Title: LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL
1LA SOUFFRANCE AU TRAVAIL
- Nicolas SANDRET
- Consultation de pathologie professionnelle au
C.H.I. de Créteil - Médecin inspecteur régional du travail
- 04 mars 2010
2Travailler, se travailler
- Le travail se situe dans lécart entre le
prescrit et le réel - Le développement de lintelligence
- La construction des savoir-faire
3Travailler, se travailler
- Construire son identité grâce au travail
- Lattente de reconnaissance
- - Jugement dutilité
- - Jugement de beauté
4Travailler ensemble
- Partager les mêmes règles de métier, confronter
les expériences - Les collectifs de travail
- Les règles de métier
5Travailler ensemble
- La confiance
- La solidarité
- Le partage
6Les nouvelles formes dorganisation du travail
- La sous-traitance
- Lintérim / Le CDD
- La polyvalence
- Lindividualisation
- Lévaluation individualisé des performances
7Les nouvelles formes dorganisation du travail
- Lintensification
- La densification
- Le flux tendu
- La chasse aux temps mort
- La traçabilité
- La normalisation
8Une approche statistiquesEnquête SUMER 2002
- Auto questionnaire de KARASEK
- Auto questionnaire de Frantz Leymann
- Les accidents du travail
9 Les risques psycho-sociaux le modèle de
Karasek ou une certaine mesure du vécu au
travail
Bilan et présentation des résultats
10LE MODELE DE KARASEK
- Cest un instrument validé en épidémiologie (en
anglais) - Sumer a permis de le valider en français à
travers les - 26 premières questions de lautoquestionnaire
- (cf travail dI. Niedhammer de lInserm)
- On peut utiliser les résultats de Sumer comme
base - de référence jusquà la prochaine enquête
Bilan et présentation des résultats
11LE MODELE DE KARASEK
- Les axes danalyse sont
- La demande psychologique (Q 10 à 18)
- La latitude décisionnelle (Q1 à 9)
- Le soutien social (Q 19 à 26)
-
Bilan et présentation des résultats
12LE MODELE DE KARASEK
- la demande psychologique au travail
- 9 questions sur
-
- rapidité, intensité, manque de temps
- quantité, ordres contradictoires, concentration
- morcellement, imprévisibilité, dépendance vis à
vis des autres
Bilan et présentation des résultats
13LE MODELE DE KARASEK
- la latitude décisionnelle dans le
travail - 9 questions sur
- prise de décision, liberté dorganisation,
marges - de manoeuvre
- diversité des tâches, utilisation des
compétences - développement des connaissances, des
- compétences, créativité.
-
Bilan et présentation des résultats
14LE MODELE DE KARASEK
- le soutien social dans le travail
- 8 questions sur
- laide des supérieurs dans le travail
- laide des collègues
- les attitudes amicales des supérieurs
-
- les attitudes amicales des collègues
Bilan et présentation des résultats
15LE MODELE DE KARASEK
- On calcule trois scores
-
- Chaque question est cotée de 1 à 4 et pondérée
- Un score est calculé par axe
- Le diagnostic repose sur une comparaison
statistique - par rapport à la médiane sur chaque axe
-
Bilan et présentation des résultats
16LE MODELE DE KARASEK job strain forte
demande faible latitude - aggravé par le
manque de soutien social - prédictif de
accidents cardio-vasculaires, dépressions,
troubles musculo-squelettiques
Bilan et présentation des résultats
17Les deux premiers axes du Karasek
Forte demande psychologique
Faible latitude décisionnelle
Forte latitude décisionnelle
Faible demande psychologique
Bilan et présentation des résultats
18Les deux premiers axes du Karasek
Bilan et présentation des résultats
19Exposition au Job Strain selon la catégorie
socioprofessionnelle
En
Bilan et présentation des résultats
20Exposition au Job Strain selon la fonction
principale exercée
En
Bilan et présentation des résultats
21Exposition au Job Strain selon le secteur
dactivité
Bilan et présentation des résultats
22 - Des facteurs organisationnels liés au Job
Strain toutes choses égales par ailleurs - Travailler en équipe 1,24
- Subir au moins 3 contraintes de rythme 1,69
- Tension fréquente avec le public 1,71
- Manutention manuelle plus de 10 h /s 1,39
- Vibration des membres supérieurs 20 h /s 1,29
- Encadrer du personnel 0,64
Bilan et présentation des résultats
23 - Des rapports entre Job Strain et santé perçue
Job Strain Actif Détendu
Mauvaise santé perçue 26 12 7
Travail mauvais pour la santé 43 32 15
Travail fatiguant 39 33 18
Travail stressant 48 53 20
Satisfaction au travail 9 26 41
Problème de sommeil lié au travail 10 13 4
Bilan et présentation des résultats
24LA VIOLENCE AU TRAVAIL (résultats enquête SUMER
2003)
25Auto questionnaire de 10 questions issues de
questionnaires de Frantz Leymann
- 25 des salariés estiment avoir subi au moins 1
fois dans le passé un comportement hostile et 17
