction d'une
    démocratie, dégagea la Pologne de Moscou, obtint
    la fixation des frontières, négocia la dette du
    pays avec ses créanciers publics et stabilisa le
    zloty.
  • Sur le plan économique et social, le choc fut
    brutal. Dès le 1er janvier 1990 fut mit en place
    la  thérapie de choc . D'inspiration libérale,
    elle instaurait un taux de change unique,
    décidait une libération des prix et la
    désindexation des salaires, une hausse des taux
    d'intérêt, le droit de licenciement.

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  • Le résultat fut un véritable  démontage  de
    l'économie administrée, mais aussi la chute de la
    production industrielle, et l'apparition d'un
    chômage de masse. Le climat social devint très
    difficile.
  • Mais les bases étaient posées pour que la
    situation s'inverse, en 1991-1992. Dès lors,
    l'économie polonaise reprenait une spirale
    ascendante, avec des taux de croissance record.
    Elle devenait un des moteurs de la transformation
    de cette partie de l'Europe.

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  • 2.4 La Pologne contemporaine
  • En juin 1989, la scène politique était partagée
    entre deux camps, mais très vite, chaque côté a
    connu ses divisions et ses transfuges.
  • Beaucoup de groupes ont formé de nouveaux partis
    politiques. Plusieurs centaines de formations se
    sont enregistrées. Puis, une nouvelle génération
    est entrée en politique, les contacts
    internationaux se sont consolidés, et de grandes
    familles politiques ont essayé de se réunir.
  • L'Église s'est retirée de l'action politique et
    n'a pas essayé d'inspirer la formation d'un parti
    démocrate chrétien. Après une période très
    confuse,la vie politique s'est clarifiée.
  • La constitution de la Pologne a été adoptée le 2
    avril 1997. Entre temps, cest la constitution de
    la république populaire de Pologne qui est
    demeurée en vigueur, avec cependant de très
    nombreux amendements.

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  • La Pologne est une république parlementaire, où
    les pouvoirs appartiennent essentiellement à la
    Diète et à son gouvernement, même si le président
    dispose de certains outils pour contrebalancer
    cette répartition.
  • Bronislaw Komorovski a été élu le 4 juillet août
    2010 au second tour, qui lopposait au frère
    jumeau du président défunt, après avoir assuré
    lintérim depuis le 10 avril 2010.
  • Les majorités parlementaires sont toutes allées
    au terme de leur mandat, mais se sont montrées
    instables.
  • En remportant les élections législative de 2011,
    la plateforme civique est devenu le premier parti
    de lhistoire de la nouvelle Pologne à obtenir
    deux majorités consécutives lors des élections.
  • Le niveau de vie a globalement augmenté, tout en
    restant faible. Les études confirment qu'une
    forte proportion des moyens est consacrée à la
    satisfaction des besoins élémentaires.

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  • Les disparités de revenus se sont accrues et le
    marché du travail a donné naissance à la
    précarité des emplois. Le chômage se maintient à
    un taux élevé, avec des difficultés particulières
    pour les jeunes de moins de 25 ans.
  • La plupart des grands services publics ont tenté
    de se moderniser. Dans certains cas, les retards
    d'investissement mettent en péril la sécurité et
    le confort. Dans d'autres secteurs (santé,
    éducation, information), cette modernisation est
    passée par l'émergence d'opérateurs privés
  • Ainsi dans le domaine de la santé, la
    légalisation d'une médecine privée a favorisé la
    résorption de la corruption, tout en réduisant
    laccessibilité car les services de santé sont
    chers.
  • Dans le domaine institutionnel, un ensemble de
    réformes a été mis en œuvre. Des centaines de
    lois et de décrets ont été adoptés, consolidant
    l'État de droit en conformité avec  l'acquis
    communautaire , c'est-à-dire les règlements
    européens.

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  • Cet effort de modernisation des services publics
    et de l'administration ne satisfait pas tout le
    monde. Il est encore inachevé et sujet à des
    remises en cause plus au moins radicales.
  • Malgré son repli des affaires politiques
    directes, l'Église catholique s'est engagée dans
    une nouvelle mission
  • Dès 1989, la Pologne a commencé à inverser ses
    alliances internationales. Le traité dit  2
    4 , signé à Moscou en septembre 1990, a fixé les
    frontières de l'État, la dissolution du pacte de
    Varsovie, en février 1991 à Budapest, et la
    disparition de l'Union soviétique en décembre de
    la même année, l'ont complètement libérée de ses
    alliances passées.
  • S'affirmèrent alors les grandes orientations
    mises en œuvre par tous les gouvernements et
    présidents de la République jusqu'à aujourd'hui.
    Elles s'appuient sur deux fondements
    indissociables pour les Polonais  l'Alliance
    atlantique, dont elle est membre depuis 1999 et
    l'Union européenne.