déclarent en subir actuellement
263 catégories de comportements
- Méprisants 7
- (empêche de vous exprimer vous ridiculise en
public etc) - Déni de reconnaissance 9
- (critique injustement votre travail, vous charge
de tâches inutiles ou dégradantes, vous empêche
de travailler correctement) - Atteinte à la dignité 2
- (laisse entendre que vous êtes mentalement
dérangé, vous dit des choses obscènes,
dégradantes etc)
27- Les femmes plus exposées aux comportements
méprisants et aux atteintes dégradantes - Les hommes plus exposés au déni de reconnaissance
28- Moins de comportements hostiles dans le travail
entre 30 et 50 ans - Moins de comportements hostiles dans les petits
établissements (14 ) - Des secteurs dactivités plus concernés
- Industrie des biens et consommations
- Industrie de lautomobile
- Secteur de limmobilier
- La construction et les activités financières sont
moins concernées
29Rapport entre comportements hostiles et
organisations du travail
- Horaires déterminées
- par lentreprise 1,12
- Travailler plus longtemps
- que lhoraire prévue 1,16
- Rythme de travail imposé
- par le surveillant hiérarchique 1,49
- Rythme de travail imposé par
- dépendance vis-à-vis des collègues 1,21
- Devoir se dépêcher souvent 1,30
- Être perturbé par des interruptions
- fréquentes imprévues 1,66
30- Manque de collègues pour faire correctement le
travail 1,21 - Manque de moyens pour faire correctement le
travail 1,43 - Manque de formation pour faire correctement le
travail 1,44 - Ne peut interrompre son travail 1,13
31- Comportements hostiles sont plus fréquents quand
lorganisation du travail est tendue
32 Risques psychosociaux et comportements hostiles
sont étroitement associés
- Au moins une atteinte selon la demande
psychologique, le manque de latitudedécisionnelle
et le manque de soutien social
33Les comportements hostiles sont associés à des
troubles de santé
Atteinte Dégradante Déni de reconnaissance Comportement méprisant Pas de comportement hostile
Etat de santé jugé très mauvais 34 22 20 10
Mon travail est mauvais pour ma santé 58 48 41 23
A eu au moins 2 arrêts maladies dans les 12 derniers mois 20 15 14 7
34Les accidents du travail
35Les accidents du travail
- En 2003, 4,5 des salariés déclarent avoir connu
au moins un accident du travail avec arrêt au
cours de lannée précédent lenquête - ? 5,5 des hommes contre 3 des femmes
- ? 10,3 des ouvriers agricoles
- ? 9,8 des ouvriers qualifiés de type
artisanal - ? 8 des ouvriers du magasinage et des
transports
36Le poids des conditions de travailLe rôle du
collectif de travail
Avoir eu un accident avec arrêt au cours de lannée écoulée () Odd ratio
Ne pas pouvoir discuter en cas de désaccord avec ses chefs 7,2 1,20
Ne pas pouvoir discuter en cas de désaccord avec ses collègues 6,6 ns
Ne pas avoir, pour faire son travail correctement , suffisamment dinformations claires 4,7 ns
Ne pas avoir, pour faire son travail, correctement, suffisamment de collègues ou de collaborateurs 5,5 1,26
Ne pas avoir, pour faire son travail correctement, suffisamment de matériels adaptés 6,4 ns
Ne pas avoir, pour faire son travail correctement, suffisamment de formation 5,4 ns
Tous salariés 4,5
37Le poids des conditions de travailLimpact des
contraintes de rythme de travail
Avoir eu un accident avec arrêt au cours de lannée écoulée () Odd ratio
Rythme de travail imposé par une contrainte liée aux machines 7,6 ns
Rythme de travail imposé par des délais ou des normes de productions 6,2 ns
Rythme de travail imposé par la dépendance immédiate vis-à-vis du travail des collègues 5,6 1,19
Devoir toujours se dépêcher 6,4 1,26
Vivre des tensions avec le public 4,4 1,40
Avoir des horaires imprévisibles 6,0 1,34
Tous salariés 4,5
38(No Transcript)
39- Trois étiologies de souffrance psychologique
extrême due au travail
40- Violence et névrose traumatique
- Burnt out
- Harcèlement moral
41Violence et névrose traumatique
- Définition de CEE 1995
- Situations où des personnes sont maltraitées,
menacées ou agressées dans des circonstances qui
mettent explicitement ou implicitement à
lépreuve leur sécurité, leur bien-être, leur
santé
42Violence et névrose traumatique
- Secteurs dactivités
- Transports en commun
- Urgences médicales
- Services sociaux
- Enseignements
- Etc
43Violence et névrose traumatique
- A lorigine
- Dysfonctionnement de lorganisation du travail
- Ex - queue interminable
- - réponse non adaptée à la demande
- - erreur de facturation
44Violence et névrose traumatique
- La névrose traumatique survient dans toutes les
situations où le sujet vit une menace réelle ou
ressentie contre son intégrité. - Elle correspond à un débordement du travail de
lappareil psychique.