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  • L'intégration à lUE est profondément ancrée dans
    la conscience du pays et soutenue par tous les
    gouvernements et tous les grands partis, mais
    elle ne doit pas porter atteinte à la
    souveraineté nationale. C'est pourquoi les
    responsables polonais se sont tant attachés au
    traité de Nice, qui donne à la Pologne un poids
    équivalent à celui de l'Espagne.
  • La relation avec Washington est importante, mais
    complexe. Varsovie s'est engagé en Irak, malgré
    l'opposition de la majorité de l'opinion
    polonaise, sans obtenir en retour des facilités
    de visa pour ses ressortissants ayant de la
    famille aux États-Unis.
  • En Europe, ses alliances sont à géométrie
    variable  elle a construit des regroupements
    régionaux plus ou moins vivaces, comme le
    triangle de Weimar avec la France et l'Allemagne
    (1991), ou le groupe de Visegrad avec la
    République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie
    (1993).

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  • Sa principale préoccupation diplomatique dans
    lUE est la construction d'une politique
    orientale de l'Europe.
  • À ce titre, la Pologne, forte de sa démographie
    importante et de son rôle de meneurs des Slaves
    de louest, constitue la pointe du combat mené
    par de nombreux États dEurope de lest contre
    une résurgence de la puissance russe. Si ce
    combat se justifie aisément par les difficiles
    relations avec la Russie, il nuit cependant à la
    participation du pays à la reconfiguration de
    lEurope orientale
  • Ainsi, une russophobie quelque fois grotesque
    empêche le pays de se positionner comme
    intermédiaire privilégié entre une Russie qui
    redevient puissante, quoi quen pensent les
    Polonais, et lUnion Européenne. Mais il faut
    souligner les efforts de Tusk visant à rétablir
    une bonne relation avec le puissant frère ennemi.

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1 République tchèque
  • 1.1 Notions générales
  • 1.1.1 Géographie
  • Le territoire du pays, qui sétend sur 78 860
    kilomètres, comprend deux ensembles régionaux
    distincts.
  • La Bohême, couvre près des trois quarts de
    lensemble du territoire à l'ouest, alors que la
    Moravie occupe le sud-est.
  • La République tchèque est un territoire
    totalement enclavé, qui senfonce dun tiers dans
    le territoire allemand à louest et partage des
    frontières avec lAutriche au sud, la Slovaquie
    au sud-est et la Pologne au nord-est .

23
(No Transcript)
24
  • Le territoire présente une grande variété
    géographique et mélange zones de plaines, de
    vallons et de montagnes.
  • La Bohême se présente sous la forme dune vallée.
    La frontière sud est fermée par le Plateau de de
    Bohème, celle du nord par les Sudètes et les
    monts des Géants, alors que les monts de
    Bohême-Moravie, séparent les deux provinces.
  • Deux grands cours deau parcourent ce territoire
    soit lElbe et la Vltava, qui traverse la
    capitale, Prague.
  • À lest, la Moravie se présente sous la forme
    dun territoire essentiellement montagneux, doù
    lOder prend sa source et coule en direction de
    la mer baltique, au nord.
  • Continental, le climat du pays est cependant
    humide, compte tenu de son altitude relativement
    élevée. Les hivers y sont doux, et les étés assez
    chauds.
  • Peu propice à lagriculture, le territoire est
    encore aujourdhui couvert de forêt à plus dun
    tiers.

25
  • 1.1.2 Démographie
  • Le peuple tchèque appartient à la famille des
    Slaves de lOuest. Mais il convient de parler des
    peuples tchèques, car la population de langue
    tchèque se divise en deux groupes inégaux  les
    Tchèques (80  de la population de 10 millions
    dhabitants) et les Moraves (14 ).
  • La principale minorité, les Slovaques, constitue
    un peu plus de 2  de la population, les autres
    peuples présents étant principalement les
    Polonais et les Allemands.
  • Le pays est confrontée à un grave problème
    démographique et même si la tendance des années
    90 a ralenti (taux de croissance de -1,5  par
    année), ce taux est pratiquement nul aujourdhui,
    sétablissant à -0,06  de la population.
  • Le taux de fécondité (1,21 enfant par femme) est
    faible et les flux migratoires sont équilibrés.

26
  • Lâge médian est assez élevé, à près de 40 ans,
    ce qui semble présager de problèmes
    démographiques importants à lavenir.
  • Le niveau de vie est en général élevé, comme
    lindique la position (28e) quoccupe le pays
    dans lindice IDH.
  • Avec 8  de la population sous le seuil de
    pauvreté, le pays occupe le premier rang des pays
    de lOCDE et se retrouve dans les toutes
    premières positions mondiales à ce chapitre.
  • Deux facteurs, soit la domination des Habsbourg
    et lathéisme militant du régime après 1948,
    expliquent que près de 70  de la population se
    considère sans confession religieuse. Le reste se
    dit catholique à 25 , le luthérianisme et le
    hussisme recueillant ce qui reste.
  • La République tchèque est fortement urbanisée
    (75). Prague (1,2 million dhabitants), Brno,
    (370 000 habitants), ainsi que Ostrava
    (315 000) habitants, Plzen (165 000) et Olomouc
    100 000 habitants) sont les principales villes du
    pays.

27
  • 1.2 Évolution historique
  • 1.2.1 Des orgines au XXe siècle
  • Les premières organisations étatiques tchèques
    remontent au IXe siècle, mais le territoire est
    peuplé depuis plus longtemps.
  • Le nom de Bohême désignerait le pays des Boïens,
    population dorigine celte qui aurait occupé ce
    territoire jusquau milieu du dernier millénaire
    avant notre ère. Au cours du VIe siècle, des
    populations slaves sinstallèrent sur ces terres.
  • Au milieu du IXe siècle se met en place lempire
    de Grande-Moravie de Mojmír Ier, qui se convertit
    au christianisme de rite byzantin. La
    Grande-Moravie disparaît au début du Xe siècle, à
    la suite de guerres avec Byzance et de linvasion
    hongroise.
  • À cette époque reculée, les traditions
    liturgiques latine et grecque coexistent mais la
    forme latine simpose sous la dynastie des
    Przemysl, convertie à cette variante et peu de
    traces témoignant de lexistence de cette dualité
    demeurent.

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  • La dynastie des Przemysl dominera le royaume de
    Bohême entre 1085 et 1306. À cette époque, le
    royaume est lune des composantes du Saint-Empire
    romano-germanique et son monarque compte parmi
    les princes électeurs
  • Jean de Luxembourg devient roi en 1310. Le
    système politique alors en place est une
    monarchie héréditaire dont les pouvoirs sont
    cependant fortement limités par la noblesse.
  • Sous le règne de son fils, Charles IV, couronné
    empereur en 1355, les pays tchèques sétendent à
    la Silésie et à la Lusace. Grand modernisateur,
    il est lorigine de la première université
    dEurope centrale et fait de Prague le centre le
    lEmpire.
  • La fin du Moyen-âge verra le pays en proie à une
    grave crise religieuse alors quen 1415, Jean
    Hus, recteur de luniversité de Prague est brûlé,
    ce qui déclenche une guerre religieuse qui
    opposera la population tchèque aux Allemands,
    mais aussi à leur souverain légitime, lEmpereur
    et roi de Hongrie Sigismond de Luxembourg.

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  • En 1620, seuls 10  des habitants de la Bohême et
    30  de ceux de la Moravie sont catholiques, les
    autres étant hussites.
  • Mais peu à peu le catholicisme simposera de
    nouveau. À partir de la Réforme, Vienne lutte
    contre le luthérianisme, ce qui explique que des
    mesures sont prises par Ferdinand II en 1628 pour
    faire du catholicisme la seule religion.
  • Tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, les
    pays tchèques subissent la centralisation de
    lempire, qui culmine au début du XVIIIe par la
    Pragmatique sanction de Charles VI, qui fait de
    lempire une monarchie centralisée, dans laquelle
    les différentes composantes perdent presque
    totalement lautonomie politique qui leur
    restait.
  • Cette centralisation aura pour effet bénéfique
    que les réformes progressistes adoptées à Vienne
    sappliquent sans discernement à lensemble des
    territoires. En revanche, la tolérance
    linguistique tendra à seffacer au profit de la
    langue allemande.

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  • La germanisation stimule le développement dun
    mouvement nationaliste tchèque, qui prend le nom
    de Renaissance nationale, alors que les
    aristocrates de Bohême semploient à partir de
    cette époque à stimuler le renouveau de la langue
    nationale par leurs écrits dans des domaines
    variés.
  • Au XIXe siècle, la Bohême est, après Vienne, le
    territoire le plus alphabétisé et le plus avancé
    économiquement de l'Empire.
  • La révolution de 1848 marque une rupture et en
    1861, lEmpire est doté dune constitution, qui
    met en place des assemblées à Vienne et dans les
    capitales locales, système qui sera remanié dans
    le compromis austro-hongrois de 1867.
  • La nouvelle structure politique favorisera
    lapparition dun nationalisme politique et à
    partir des années 70 et 80, le clivage entre
    Tchèques et Allemands saccentue. La vie
    politique se diversifie et se démocratise et de
    nombreux partis politiquent apparaissent.