45Violence et névrose traumatique
- Angoisse subaiguë
- Retour en boucle de la scène traumatique
- Attaque dangoisse en situation analogique
- Cauchemar intrusif
- Insomnie réactionnelle
- Atteintes cognitives (perte de concentration)
- Atteinte psychique avec perte de lestime de soi,
culpabilité, pleurs
46Violence et névrose traumatique
- Il existe un désarroi identitaire spécifique pour
les patients subissant des situations
professionnelles contradictoires où les
difficultés de terrain nont pas pu être
remontées dans la hiérarchie, être reconnues et
mises en débat
47Lépuisement professionnel
- Le terme Burn out date de 1974
- Concerne toujours des salariés très investis dans
le travail, souvent dans des tâches à
connotations sociales
48Lépuisement professionnel
- Syndrome psychologique à trois dimensions
- ?Épuisement émotionnel (fatigue)
- ?Dépersonnalisation (insensibilité) et
réactions impersonnelles vis-à-vis des usagers) - ?Réduction de laccomplissement personnel
- Abouti à dépression grave
49Le harcèlement moral
- Loi de modernisation sociale du 17/01/02
- Article L 1152-1 à L 1152-3 du Code du travail
- Aucun salarié ne doit subir les agissements
répétés de harcèlement moral qui ont pour objet
ou pour effet une dégradation des conditions de
travail susceptible de porter atteinte à ses
droits, à sa dignité, daltérer sa santé physique
ou mentale ou de compromettre son avenir
professionnel - Article L 222-33 du Code Pénal
- Peine de 1 an demprisonnement et de 15 000
euros damende
50Le harcèlement moral
- Harcèlement individuel
- Harcèlement institutionnel
- 3 formes - pratique managérial délibéré
- - stratégique
- - pratique de management
sans intentionnalité - Harcèlement horizontal
51Le harcèlement moral
- Ne touche que les salariés profondément investis
dans leur travail - Phase dalerte
- ? anxiété, trouble du sommeil, consommation de
psychotrope - ? le salarié ne parle pas, il cherche à tenir, à
en faire plus car il est dans lincompréhension
52Le harcèlement moral
- Décompensation
- ? névrose traumatique
- Sentiment de culpabilité
- Position de justification
- ? effondrement anxio dépressif avec risque
suicidaire
53Le harcèlement moral
- Désarroi identitaire spécifique
- Le bien et le mal
- Le vrai et le faux
- Le juste et linjuste
54Le harcèlement moral
- Décompensation en fonction de la situation de
personnalité de la victime - - Dépression grave
- - Paranoïa
- - Bouffées délirantes
- - Décompensation psychosomatique
55METHODOLOGIE DE L ENTRETIEN AVEC LE SALARIE EN
SOUFFRANCE PSYCHOLOGIQUE
- 1-Lhistorique de lentreprise
- 2-Le parcours professionnel du salarié
- 3-La chronologie de la dégradation
- Modifications organisationnelles
- Restitution subjective de lactivité de
travail - Analyse de la qualité de léquipe
- 4-Les évènements de vie personnelle
-
561- LHISTORIQUE DU SERVICE
- Réorganisation du service
- Réorganisation du travail
- Modification des organigrammes
- Augmentation, diminution deffectifs
572-LE PARCOURS PROFESSIONNEL DU SALARIE
- État-civil, sexe
- Formation professionnelle, niveau de diplômes
- Postes occupés (cohérence, motifs de changements)
- Activité exercée avant le poste actuel (chômage,
mutation..) - Ancienneté dans le service
- Type de contrat de travail
- Qualification par rapport au poste
- Ergonomie du poste
- Modifications récentes du poste de travail
-
583- LA CHRONOLOGIE DE LA DEGRADATION DE LA
SITUATION DE TRAVAIL
- les modification organisationnelles
- Départ ou arrivée dun nouveau directeur,
collègue.. - Introduction dune nouvelle technique de travail
- Accroissement des performances exigées
- Introduction de techniques dévaluation
-
59 LA RESTITUTION SUBJECTIVE DE L ACTIVITE DE
TRAVAIL
- Restitutions précises et détaillées de
situations de travail ayant un rapport avec la
souffrance du patient.
60- Mise en évidence dun conflit de valeur
professionnelle qui na pas été mis en débat. - Cette mise en évidence permet de mettre du sens à
lillogisme apparent des évènements.
61- La non mise en débat de ce conflit de valeur
débouche sur des pratiques illégales dans les
relations de travail qui rentrent dans le cadre
du harcèlement moral.