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  • 1.2.2 Le XXe siècle
  • Les premières élections ont lieu en 1907. En
    Bohême, les tensions saccroissent, alors que
    l'état de siège est proclamé à Prague. Au
    printemps 1914, Vienne dissout la diète de Prague
    et limite les droits démocratiques.
  • Au moment où éclate la Première Guerre mondiale,
    les partis politiques adoptent vis-à-vis de la
    monarchie des attitudes variées, allant du
    loyalisme à lindépendantisme.
  • Une union se fait jour entre indépendantistes
    tchèques et slovaques et en 1916 est fondé à
    Paris le Conseil National Tchécoslovaque. Le
    6 janvier 1918, les députés tchèques demandent
    l'indépendance et le 28 octobre 1918, la
    République tchécoslovaque est proclamée à Prague.
  • En réglant la question des frontières, les élites
    européennes ne se doutaient pas quen maintenant
    les Sudètes dans le nouvel État, elles y
    déposaient une bombe.

32
  • Dautres minorités y étaient incluses, la
    population tchèque et slovaque ne comptant que
    pour 65  du total.
  • Le nouvel État parvint à se maintenir jusquen
    1938 dans le cadre dun système représentatif
    plutôt libéral.
  • Au cours de ces deux décennies, la
    Tchécoslovaquie parvint à effectuer des réformes,
    mais les disparités économiques et sociales entre
    les pays tchèques et slovaques subsistent.
  • Par le biais des accords de Munich, Hitler
    parvint à arracher aux Occidentaux les
    territoires des Sudètes, en échange dune
    promesse de ne pas sattaquer au reste du pays.
  • Une deuxième république est proclamée pour gérer
    un territoire amputé de 38  de sa superficie.
  • La Slovaquie déclare son indépendance le 13 mars
    1939, prélude à loccupation du reste du
    territoire, dont des parties sont distribuées aux
    vassaux du IIIe Reich, ce qui est chose faite le
    15 mars.

33
  • Benes, président jusquen 1938, se réfugie en
    occident, où il formera un gouvernement en exil,
    reconnu par lURSS et ses alliés dès 1941.
    Celui-ci signera en 1943 un accord avec Staline
    par lequel lÉtat tchécoslovaque de
    laprès-guerre se retrouvera étroitement
    surveillé par la puissance soviétique.
  • Après la libération du territoire, un
    gouvernement de coalition se met en place. Avec
    lexpulsion de 2,5 millions dAllemands et le
    départ de certaines autres minorités, le nouveau
    pays est peuplé à 95  de Tchèques et de
    Slovaques.
  • Jusquen 1948, un gouvernement de coalition
    dirigera le pays, alors que Moscou décidera dy
    imposer son système, ce qui sera fait entre 1948
    et 1953. La mort de Staline poussera à un certain
    relâchement, même si Novotny, le successeur de
    Gottwald à la tête du pays, tardera à procéder à
    la déstalinisation.

34
  • Trois éléments (situation économique, question
    slovaque et liberté intellectuelle) vont
    radicaliser les demandes la société et Novotny
    est démis en 1968 et remplacé par Dubcek.
  • Les réformes proposées par celui-ci se
    radicalisant trop au goût des membres du pacte de
    Varsovie, ils interviennent afin de mettre un
    frein au  Printemps de Prague .
  • Sensuivra une  normalisation  menée par Husak,
    successeur de Dubcek, sous la tutelle étroite de
    Moscou, qui ne parviendra cependant jamais à
    faire taire les dissensions.
  • La crise économique des années 1970, remet en
    question la stabilité du système.
  • Sappuyant sur les accords dHelsinki et sur la
    constitution du pays, un mouvement légaliste, la
    Charte 77, se déploie et impose au gouvernement
    de procéder à des réformes en profondeur.