621- LES PRATIQUES RELATIONNELLES
- Tutoyer sans réciprocité
- Couper la parole
- Utiliser un niveau verbal élevé et menaçant
- Ni bonjour, ni au revoir, ni merci
- Refus de communication verbale
- Critiques systématiques du physique
- Injures publiques, sexistes, racistes
632-LES PRATIQUES DISOLEMENT
- Pour séparer le sujet de son collectif de travail
ou une partie du collectif de lautre clan - changements dhoraires de table
- Omission dinformation sur les réunions
- Injonction aux autres salariés de ne plus
communiquer avec la personne désignée
64Création de clans
- Complaisance pour les uns, rigueur pour les
autres - Répartition inégalitaire de la charge de travail
en quantité et qualité - Management de concurrence stratégique
- Stigmatisation publique dun salarié devant les
autres
653-LES PRATIQUES PERSECUTIVES
- Surveillance des faits et gestes
- Contrôle des communications téléphoniques, e.mail
- Vérification des tiroirs, casiers, poubelles
- Contrôle de la durée des pauses, des absences
- Contrôle des conversations avec les collègues
- Obligation de laisser la porte ouverte
664- LES ATTAQUES DU GESTE DE TRAVAIL
- Les injonctions paradoxales
- La mise en scène de la disparition
- La reddition émotionnelle par hyperactivité
67Les injonctions paradoxales
- Faire refaire une tâche déjà faite
- Faire corriger des fautes inexistantes
- Déchirer un rapport qui vient dêtre tapé car
jugé inutile - Faire coller les timbres à 4 mm du bord de
lenveloppe
68- Donner une mission impossible
- Fixer des objectifs sans donner les moyens
- Fixer des prescriptions rigides, loin du réel
- Donner des consignes contradictoires rendant le
travail infaisable et poussant à la faute - Faire venir le salarié et ne pas lui donner de
travail.
69La mise en scène de la disparition
- Supprimer des tâches ou le poste de travail pour
les confier à un autre, sans prévenir le salarié. - Priver de bureau, de téléphone, dordinateur,
vider les armoires - Effacer le salarié de lorganigramme, des papiers
à en-tête. - Donner du travail ne correspondant pas à la
qualification
70La reddition émotionnelle par hyperactivité
- Fixer des objectifs irréalistes et irréalisables
entretenant une situation déchec, un épuisement
professionnel et des critiques systématiques - Intensifier la charge de travail dans un temps
imparti - Déposer de manière répétitive des dossiers
urgents à la dernière minute
715-LES PRATIQUES PUNITIVES
- Notes de service systématiques hors dialogue pour
tout événement - Utilisation répétitive de lettres recommandées
avec AR - Avertissements montés de toutes pièces
- Heures supplémentaires non payées
- Vacances non accordées au dernier moment
72- Refus réitérés des demandes de formation
- Affectation autoritaire dans un service
- Incitation forte à la mutation
- Incohérence des procédures de notation et
dévaluation
73PRATIQUES VERSUS REGLES DE DROIT
- Le détournement du lien de subordination
- Incivilité à caractère vexatoire, refus de
dialoguer, remarques insidieuses ou injurieuses,
dénigrement - Le détournement des règles disciplinaires
- Sanctions injustifiées basées sur des faits
véniels
74Règles de droit
- Le détournement du pouvoir de direction
- Ne pas donner de travail, donner des objectifs
irréalisables, donner du travail inutile, isoler - Le détournement du pouvoir dorganisation
- Modifier arbitrairement les conditions de
travail ou les attributions essentielles du poste
de travail
75Lanalyse de la qualité du collectif de travail
- Taille du service
- Nombre de salariés
- Ancienneté des membres de léquipe
- Existence de réunions formelles
- Existence de temps de transmission
- Existence de réunions informelles, pause-café
76- Type de relation dans le collectif convivialité
de surface, stratégique, réelle - Coopération véritable
- Partage des tours de mains
- Partage des fraudes
- Disparition des temps de pause
- Formation de clans
- Vécu de solitude
77LES EVENEMENTS DE VIE RESPONSABLES DE LA
DECOMPENSATION en lieu et place du harcèlement
- La prise en compte des difficultés personnelles
du salarié ne doit pas faire oublier que les
effets de la souffrance psychique due au travail
se répercutent sur la vie sociale et familiale de
toute personne atteinte.
78SOUFFRANCE AU TRAVAIL
- Les acteurs de prévention et de
- prise en charge
79LES INDICATEURS DALERTE COMMENT REPERER ?
80DANS LE CADRE GENERAL DU TRAVAIL
- Acte de violence
- Tentative de suicide
- Augmentation des accidents du travail
- Taux de rotation du personnel
81INDICATEURS ORGANISATIONNELS
- Taux dabsentéisme
- Départ en maternité / en formation
- Départ en retraite anticipée
- Demande de mobilité, mutation, changement de
service
82DANS LE SERVICE DE SANTE AU TRAVAIL
- Augmentation du nombre de visites
- Augmentation des urgences
- Augmentation des indicateurs de santé négatif
(TMS, troubles cardio-vasculaires) - Augmentation des plaintes de souffrance
psychologique dans le cadre des consultations
83LES ACTEURS DE LA PRISEEN CHARGEQUI FAIT
QUOI ?
84LE CHEF DETABLISSEMENT
- Il doit prendre les mesures nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé physique
et mentale des travailleurs (art. L.4121-1 du
code du travail).
85LE CHEF DETABLISSEMENT
- Ces mesures comprennent
- 1) Des actions de prévention des risques
professionnels - 2) Des actions dinformation et de formation
- 3) La mise en place dune organisation et de
moyens adaptés
86LE CHEF DETABLISSEMENT
- Article L. 4121-2 du code du travail
- Lemployeur met en œuvre les mesures
prévues à larticle L.4121-1 du code du travail
sur le fondement des principes généraux - 1) Eviter les risques
- 2) Evaluer les risques qui ne peuvent
être évités - 3)
- 4) Adapter le travail à lhomme
87LE CHEF DETABLISSEMENT
- 7) Planifier la prévention en y intégrant dans
un ensemble cohérent, la technique,
lorganisation du travail, les conditions de
travail, les relations sociales et linfluence
des facteurs ambiants notamment les risques liés
au harcèlement moral, tels quils sont définis à
larticle L.1152-1 du code du travail.
88LE CHEF DETABLISSEMENT
- Art. R.4121-1 du code du travail
- Lemployeur transcrit et met à jour dans un
document unique les résultats de lévalua-tion
des risques pour la santé et la sécurité des
travailleurs à laquelle il procède, en
application de larticle L.4121-3 du code du
travail.
89LE CHEF DETABLISSEMENT
- Article R.4121-2 du code du travail
- La mise à jour du document unique dévaluation
des risques est réalisée - 1) Au moins chaque année
- 2) Lors d un aménagement modifiant les
conditions de santé ou de sécurité - 3) Lorsquune information supplémentaire
intéressant lévaluation dun risque dans une
unité de travail est recueillie.
90EVALUATION DES RISQUESFACTEURS DE RISQUE POUVANT
CONDUIRE A LA SOUFFRANCE PSYCHOLOGIQUE AU
TRAVAIL
- Une culture organisationnelle qui passe sous
silence ce type de comportement ou ne le
reconnaît pas comme un problème - un changement soudain dorganisation du travail
- des mauvais rapports entre le personnel et la
hiérarchie, un faible niveau de satisfaction de
la direction - de mauvais rapports entre collègues
- un niveau d exigence de travail excessif
- des défaillances au niveau de la politique de
gestion du personnel et un manque de valeurs
communes - une augmentation générale du niveau de stress au
travail - de la confusion et des conflits dans les
responsabilités hiérarchiques.
91Les accords
- Accord national interprofessionnel du 02/07/2008
qui transpose laccord cadre européen sur le
stress au travail. - Etendu par arrêté du 23/04/2009
- Accord européen sur la violence au travail non
encore transposé en France
92LE CHEF D ETABLISSEMENT
- Règlement intérieur
- Mesures disciplinaires
93LE CHEF DETABLISSEMENT
- Arrêt de la chambre sociale de la cour de
cassation du 28/02/2002 et du 11/04/2002,
obligation de sécurité de résultats . - Passage dune obligation de moyens à une
obligation de résultats.
94C.H.S.C.T.
- Le CHSCT a pour mission de contribuer à la
protection de la santé et à la santé de
lensemble des salariés - Récipiendaire naturel des plaintes
- Participation à l évaluation des risques
- Possibilités de demander une expertise
- Droit dalerte (L.4131-2 du code du travail)
95LE DELEGUE DU PERSONNEL, LE REPRESENTANT
SYNDICAL
- Signalement à l employeur si atteinte à la
santé physique ou mentale ou aux libertés
individuelles dans lentreprise non justifié par
la nature de la tâche à accomplir ni proportionné
au but recherché (Art. L 2313-2 du code du
travail).
96LE SALARIE
- Sujet responsable
- Réaction à la banalisation du mal
97SALARIE
- Droit dalerte et de retrait
- Art. L.4131-1 du code du travail
- Le travailleur alerte immédiatement
lemployeur de toute situation de travail dont il
a un motif raisonnable de penser quelle présente
un danger grave et immi-nent pour sa vie ou sa
santé. - Il peut se retirer dune telle situation.
- Jurisprudence pas très favorable.
98SALARIE
- Art. L.1152-2 du code du travail
- Aucun salarié, aucun candidat à un
recrutement, à un stage ou à une période de
formation en entreprise ne peut être sanctionné,
licencié ou faire lobjet dune mesure de
discrimination directe ou indirecte notamment en
matière de rémunération, de formation, de
reclassement, daffec-tation, de qualification,
de classification, de promotion professionnelle,
de mutation ou de renouvellement de contrat pour
avoir subi ou refusé de subir des agissements
répétés de harcèlement moral ou pour avoir
témoigné de tels agissements ou de les avoir
relatés.
99PROCEDURE DE MEDIATION
- Article L1152-6
- Une procédure de médiation peut être mise en
œuvre par toute personne de lentreprise
sestimant victime de harcèlement moral ou par la
personne mise en cause. - Le choix du médiateur fait lobjet dun
accord entre les parties. - Le médiateur sinforme de létat des
relations entre les parties. Il tente de les
concilier et leur soumet des propositions quil
consigne par écrit en vue de mettre fin au
harcèlement. - Lorsque la conciliation échoue, le médiateur
informe les parties des éventuelles sanctions
encourues et des garanties procédurales prévues
en faveur de la victime.
100Inspecteur du travail
- Reçoit des plaintes
- Peut décider de faire une enquête
- Peut établir une lettre dobservation, un procès
verbal, une mise en demeure ou un référé - Peut formuler un signalement au procureur de la
république (art. 40 de CP)
101LES CONSULTANTS
- Recours à un expert CHSCT
- Art. L.4614-12 du code du travail
- Le CHSCT peut faire appel à un expert agréé
- 1) Lorsquun risque grave, révélé ou non par
accident du travail, une maladie professionnelle
ou à caractère profes-sionnel est constaté dans
létablissement. - 2) En cas de projet important modifiant les
conditions de santé et de sécurité ou des
conditions de travail.