35
  • Le réveil de la société permet le bouleversement
    du paysage politique, et à partir de 1988, les
    manifestations deviennent courantes, puis
    permanentes en 1989, jusquà lélection de Vaclav
    Havel à la tête dune assemblée communiste, qui
    devra peu à peu laisser la place à un
    gouvernement de coalition. Cest ce que lon a
    nommé la révolution de velours.
  • Les premières élections donne la majorité à une
    coalition de gauche, mais la situation économique
    et la nécessité de procéder à des réformes
    rapidement font éclater le gouvernement, remplacé
    par un gouvernement libéral.
  • En même temps, en Slovaquie, les partisans de
    lindépendance semparent du pouvoir, permettant
    au printemps 1991 la transformation du pays en
    État fédéral.
  • Tous les sondages confirment à lépoque le désir
    de la population de maintenir un État fédéral,
    mais le gouvernement slovaque va de lavant et en
    juillet 1992, déclare sa souveraineté, lançant le
    processus de partition.

36
  • 1.2.3 Depuis lindépendance
  • La partition de la Tchécoslovaquie, prononcée
    sans consultation de la population, est l'œuvre
    du Tchèque Vaclav Klaus et du Slovaque Vladimir
    Meciar. Ils négocièrent une séparation  de
    velours , donnant naissance, le 1er janvier
    1993, à deux États souverains.
  • Quelques semaines après lofficialisation de la
    partition de la Tchécoslovaquie, Vaclav Havel
    devient le chef de la République tchèque, poste
    quil occupera jusquen 2003. Vaclav Klaus, élu
    en 2005, est le 3e président du pays.
  • Le pays a connu lalternance politique depuis
    lindépendance de 1993, ayant été gouverné
    successivement par la droite (1993-1998), la
    gauche (1998-2006), avant que la droite ne
    reprenne le pouvoir en 2006. Les gouvernements
    ont dans lensemble été assez stables.

37
  • Diverses mesures ont permis d'engager, rapidement
    le passage à l'économie de marché. La
    privatisation a revêtu plusieurs formes 
    restitution de biens, privatisation par enchères
    publiques ou par coupons et vente à des
    investisseurs étrangers.
  • Les flux commerciaux se sont réorientés depuis
    1993 et lAllemagne est devenue le principal
    partenaire commercial du pays, avec environ le
    tiers des échanges commerciaux dans les deux
    sens. Les autres principaux clients et
    fournisseurs du pays sont la Slovaquie et la
    Pologne.
  • Quant à la Russie, principal fournisseur
    énergétique de la République tchèque, elle ne
    compte plus aujourdhui parmi les principaux
    clients de lindustrie tchèque, mais ses
    exportations représentent 6  de limport
    tchèque.

38
  •  
  • Pour les pères de lindépendance, la République
    tchèque pouvait se permettre d'agir seule, ce qui
    se manifesta par la rupture de l'union douanière
    avec la Slovaquie et par une prise de distance
    avec les membres du groupe de Visegrad.
  • La partition de la Tchécoslovaquie a fait de la
    Pologne l'acteur stratégique de la région,
    réduisant limportance du pays. Néanmoins, la
    marche vers lintégration aux structures de
    lOTAN sera assez rapide et en 1999, la
    République tchèque fait partie de la première
    vague des États anciennement sous domination
    soviétique à rejoindre lOTAN.
  • En ce qui concerne lUE, dès 1993 , les autorités
    européennes et Prague signent un accord
    dassociation, qui entre en vigueur en 1996. Les
    négociations visant à lintégration commencent en
    1998 et aboutissent en 2003 à la signature du
    traité dadhésion.

39
  • Soumis à un référendum en juin 2003, cette idée
    remporte le soutien de 77  de la population
    tchèque et le 1er mai 2004, le pays devient
    officiellement membre de lUE, avant de rejoindre
    lespace Schengen en 2007. Sans être très
    eurosceptique, la population tchèque se montre
    cependant rétive à un élargissement des
    compétences fédérales.
  • Avec léloignement de la Russie, la doctrine
    stratégique élaborée identifiait deux menaces
    potentielles, soit l'Autriche et la Slovaquie,
    les relations avec cette dernière étant
    compliquées par une série de contentieux issue de
    la dislocation de lÉtat commun.
  • Les relations avec lAllemagne sont assez
    complexes, devant concilier deux positions
    contradictoires bien que principal partenaire
    économique, la question des Sudètes et des ayants
    droit allemands expulsés au lendemain de la
    guerre continuent dempoisonner les relations.

40
  • Les relations avec les États-Unis sont en général
    bonnes, mais si au cours de la dernière décennie,
    Prague sest montrée compréhensive face aux
    positions américaines dans différents conflits,
    la question du déploiement de certains éléments
    du bouclier antimissile sur le territoire pose
    problème, car même si le gouvernement y est
    généralement favorable, la population sy montre
    très hostile. De sorte quaujourdhui il
    semblerait que Washington ait abandonné lidée.
  • Bref, la république tchèque, sans être
    véritablement une puissance régionale, bénéficie
    dune bonne réputation, dun système politique
    stable et dune économie forte qui lui permettent
    de faire entendre sa voix dans la région, mais
    aussi au-delà.

41
2 République slovaque
  • 2.1 Notions générales
  • 2.1.1 Géographie
  •  
  • La Slovaquie est un pays de montagnes faisant
    partie de l'ensemble occidental de la chaîne des
    Carpates et sétendant sur 48 845 km2.
  • Le territoire de la Slovaquie ne compte que deux
    zones géographiques distinctes, soit une zone
    montagneuse au nord, et une zone de plaine et de
    plateau au sud.
  • La Slovaquie est enclavée et partage des
    frontières au nord avec la République tchèque et
    la Pologne, à lest avec lUkraine, au sud avec
    la Hongrie et à louest avec lAutriche.

42
(No Transcript)
43
  • La zone montagneuse du nord comprend des sommets
    relativement hauts, comme les Hautes Tatras
    (2 655 mètres daltitude) et les Basses Tatras
    (2 043 mètres) et diminue graduellement en
    descendant vers le sud, en direction de la plaine
    hongroise. Laltitude moyenne du pays se situe à
    plus de 500 mètres.
  • Les lacs y sont nombreux et le plus important
    dentre eux, le Velki incovo pleso, a la
    particularité dêtre situé à près de 2 000 mètres
    daltitude, dans le massif des Hautes Tatras.
  • Le principal cours deau du pays est le Danube,
    lequel forme la majorité de la frontière avec la
    Hongrie, au sud.
  • Enfin, le climat de la Slovaquie est continental,
    avec des hivers froids et humides,
    particulièrement bien sûr dans les zones les plus
    élevées, et des étés chauds et plutôt secs.

44
  • 2.1.2 Démographie
  • Les Slovaques appartiennent à la famille des
    Slaves de lOuest. La population du pays sélève
    à 5,5 millions de personnes.
  • Ethniquement moins homogène que la République
    tchèque, la Slovaquie compte une importante
    minorité hongroise (près de 10 ), ainsi que des
    Tsiganes (2 ) et des Tchèques (1 ).
  • La population du pays est stable depuis 20 ans.
    Le taux de croissance de la population se situe
    autour de 0,2 , avec une natalité plutôt faible
    (1,35 enfant par femme) en forte baisse depuis 20
    ans, comme lindique dailleurs lâge médian
    denviron 35 ans. Les flux migratoires sont peu
    importants.
  • Lespérance de vie sétablit à près de 75 ans, en
    hausse graduelle depuis le début des années 2000.

45
  • Le niveau de vie de la population slovaque a
    toujours été plus faible que celui des voisins de
    louest, mais les différences tendent à se
    réduire. En 2010, le pays occupait ainsi le 31e
    rang dans le classement IDH.
  • Les Slovaques sont restés beaucoup plus attachés
    à la religion que les Tchèques, lÉglise
    catholique ayant longtemps constitué un facteur
    de rassemblement national
  • Aujourdhui en perte de vitesse (seuls 4  de la
    population assiste régulièrement aux offices
    religieux) lÉglise catholique continue néanmoins
    dêtre la confession religieuse de la très grande
    majorité de la population, avec 71 , suivie par
    léglise luthérienne (7 ) et calviniste (2 ).
  • Le pays ne compte que deux villes de plus de
    100 000 habitants. Il sagit de Bratislava
    (430 000 habitants), ainsi que de Kosice (220 000
    habitants), situé dans lest du pays. Le taux
    durbanisation, à 55  est lun des plus faibles
    dEurope.

46
  • 2.2 Évolution historique
  • 2.2.1 Des origines au Xxe siècle
  •  
  • Disputées entre Germains et Romains, les terres
    que les Slovaques ont occupées au début du
    VIe siècle passent sous le contrôle des Avars et
    les Slovaques ne rejoignent les Tchèques qu'au
    IXe siècle.
  • Dès 906, les deux peuples sont séparés par
    l'invasion des Magyars et la domination hongroise
    sur la Slovaquie se maintiendra jusqu'en 1918.
  • Refoulés vers les régions les plus pauvres, les
    Slovaques connurent plusieurs siècles de
    régression matérielle et culturelle, accentuée
    par les destructions des invasions mongoles de
    1240-1241.
  • Ils parvinrent à limiter leur isolement puis le
    développement économique du début de la
    renaissance les remit en relation avec les pays
    voisins, principalement la Bohême et la Pologne.