102LES CONSULTANTS
- Experts CHSCT
- Article R.4614-7 du code du travail
- Les experts personnes physiques ou morales
sont agréés par arrêté conjoint des ministres
chargés du travail et de lagri-culture. - Validité 3 ans, renouvelable.
103LES CONSULTANTS
- Article L.4622-4 du code du travail
- Afin dassurer la mise en œuvre des compétences
médicales, techniques et dorganisation
nécessaire à la prévention des risques
professionnels et à lamélioration des conditions
de travail, les services de santé au travail font
appel à la - - compétence des organismes CRAM, OPPBTP,
Réseau de lANACT - - compétence en intervenant prévention des
risques profes-sionnels agréés par les organismes
ci-dessus (personnes morales ou physiques)
104ARACT
- Un interlocuteur privilégié dans le diagnostic et
les pistes de résolution. - Diagnostic court sur 5 jours, gratuit mais
nécessite accord de lemployeur et des
représentants du personnel
105LISTE DES CONSULTANTS EXPERTS CHSCT DISPONIBLES
- Mais attention à la modalité et à la qualité des
interventions !
106SUR RISQUE PSYCHOSOCIAL
- Plusieurs arrêts de jurisprudence ont validé
lintervention des experts CHSCT sur des
questions de souffrance au travail. - 5 juillet 1999, cour dappel dAix en Provence
- CRAM du sud est CHSCT condition de
travail, danger pour la santé physique et morale
des salariés. - Désignation dun expert CHSCT externe fondée
107EXEMPLE DE DERAPAGE
- Diagnostic des risques psychosociaux dans une
entreprise darticles chaussants, suite
intervention de linspecteur du travail fait par
un psychologue du travail. - Phrase tirée du rapport
- Pour les TMS
- Certains salariés pratiquent des
activités physiques (marche, piscine) pour
ralentir les effets de ces troubles. Dautres ny
ont jamais pensé car cela ne fait pas partie de
leurs habitudes de vie. On note que la majeure
partie ne sachant pas nager se prive
implicitement de cette détente. La forte
féminisation amène labsence de sports
collectifs -
108EXEMPLE DE DERAPAGE
- Féminité et hiérarchie
- gt Lextrême sensibilité caractérielle de
femmes proches des transformations hormonales de
la ménopause fait le reste pour mieux
cristalliser sur les chefs désignés - gt La faible mixité de latelier est
évidemment de nature à favoriser les tensions
hystériques et il est impossible dintroduire à
ce jour une hétérogénéité déquipe limitant
rancoeurs et jalousies. Aux troubles de la
ménopause, sajoutent des troubles thyroïdiens,
avec des dosages médicamenteux difficiles
induisant fatigue, troubles du sommeil, sautes
dhumeur et susceptibilité .
109EXEMPLE DE DERAPAGE
- gt Il est à noter que les ouvriers disposent
dune qualification professionnelle ou ayant un
niveau baccalauréat savent mieux que leurs
collègues moins formés prendre quelques distances
avec les maux quotidiens .
110EXEMPLE DE DERAPAGE
- Pour arrêt de travail
- gt Leffondrement de la pratique religieuse
nétant relayée dans les populations à faible
niveau culturel par aucune lecture à caractère
métaphysique, etc
111AUTRE EXEMPLE DE DERAPAGE
- IPRP envoyé par personne morale, pour évaluation
des risques psychosociaux dans une entreprise
suite à suspicion de harcèlement moral
(entreprise de 8 salariés) - Rapport de 2 pages
112- Conclusion du rapport
- gt Je peux affirmer que je nai rencontré
aucune personne suicidaire, ni aucune personne
présentant des risques de harcèlement, ni aucun
sentiment de harcèlement - gt Par contre, lemployé en arrêt maladie
est indiscutablement problématique à mon avis sa
méfiance relève de problèmes psychiatriques - gt La direction sest montrée affectée et
étonnée de lattitude de linspectrice du
travail, je partage son étonnement .
113EXEMPLE DEXPERTISE OPÉRANTEDE LA SOUFFRANCE
PSYCHIQUE DUE A UN CHANGEMENT DE PRODUCTION DANS
UNE ENTREPRISE DE SPECTACLE
- PASSAGE DE TROIS SPECTACLES A SIX
- SERVICE DES COSTUMES
- TRAVAIL BASE SUR LA QUALITE
- EMBAUCHE DINTERMITTENTES POUR ASSURER LA
QUANTITE - CONFLIT DE VALEUR HARCELEMENT
114- LANCIENNE VALEUR QUALITE ETAIT- ELLE COMPATIBLE
AVEC LA QUANTITE ? - QUELLE ANTICIPATION AVAIT ETE FAITE SUR LES
CONSEQUENCES POUR LE TRAVAIL DE CETTE
AUGMENTA-TION DE PRODUCTIVITE ? - QUEL ROLE AURAIT PU JOUER LES SYNDICATS,
CONSERVATION DES AC-QUIS ACCOMPAGNEMENT DU
CHANGEMENT ?