47
  • Lextraction de métaux précieux, le développement
    des villes, de larchitecture et la redécouverte
    d'une culture nationale témoignent de ce
    développement économique et culturel.
  • Mais ces résultats seront remis en cause par la
    victoire des Turcs sur les Hongrois en 1526
    tout le sud-est de la Slovaquie se retrouva sous
    la domination ottomane jusqu'à la fin du
    XVIIe siècle.
  • Dans le reste du pays, les nobles, Hongrois et
    Allemands pour la plupart, exploitent avec dureté
    les paysans asservis, qui se lancent dans des
    soulèvements férocement réprimés.
  • La contre-réforme arrivera à maintenir la
    domination du catholicisme sur le territoire, qui
    parviendra à devenir lun des fondements
    culturels de la nation slovaque.
  • Si le réveil économique est plus lent que dans
    les pays tchèques, le réveil culturel en revanche
    seffectue à un rythme comparable.

48
  • Soutenue par un sentiment populaire, la culture
    nationale se voit donner des bases littéraires
    dès la fin du XVIIIe.
  • La même époque voit la fondation de la Société
    slovaque des sciences et tout au long de la
    première moitié du siècle, le mouvement
    samplifie. Les Hongrois demeurent intransigeants
    et une loi de 1847 reconfirme à la langue
    hongroise son statut de seule langue officielle.
  • La vague révolutionnaire de 1848 est accueillie
    avec enthousiasme, mais les Hongrois n'admettent
    pas l'égalité des autres nationalités de
    lempire et la répression qu'ils exercent après
    la défaite des minorités nationales est très
    dure.
  • Les troubles paralyseront la terre slovaque
    pendant plus de dix ans. La énième renaissance
    économique et culturelle, celle des années
    soixante, se heurtera encore à l'hostilité des
    Magyars qui nient l'existence d'une nation
    slovaque et voient leur domination confirmée par
    le compromis austro-hongrois.

49
  • 2.2.2 Le XXe siècle
  • La lenteur du développement économique causé par
    cette domination fournit des conditions moins
    favorables qu'en Bohême à l'évolution de la
    société et de l'opinion publique et l'émigration
    ralentit la progression démographique.
  • Milan Hodža est élu au Parlement de Budapest en
    1905 et obtient la formation d'un groupe des
    députés slovaques, serbes et roumains, alors que
    se constitue un parti social-démocrate slovaque.
  • Cest dans ce contexte que l'union avec les pays
    tchèques devient populaire et en 1918, le Conseil
    national slovaque se rallie à l'idée d'une
    République tchécoslovaque, qui sera proclamée le
    14 novembre.
  • Au sein de la République tchécoslovaque, les
    relations entre Slovaques et Tchèques furent
    souvent tendues, alors que le pouvoir tendait à
    se retrouver du côté des Tchèques.

50
  • Le ressentiment slovaque, allié à la force de
    lÉglise catholique a permis à Hitler dans la
    foulée de lécrasement des pays tchèques de
    mettre en place un État fantoche dirigé par
    monseigneur Tiso.
  • Au lendemain de la guerre, les Slovaques qui ont
    participé au conflit contre lURSS seront
    désavantagés par les Soviétiques et le système
    davant 1938 sera rétabli, système dans lequel
    les Tchèques continuent de dominer les Slovaques.
  • Au cours de la période 1848-1989, cette
    domination se manifeste par le fait que les
    principaux chefs de lÉtat unifié sont dorigine
    tchèque, cette domination constituant lune des
    raisons de la crise de 1968,.
  • À la faveur de la  révolution de velours , le
    nationalisme refait surface en Slovaquie et cest
    donc naturellement de Slovaquie que naît le désir
    de mettre fin à la cohabitation avec les Tchèques.

51
  • 2.2.3 Depuis lindépendance
  • Les lendemains de lindépendance sont difficiles.
    Meciar, premier ministre de juin 1990 à avril
    1991, puis de 1992 à 1994 et enfin de 1994 à
    1998, fut confronté aux réalités de la nouvelle
    situation. Il fallait créer des institutions
    étatiques, assumer les coûts de la partition,
    définir le rythme et les méthodes de la
    transition démocratique et de l'ouverture vers le
    marché, alors que le pays connait une forte
    récession.
  • Les crises politiques se multiplient et les
    différents gouvernements tombent rapidement,
    jusquà larrivée de Mikulas Dzurinda en 1998,
    alors que la situation se stabilisera.
  • La constitution slovaque en place aujourdhui a
    été adoptée à lautomne 1992, avant dentrer en
    vigueur au premier janvier 1993, avec la mise en
    place du nouvel État indépendant.