115QUESTIONS ACTUELLES
- ? Consultant sur la gestion du stress
- ? Que faire vis-à-vis de linflation de
con-sultants recrutés par lemployeur sur
pro-blématique du stress qui renvoie trop
sou-vent à la gestion du stress qui est en
contradiction avec le principe dadapter le
travail à lhomme.
116QUESTIONS ACTUELLES
- ? Les cellules découte dans les services de
santé au travail - Exemple Principes
- La cellule peut être saisie par tout salarié
individuellement ou collectivement, ou tout
employeur adhérent à x. Elle a pour but de tenter
de sélectionner les souffrances psychologiques
au travail par des écoutes et un diagnostic de la
situation qui serviront à bâtir, à mettre en
œuvre et à accompagner si besoin les solutions
proposées .
117QUESTIONS ACTUELLES
- Mais dans le réel
- - entrer dans la cellule peut se faire à la
demande de lemployeur (sous réserve de laccord
du salarié) - - écoute par binôme un médecin autres
(psychologue, juriste, organisation patronale,
syndicale, etc) - - pas de références scientifiques théoriques
- - action collective réduite à néant
118QUESTIONS ACTUELLES
- Les tickets psy
- - distribué par le médecin du travail, 10
séances au maximum prises en charge par
lemployeur - - Docteur CRESSAD du CNOM (section éthique et
déontologie) - - la médecine nest pas un commerce
- - la médecine nest pas chargée du bien
être de la société mais de traiter des gens qui
présentent une pathologie .
119QUESTIONS ACTUELLES
- ? Quelle place pour les IPRP, psychologues du
travail - - action collective / individuelle
- - à la demande de qui ?
- Exemple de fiche de poste
- Organiser des actions de prévention
(sensibilisation, information, ), notamment dans
certaines situations comme un changement de
direction ou dorganisation, un déménagement, - Réaliser des entretiens individuels (sur
prescription du médecin du travail), pour écouter
et construire des actions individuelles et
collectives, en garantissant la confiden-tialité
des informations
120QUESTIONS ACTUELLES
- Animer des groupes de parole ou de travail en
entreprise pour faciliter la construction
collectivement dun diagnostic et de pistes
dactions - Réaliser des diagnostics organisationnels dans
les entreprises volontaires pour les aider à
élaborer leur document unique dévaluation des
risques et construire leur plan dactions - Travailler en réseau pour optimiser les pratiques
professionnelles et développer des outils
121QUESTIONS ACTUELLES
- Principe de CNOM sur les dispositifs de prise en
charge des risques psychosociaux (24/10/08) - gt Lécoute dun salarié en détresse est un
acte médical qui entre totalement dans le champ
de compétence du médecin du travail - gt Le médecin écoutant est le primo
interlocuteur - gt Lorientation se fait avec laccord du
salarié - gt La décision du salarié est libre et
anonymisée vis-à-vis de lemployeur, lentreprise
ne pouvant en tirer une quelconque conclusion ou
sanction du refus par le salarié de consulter le
médecin écoutant - gt Tout ce qui relève de lentretien du
salarié avec le médecin du travail ou le médecin
écoutant est couvert par le secret médical et
fait lobjet de mention dans le dossier médical
(du médecin du travail et du médecin écoutant)
122Le service de santé au travail
123MISSION
- EVITER TOUTE ALTERATION DE LA SANTE PHYSIQUE ET
MENTALE DES TRAVAILLEURS DU FAIT DE LEUR TRAVAIL
124MOYEN
- CONSEILLER DU CHEF D ETA-BLISSEMENT ET DES
SALARIES OU DE LEURS REPRESENTANTS
125OBLIGATIONS
- SECRET MEDICAL
- DEVOIR DINDEPENDANCE
126PROTECTION
127DETECTION DE LA SOUFFRANCE
- Écoute compréhensive
- Confiance
- Dépasser le registre de lindignation
- Replacer le travail au centre du questionnement
- Visite du service concerné
128ALERTE
- CHEF DETABLISSEMENT
- CHSCT
- Faire des écrits (fiche d entreprise) sans
nommer les agents en cause, parler de souffrance
psychologique au travail
129Alertes médicales de risques psychosociales
- Si situation de travail collectivement dégradée
- gt Privilégier la mise en délibération
collective de ce qui fait difficulté dans la
réalisation du travail - gt Ne médicaliser quà bon escient
130Alertes médicales
- Largumentaire de lalerte médicale
- ? est rédigé exclusivement du côté de ce qui
fait difficulté dans la réalisation du travail - ? à partir dune clinique médicale de
psychodynamique du travail - ? implique au préalable de trouver dans le
dossier individuel les difficultés
profes-sionnelles, les expressions cliniques
psychopathologiques ou les somatisations.
131Alerte médicale
- Lalerte relate très concrètement ce qua
compris le médecin du travail des difficultés de
réalisation du travail (analyse des dossiers
médicaux)
132Alerte médicale
- Mettre en débat dans lentreprise CHSCT, réunion
de service ? - Objectif socialiser les difficultés
professionnelles pour sortir dun processus
délétère, en permettant une compréhension du côté
du travail pour transformer lorganisation du
travail.
133Alerte médicale
- Le rôle du médecin du travail disparaît quand le
moment des décisions de lencadrement apparaît. - Nécessité de préserver une posture
professionnelle, veille, alerte, accompagnement. - Ne pas être gestionnaire de risques en
prescrivant des solutions .
134ACTION DE PREVENTION
- Argument pour inciter le chef détablissement à
laction - Il doit prendre les mesures nécessaires pour
protéger la santé physique et mentale des
salariés (art. L.4121-1 du code du travail). - Il doit planifier la prévention en y intégrant
dans un ensemble cohérent, la technique,
lorganisation du travail, les conditions de
travail, les relations sociales et linfluence
des facteurs ambiants notamment en ce qui
concerne les risques liés au harcèlement moral . - Arrêt de la chambre sociale de la cour de
cassation du 28/02/2002 et 11/04/2002. Obligation
de résultats pour préserver la santé et la
sécurité des salariés.
135ACTION DE PREVENTION
- En harmonie avec les autres acteurs de
prévention - FICHE DENTREPRISE repérer les facteurs de
risque - PLAN DACTIVITE Fiche d information, de
sensibilisation enquête d évaluation ou de
dépistage - RAPPORT ANNUEL faire l évaluation sur les
mesures mise en place
136PROTECTION DU SALARIE STRATEGIE IMMEDIATE
- Arrêt maladie
- Suivi par le médecin du travail pendant larrêt
(visite de préreprise) - Nécessité de prise en charge
- - du côté du travail
- - médicale
- - psychologique
- - juridique
- Droit de retrait
137PROTECTION DU SALARIESTRATEGIES DU FUTUR
- Retour à son poste si action corrective
- Cela nest possible que si le salarié a réussi
à retrouver la confiance dans lentreprise, dans
les collègues - Reclassement à un autre poste
- Inaptitude
138Inaptitude
- Souvent le salarié ne veut pas remettre les pieds
dans lentreprise - gt Prévoir visite de reprise
- Faire larrêt de travail
- Prévenir lemployeur par lettre recommandée
avec AR - gt Inaptitude en une fois / deux fois suivant le
contexte - gt Possibilité darrêt de travail pendant les 15
jours si deux fois et après jusquau licenciement - gt Si pas de licenciement après 30 jours, reprise
du salaire
139ACTION MEDICO JURIDIQUE
- Déclaration en accident du travail
- Déclaration alinéa 4 au CRRMP
- si IPP gt 25
140Déclaration en accident du travail
- Nécessité dun fait accidentel précis
- - agression physique ou verbale
- - altercation
- Dune lésion de survenue brutale
- - malaise, crise de larmes, perte brutale du
contrôle émotionnel, etc. - Présomption dimputabilité
- - si la lésion survient dans un temps voisin
du fait accidentel
141Extension de la notion dAT
- Jurisprudence
- ? Cassation sociale 02/04/2003
- Albert/CPAM Gard constitue un AT
- Un événement ou une série dévénements
survenus à des dates certaines par le fait ou à
loccasion du travail - Cassation civile 2ème CH/01/07/2003
- CPAM Dordogne/Ratinaux
- Lésion corporelle peut-être psychique
- lt distingue lAT de la MP définie par
le résultat dune série dévénements à évolution
lente auquel on ne peut assigner une origine ou
une date certaine .
142- TASS de Côte dOr (Dossier Marie/Roland SA)
- Motif évoqué par reconnaissance en AT dune
décompensation dépressive - Comme en matière daccident atteignant
lintégrité physique déjà usée par les gestes
professionnels dun salarié, un accident
atteignant son psychisme peut revêtir le
caractère de soudaineté lié à un événement précis
du travail alors même que lapparition dune
pathologie psychique est progressive .
143Déclaration de maladie professionnelle
- Pas de tableau pour la pathologie psychologique
due au harcèlement - Affection hors tableau CRRMP
- ? Si létat est stabilisé et lincapacité
permanente atteint 25 - ? Pas de présomption dorigine
- ? Lien direct et essentiel entre pathologie et
conditions de travail habituelles.
144LE MEDECIN GENERALISTE
- Soutien psychologique
- Prescription médicale
- Arrêt de travail
145CONSULTATION DE SOUFFRANCE AU TRAVAIL
- Aider le salarié à reprendre le cours de sa vie,
en apportant une aide à la compréhension de ce
qui sest passé - Expertise
- Cadre de larticle R.4624-28 du code du travail
146Psychiatre, Psychologue
- Prise en charge psychothérapeutique
- Intégration de la question du travail
indispensable - Travail sur les résonances de ce qui sest passé
au travail avec la structure psychique du sujet
147MIRTMO
- Conseil, aide au médecin du travail
- Lien avec linspecteur du travail
148MEDECIN CONSEIL DE LA SECURITE SOCIALE
- Arrêt de travail
- I.P.P
- AT
- Temps partiel thérapeutique