52
  • Le parlement slovaque est unicaméral. Le Conseil
    national de la République slovaque est composée
    de 150 députés, élus pour un mandat de quatre ans
    par scrutin proportionnel.
  • Dans ce contexte, les gouvernements sont
    généralement des coalitions de différents partis,
    ce qui favorise linstabilité gouvernementale,
    comme cest le cas en ce moment.
  • Le président est élu par la population dans le
    cadre dun scrutin direct à deux tours. Il a pour
    lessentiel des fonctions de représentations et
    doit ratifier les lois, mais il na guère le
    choix daccepter ou de refuser. Cette faible
    importance se reflète dans la stabilité de la
    fonction, qui na connu que 3 détenteurs du poste
    depuis lindépendance. Ivan Gasparovic, un
    nationaliste proche de Meciar qui a participé à
    la rédaction de la constitution en 1992, occupe
    ce poste depuis 2004.

53
  • La domination hongroise est responsable du retard
    de développement caractérisant le territoire de
    la Slovaquie et l'image d'un pays rural,
    catholique et fécond en retard sur son époque a
    perduré jusquà ce que, au début des années 1950,
    le régime mette en œuvre une politique
    d'industrialisation, permettant le rattrapage
    économique de la Slovaquie.
  • Le gouvernement Meciar a infléchi la politique de
    privatisation entreprise par les autorités
    fédérales et il fallut donc attendre 1998, pour
    que le gouvernement de centre droit de Dzurinda
    s'attèle aux grandes réformes.
  • Dabord en forte récession, on assiste à partir
    de 1994 à un remarquable redressement économique
    du pays, même si les méthodes employées sont
    alors fortement critiquées par l'opposition et
    par les milieux financiers étrangers.

54
  • Les réformes libérales de Dzurinda ont entraîné
    une contraction du PIB en 1998, mais dès 1999,
    celui-ci remonte, pour atteindre plus de 10  en
    2007.
  • Étant donné la position géopolitique du pays, la
    volonté de réorienter les relations avec les
    anciens partenaires répondait à des nécessités
    économiques, mais la Slovaquie ne pouvait pas
    rester à l'écart de lEurope, ce qui poussa
    Bratislava à déposer sa demande dadhésion dès
    1995.
  • En dépit des bons résultats économiques, les
    organisations internationales n'acceptent dabord
    pas la Slovaquie. L'OTAN et lUE ferment la porte
    en 1997.
  • Les objections de Bruxelles concernent alors les
    relations avec la Russie, de même que labsence
    de lois protégeant les langues minoritaires, les
    relations tendues avec l'opposition et les
    médias et l'inflexibilité du gouvernement face
    aux revendications de la minorité magyare de
    Slovaquie.

55
  • Jusquen 1998, la Slovaquie est en quelque sorte
    le pestiféré de lEurope orientale.
  • À cette date, le libéral Dzurinda prend la tête
    du gouvernement. Les réformes économiques et la
    réorientation internationale de Bratislava vont
    changer la situation. Ainsi, le pays est
    finalement admis au sein de lOTAN en 2004.
  • En ce qui concerne lUnion européenne, Bruxelles
    ouvre la porte en 2002, le traité dadhésion est
    signé en 2003 et après un référendum remporté
    très largement par les partisans de lunion
    (92 ), la Slovaquie rejoint lUnion européenne
    le 1er mai 2004, avant de se joindre à lespace
    Schengen en 2007.
  • Ainsi, depuis 10 ans, le pays a pu réintégrer une
    position internationale assez forte et proches
    des intérêts occidentaux sans pour autant, et
    cest là le tour de force du gouvernement,
    envenimer les excellentes relations que le pays
    entretient avec la Russie, ce qui est
    exceptionnel.

56
  • La raison de cette situation est que si
    Bratislava multiplie les accords avec ses
    partenaires européens, elle demeure en retrait en
    ce qui concerne les États-Unis, comme en fait foi
    le rejet de Bratislava des propositions
    américaines concernant linstallation déléments
    du bouclier antimissile sur son territoire.
    Moscou lui en sait certainement gré.
  • Même les contentieux avec la Hongrie ont perdu
    beaucoup dacuité au cours de la dernière
    décennie, les gouvernements ayant tout fait pour
    résorber les tensions, en intégrant la protection
    de la minorité hongroise dans la législation.
  • Bref, malgré sa faible population, lhabileté des
    dirigeants slovaques depuis 10 ans, alliée au
    développement puissant de son économie et à son
    expérience en matière de diversité culturelle, a
    permis de faire de la Slovaquie un État
    particulièrement influent dans sa zone, bien
    campé dans son rôle de pont entre lEurope et la
    Russie.
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